30.09.2006
Disparition de Seymour Rosen
Au siècle dernier, ceux parmi les Français qui ne crachaient pas sur les jardins des «habitants-paysagistes» avaient déjà rencontré le nom de Seymour Rosen mais c’est l’historique n°1 du magazine Raw Vision paru au printemps 1989 qui fait vraiment connaître son nom dans notre pays.
Rosen qui est né en 1935, était déjà le champion des environnements d’art brut et populaire qu’il resta toute sa vie.
Son coup de cœur pour la question remonte à 1952 quand il se trouva en face des Tours de Simon Rodia à Watts. A la fin des années 50, il contribue avec un comité dont il est partie prenante au sauvetage de celles-ci et rien que pour cela il mériterait de rester éternellement dans les mémoires.
Si vous voulez en savoir plus sur son travail documentaire et sur l’action de sa fondation SPACES (Saving and Preserving Arts and Cultural Environments) reportez vous à l'article de Valerie J. Nelson, du 25 septembre dans le LA_Times
19:50 Publié dans Gazettes, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Seymour Rosen, Simon Rodia, Grandma Prisbrey, art brut | | Imprimer | | |
Commentaires
J’ai connu Seymour Rosen il y a 10 ans, en 1997, alors qu’il me recevait pour une formation intensive à SPACES, dans le cadre de mes études de maîtrise sur les environnements d’art populaire. Son centre de recherche conservait de précieux documents qu’il accumulait depuis des années sur le sujet et qu’il actualisait régulièrement. Il avait recensé de nombreux sites nord américains, mais avait également été à l’origine de la sauvegarde de nombre d’entre eux. Les projets que Rosen avaient initiés dans ce domaine étaient fondateurs, et sous son impulsion, plusieurs fondations et organisations ont pris forme. Les bulletins d’informations qu’il a édités à SPACES constituaient à ce titre d’inestimables ressources. Lors de mon passage à Los Angeles, nous avons visité des sites dont les problématiques étaient particulièrement riches sur le plan de la compréhension du domaine. Son expérience de terrain était riche, et reposait sur une approche du sujet à la fois sensible et rigoureuse. La fondation de la Société des arts indisciplinés en 1998 (www.sai.qc.ca) a largement bénéficié de cette rencontre privilégiée. Les démarches et la vision de Seymour Rosen dans ce créneau artistique étaient traversées de qualités éthiques que nous savons précieuses dans notre appréhension des arts brut, populaire et outsider. Nous devons beaucoup à ce pionnier qui oeuvrait quotidiennement et assidûment, avec des objectifs de connaissance et de reconnaissance. Une publication sur les environnements d’art indisciplinés québécois prochainement éditée par le Musée canadien des civilisations lui sera dédiée. J’aimerais qu’il soit là, encore. Ses tiroirs étaient bondés d’aventures, d’enseignements et de découvertes.
Écrit par : Valérie Rousseau | 08.10.2006
Je suis très triste de l'annonce de la disparition de Seymour Rosen que je ne connaissais que de nom, tout en étant sûr que nous avions là de l'autre côté de l'Atlantique un homme d'une grande honnêteté intellectuelle, pionnier de la reconnaissance des environnements populaires spontanés en Amérique du Nord.
BM.
Écrit par : Bruno Montpied | 08.10.2006
Les commentaires sont fermés.