27.09.2008
Séraphine et ses copines
Hello, joyeux taïkonautes, cosmonautes, internautes ! Et surtout vous, vagulanautes ! Le deuxième étage de la fusée animulesque poursuit sa route avec sa cargaison d’infos supersoniquement brutes. Pour faire simple, je vous la jouerai compte à rebours, comme dirait mon pote Joris-Karl.
Pas de panique pour La Cité singulière, l’expo de La Maison de l’Architecture, partenaire du MAM Lille Métropole. Vous avez jusqu’à la Toussaint pour redécouvrir les œuvres de cette bonne vieille Collection de L’Aracine liées à l’archi et à l’urba (houba, houba!). Je blague, mais c’est pas idiot de mettre en valeur les «utopies urbaines et les représentations oniriques de la ville» présentes dans les œuvres des petits chéris de Madeleine Lommel.
Titus Matiyane
J’ai du mal à comprendre quand même pourquoi dans son laïus du site de la Maison de l’Archi, Savine Faupin, à propos du «regard posé sur (…) l’habitat» opère un distingo savant entre «des artistes classés dans l’art brut (ACM, Paul Duhem, Paul Engrand, Désiré Geelen, Frank Jones, Helmut Nimozewcki, Titus Matiyane, Willem van Genk)» et ceux «s’en approchant, comme les habitants-paysagistes (Le facteur Cheval, l’abbé Fouéré (sic), Theo Wiesen)».
Si Cheval et Fouré ne font que «s’approcher» de l’art brut, alors moi je rase la lune gratis !
Timing plus serré et démarcations moins contestables à la galerie Objet Trouvé à Paris qui décrochera le 11 octobre 2008. Jusque là, on pourra voir sa nouvelle expo de récentes acquisitions.
Le carton d’invitation se contente de réactiver la notion de «hors les normes» qui a déjà beaucoup servi, en la mariant bizarrement avec celle de «tradition», ce qui est un peu pâlichon compte tenu des (re)découvertes qu’on nous promet et pour lesquelles on salive déjà.
Telle cette Henriette Zéphir, objet de l’attention dubuffetienne dans le 14e Cahier de L’Art Brut ou telle Joële, ex-symboliste viennoise du nom de Nina Karasek.
Plus près de nous encore, le mercredi 8 octobre 2008 à la Maison de l’Amérique Latine à 21h, après la conférence de Marlène Iucksch sur «les figurations brésiliennes de l’Autre», on discutera du film O prisioneiro da passagem, entretien avec Arthur Bispo do Rosario.
Question toile, le 1er octobre, c’est la sortie de Séraphine,
le film de Martin Provost dont vous pouvez pas louper la promo
comme vous avez loupé en avril dernier celle du documentaire de Matthieu Orlean sur Hélène Smith (Des Indes à la Planète Mars).
Parallèlement, au Musée Maillol, dans les beaux quartiers de Paris, les palpitants tableaux de Séraphine seront visibles jusqu’au 5 janvier 2009.
Last but not the least, je vous rappelle que Visions et créations dissidentes, l’expo du Musée de la Création Franche est déjà sur le gaz au pays de Mamère Noël.
C’est dès aujourd’hui, samedi 27 septembre 2008 que vous pouvez vous pointer à Bègles pour le vernissage. Trop tard pour le repas prévu mais au menu 8 créateurs, pas tous bien bruts mais où l’on peut remarquer Bernd Gehrig pour ses timides créatures dépressives et Colin Rhodes pour ses «images construites à partir d’autres images» comme dit le catalogue.
13:06 Publié dans Ecrans, Expos | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, séraphine louis, hélène smith, titus matiyane, henriette zéphir, nina karasek, arthur bispo do rosario | | Imprimer | | |