04.10.2009
Raw Vision, La Quinzaine, Recoins : dernières parutions
Le Salon de la Revue. Aux Blancs-Manteaux à Paris. Un espace d'animation rue Vieille-du-Temple, au 48. Cette manifestation est une vitrine. De quoi qu'elles souffrent, les revues? D'absence de visibilité. C'est pourquoi animateurs, auteurs et illustrateurs vont se décarcasser pour faire connaître les leurs pendant 3 jours : vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 octobre 2009. Peut-être une occasion de faire des découvertes.
En attendant, sur le sujet j'ai 2 ou 3 choses à vous dire. First of all, La Quinzaine Littéraire sort son n°1000 (un peu spécial). Une tripotée d'auteurs nous y disent leur amour de la Q.L. Préface de Maurice Nadeau, son directeur. Auteur de la fameuse Histoire du Surréalisme qui fit du buzz en 1945 parce que Maurice Nadeau fut «accusé d'avoir voulu enterrer le S. pour en avoir tenté la première recension -qui ne dépasse pas l'année 1939» Voir le Dictionnaire Général du Surréalisme et de ses environs de Biro et Passeron.
Jeudi 15 octobre (de 19 à 21 h 30) et samedi 17 octobre (à partir de 18 h 30) ce sera la fête du premier mille de la Q.L.. à la Halle Saint-Pierre. Vous pouvez parfaitement en profiter pour vous faire l'expo CHOMO auparavant.
Les Auvergnats, je vous le serine, sont formidables. Le n°3 de la revue Recoins sort. Elle est publiée à Clermont-Ferrand et s'est plutôt améliorée même si sa «ligne éditoriale n'est pas facile à décrire» comme le reconnaît le billet de sa rédaction.
Là, la tendance artistico-naïvo-brute prend heureusement le dessus sur «les racines tordues du rock'n roll» et sur la boxe dont je me tamponne le coquillard, pour faire allusion à la couverture d'un machisme parodique. Cela nous vaut un article sur Millange, un peintre paysan cantalien, une étude sur le sculpteur Jan Krizek et 4 pages sur 3 colonnes consacrées aux cabanes du meunier Marcel Debord, un autodidacte du Périgord dont animula vagula vous avait timidement pointé l'existence dans sa note du 8 août 2008.
Emmanuel Boussuge, Anna Pravdova et Bertrand Schmitt, Bruno Montpied enfin sont respectivement les auteurs de ces textes accompagnés de repros couleurs qui pourraient être plus grandes et mieux mises en page.
A lire de toute urgence également la dernière mouture (n°67) de Raw Vision (Autumn 2009) avec l'article d'Eva di Stefano (bien connue de nos Animuliens cisalpins et transalpins) sur notre cher et regretté Giovanni Bosco. Il s'intitule : Anatomical enigma et il est sous-titré par la rédaction de la revue : «Eva di Stefano discovers the late flowering work of Sicilian artist Giovanni Bosco».
Raccourci un peu rapide puisque Eva di Stefano elle-même n'oublie pas de reconnaître très sportivement, dans le corps de son article, le rôle joué par mon blogue dans la promotion de cette œuvre majeure de l'art brut : «In July 2008, after reading about Bosco on the website animulavagula.hautetfort.com, I met him for the first time».
Carà Eva, grazie per la vostra onesta intelletuale! Au risque de me répéter, je rappelle que le véritable découvreur de Giovanni Bosco, celui qui a su à la fois prendre la mesure de son talent et le mettre en relation avec la notion d'art brut, c'est Boris Piot.
[Read urgently the number 67 of Raw Vision (autumn 2009) with Eva di Stefano's article on Giovanni Bosco. This article is titled Anatomical enigma and subtitled : «Eva di Stefano discovers the late flowering work of Sicilian artist Giovanni Bosco». Shortcut sligtly faster (due to the Editor of the magazine) because Eva di Stefano does not forget to recognize in his article the role played by my blog in promoting this major art brut work.
Dear Eva, thank you for your intellectual honesty ! I remember that the true discoverer of Giovanni Bosco (I mean : the one who has taken the measure of his talent and link up with the notion of art brut) is Boris Piot.]
