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Rechercher : plancher de jeannot

Lip, Lapp, Lop, Sefolosha !!!

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Elfe de montagne 

 

C’était bien la peine de me déclarer partisane de Ferdinand Lop si c’est pour me faire prendre en flagrant délit de sérieux à la première occase! Heureusement mes fidèles lecteurs veillent et Philippe Lip(care) me rappelle aux saines vertus de l’idiotie en fustigeant avec une indulgente ironie mes scrogneugneus à l’égard de l’usage inflationniste du mot « artiste » dans les scientifiques notices relatives aux créateurs d’art brut.
Pour lui prouver que j’ai reçu son message et que je suis décidée maintenant à laisser pisser (au moins jusqu’à la prochaine fois), je lui promets de copier 100 fois la vigoureuse pensée de l’animateur Patrick Lapp qu’il a collée sur son bloguatlas, en compagnie de pétulants commentaires sur un accessoire dont Marcel Duchamp a fondé la réputation.

Je cite : «il faut peindre croûte que croûte» !

Lip, Lapp, Lop !

99983d06d056a45d6e892e8e9dcefc1e.jpgEt pour vous montrer que j’ai rien contre mes petites sœurs âartiiisses, surtout quand elles sont suisses et qu’elles pactisent avec une sorte d’affolement qui court comme un frisson sous la peau, je ferai une entorse à mon programme pour vous toucher deux mots de l’œuvre naufrageuse et déchirante de 8d718a4b0ddf5f90a1ec3b1be1cea250.jpgChristine Sefolosha que vous avez encore tout le joli mois d’août pour retrouver en les souterrains mystérieux de la sainte Halle au flanc de ce Mont Martre d’où Paris pour une bonne part s’est jadis arraché.
Sefolosha, avec ses cavaliers ambigüs, ses rencontres aléatoires d’une férocité métaphysique et archaïque, ces catastrophes effilochées, son matérialisme à fleur de chair, cherche par le conflit de l’ombre et de la lumière ces contrées de l’être abordés par Louis Pons, Patrice Cadiou, Gilbert Pastor.

 

Hérissé 

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A ces terres brûlées, ses gouaches léonines, ses coulées de rubis des années 90, votre petite âme errante, qui sait que les chants desespérés sont les plus beaux, préfère encore les pelures blessées de ces papiers sensibles du 21e siècle où le vin épais des verts, les ivoires jaunis, le vieux brocart des violets éteints coulent, se fendillent et se déchirent. Lip, Lapp, Lop !

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 Papillon tempétueux


 

 Les photos des œuvres et de l'atelier de Christine Sefolosha sont extraites de cet ouvrage :

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Trait d’union, le catalogue

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Plus de place dans votre sac ? Sacrifiez le ventilo de poche mais munissez-vous du Trait d’Union (500 grammes). C’est le catalogue de l’expo de St-Alban dont je vous ai déjà entretenu les 6 et 7 juin derniers. Trait d’Union c’était aussi le nom du journal de l’hosto psy dans les années 50 du siècle 20. Tosquelles y chroniquait et on y parlait avec respect des hommes-oiseaux de Forestier.

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Le catalogue contient d’autres documents anciens : photos de la fête annuelle, vues d’ateliers, décor pour le club, portraits de Paul Eluard en 1943.

Parmi les créateurs gratifiés d’une notice, foncez à vitesse supersonique sur le cas de Daniel Casanova d’York qui choisit de quitter cette terre l’année de la lune (1969) dont il prenait des photographies.

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Bricoleur de télescopes, il s’était fabriqué une photocopieuse et tirait des images qu’il adressait un peu partout pour mettre en garde contre le danger nucléaire et les risques dus à l’équilibre des pôles (!)

03bd0d41a30b380f966ea09efaadd590.jpgCentré surtout sur l’Auguste Forestier, un instructif article de Savine Faupin à propos de la folie ambulatoire, intitulé Le Voyageur immobile. Occasion de relire Les Fous voyageurs, le bouquin d’Ian Hacking paru en 2002 aux Empêcheurs de penser en rond.

 

Gratouillez encore avec profit la contribution du latiniste Alain Bouillet : Olim fuit… malgré des accents un peu pessimistes qu’il partage avec Madeleine Lommel, la préfacière.

