23.10.2008
Peinture au couteau sans cran d’arrêt
Maintenant qu’on est passé si près du gouffre et que l’Europe a sauvé le monde en attendant que les traders viennent encore foutre le dawa, il est temps d’oublier nos économies menacées par le spectre de la crise le soir au fond des caisses d’épargne et de se payer une bonne tranche de rigolade avec la gaffe du journal Le Monde rectifiée par ses soins dans son édition du 15 octobre 2008 : «un malencontreux lapsus nous a fait attribuer à Cécilia Bruni-Sarkozy le coup de téléphone annonçant à l’ancienne brigadiste italienne Maria Petrella la nouvelle de sa non-extradition».
Ah, ah, ah oui vraiment, l’in-con-sci-ent est bon enfant ! Plus fort que tout, plus fort que la finance, plus fort que votre petite âme errante.
J’aurais pu, par exemple, chercher pendant des heures ce numéro de Temps mêlés qui vient opportunément apporter de l’eau fraîche à ma récente note sur Schwarz-Abrys si le hasard (pour ne pas dire un sous-jacent savoir) ne s’en était mêlé. J’ignorais pourtant que je l’avais. Je l’avais proprement oublié. C’est cependant la première chose qui m’est tombée sur la gargoulette, cette petite brochure bleue sale, lorsqu’en voulant mettre de l’ordre dans le capharnaüm de ce qui me sert de bibliothèque, j’ai fait valser une pile de documents divers. «Bienencontreux acte manqué», me suis-je dit.
Tout à fait réussi, si l’on considère qu’atterrissant sur ma moquette double épaisseur, ce numéro 22 de la revue de Verviers, daté de 1956, s’est ouvert sur un article d’Anatole Jakovsky, intitulé : Schwarz-Abrys ou Peinture au couteau sans cran d’arrêt. Il ne pisse pas loin. Il fait partie de ces petits textes oubliés qu’on n’arrête pas de retrouver par ci par là tant il est vrai que l’Anatole a pu se disperser. C’est du bla-bla.
On n’y apprend pas grand chose. Sauf que Schwarz-A. résidait dans l’impasse Deschamps à Ménilmontant et qu’un séjour d’été au bord de la mer a inspiré au peintre des tableaux peints avec les yeux des sirènes. Ce n’est pas évident à voir la repro qui accompagne l’articulet de Jako mais il s’en trouvera peut-être parmi vous pour en faire son miel (ou son «biju», pour les Animuliens attentifs).
09:40 Publié dans Gazettes, Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anatole jakovsky, léon schwarz-abrys | | Imprimer | | |
Commentaires
merci!
Écrit par : curieuse | 23.10.2008
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