Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01.05.2009

L’art brut de Nouvelle Zélande

L'Art brut avec un Z comme Nouvelle-Zélande c'est un alphabet qui se décline à Paris. Quand elle a su qu'une vague d'art brut de là-bas déferlait sur la Galerie Impaire, vous pensez si votre zélée petite âme errante s'est précipitée rue de Lancry, au 47, dans le 75010 ! Atmosphère des grands soirs : musique sur les chaises roses.

la cour.jpg

citizen president.jpgMême le Citizen Président était là.

Julien Raffinot, le gardien trop cool de cette succursale du Creative Growth Art Center, avait renoncé pour l'occasion à ses cheveux longs californiens. Pas à ce pétillement juvénile dans ses yeux quand il s'enthousiasme pour les cerveaux envahissants de Jim Dornan, un extraordinaire artist NZ, genre au delà de l'underground à la Robert Crumb. Personnellement je trouve ses œuvres conçues dans un hôpital psy dans les années 70 du siècle 20 un peu beaucoup intermédiaires entre culture et folie. Mais c'était difficile de s'en approcher le soir du vernissage, jeudi 30 avril 2009.

dornan-tea-fee.jpg
Très entouré aussi, Tom di Maria, venu en direct d'Oakland (CA). A ne pas confondre avec Auckland (NZ). A moi aussi, il a fait la bise. Aïe, il pique ! Et faut voir comme ça y'allait les éclats de rire et les poignées de mains des gens autour de lui. Avant que la grippe porcine ne nous condamne à nous voiler, je vous prie de croire qu'on s'en est donné à cœur joie, mes sœurs !
J'ai été présentée au très élégant Monsieur Stuart Shepherd, artiste, enseignant, chercheur, grâce à qui est organisée cette exposition Home Grown qui nous fait découvrir ce choix d'œuvres de créateurs autodidactes (self-taught) néo-zélandais. Pour un gars des antipodes, il m'a paru avoir les deux pieds sur terre. Sa Collection, qui s'attache depuis 2001 a faire connaître l'art brut (et apparenté) de son pays, édite de chouettes petits livrets à l'italienne. J'en ai acheté plusieurs, correspondants aux œuvres qui ont particulièrement fait tilt pour moi ce soir là.
Colin Korovin.jpg

Colin Korovin

Celle de Colin Korovin enragé communicateur, dont les messages : «Respect, Kindness, Give peace, Global and heaven» viennent se prendre dans les filets de ses formes sinueuses accumulées sur des papiers. Ne loupez pas son cahier (sketch block) accroché au mur mais consultable.

Reese Tong.jpg

Reese Tong

Celle de Reese Tong, aux pictogrammes, répétés mais toujours changeants, peints en noir, gris et brun-rouge sur des fonds blancs empruntés à des couvercles de boîtes (?).

Andrew Blythe 3.jpg

Andrew Blythe

Celle d'Andrew Blythe dont une grande toile pointilliste a le don d'attirer magnétiquement (vertu de l'accrochage) le spectateur qui entre dans la grande salle.

Martin Thomson.jpg

Celle de Martin Thompson, plutôt cérébrale même si on salue la performance technique : papier millimétré, jeu sur le positif et le négatif, mathématisation au scalpel.

James Robinson.jpg

James Robinson (détail)

Celle de James Robinson enfin, avec ses morceaux cousus à gros points, ses fenêtres laissant apparaître des collages, son savant jus d'aquarelle, d'encre ou de gouache pour les fonds, ses inscriptions au stylo-bille rouge : «I'd like to thank the woman/MEN who have loved me...».
Le genre de chose qu'on aimerait voir au Salon du dessin chez nous. On s'y enquiquinerait moins.