19.07.2007
Cahier de l’Art Brut n°22
Calme plat sur la mer blogueuse. Tout le monde est en vacances. Il n’y a plus que votre petite âme errante pour faire la vigie.
Heureusement, parce qu'on l’attendait et le voilà : le numéro 22 (je suis abonnée à ce chiffre) dans son maillot bleu turquoise. Pas le skipper du catamaran de votre tonton Loïc. C’est du dernier Cahier de L’Art Brut que je cause. Cette publication est toujours un événement. Le 22 fait pas exception à la règle avec son look de gosse bien nourri. On a rogné les marges et baissé le corps du caractère pour que ça nous fasse plus de lecture sur les plages brûlantes où nous allons nous vautrer.
Paul Amar, la planète des singes, détail
Comme toujours en pareil cas, on a pas le temps d’approfondir mais on joue déjà à «cherchez l’intrus». Moi c’est le sympathique monsieur Amar qui me pose problème. Je me demande si son rococo orientalisant est bien dans la note brute. Mais c’est un fameux lapin quand même !
Josef Hofer, sans titre, décembre 2005
Le 22 joue à la fois sur les valeurs sûres (un article de Michel Thévoz sur Josef Hofer) et sur l’émergence des nouvelles générations : Teresa Maranzano avec un texte et des nouvelles images de ce Curzio Di Giovanni dont j’adore l’œuvre distordante;
Una cantannte famosa Cristina Aughiliera
Sarah Lombardi avec un texte sur Rosa Zharkikh, une tricoteuse endiablée, que l’auteur, à 10 reprises au moins, traite d’«artiste» ce qui est peut-être un peu beaucoup pour une «autodidacte».
Rosa Zharkikh, Crystal of the Fate, 2006, broderie
Mis à part l’inévitable Nek Chand dont les entreprises rock gardenesques prennent une allure de + en + industrielle, sont embarqués sur la goélette 22 de la marine lausannoise :
Ni Tanjung, une Balinaise créatrice d’un jardin lapidaire,
Photo Georges Bréguet
Donald Mitchell du Creative Growth Art Center, Antonio Dalla Valle, très cérébral assembleur de matériaux divers.
Et puis, et puis, l’énigmatique brodeuse Teresa Ottallo avec son terrible message cousu de fil bleu, rouge, jaune et noir sur toile réalisé dans une «maison des folles» en 1866.
Teresa Ottallo, broderie sur toile, détail, 1866
Le véritable capitaine de ce petit équipage.
De quoi nous consoler que le plancher de Jeannot ne soit pas conservé à la Collection de l’Art Brut.
23:55 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, Paul Amar, Josef Hofer, Curzio Di Giovanni, Rosa Zharkikh, Ni Tanjung, Teresa Ottallo | | Imprimer | | |
Commentaires
meuh non, tout le monde n'est pas en vacances.
Merci pour cette revue de presse. Mention spéciale à: «l’auteur, à 10 reprises au moins, traite d’artiste», aïe, on ne rigole pas avec ça chez vagula...
bel été...!
pl
Écrit par : lipcare | 23.07.2007
Curzio Di Giovanni, c'est de la gueularde Christina AGUIlera qu'il parle dans sa légende, la "chanteuse célèbre". Corrigez-moi ça vite fait, SVP! Et allez vous assourdir sur le site de celle-là.
Écrit par : Le correcteur spécialisé dans les hurleuses | 29.07.2007
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