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Ce garçon là supporte pas que les rochers de Rothéneuf s’effacent et que les touristes piétinent les sculptures de l’abbé Fouré. On le comprend mais n’est-il pas contradictoire de s’insurger contre le caractère éphémère inscrit dans les gènes de l’art brut ?

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Tout fuit, oui et plus que tout l’art brut nous le répète.

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Iznogoud et le magicien d’Oz

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Allez pas croire, mes chers estivonimuliens, que je me suis abîmée dans la sieste et dans la tarte molle. Je routarde à mort en regardant le soleil dans les yeux et je ramasse dans les fossés des raisons d’espérer. A l’entrée de Gorron, un petit bled du bocage mayennais, cette promesse d’une rentrée chaude (?) qui m’évoque les pirateries de Michel Macréau

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C’est le fruit des efforts conjugués d’un écolhostile à la Haute Tension et d’un Iznogoudophobe facétieux, adepte du langage S.M.S. Par son calembour ajouté à cette image d’avertissement, je le soupçonne de vouloir jeter un doute sur le financement des vacances américaines de notre nouveau calife.

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Dans un registre plus soft, cette icône d’un art sacré plutôt décalé glanée près de la chaumière de Pontmain où, très peu de temps avant la Commune de Paris, une dame bleue dans une bulle étoilée est apparue sur le toit au jeune Eugène Barbedette qui en avait un peu assez de piler les ajoncs.

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Plus tard, plus loin, mais où?, j’ai oublié, ce ready-arbre-aidé, touchant témoignage de collaboration entre la nature toujours reine (sur terre et dans les cieux) et un jeune rigolo des cambrousses.

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Pour finir et pour ceux que mes délires lucréciens (ou lucifériens) laissent froid, je vous emmène, par le Pays de Fougères, sur la départementale 796 (M4 sur la carte Bibendum 309 Local) où, à l’entrée d’une localité dont le nom composé évoque le souvenir d’un célèbre navigateur du XVIIIe siècle, un plombier-zingueur cinéphile a réalisé, en guise de pub, un drôle de marcheur chapeauté qui fait penser très fort au personnage en fer du Magicien d’Oz.

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Les Cévennes au musée

 

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S

 

L’art brut, toujours l’art brut, à la fin c’est fatiguant.
Heureusement, avec les vacances c’est le moment de se changer les idées. On traîne sa flemme jusqu’à la Maison de la Presse et pour 9 € seulement on s’offre des canards où on ne mettrait pas le nez d’ordinaire. Moi, pour mes 60 balles (j’aime bien convertir, ça m’entretient les neurones) j’ai jeté mon dévolu sur la Visite guidée des Musées de France proposée par Beaux-Arts Editions.
177210b17771107bba01f2d385eb9657.jpg C’est clean, lisible et ça sent bon. On en a pour ses 1 franc la page (environ). Les Arts premiers à Issoudun, le Familistère de Guise, Tanguy au Musée des beaux-Arts de Quimper… dans ses rêves on peut tout voir. Et comme on sait bien qu’on n’aura jamais le temps on se farcit les petits textes de présentation super bien imprimés.
72fc838bfd07fb18d34aa083b138e37d.jpg Le plus rigolo c’est celui du
Musée des Vallées Cévenoles (St-Jean-du Gard). Stéphanie Pioda y relate les ingénus propos de M. Daniel Travier, son fondateur-directeur à propos de sa méthode de collectes. «Je rencontre les populations au cours d’enquêtes qui sont des entrevues parfois très informelles, et j’amène la discussion sur le patrimoine et les traditions. Après plusieurs rencontres et l’instauration d’une relation amicale privilégiée, les gens font don d’objets au musée».
Plutôt subtile, non, cette instrumentalisation de la chaleur humaine ? Votre petite âme errante n’y aurait pas pensé. En voilà une méthode qu’il faudrait préconiser aux collecteurs institutionnels de l’art brut. Pour une fois que celui-ci à quelque chose à apprendre de la culture ! La suite, si vous arrivez à la lire sans exploser de rire, en fait foi : «
Un jour, alors qu’un berger me dévoilait ses sonnailles de moutons, j’ai découvert …».

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podcast

Achetez le journal pour connaître la fin.

 

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A chacun son mauvais goût !

