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Rechercher : plancher de jeannot

L’art brut de Nouvelle Zélande

L'Art brut avec un Z comme Nouvelle-Zélande c'est un alphabet qui se décline à Paris. Quand elle a su qu'une vague d'art brut de là-bas déferlait sur la Galerie Impaire, vous pensez si votre zélée petite âme errante s'est précipitée rue de Lancry, au 47, dans le 75010 ! Atmosphère des grands soirs : musique sur les chaises roses.

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citizen president.jpgMême le Citizen Président était là.

Julien Raffinot, le gardien trop cool de cette succursale du Creative Growth Art Center, avait renoncé pour l'occasion à ses cheveux longs californiens. Pas à ce pétillement juvénile dans ses yeux quand il s'enthousiasme pour les cerveaux envahissants de Jim Dornan, un extraordinaire artist NZ, genre au delà de l'underground à la Robert Crumb. Personnellement je trouve ses œuvres conçues dans un hôpital psy dans les années 70 du siècle 20 un peu beaucoup intermédiaires entre culture et folie. Mais c'était difficile de s'en approcher le soir du vernissage, jeudi 30 avril 2009.

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Très entouré aussi, Tom di Maria, venu en direct d'Oakland (CA). A ne pas confondre avec Auckland (NZ). A moi aussi, il a fait la bise. Aïe, il pique ! Et faut voir comme ça y'allait les éclats de rire et les poignées de mains des gens autour de lui. Avant que la grippe porcine ne nous condamne à nous voiler, je vous prie de croire qu'on s'en est donné à cœur joie, mes sœurs !
J'ai été présentée au très élégant Monsieur Stuart Shepherd, artiste, enseignant, chercheur, grâce à qui est organisée cette exposition Home Grown qui nous fait découvrir ce choix d'œuvres de créateurs autodidactes (self-taught) néo-zélandais. Pour un gars des antipodes, il m'a paru avoir les deux pieds sur terre. Sa Collection, qui s'attache depuis 2001 a faire connaître l'art brut (et apparenté) de son pays, édite de chouettes petits livrets à l'italienne. J'en ai acheté plusieurs, correspondants aux œuvres qui ont particulièrement fait tilt pour moi ce soir là.
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Colin Korovin

Celle de Colin Korovin enragé communicateur, dont les messages : «Respect, Kindness, Give peace, Global and heaven» viennent se prendre dans les filets de ses formes sinueuses accumulées sur des papiers. Ne loupez pas son cahier (sketch block) accroché au mur mais consultable.

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Reese Tong

Celle de Reese Tong, aux pictogrammes, répétés mais toujours changeants, peints en noir, gris et brun-rouge sur des fonds blancs empruntés à des couvercles de boîtes (?).

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Andrew Blythe

Celle d'Andrew Blythe dont une grande toile pointilliste a le don d'attirer magnétiquement (vertu de l'accrochage) le spectateur qui entre dans la grande salle.

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Celle de Martin Thompson, plutôt cérébrale même si on salue la performance technique : papier millimétré, jeu sur le positif et le négatif, mathématisation au scalpel.

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James Robinson (détail)

Celle de James Robinson enfin, avec ses morceaux cousus à gros points, ses fenêtres laissant apparaître des collages, son savant jus d'aquarelle, d'encre ou de gouache pour les fonds, ses inscriptions au stylo-bille rouge : «I'd like to thank the woman/MEN who have loved me...».
Le genre de chose qu'on aimerait voir au Salon du dessin chez nous. On s'y enquiquinerait moins.

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De la Halle st Pierre au Carreau du Temple

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De Macréau au Carreau : vous mettez pas la tête dans le sable, c’est une dure et exaltante semaine qui vous attend, mes petits Animuliens chéris. Mieux vaut l’admettre de bonne grâce. Cela commence tout de suite très fort par du lourd : une paire d’expos maouse-costaudes et des plus mystérieuses, et des plus raffinées à la HSP, en clair la Halle Saint Pierre de Montmartre. En haut, près du ciel, une exposition Michel Macréau d’envergure (y en a-t-il déjà eu une comme ça à Paris, je crois pas). En bas dans la salle noire, le feu d’artifice d’Anselme Boix-Vives.

