08.10.2009
L’Art sans le savoir
Céline Delavaux, votre petite âme errante vous a déjà parlé de cette madame-là à propos du Plancher de Jeannot. Le 25 novembre 2007. Secrétaire de rédac de la revue Cassandre qu'elle est. Les rapports de l'art, de la folie, de la littérature : voilà son chantier de fouilles. Elle vient de publier en août 2009, aux Editions Palette, un bouquin pour les enfants qui est presque trop beau pour être mis entre les petites mains pleines de pâte à tartiner. Surtout qu'à mon avis c'est autant aux «grands commençants» qu'il s'adresse. Une supposition que vous ayez été élevé(e) dans du coton, que vous ayez été nourri(e) à la mamelle de la Joconde mais que, rassasié(e) de la Culture culturante, vous cherchiez à savoir qu'est-ce que c'est que cet «art brut» dont on vous chante tant et tant... Et bien c'est par ce bouquin-là que vous devez commencer.
Cela vaut tout les digest, toutes les introductions, les vulgarisations, les résumés et autres «partons à la découverte». Justement parce que ça ne veut pas tout dire. Seulement quelques exemples et deux ou trois choses essentielles mais exprimées sans vouloir faire Prix Nobel qui se met à la portée des pauvres noix de base. Exprimés dans une langue claire surtout. Avec des phrases françaises et des mots pas fiers qui prouvent qu'on peut faire court et précis sans faire débile pour autant. Donc, si vous m'en croyez, mignonnes perdrix de l'année et vous nouveaux Animuliens fraîchement tombés dans le bocal, lisez ce : L'Art brut, tout simplement sous-titré L'art sans le savoir.
Accrochez-vous aux branches des têtes de pages : Des peintres qui entendent des voix, Un art clandestin et solitaire, Au delà du bricolage du dimanche..., Il n'y a pas d'âge pour créer, Les pouvoirs magiques du langage. Beaucoup d'images en couleurs, de la typo sage mais pas trop. Quant au texte, je vous le répète, c'est pas de la daube dans le genre je vous emballe en douceur des notions difficiles. Pour preuve, cet échantillon : «Pour les artistes bruts, le langage ne se réduit pas à un simple instrument pour communiquer. Avec eux, la langue et l'écriture gagnent une valeur de code secret». Putain, exactement ce que j'allais dire !
00:31 Publié dans Images, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, céline delavaux, revue cassandre, editions palette, code secret | | Imprimer | | |
Commentaires
Et bien, je vais me précipiter pour acheter ce livre dès mon retour de vacances. A bienôt Céline
Écrit par : Rappoport | 01.01.2010
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