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S


Le musée du mauvais goût.

C’est Louis Chéronnet, historien de Paris et critique versé dans la photographie, qui en a eu l’idée. Du moins selon un certain Olivier Quéant qui dans un article très prout prout, Le goût prime la qualité, paru dans Images de France en août 1944 aurait aimé «que ce projet ne restât pas à l’état de boutade». Dans ce «musée encore imaginaire», nous fait miroiter l’Olivier  «on clouerait là au pilori des milliers d’objets et de formules de tout acabit et l’on y amènerait les élèves de nos écoles en leur disant : voilà ce qu’il ne faut pas faire !»
Pour vous situer le contexte, c’est très peu de temps avant la première exposition de Jean Dubuffet chez René Drouin.

Poursuivant son idée, O. Quéant appelle à la rescousse un conférencier de la Commission d’art et de création en charge du tourisme. Celui-ci aurait voulu rassembler «les créations excentriques ou tapageuses réalisées, avant la guerre, par une fraction du haut commerce parisien pour le compte de richissimes visiteurs». Parmi ces «somptueuses horreurs», parmi «ce bric-à-brac de la prostitution artistique», l’orateur anonyme ne cite qu’un exemple mais il vaut son pesant de nougat : «un lit en argent massif, pesant 500 kilos, orné de quatre statues articulées de femmes nues avec perruques en cheveux naturels».
A cette évocation, je vois que mon chéri salive. Par bonheur, le dentiste lui a interdit le nougat.

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Info de dernière minute ! Il existe chez nos amis étatsuniens un musée du mauvais goût, le MOBA 9a216ee7ceddb7dc035e1376c866b757.gifd’où le portrait ci-dessous de nos amies les bêtes est tiré.

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Insita à Bratislava

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Et pendant ce temps-là, qu’est-ce qu’ils font les Slovaques ? Ils insitent, figurez-vous, ils inSitent. Avec un S, vous avez bien lu, votre petite âme errante ne fait jamais de fôtes.

Or donc, c’est l’Insita à Bratislava et ça va durer jusqu’à la fin du mois de septembre 2007.

Les plus collectors d’entre vous se souviennent de ces gros catalogues des Triennales de l’art insitic (sic) que l’on ramassait il y a 20 ans pour 3 thunes chez les bouquinistes où ils trouvaient pas preneurs à cause de leur petit look austère de derrière le rideau de fer.

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Catalogue de 1969 

Je n’ai jamais très bien compris ce qu’insitic voulait dire mais on feuilletait ces catalogues comme le bottin et, parmi une tripotée de naïfs (pas toujours crapoteux) en provenance du monde entier, on croisait parfois un vrai brut comme ce Monsiel dans la 1ère édition.

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«Insita is the triennial exhibition of naïve art, art brut and outsider art, which has been organized since 1966 with a pause from 1972 to 1994» nous apprend le Museum of Naïve Art de Jagodina en Serbie.
Cette année, cette Triennale, qui se tient dans la Galerie Nationale Slovaque (Bratislava Slovenské Nàrodné Muzeum), est la 8e du genre. Elle est conçue par Katarina Cierna. Pour la désignation du Grand Prix, car GP il y a, un jury international lui donne un coup de main. Il est composé de : «Rodzer Kardinal, predsednik, Nina Krstic (Srbija), Niko van der Endt (Holandija) i Loren Dansan (Francuska)».
Je traduis pas, c’est limpide.

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Tuula Huusko, mention honorable

L’exposition est divisée en plusieurs parties. L’une «thématique» sur l’architecture magique

Nikifor

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Willem van Genk
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 Marcel Storr

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George Widener
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Karl Junker

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L’autre «monographique» : Vasilij Tichonovic Romanenko (Russie), lauréat du Grand Prix 2004. On peut voir encore des œuvres de Eva Droppova, Cecilie Markova, Anna Zemankova, Madge Gill, Germain Tessier. D’importantes collections européeennes sont aussi présentées: abcd, La Fabuloserie, une collection d’art naïf roumain d’Herbert Ziesner.