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HstP escalier.jpgComme j’adore jouer les Musidora, je me suis fait toute petite et je suis allée faire de l’espionnage au pavillon style Baltard. J’ai vu passer des splendeurs (un portrait de la mère de Macréau par son fils notamment) halées dans l’escalier par des gros bras extrêmement délicats. Hélas, comme je suis pas très forte comme rat d’hôtel (ou comme souris de Halle), je me suis fait repérer très vite. Ski fait que j’suis logée à la même enseigne que tout le monde et que je dois ronger mon frein jusqu’au double vernissage qui aura lieu demain mardi 24 mars 2009 à 18 h 30.

Halles et marché étant faits pour s’entendre, je vous invite, dès le lendemain, à glisser en douceur des altitudes du 18e arrondissement aux folies bourgeoises du 3e. dessin carreau du temple.jpgLe mercredi 25 mars en effet et toujours à 18 h 30 (l’heure des vernissages) c’est le Salon du dessin contemporain qui commence au Carreau du Temple 1, rue Dupetit Thouars.

Je sais pas qui était ce petit Thouars mais j’ai repéré, dans la liste des participants, des galeries qui devraient mériter la bénédiction animulienne : Edlin of New York, Margaron of Paris et … Objet Trouvé avec un V comme Vitalité.

Glissée parmi ces vaisseaux de ligne, la frégate de Bertrand Lacy vous embarquera 58 rue des Trois-Frères (à la Galerie des 3 Frères, bien sûr) le 24 mars aussi à 18h, une demi-heure avant la HSP par conséquent.

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Comme la rue des Trois-Frères est quasiment à touche-touche avec la rue Ronsard, vous avez le temps, avant Macréau/Boix-Vives de vous offrir le show Lacy en zakouski. Bertrand Lacy, vous l’avez vu à la télé mais là c’est pas comme comédien que vous aurez l’occasion de lui demander de dédicacer son Brouillon de lune, un livre d’images, de typographies et de pensées vagabondes, mais comme artiste.

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Bertrand Lacy a résolu, avec beaucoup (ou trop ?) de modestie de sauter le pas séparant le collectionneur d’art naïf et d’art brut qu’il est du plasticien qu’il avait envie d’être depuis sa jeunesse. A voir donc et à suivre…

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Marguerite Burnat-Provins au festival de Montreux

Burnat-Provins jazzyfiée! Je vous ai déjà effeuillé (le 19 novembre 2005 pour être précise) cette vénérable Marguerite. Un peu d'assoupissement lui va pas mal au teint mais il est bon de temps à autre que l'on réveille cette Belle au bois dormant. Cet été, c'est le Festival de Montreux qui s'y est collé avec une création musicale au Petit Palais le samedi 11 juillet 2009. Dominique Reymond a lu des textes du Livre pour toi, le chant d'amour fou de M. B.-P. sur des musiques du percussionniste Jean Rochat.
barbouzettes.jpgLe quatuor à cordes Barbouze de chez Fior (l'after-shave du tonton à Zazie!) les accompagnait. La fiche-artiste de ces Barbouzettes conviait les auditeurs «à la rencontre entre des mots bruts et essentiels» et un «univers de cordes et de percussions». Ouais.

Sauf que, manque de bol, pour remarquable qu'il soit, le poème en prose intitulé Le Livre pour toi n'a rien de précisément brut. Il valut certes à son auteur la réprobation suisse générale parce qu'il exposait le désir féminin sur la place publique, en des termes qui nous paraissent bien sages aujourd'hui que nous sommes gavés de Vie sexuelle de Catherine Machin.

Mais, il n'est rien dans sa syntaxe, dans son vocabulaire ou dans sa logique qui puisse se comparer avec ce que Michel Thévoz appelle un «écrit brut». Simplement une femme libre a un trébomec dans la peau et elle nous le fait savoir avec une pudeur poétique plus excitante pour le «qu'en-dira-t-on?» que la plus provocatrice obscénité.

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culture saviese.jpgCette création musicale sera reprise le 26 et 27 août 2009 à Savièse, qui en 1907 trouvait Burnat-Provins plutôt encombrante. Une expo à la Maison de la Culture de cette ville retracera, du 20 août au 27 septembre 2009 les différentes périodes de sa peinture.

