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Jean Follain pas si lointain
Puisque sur le tapis Jean Follain est venu, voici l’un de ses poèmes, choisi pour son écho, lointain mais réel, avec le sujet qui doit occuper en permanence tout(e) animulien(ne) qui se respecte. Il est extrait de : Comme jamais, recueil publié aux E.F.R. en 1976, dans la collection "Petite sirène".
tente d’expliquer l’univers
de son bâton il trace en l’air
un cercle
au dessus de l’abîme
On s’esclaffe et sonnent les heures
sur une terre immobile à plaines ouvertes
à murs porteurs de tessons verts
et graffiti pris dans la ronce
à longueur de siècles.
que le manœuvre mange
d’un couteau affilé
dans une rue sans ciel
alors qu’un enfant pleure
près d’un comptoir d’étain !
Nourriture d’émeute
comme ces durs poissons saurs
qu’avec du vin bleu
on distribuait
aux pâles soldats de la Commune
assemblés sous les troupeaux d’étoiles.
08.03.2006 | Lien permanent
Recoins : arts, cantal et rock’n roll
C’est mon daddy qui m’a dégoté ça dans son «Auvergne jolie, parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs». Déjà que l’occupation de la Sorbonne l’avait porté à ébullition, alors un fanzine qui considère que les Animals sont «le meilleur groupe du monde», ça l’a réconcilié avec son époque. Le fanzine en question arbore une mise en page plutôt sage réalisée sur le matos de l’asso CREFAD, adhérente de Peuple et Culture, rézo qui prétend «rendre la culture au peuple et le peuple à la culture». Il n’en aborde pas moins des sujets marginaux mais très tendance : la boxe vers 1900, le rock’n’roll sauvage de 1958, l’humour fin de siècle et… les singuliers de l’art rustique (nous y voilà).
Au menu du number one : Stanley Ketchel, pugiliste Belle Epoque qui se motivait en imaginant que son adversaire insultait sa mère, Link Wray, rocker shawnee, «idole des délinquants juvéniles de la fin des années cinquante» (hello Mr Larsen !), des Hydropathes du genre Jules Jouy et Rodolphe Salis du Chat Noir, célèbre cabaret montmartrois.
12.03.2006 | Lien permanent | Commentaires (1)
Du NY Times au jardin d’Albisola
06.03.2006 | Lien permanent | Commentaires (1)
Jungles à Paris
19.03.2006 | Lien permanent
Larus vue par Lecomte
C’est fou ce qu’on fait comme rencontres sur Animula Vagula. Votre petite âme errante a eu la curiosité d’aller visiter le site de ce monsieur Lecomte qui lui a pondu un commentaire récemment et elle a eu la bonne surprise de découvrir un poète. Il faut l’être en effet pour écrire un vers du genre de cestuy-là : «Ils ont l’air con avec leur couteau à éplucher la lune». La lecture du poème qui se termine par : «C’est l’enfant Jésus qui porte sa locomotive» (cliquez sur Par la fenêtre ouverte) n’est pas sans faire penser à Jean Follain, c’est vous dire!
Vous avez bien de la chance, madame Eliane Larus, d’avoir un thuriféraire (j’adore les mots tordus) comme Michael Lecomte. Son site nous donne un échantillon des textes «courts et précis, sans jargon savant» où il a analysé une trentaine de vos œuvres picturales. J’avoue que j’ai regardé d’un autre œil certains aspects de votre production dont je me croyais pourtant informée. Plutôt que des repros de peintures, je ne résiste pas au plaisir d’emprunter 2 ou 3 dessins pour lesquels j’ai une préférence. L’un d’eux, intitulé Le Peintre est une étude de timbre-poste pour une expo à L’œil de Bœuf en 1980. Je m’aperçois que chez Cerès Franco, la directrice de cette galerie, vous avez exposé en compagnie de Michel Macréau. Coïncidence, Art Transit, le bouquin de Michael Lecomte, d’où sont tirés ces commentaires sagaces sur votre travail, a été publié en 1994 chez Fus-Art, éditeur, l’année suivante, d’un ouvrage consacré à Michel Macréau. Mais je piapiate, je piapiate, comme dirait monsieur Decharme, et j’oublie l’essentiel.