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Petit florilège des lecteurs

«Lecteur assidu de votre blog (…)», «Toujours aussi passionnant votre blog (…)», «Lectrice passionnée de vos chroniques (…)»… N’en jetez plus ma cour est pleine! Vous êtes de plus en plus nombreux, mes chers Animuliens et muliennes (les Aliens y compris) à vous acharner sur ma messagerie pour me tartiner vos gentillesses. Que vous en profitiez au passage pour me gaver d’infos, comment vous en vouloir? Que serait Animula sans ses accros du net ? Une orpheline d’Hector Malot sans doute. Bon d’accord, je suis pas sans famille.
201059833.2.gifRégulièrement quand je vais rendre visite à ma belle-mimine qui vieillit doucement près du Cirque d’hiver, je fais un saut à la Librairie du Monde Libertaire, rue Amelot (145) où je lorgne sur les T-shirts révolutionnaires et les nouvelles publications sur des tas de faits de société qui nous ravagent l’existence. C’est le genre d’endroit où on vous laisse musarder en paix parmi les livres et où de jeunes messieurs effroyablement barbus vous tutoient gentiment quand vous passez à la caisse même quand je porte ma parka en agneau à col de bête sauvage. 492572246.jpgEvidemment, ce que je regrette, c’est qu’ils ne s’intéressent pas davantage à l’art, les camaradanars. Alors, une fois n’étant pas coutume, comme les voilà programmant une Exposition Jean Granier, intitulée 20 ans sous le vent de l’art brut, j’ai pensé que ça valait l’coup de vous en faire part, même si je sais pas qui est ce Jean Granier qui porte un nom de philosophe. C’est demain jeudi 17 avril 2008, le vernissage, et ça dure jusqu’au 17 mai (lundi-samedi, 12-19 h 30 grosso modo). Vous me direz.
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Tant que vous êtes dans le 11e, poussez rue Jean-Pierre-Timbaud où au 64, une Galerie porteuse de ce chiffre montre les intérieurs minutieux de Ronan-Jim Sévellec. C’est pas de l’art brut mais ça se laisse voir. C’est même un peu scotchant si on se prend pour le héros du Diable boiteux.
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Encore quelques nouvelles qui me viennent de vous et que je vous retourne. Les principaux courants d’art sont garantis «représentés» à la 1e Foire Européenne d’Art Contemporain à Lille Grand Palais. C’est du 24 au 27 avril 2008, vernissage le mercredi 23 avec preview (oh, les priviligiés !) à 17h. Votre petite âme errante a noté la présence de la Galerie Ritsch Fisch.

Quoi encore? L’anniversaire de la Galerie du Marché à Lausanne (Escaliers du Marché, 1) qui s’offre pour l’occasion une expo Aloïse, du 17 avril au 24 mai 2008. «un événement tout-à-fait exceptionnel» nous promet Jean-David Mermod, le collectionneur (ou ex-collectionneur qui drive cette galerie. On veut bien le croire.

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Enfin, si vous êtes dans les environs de Los Angeles, on me signale : 35 International Visionary Artists, du 12 avril au 3 mai, Track 16 Gallery à Bergamot Station (Santa Monica, CA). Et c’est tout pour aujourd’hui.

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16.04.2008 | Lien permanent

Barcelona repetita

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Evidemment, l’inconvénient avec Barcelona c’est que cette ville hyper-captivante baigne à mort dans la culture tout ce qu’il y a de plus culturante. Bon, ça a son charme d’accord. Et puis à tous les carrefours on se cogne à un art de rue, ma foi plutôt comestible.

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En cherchant un peu on atterrit dans ce Museu Frederic Marés que j’adore. Une grande maison pleine à craquer de salles empilées et d’objets incroyablement accumulés. Demeure d’un sculpteur et d’un enragé collectionneur.

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Moules à osties, globes de mariées, bénitiers, bretelles, chromos, ex-votos, alphabets brodés, étiquettes publicitaires … On se croirait chez 10.000 André Breton, chez un Alexandre Jacowsky à la puissance 16. Le musée a été fondé en 1946 mais il nous replonge dans une muséographie de papa, peut-être pas trop préoccupée de lisibilité mais d’une générosité sans rivages

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Imaginez : des milliers de choses à voir, groupées par genre, ne différant parfois les unes des autres que par des nuances. Le pied. A chaque fois j’y passe des heures et je n’en viens jamais à bout. J’ai toujours faim avant. Il faudrait amener son sac de couchage et se laisser enfermer dans cette caverne d’Ali Baba
Cette fois j’ai repéré sur le toit d’une vitrine un drôle de jouet à roulettes, rugueux comme la branche d’où il a été tiré.

