18.02.2015
Sichel à Ceylan
Sichel à Ceylan. Encore une chose que j’aurais aimé voir. Philippe Sichel c’est un marchand d’art parisien moins connu que Samuel Bing mais responsable comme lui de la vogue du japonisme en Europe.
De son séjour en 1874 dans l’Empire du soleil levant, il ramena quantité d’objets, ce qui fait que ces enragés collectionneurs de frères Goncourt l’appréciaient pas mal.
Qui met son nez dans les livres de Jules et d’Edmond aujourd’hui? Moi. Faut être folle! Mais je lirais n’importe quoi le matin pour passer du sommeil à ma tasse à café. Rien de tel qu’un petit récit de voyage pour passer de la léthargie à l’activité.
Je suivais donc d’un oeil vague Philippe Sichel dans une de ses balades à Ceylan par le truchement des deux frangins créateurs du prix littéraire que vous savez.
Quand dans le tome 5 de leur Journal sur la période 1872-1877 (Grasset) je suis tombée sur ce détail dont je résiste pas à vous souligner le caractère stimulant.
Sichel à Ceylan, dit Edmond, «est arrêté par le bruit artiste d’un marteau, un marteau qui reprenait, se taisait, avait l’air de causer avec l’homme le maniant : un marteau qui était comme une intelligence, et qui n’était pas le marteau bête d’un ouvrier européen. Philippe Sichel tombait alors sur un homme en train de monter les panneaux de la porte d’une habitation, et il se mettait à l’écouter, charmé, ravi, quand l’ouvrier faisant sauter un petit morceau de bois d’un panneau, le façonnait dans quelques minutes, en un petit animal sculpté qu’il tendait à l’étranger».
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