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L'autre Marguerite Burnat-Provins (car cette artiste exceptionnelle possède deux facettes à son talent), la créatrice d'une galerie de portraits sublimes et inquiétants tout droits sortis d'un monde hallucinatoire, fera parallèlement un petit tour sur la scène de la Collection de l'Art brut à Lausanne du 3 juillet au 21 septembre 2009.

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Le flyer distribué à l'occasion de ces diverses manifestations choisit évidemment son camp sur le plan iconographique. Le camp de l'art brut dont Marguerite Burnat-Provins, du fait des hésitations de Jean Dubuffet à son propos, reste cependant un électron périphérique. Il faut dire qu'il est rare de voir passer aussi nettement à l'intérieur d'un même artiste la ligne de clivage entre l'art culturel et l'art brut. C'est en quoi le cas Burnat-Provins est si intéressant.

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14.07.2009 | Lien permanent

Prague : Prinzhorn à la cloche de pierre

stone bell 4.jpgEvidemment pour Prague, vous repasserez ! Débute en ce moment une exposition de la Collection Prinzhorn à la Stone Bell House (Dům U Kamenného zvonu) mais j’ai loupé le vernissage qui avait lieu jeudi 5 février 2009, Staromestské namesti 13. De toutes façons, je sais pas grand chose. A part le sous-titre : Art brut from the legendary collection of German psychiatrist (art brut z legendarni kolekce nemeckého psychiatra) et que ça va durer jusqu’au 3 mai 2009. Et puis que c’est la Galerie hlavniho mesta Prahy (City Gallery Prague) et l’association abcd qui invitent.

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C’est encore le carton qui nous fait les gros yeux qui vous en dira plus. Ce regard est une éclipse dans le vide, avec le soleil noir des pupilles crucifiées ou couronnées d’épines masquant la lumière rayonnante, l’assiette bleue de l’iris flottant dans la mer sanglante du globe, la vague d’écailles reptiliennes des paupières sans cils. Cela ne me regarde pas, ça voit des choses outre moi-même. Bref, ça me met mal à l’aise et pourtant je ne sais m’en déscotcher. C’est un dessin d’August Natterer et il s’intitule : Meine Augen zur Zeit der Erscheinungen. Quelque chose comme : mes yeux en temps d’apparitions.

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06.02.2009 | Lien permanent

Voyage de Rate-jolie à Rothéneuf

Des boni, pas des boniments!

Comme je sais parfaitement que vous me regardez d’une oreille distraite pour cause de longs ouikènes printaniers avec soleil soudain qui deshydrate (rate-jolie pour celles et ceux qui connaissent leur Robert Tatin par cœur), je me contenterai de quelques zimages pour en rajouter une cuillère à café sur 2 de mes bavardages récents.

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D’abord, pour vous dire que notre Anatole Jakovsky chéri s’est montré un poil rapide dans son étude sur Les mystérieux rochers de Rothéneuf (Encre, 1979) quand il affirme : «Hormis un méchant articulet paru au mois de juin 1907 dans Les lectures pour tous sous le titre : Excentriques confrères de nos artistes (…) on ne trouve plus de trace imprimée de l’abbé Fouré jusqu’à la publication, en 1952, d’une espèce de guide des Rochers sculptés, rédigé par M. H. Brebion, propriétaire des lieux (…)».1866518738.jpg
Voici un poème sur les Pêcheurs bretons dont l’auteur est un Poirier (Joseph-Emile). Cela crève les yeux, même si la repro est à chier, qu’il est illustré d’une vue photographique des Rochers sculptés.

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1934314318.jpgOn est en 1913 et c’est dans l’Annuaire des Bretons de Paris et de la Seine.
Et puis pour mettre un peu de couleurs dans votre bonus, voici une amusante Décalcomanie imprimée rue Lepic à Paris chez un Marcel, Guillen du nom. Je sais pas de quand elle date mais elle a pas l’air d’hier. Comme j’ai ôté le papier protecteur pour vous la scanner, il ne me reste plus qu’à la tremper dans la flotte, «à faire glisser le décor par une légère pression des doigts» pour le transférer sur la couverture du carnet qui me sert à noter les bêtises que j’entends (et que je dis) dans les vernissages.

