Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08.02.2009

Lewis for ever

dog_angel.jpg

L’art brut est en deuil. Lewis nous a quittés. Pas pour aller faire pipi dans la rue Ronsard. Pour toujours. Ô nuit désatreuse où s’afficha sur mon 24 pouces cette nouvelle étonnante comme un éclat de tonnerre en janvier : Lewis n’est plus, Lewis est mort !

J’avais tellement l’habitude de le chercher des yeux quand je poussais la porte en acier brossé de la Halle Saint-Pierre que je n’imaginais pas que put un jour nous manquer le frou-frou de ses poils follets dans les travées de la librairie ou autour des tables de la cafète.

Trop fier pour servir de poisson-pilote à sa maîtresse qui dirige le musée, Lewis, le nez au sol et les oreilles balayant tout sur son passage, inventait ses parcours personnels au gré des passionnantes effluves abandonnées par les souliers des visiteurs.


Amis chasseurs, bonjour ! La Halle Saint-Pierre était son terrain de chasse et à ce terrain de chasse il donnait tout son cœur de cocker. Lewis, c’était un coussin de fourrure qui vous caressait les tibias à la va-vite. Lewis, c’était une truffe humide qui se posait sur votre main, juste pour vérifier que vous n’apparteniez pas à une espèce puante.

Lewis c’était un pote-à-moi. Le meilleur peut-être que j’ai eu dans le petit landerneau de l’art brut, je m’en aperçois un peu tard. Toujours léger, jamais ronchon, gai, affairé, vif-argent du popotin. Pas rancunier pour deux sous surtout, même quand vous lui montiez par inadvertance sur les papattes les soirs de vernissage.

Lewis sur le Léman.jpg

medaille.jpegPas un chien mais une créature indépendante et sensible qui avait su conquérir sa liberté en dhommestiquant (et en masticant un brin) les drôles de sales bêtes que nous sommes.

Lewis, le voilà cinglant vers les glaciers impavides du territoire des ombres, à la conquête de nouveaux musées d’art brut toujours plus beaux, toujours plus vastes et toujours mieux pourvus en médailles pour décorer la veste de Martine Lusardy.

00:17 Publié dans In memoriam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

J'aimerais beaucoup vous présenter le travail de notre lieu (http://uni-ver.com/main.html) et de nos artistes (http://uni-ver.com/archives.html). Nous présentons en mars Cambon, Gérard Cambon est apparenté à "l'art singulier", avec un univer de petits personnages, de voitures singulières, de bas relief.
En Juin, Villeglé, Miss Tic, Paella, André et Sunset participent à un collectif sur l'art urbain
J'aime beaucoup vos choix et aimerait faire partie de votre sélection
Bien sincèrement - Colette Colla

Écrit par : univer | 01.04.2009

C'est toujours avec plaisir et la meme emotion que je lie de nouveau ces pensees pour notre Lewis, un petit frere pour toujours qui veillait toutes les nuits de maman quand nous etions pas la. Merci pour ces belles paroles.

Écrit par : Jenni | 09.04.2009

Les commentaires sont fermés.