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20.11.2011

L’art brut discipliné

Nos amies les bêtes

Au pays de l’art brut la réalité dépasse vite la fiction. Y’a pas si longtemps (le 4 octobre 2011 exactement) qu’un commentateur lucide, Texas instruments, intervenait sur ma note du 2 octobre (L’Univers peu connu d’Adolf Wölfli) pour prophétiser le «harcèlement» de nos chères têtes blondes par art brut interposé. Il ne croyait pas si bien dire.

Te voilà rattrapé, Texas, par l’école de Bez-de-Naussac dans l’Aveyron.

C’est La Dépêche du Midi qui nous l’apprend le 20 novembre 2011. Là-bas c’est plus de la science-fiction : l’art brut, cette occupation de loup-cervier, s’enseigne à l’école. On avait déjà les «grands spécialistes». Maintenant, on aura les notes et les diplômes. A quand les mastères? Le Rouergue y a mis le paquet pour chapitrer le public captif : une enseignante du cycle 3, un responsable de musée «buissonnier», une plasticienne (pendant 6 heures), une comédienne.

Enfoncez-vous bien ça dans l’imaginaire !

Compte-rendu des travaux sur Internet !

Bouvard et Pécuchet pas morts !

Bon, vous me direz : tout ça n’est pas si grave et puis ça génère des emplois dans le secteur éducatif. Et puis, quand l’art brut devient l’art officiel, le réconfortant c’est que les générations montantes auxquelles on aura bourré la tête avec, se mettront infailliblement à le détester. Et l’art brut, le vrai (celui qui jamais ne s’enseignera) a pour destin de se heurter à des oppositions du fait qu’il est toujours compris de travers.

Rendez-vous dans 20 ans.

Commentaires

Chère Ani,
Il me semble que vous vous êtes peu informé avant d'écrire cet article. Il ne s'agit évidement pas «d'enseigner l'Art Brut », mais plutôt susciter la curiosité des enfants en leur donnant à découvrir la vie et l’œuvre de Petit Pierre. Croyez-moi, ça change des sorties scolaires habituelles et c'est suffisamment exceptionnel pour être bien loin du «harcèlement» que vous évoquez.
Mais pourquoi lorsqu'on aborde ces questions avec des enfants faut-il trop souvent subir ce type de dénigrement ? Avez-vous un problème avec « nos chères têtes blondes » ?
Est-ce que, par exemple, vous écartez du même revers de la main le travail réalisé par Lucienne Peiry avec les éditions Thierry Magnier pour la publication des livres « Bobines » et « Bestioles d'Art Brut » ?
Rassurez-moi !

Écrit par : Le MAB | 22.11.2011

@ Le Mab

Merci de votre commentaire réactif.
Par courtoisie, laissons Mme Peiry à l'écart. Vous n'avez pas besoin de son parapluie pour vous abriter.
D'ailleurs, vous n'êtes pas sous la grêle.
Même si, de votre aveu, je ne suis pas la seule à interroger votre pratique.
Oublions aussi votre allusion à ma moutardophobie.
Elle a peu de chance d'impressionner la groupie de W.C. Fields (voir ma note du 3.10.2005) que je suis.
Votre political correctness vous conduit à soupçonner un problème chaque fois qu'un avis est exprimé.
C'est placer le débat sous de mauvais auspices que de vouloir discréditer son interlocutrice avant de lui parler.
En ce qui me concerne, je ne doute pas de vos bonnes intentions mais l'enfer en est pavé.
Vous précisez que votre seul objectif était Pierre Avezard. Le journaliste aura donc interprêté de travers.
Vous allez lui demander de rectifier dans ce cas?
Rassurez-nous!

Écrit par : Ani | 27.11.2011

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