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25.11.2013

James Edward Deeds : une BEAUTÉ électroCONVULSIVE

Encore une bonne nouvelle. Passage des Gravilliers, on va enfin cacher ce sein que l’on ne saurait voir trop longtemps sans en concevoir une verlainienne lassitude. Même mon daddy, pourtant amateur de la chose, en avait assez de se heurter à ces timides œufs au plat sortis tout droit des lits de l’Outsider Art Fair où l’art ne vient pas toujours coucher faute de soutif taille 80 bonnet A à se mettre.

La Galerie Berst passe de la pin-up maison au Crayon électrique par une petite transition juxtapositoire qui voudrait nous faire croire que c’est du pareil au même.

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L’ennui c’est que du papier peint kitschounet d’Eugène von Bruenchenhein à la plume céphalique du portrait dessiné par ECT, il y a un abîme. Un abîme de regard. Naïvement tourné vers l’objectif pour le premier. Néantisant le monde alentour pour le second.

ECT ne signifie pas et cetera mais, plus dramatiquement, électroconvulsivothérapie. 

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 L’auteur de ce troublant dessin qui apposait parfois cette abréviation sur ses œuvres, ayant eu à subir bon nombre d’électrochocs. hospital n°3.jpgRaison pour laquelle on surnomma The Electric Pencil ce créateur qui passa la majeure partie de sa vie dans une institution psychiatrique d’une petite ville du Missouri.

expo lausanne.jpgComme l’avait fait au printemps dernier la Collection de l’Art Brut à Lausanne, l’exposition berstoise des dessins d’Electric Pencil lui restitue son véritable nom retrouvé récemment : James Edward Deeds.

 

photo electric pencil en pied.jpgIl faut l’en féliciter car il est digne de rentrer dans toutes les cervelles, même une cervelle de piaf comme la mienne. Je m’y prends d’avance pour que vous puissiez sauver la date. C’est seulement du 29 novembre 2013 au 11 janvier 2014 que vous pourrez faire connaissance ou retrouver Deeds à la Galerie Christian Berst. Si l’on déduit le temps imparti aux festivités de fin d’année, ça fait short. Donc : fissa! Rendez-vous compte un p’tit peu que c’est «pour la première fois en France» que cette occasion vous est donnée! En mars-juin à Lausanne c’était seulement «la première exposition européenne».

Aussi n’attendez pas la première à Trifouillis-les-Oies pour vous offrir ce cadeau de fin d’année. En bonus il existe un bouquin qui ferait bien l’affaire.

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 Sorti en 2010, The Drawings of the Electric Pencil de Lyle Rexer, reproduit pour une quarantaine d’euros les 283 dessins qui constituent l’œuvre de James Edward Deeds. Publié à New York, aux Electric Pencil Press (tiens, tiens…), il doit être encore dispo sur le marché.

A signaler que les deux cent huitante-trois (comme disent les Suisses) dessins originaux correspondant à ces reproductions avaient été réunis et cousus dans un album confectionnés par le créateur lui-même.

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Les propriétaires de l’ensemble ne se sont pas gênés pour le démembrer. Les nécessités de la circulation et de l’échange sans doute… Après tout l’album Deeds avait été sauvé de la poubelle, n’est-ce pas ?