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1893489424.jpgPendant que je suis dans les sacrifices et pour venir rebondir sur le face à face Edmund Monsiel/Jean Véber, amorcé le 18 mars 2008 dans mon post Brute de caricature, j’ai à moitié désossé Surfanta, une pauvre petite revue italienne (turinoise exactement) post-surréaliste de 1964 afin de capturer cette tête d’yeux, intitulée Voyage, de Steen Colding de Copenhague.

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Tout autre chose pour finir : cette extraordinaire photo empruntée à un site qui se décarcasse pour les travaux anonymes des «excentriques confrères». Photo d’un lieu de détention allemand, dirait-on. Y’ a pas d’explications mais il y a plusieurs clichés.

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Allez-y voir, ça vaut le détour.

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Aux frontières de l’étrange

Et maintenant un peu de révision. Vous vous souvenez, attentifs lecteurs et fidèles lectrices, de ma rencontre avec un bonhomme en zinc sur une route d’Ile et Vilaine l’été dernier (cf. Iznogoud et le magicien d’Oz, ma note du 16 août 2007) ?

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Et bien, je viens de trouver son petit frère qui figurera bientôt (le mardi 23 octobre) dans une vente publique à Drouot-Richelieu, joliment intitulée Aux frontières de l’étrange et plus étonnamment sous-titraillé Art Brut – Art Naïf – Art Populaire.

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Je sais pas trop où il faut ranger ce «heaume de chevalier» qui figure sous le n° 171 dans le catalogue effeuillable sur le site de l’expert(e) Madame Martine Houze mais je m’aperçois que ce genre de rejeton de violon d’Ingres est plus courant que je ne le croyais chez nos amis les artisans zingueurs. Art populaire donc plutôt, mais de l’art pop encore vivant, ce qui ne gâte rien.

A part ça, la vente de Martine Houze comportera encore 3 ou 4 matières à rêver pour les Animuliens.

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Un «cheval fantastique» (n° 181), objet de grève légèrement resculpté et plâtré façon ready-made-aidé,

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des scieurs de long (n° 228) qui sont pas sans faire penser aux machines d’Emile Ratier.

Achetez la Gazette de l’Hôtel Drouot, vous les verrez photographiés.

Et aussi : une valise de conscrit (n° 275).

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Et enfin : 5 «jouets» de Pierre Petit (n° 247) dont l’essentiel de l’œuvre n’est pas sorti (à ma connaissance) du Musée du Berry où elle se trouve conservée, depuis la fin novembre 1991.

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Pour vous récompenser de m’avoir suivie jusque là, je vous offre cette cerise : l’image (assez collector) d’une affiche de Frédéric Chudeau pour une expo saumuroise du vivant de Pierre Petit, ce sculpteur berrichon si folichon, qu’il ne faut pas confondre -ça va de soi- avec le petit Pierre (Avezard) du manège bien qu’ils soient tous deux représentés à la Fabuloserie.

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 Pierre Petit

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03.10.2007 | Lien permanent

En revenant de l’Outsider Art Fair

C’est pas mon habitude de vous passer les plats quand la table est desservie mais là j’ai des excuses, j’attendais que Brigitte rentre de NewYork avec son chien Louping pour vous parler de l’Outsider Art Fair.

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Si NYC est une Grosse Pomme, Louping est un scottish terrier hyper gambadeur. Au resto, Louping gîte sous la table en gémissant d’un air impérialiste au fil de la conversation.

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A l’heure de la soupe aux pois, Louping se tient coi pendant que sa maîtresse fait le tour d’horizon en feuilletant l’amour de petit livret lilas qui présente les 34 participants.

«Pas très phasant, beaucoup de classiques…» dans cette 16e édition de la foire.

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Brigitte s’est tout même emballée pour les «quatre Soutter à tomber à genoux» des Berlinois Fischer Kunsthandel 

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 et, sur le stand de la Henry Boxer Gallery,pour «deux magnifiques Scottie aérés»
 
 
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f7b2ef910b6772c54c0676325d598977.jpg«Sans compter, de très beaux Ramirez chez Ricco/Maresca et William Hawkins, l’autre must …» pense Louping en reniflant l’odeur de la tranche de rosbeef qui s’approche. Piquant un roupillon quand BriBri se lance dans les potins : le stand minuscule de Raw Vision, Jennifer Pinto Safian «qui parle un français excellent», la perruque verte de Judy Saslow, la galeriste de Chicago chez qui Brigitte a remarqué les trains rézoteurs de James Allen,

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cfef545aee1a787e1c856364a52275c6.jpgLouping s’éveille quand il sent la moutarde monter dans les tours de sa maîtresse. Elle n’a rien vu d’extra à la Galerie der Künstler.