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Comme j’étais encore en manque du fait de mon addiction au style brut, je me suis offert le détour obligatoire par le parc Güell avec ses faux-airs de Palais du Facteur Cheval.

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Mais pourtant, la vraie découverte de ce voyage-éclair c’est CosmoCaixa, au pied du Tibidabo. Un musée de la science tout ce qu’il y a de récent et de pas chiant, ce qui est un exploit pour ce genre de truc.

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Même les enfants des agrégées de lettres s’y amusent, c’est vous dire que l’on s’y émerveille et que l’on s’y instruit (en bonus). Les bébés de 2 ans, que laissent indifférents le fonctionnement du pendule de Foucault, adoreront faire tourner les tabourets métalliques.

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Quant aux esthètes raffinés sexagénaires qui connaissent déjà le mouvement des marées reconstitué en labo, les plus blasés s’extasieront sur la grandiose installation du mur géologique, beau comme un tableau de Tapiès géant ou sur les moiteurs de la forêt amazonienne reconstituée avec anaconda en live.

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Vous autres, Animuliens pur jus, vous y découvrirez une collection d’insectes emprisonnés dans l’ambre de leur vivant d’avant le déluge, des objets improbables genre ready-made bio, des agrégats géologiques mystérieux comme des sculptures médiumniques.


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C’est que cette réalisation muséale d’avant-garde parvient à nous convaincre des tendances artistiques de la nature. Et de cela il faut lui dire : gracias.

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La Bohème à Yviers

Si je vous dis La Bohême, ce n’est pas à la chanson du crooner arménien que je pense mais à la maison de Lucien Favreau perdue dans la campagne charentaise.
Cela faisait 15 ans que je ne l’avais vue et j’ai eu la bonne surprise de la retrouver intacte et son jardin de sculptures aussi.

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Emule du Facteur Cheval, Favreau a eu plus de chance que lui. Ses cendres reposent sur son site. Sa famille habite là et veille à la conservation des œuvres multiples de ce compagnon plâtrier qui, après la mort de son chien, se lança avec passion dans la création jusqu’à sa propre disparition en 1990
 
Bien que signalé dans le Guide du Routard Poitou-Charentes, le site de la Bohème est assez coton à trouver. A Yviers (environs de Chalais), ne pas prendre la direction de Boresse mais la route à gauche. C’est tout droit. Après 2 km environ, un embranchement, La Vaure à droite. C’est là. Téléphoner pour visiter.

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Animula, le retour


Vous allez me dire que j’ai commencé fort avec mes histoires de Favreau et de Rapeau. Et je vous parle pas du vieux Pineau (18°) dont j’ai abusé pendant les vacances et dont je sifflote encore une petite provision.
C’est que votre petite âme errante est de retour. Il faut vous y faire.
Du chemin, elle en a parcouru, sous un soleil à faire rissoler le maïs, le long des départementales de nos belles provinces d’Aunis et de Saintonge réunies. Là bas, le temps d’une saison touristique à mort, rien que des rencontres.



Rencontres avec les âmes bien vivantes de monsieur Loulou, sculpteur cagouillard aux styles contrastés
et de monsieur Titi, décorateur de La Gaîté, sa maison aux mosaïques.


Rencontres avec les âmes du passé dans plein de petites églises romanes aux chapiteaux plutôt dégourdis


ou aux murs couverts d’épatants signes gravés par les maçons du XIIe siècle.

Comme ont fait de même, des siècles plus tard les gabariers sur les bords de la Charente


Et puis plusieurs jardins extraordinaires, du plus anonyme, déniché par hasard (et identifié ensuite comme celui de Franck Vriet)


aux mieux connus, comme le jardin de Gabriel, un peu délavé depuis la mort de son créateur mais toujours là, et un peu là

Un été bien rempli, une bonne cuvée.

J’ai horreur des 4 Saisons de Vivaldi, alors je vous les jouerai pas mais je compte bien vous entraîner dans mes dérives d’automne, d’hiver et de printemps. Toute l’année à la peine, votre petite âme, toute l’année à la joie des découvertes et au petit bonheur des surprises.

Animula

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