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28.11.2007

« L’art brut … enfant gâté de la saison »

Difficile d’en savoir plus sur le peintre Pierre Giraud dont je vous ai parlé le 15 mars dernier dans ma note : Un enchanteur limousin ecdf6f8decc7db16eeda8a2bb2a3b838.jpgOn croirait le furet, le furet de la chanson : «Il est passé par ici, il repassera pas là».

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Par ici, cette fois c’est Sotheby’s of Paris et en vous remuant fissa vous aurez peut-être la chance d’apercevoir ou même d’acheter le joli petit lot 160 de la vente de livre et de manuscrits de demain jeudi 29 novembre 2007 en la Galerie Charpentier, rue du Faubourg St-Honoré, au 76. C’est une double page d’écolier à l’encre violette, une lettre de Chaissac Gaston, pas datée mais adressée, devinez à qui, à Pierre Giraud badame ! «enchanteur en cave à Limoges». Reportez-vous au catalogue de la vente pour looker les deux dessins du Gastounet qui agrémentent la missive : un escargot, un serpent, du genre allusif.

3ef8d1a996bd1e6a8617922dad0513df.jpgSotheby’s leur a préféré un Petit Prince de l’aviateur (St-Ex), plus commercial, pour la première de couv.
Je vous reproduis quand même cet enrhumé chronique et son cache-nez, rien que pour que vous n’ayez pas trop à chercher le dit-catalogue.

Celui ou celle qui a rédigé la notice de la lettre est bien sympa. Il nous en recopie un beau morceau et en plus, avec une loupe, on arrive à en lire plus sur la reproduction. Je choisis là-dedans ce morceau de grand frère où Chaissac a l’air d’engueuler Pierre Giraud : «On ne peut atteindre à la maîtrise sans avoir été apprentis et compagnon. Je vous vois en bonne voie pour devenir un jour un vieux Monsieur démodé et ridicule et je prends mon courage à deux mains pour vous crier casse-cou».

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Auparavant, il mettait P.G. en garde contre certaines facilités attachées à de commodes prétextes : «L’art brut tout enfant gâté de la saison qu’il est ne saurait indéfiniment emplir votre vie et faire résonner votre renommée et vous aurez beau garnir de moignons vos toiles c’est pas ça qui vous fera mériter de la patrie».

Je n’ai pas trouvé trace de cette lettre dans le volume Hippobosque au bocage mais vous pensez bien que je n’ai pas pu fouiller dans toute la correspondance publiée de Gaston Chaissac. Peut-être quelqu’un saura ? Chaissac quitte son poteau Giraud en lui « laissant deviner si tout cela est une boutade ou pas une boutade ». Pour ma part, j’emprunte ma conclusion à un dessin de Pierre Giraud.

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23:55 Publié dans Ecrits, Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Pierre Giraud, Gaston Chaissac, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

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