Parmi ces Morceaux divers dont M. Lecomte nous gratifie, y’en a un où il évoque un certain Gilbert qui m’a tout l’air d’avoir un profil assez brut.
Je cite : «Gilbert a existé. Il était (…) portier de nuit. (…) Il avait installé dans son grenier un minuscule autel où il célébrait des messes insolites et naïves.» Alors, je vous prie, Michael Lecomte, puisque vous surfez de temps à autre sur mon petit bloggy, dîtes-nous en plus.
26.02.2006 | Lien permanent | Commentaires (8)
Solstices accueille Jacqueline B.
Piquée au vif par certaines allusions au «fantôme de monsieur Joseph» (Staline), votre petite âme errante a coiffé sa chapka en castor junior pour affronter «le frigo sibérien» de la bonne ville de Roubaix ensoleillée à cœur. Elle en a rapporté un cliché du monument à Jules Guesde, élevé par le «prolétariat reconnaissant». Il n’est plus si terrible depuis qu’on l’a nettoyé, alors mieux vaut aller à La Piscine voir les messieurs en grès d’Aimé Jules Dalou, déguisés en paysans body-buildés et les hordes de Huns coulés dans le bronze par Théodore Rivière. Ce musée est un endroit idéal pour jouer à cache-cache dans les anciennes cabines de bain. Parmi les tableaux fin de siècle de Léonard Sarluis, Emile Bernard et Simon Bussy, on tombe nez à nez avec le monument aux 80 masques d’Armand Bloch, totem-racine où le spiritisme a l’air d’être passé par là. En sortant, rien de tel pour se remettre d’humeur anticulturelle que les os à moëlle au bouillon hivernal, gros sel et pain grillé de la Brasserie de l’Impératrice Eugénie. Vous voilà mûrs, après une petite balade en tromé qui vous ramène vite fait sur Lille pour une visite à Jacqueline B. dont la Galerie Solstices expose les dessins bruts, au 56, rue de Gand du mercredi au samedi de 15 à 21 heures.
27.02.2006 | Lien permanent | Commentaires (2)
Le Norm’s style, c’est pas possible
Encore une fois mes lecteurs m’ont coupé l’herbe sous le peton.
Je me le gardais en réserve le Normand L’Amour, des fois que je manquerais de munitions.
Et puis, l’expo d’Art en marge ne présente que des peintres/sculpteurs musiciens ou des musiciens peintres/sculpteurs, comme vous préférez. Bon, je suis de bonne humeur, petits veinards, je vais satisfaire votre curiosité piquée à coup sûr par madame Lili dans son dernier commentaire.
Normand ne peint pas. Il chante. Il compose aussi, même comme il dit, «s'il ne connaît pas la musique». Les paroles, c’est Dieu en personne qui les lui souffle. Faut dire que c’est de Jésus que Normand Cournoyer tient son pseudo : L’Amour.
Les faux bourdons
Dans la cuisine
La petite poule d'eau
Wow! Wow!
Moi, je possède depuis 1999 le CD intitulé
16.05.2006 | Lien permanent | Commentaires (5)
Happy birthday to Andrew Edlin Gallery
Sur le front des anniversaires, j’ai encore à vous signaler -mais il faut vous grouiller de faire renouveler votre passeport parce que ça se termine le 17 juin- l’exposition de la Galerie Andrew Edlin à NYC à l’occasion de son cinquième anniversaire.
21.05.2006 | Lien permanent
Pour me contacter par courriel
animulavagula(at)rocketmail(dot)com
Remplacer (at) par arobase et (dot) par point
Ne pas laisser d'espaces
Ne facilitons pas la vie des vilains spammeurs
01.09.2005 | Lien permanent
Le général Gingersnap décortiqué
25.05.2006 | Lien permanent