D’ailleurs ça la gonfle de voir Gugging dans la foire, «ça lui enlève de son mystère». Que tout le monde ait sorti ses Jimmy Lee Sudduth parce que ce créateur vient de disparaître, ça la vénère aussi.

Le toutou soupire d’aise quand Brigitte, inversant la vapeur, se met à positiver à mort :

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«oh, le one man show Michail Paule à la Galerie Susanne Zander, oh l’incontournable Darger du booth 28 (Andrew Edlin Gallery),

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Whaô, le Damian Michaels de chez Bourbon-Lally, la galerie haïtienne, c’est très beau Hiroyuki Doi chez Phyllis Kind,

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Minnie Evans chez Luise Ross et Kunizo Matsumoto c’est pas mal non plus (malgré le phénomène de mode) chez le Japonais Yukido Koide».

b20477125592d9855f6db0e0f1447dcb.jpgA ce stade, Louping étouffe ses jappements. 030e4b11f444de692cb5f9d8752d45d7.jpgIl doit patienter, la mousse au chocolat venue, pour entendre l’éloge de la dizaine d’Emery Blagdon Chez Cavin-Morris Gallery et celui du Minnie Evans de la Luise Ross Gallery.

Mais il grogne carrément comme un ours quand BriBri nous colle sous la soucoupe les découvertes que cette petite fûtée a faite dans les cartons de The Ames Gallery : les dessins déjantés de Deborah Barrett

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et les hybrides dessins-collages de Chris Dalton Powell.

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J’aurais voulu vous en dire plus mais Louping tirait sur sa laisse pour aller faire pipi dehors.

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08.02.2008 | Lien permanent

San Lazzaro de 1895 à 1985

c992a171dbb788333cf9eaf5242310db.jpgCerise sur le gâteau, j’ai gardé pour vos fines bouches le catalogue de l’expo de l’hosto psy San Lazzaro de Reggio Emilia. Je le trimballais dans mon sac en (fausse) autruche en attendant de trouver le temps de vous en causer. ecc4863c728279694a952142fd319bed.jpgC’est pas le genre «bling-bling» avec débauche de thune à la clé. C’est une publication sobre quoique bien illustrée mais attention, y’a du contenu ce qui veut pas dire que c’est un casse-croûte.
Le texte principal, dû à Teresa Maranzano, nous tire en douceur au-dessus des pâquerettes. Loin d’être une brodeuse laborieusement descriptive comme on en lit trop souvent, cette signora-là a le don des formules justes qui n’ont l’air de rien mais qui font tilt.

d7a000aaeed92eb430311e4927b4e9a6.jpgJe cite : «ce qui étonne dans ces productions, c’est la capacité des auteurs de bouleverser les traditions représentatives avec si peu de moyens, d’introduire l’inattendu et l’imprévisible dans leurs figurations, bref de se jouer de la normalité».
En quelques mots, des choses subtiles et contradictoires sont prises en compte. Mame Maranzano a l’esprit clair et elle est documentée.

Ce n’est pas comme votre Petite Ame Errante qui oublie de vous rappeler que ce que Follie italiane propose à l’Espace Abraham Joly à Genève, c’est une sélection de 80 œuvres de 10 créateurs différents réalisées entre 1895 et 1985.

La Collection San Lazzaro est un exemple en Italie pour la qualité et la quantité des pièces parvenues en bon état jusqu’à nous.

