Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29.05.2009

Antonioni au Mamac avec Bomarzo

berger bomarzo.jpg

Bomarzo, c'est rigolo, j'ai rarement l'occasion de vous en toucher deux mots. D'abord parce que cet étonnant parc de sculptures datant de la Renaissance italienne ne voisine mon sujet que de loin, même si son caractère insolite ne peut laisser indifférent des Animuliens endurcis. Ensuite parce qu'il n'y a pas beaucoup d'actualité à son propos. Et bien voilà, justement : il y a du nouveau chez Bomarzo. Tant pis si je me fait tacler par les artbrutistes intégristes qui se demandent : «où va-t-on ?» en me lisant mais ça me démange de vous cracher le «scoop».

01antonioni1.jpgOn a retrouvé un documentaire de 1950 sur Bomarzo et ce docu serait de Michelangelo Antonioni en personne. Avant l'Avvantura, avant La Notte et même avant le Cri (il Grido). Antonioni avait 38 ans. Pour vous donner une idée de la précocité, Les Monstres de Bomarzo (le beau bouquin d'André Pieyre de Mandiargues, illustré de chouettes photos de Georges Glasberg) qui a largement contribué à faire connaître ce lieu situé près d'Orte dans la province de Viterbe, ne date que de 1957.

auditorium.jpgOù voir cette rareté pour cinéphilistolâtres ? Au MAMAC, le Musée d'Art moderne et Contemporain de Nice, place Yves Klein. Le samedi 6 juin 2009 à l'Auditorium dans le cadre d'un Festival du film d'Art Singulier.

Cette journée où, dans le sillage de ce vaisseau amiral sera présentée toute une flotille de films que je mettrais la nuit à vous énumérer, «marquera également la sortie officielle du Petit Dictionnaire Hors-Champ de l'Art Brut au Cinéma aux Editions de l'Antre», selon le dossier de presse. «Officiel» n'est pas de trop car personnellement je le possède déjà depuis plusieurs mois ce dico.

art brut au cinéma.jpg

Il est paru en fait l'année dernière et ses entrées sont entrelardées de commentaires et de souvenirs par divers auteurs singulièrologues. L'un des plus effrontés d'entre eux, sous couvert de passer de la pommade à Animula Vagula, «un blog magnifique et sérieux consacré à l'art brut», en profite pour me traiter d'«ayatollah» la phrase d'après.

Ayatollah, joli terme qui sent son siècle dernier. Pour les plus jeunes d'entre vous, sachez que c'est kif-kif caca-boudin.

Ayatolleuse, moi ! Tout ça parce que, je le confesse, j'ai osé m'interroger sur le cas Paul Amar ! J'étais déjà une jet-setteuse, une pétroleuse, une superficieuse, me v'là maintenant quasi talibane. C'est de ma faute aussi. A mon âge je devrais savoir que, dans le petit monde policé de la singularité militante où mon réprimandeur est chef d'escadrille, le moindre doute sur n'importe quoi est considéré comme politiquement incorrect.

jeu.jpg

S'il ne se trouvait de vénérables juges autoproclamés pour aboyer contre ma caravane, je serais même foutue de finir par émettre des opinions. Pour ceux qui penseraient que je me fais un sketch, allez donc lire la page 118 du Dictionnaire H.-C. de l'Art Brut au Cinéma. Cela vous fera une bonne raison supplémentaire de sortir votre billet de 20 € pour l'acheter ce dictionnaire.