00:56 Publié dans Ecrans | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, raw vision, recoins, giovanni bosco, marcel debord | | Imprimer | | |
Commentaires
Juste pour dire bonjour, remercier et applaudir votre façon de lancer des informations...
Il faut aller regarder dans le site de la Revue des Revues/ Entrevues qui détaille le programme de ce Salon qui va se dérouler dans des salles dont les noms me parlent immédiatement : les endroits où les gens vont discuter viennent d'être rebaptisés, ils s'appellent "François Caradec" ou bien "Henri Meschonnic". Lire aussi l'éditorial d'André Chabin qui explique impeccablement que rien n'est plus indispensable qu'une revue : "ce sont de petites machines qui s'entêtent à contrarier le tout venant et le tout oublié".
Et puis il se trouve que je viens de lire le millième numéro de la "Quinzaine Littéraire". L'un des contributeurs, Jean-Pierre Salgas explique pourquoi ce périodique a une vie incroyablement longue : 43 ans de parution. C'est entre autres raisons parce que Maurice Nadeau a des principes : par exemple, lorsqu'il "recrute" un nouvel auteur pour un article de sa revue, il préfère "toujours l'individu à sa position".
Bien sûr, je ne m'éloigne pas tant que çà, longue vie à l'art brut, ses rives et ses dérives....
Écrit par : alain Paire | 04.10.2009
Hullo - I think the by-line 'discovers' was supposed to mean a personal discovery. It was not meant to suggest that she was the first person to discover Bosco.
Apologies at the misunderstanding.
Écrit par : john maizels | 20.10.2009
@ John Maizels
Welcome to Animuland and thank you for having dispelled the misunderstanding. It's a pleasure to speak with you directly.
I hope you will come more often on my blog to supplement your information.
This is not your fault but your french informants tend to forget things. For example Mrs Lusardy's name, the other curator of the exhibition "Chomo at Halle Saint-Pierre". See the short article (page 6) in Raw Vision n°67 (Autumn 2009).
Giovanni Bosco is probably the best art brut case discovered last 2 years. I'm glad that you're interested in him.
Please, don't wait 2 years again to realize that Animula and his friends have traced Marcel Landreau.
Sincerely yours, Ani.
Écrit par : Ani | 20.10.2009
ma chère animulette, puisque te voilà prête, grâce à Jean-Pierre Nadau, à t'enrôler dans mon fan club, il faudrait d'abord mettre fin à tes petites insinuations limite hypocrites concernant mes activités. Voici exactement le texte envoyé par moi à John Maizels pour annoncer l'expo Chomo dans les Raw News (les nouvelles brèves de Raw Vision) : "curated by Laurent Danchin, assisted by Martine Lusardy". C'est, en peu de mots, la plus exacte vérité puisque Martine a, excellemment, réalisé la scénographie de l'exposition (100% Martine Lusardy, avec les éclairages de Mohammed Medjoubi, dit Momo) et que je suis à 100% le commissaire de cette expo (proposition du sujet, choix des oeuvres, conception, rédaction et réalisation du catalogue, avec l'excellente maquettiste Isabel Gautray). John, par manque de place sans doute, a supprimé la mention de Martine Lusardy, ou quelqu’un d’autre. C'est leur choix. Martine, elle, avait été bien amusée d'être rétrogradée pour une fois à la deuxième place. Quant à l'auteur du site consacré à Chomo, qui ne signe de ses initiales que par modestie, il s'agit de Michel Geiss, ingénieur du son (ancien assistant de Jean-Michel Jarre et ami de Clovis Prévost), qui a beaucoup aidé Chomo sur le plan technique au moment de la réalisation de son film, Le Débarquement Spirituel. Mais toutes ces précisions sont-elles si importantes ? Et pour qui ? L’essentiel, tu en conviendras, se situe à un autre niveau. Une remarque : j'ai l'habitude pour ma part de polémiquer toujours à visage découvert, sous mon nom. Ce serait formidable que mes adversaires, si j'en ai, en fassent autant.
Laurent Danchin
P.S. Tu pourrais peut-être en toucher un mot à M. Lanoux. Ton blog est très intéressant et tes trouvailles formidables. Ce serait dommage de rester critiquable sur ce plan-là.
Écrit par : Laurent Danchin | 04.11.2009
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