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San Lazzaro vers 1900-1910 

T.M. cependant ne s’endort pas sur cette constatation. Elle se pose la question de savoir si un label "Made in Italy" pourrait être attribué à ces «œuvres de la folie». Elle scrute au fond des yeux la difficulté que l’on éprouve à les situer dans un contexte historico machin chose. «Dans la plupart des cas», nous serine-t-elle judicieusement, «ce n’est pas aux sources officielles que nous devons faire appel, mais à une mémoire visuelle plus assoupie et moins influencée par le formatage médiatique propre aux Beaux-Arts. (…) Ce n’est donc pas uniquement à la culture bourgeoise que l’on doit se référer pour lire ces œuvres, mais aussi à la culture paysanne et populaire.».
Nom d’une Hourloupe, c’est chouette à entendre ! Cela nous change des tentatives visant à faire rentrer absurdement le pied de Cendrillon brut dans la grosse grolle du mainstream. Teresa Maranzano est une affaire à suivre et j’espère pour les Animuliens qu’elle va brûler les étapes.

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Je sais déjà qu’elle travaille du chapeau pour le Musée de la Fondation Borsalino à l’occasion de l’expo Perdere la testa (La mode dans l’art outsider). Vernissage le 24 février.

Je blablate et le temps me manque pour vous en tartiner un max sur les vedettes de Follie italiane :

Federico Saraceni,

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Giuseppe Righi,

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Clarenzio Spadoni,

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Radmila Peyovic,

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Ernesto Cacciamani,

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Giuseppe Fornaciari

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Crédit photos :

Etc., etc. Leurs images parleront très bien d’elles mêmes. Et puis je compte sur vous pour aller dévorer les notices bio du catalogue FI qui est publié par La Baconnière et les Hôpitaux Universitaires de Genève (Hug).

Pour une drôle d’indienne comme moi, Hug(h)! est un bon mot de la fin.

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Hugh ! 

 

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Hug 

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Le spectre d'Antoine de Galbert

Où l’art brut, je vous le demande, ne va-t-il pas se fourrer ? Il s’est faufilé ces jours-ci à la FIAC par la grande porte du Journal des Arts, son «quotidien». Par le biais d’un portrait du collectionneur Antoine de Galbert par Roxana Azimi. Dans cet article d’une demi-page, le mot «art brut» est cité deux fois. Une fois parce que la collec de l’Antoine est rapprochée de celle «du défenseur de l’art brut Daniel Cordier» (mince de compliment).

Une autre fois parce que la journaliste souligne la largeur du «spectre» d’A. de Galbert «partagé entre l’art contemporain, l’art brut et l’art primitif». In english -car c’est traduit- «the former gallery-owner turned art collector A. de G.» est déclaré «Equally interested in contemporary art, primitive art and art brut». Ce qui prouve que, même dans la langue de Shakespeare, le mot «art brut» peut très bien être préféré à son insipide doublure, j’ai nommé le mot: «outsider».

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Causettes au coin de l'art brut

Avis aux amateurs de parlotes.
Mon chéri a beau s’impatienter : «toi, avec ton blogue !», il faut quand même que je vous dise, c’est fou ce qu’on parle autour de l’art brut, ces temps-ci. Rien que dans le mois qui vient, on va dépenser des litres de salive dans des rencontres, colloques, journées d’étude et autres symposium.
Aujourd’hui en Belgique, au Museum du Dr Guislain de Gand : Outsiders and art : fascination and inspiration (je l’écris en anglais pour fâcher ni nos amis Wallons, ni nos amis Flamands).
Samedi 26 et dimanche 27 novembre à la Maison des cultures du monde à Paris : colloque Re-garder la folie. Il y aura du beau monde : Jean-Pierre Klein, Sapho, Martine Lusardy, Béatrice Steiner (que fait cette lacanienne dans une manif organisée par des jungiens ?), Barbara Safarova, Michel Cazenave. Et des spécialistes comme Laurent Danchin, agrégé de lettres qui tirera «les leçons de l’art brut». Les mânes de Dubuffet, Breton, Artaud, Nietzsche et Michaux seront convoquées ainsi que celles d’Unica Zürn.

Le plus intéressant, c’est pour le samedi 10 décembre au musée de Villeneuve d’Asq. On planchera de 9h30 jusqu'à 18h s’il vous plaît, sur Les architectures singulières (habiter poétiquement) avec l’aide d’intervenants divers dont Pierre Dhainaut, Savine Faupin, Clovis Prévost -qui sait de quoi il parle-, Joëlle Pijaudier-Cabot et Jacques Philippon sous réserve.
Bon, maintenant je vous laisse parce que l’homme de ma vie est au bord de la crise de nerfs et que je dois encore me mettre du gras de baleine sur les lèvres avant de sortir.

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