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11.12.2006

Du côté du Salon d’automne

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Telle que vous me voyez, je viens de me faire le salon d’automne !
Vous allez me dire que je suis maso mais ça vaut le coup parfois d’aller enquêter «du
medium_salon_d_automne_2006.jpg côté d’ailleurs» (comme dirait Pierre Dac dont mon chéri vient de m’offrir l’intégrale en 8 CD). C’est vrai qu’à force de consommer de l’art brut, on en oublierait presque que ça existe l’honnête peinture, tout ce qu’il y a de plus dépourvu d’invention.

medium_Travees_du_Salon.JPGJe me suis donc gavée de kilomètres de pseudos Picasso, de clones de Mondrian, de Paul Klee, de Klasen ou de Christophorou, sans oublier les émules de De Stijl, du cubisme et de l’abstraction géométrique. Tous ces tableaux, bien peints à-la-manière-de, bien éclairés et parfaitement présentés dans un Palais des Congrès Est de Montreuil hyper clean (métro Robespierre, jusqu’au 17 décembre).

Avec toute cette diversité, je plains le gars qui a fait l’accrochage. J’ai admiré l’humour avec lequel il a installé une hyper-réaliste scène de nudisme devant la vitrine des sandwiches.

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Qu’allait faire Animula dans cette galère?, vous direz-vous. Accompagner des cousins de province très gentils, pardi.  Comme elle s’ennuyait un peu, elle a fureté un peu partout et découvert 2 ou 3 choses dignes d’intérêt quand même, sur les bords.

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Une vidéo un peu dure sur le peintre Rustin réalisée par Charles Bedu, Sainte-Anne la folie qui confronte le spectateur avec une personne au destin tragique ayant servi de «modèle» à l’artiste.

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Une installation de «bébés domestiques» en résine (mâtinés bouledogues mélancoliques) due à une certaine Prune, réflexion efficace sur l’hybridité et la frontière entre l’homme et l’animal.

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Enfin pour en revenir ou s’approcher, de ma monomanie de prédilection, les photos de Romuald Abel (Report Art Photographiste) qui révèle une série d’abris de fortune et témoigne de la créativité populaire sans cesse résurgente des deshérités de notre temps, nomades par force parce toujours poussés loin des yeux des gens ordinaires par les maîtres-chiens.

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22:50 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (11) | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

Chère Animula,
Permettez-moi de formuler plusieurs observations : Votre temps est précieux, je pense, celui de vos lecteurs aussi, or je ne suis pas certain que ces derniers fréquentent votre blog pour entendre parler du Salon d'Automne. Pas moi, en tout cas, et dans l'ensemble je ne peux que saluer votre travail et vous remercier des précieuses infos que vous glanez pour nous.
Bref, puisque Bastille ne semble pas être votre destination favorite, je me permets donc de signaler moi-même la seule expo d'art brut visible actuellement à Paris, à savoir celle que j'organise dans la galerie Objet Trouvé - qui vient de réouvrir au 24, rue de Charenton, au dos de l'Opéra Bastille -, et qui s'intitule "L'Instinct créateur".
Enfin, puisque la seule galerie en France à ne s'occuper que d'art brut ou outsider n'a pas l'heur non plus de figurer au rang des animulinks, j'en donnerai donc le lien moi-même :
www.objet-trouve.com .
Pour finir, je signale, car je ne crois pas que ça ait été fait ici, la parution chez Gallimard (coll. Découvertes n° 500) de l'Art Brut, par Laurent Danchin et celle, aux éditions Max Milo, d'un Zarathoustra de Nietzsche illustré par 40 créations provenant de la Collection de Lausanne, avec un avant-propos de Lucienne Peiry. La préface, les commentaires et, bien sûr, la traduction sont de l'immense Georges-Arthur Goldschmidt.

Écrit par : Christian Berst | 12.12.2006

@ Christian Berst

M'enfin, v'zêtes rigolo, M'sieur Berst dans le genre fulmineux. Vot' expo a pas encore une semaine et vous nous faites déjà un caprice. Est-ce que cette méthode d'houspillage donne des résultats avec les critiques d'art de la presse écrite? Espérons que l'auteur du bouquin dont vous assurez la promo vous passera quand même un petit papier par reconnaissance.
Moi, ce côté rhubarbe et séné obligatoire en bonus m'a paru un peu encombrant pour un vernissage mais mon p'tit doigt m'a dit combien c'était spacieux votre nouveau chez vous.
Je m'apprêtais à en faire la preuve en images pour tous ceux qui, comme vous, sont accros à mon blogounet quand, patatras, vous m'avez coupé l'herbe sous la bottine.
Alors, paresseuse comme je suis, je vous remercie d'avoir fait le travail à ma place, comme ça j'aurais pas à y rev'nir. Votre exposition "outsiders classiques et contemporains" se terminera le 20 janvier 2007, nos amis-muliens n'ont pas de temps à perdre pour la voir.

Animula'Gaff

Écrit par : Ani | 13.12.2006

Les photos de M.Romuald Abel, d'accord, personnellement, ça m'intéresse, merci de me l'avoir fait connaître. Pour le reste, les bébés-bull-dogs, c'est d'un ennui à mourir. Quant à Rustin rustine, je préfère me taire. Il y aurait de l'anti-humanisme là-dessous qu'Animula ne s'y prendrait pas autrement.
BM.

Écrit par : L'infatigable | 13.12.2006

Chère Ani,

J'adore votre ton badin et enjoué, si, si, même s'il lasse un peu à force d'éluder les vraies questions.
Non, je ne fulmine pas contre la presse écrite lambda car je sais à quoi m'attendre de sa part s'agissant d'un art dont ils ont du mal à cerner le périmètre et les enjeux.
Mais pour un blog comme le vôtre, j'espérais (on ne m'y reprendra plus) davantage d'empressement à faire partager, voire d'envie de découvrir (les lecteurs auront sûrement remarqué la différence de traitement réservée à certaines expos, annoncées parfois quinze jours à l'avance).
A mon sens, il y a une différence de taille entre la subjectivité inhérente à l'exercice de votre blog et l'esprit partisan qui conduirait à ne pas traiter voire mal traiter (maltraiter?) un événement qui présente notamment des artistes dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler.
On vous a connue plus curieuse et le fait que vous soyez si prompte à vous dispenser désormais de les découvrir ne rendra pas votre silence moins suspect.
Quant à votre persiflage sur le bouquin dont j'"assure la promo" comme vous dites, vous vous honoreriez de ne pas passer sous silence le premier du genre que commet Gallimard, fut-ce pour en faire une critique sévère (mais vous allez me répondre que justement vous alliez le faire, etc. etc.)
Et je ne parle pas des 20 ans de la Halle Saint Pierre, célébrés le week-end dernier, passés sous silence alors que vous-même peut-être et nombre de vos lecteurs sûrement doivent aux expositions qui y ont été organisées certains de leurs plus beaux émois artistiques. Y avait lieu - entre autres projections de films et lectures-conférences - une table-ronde - qui n'a pas tenu ses promesses, je l'admets - réunissant tout de même ceux qui depuis 20 ans - et beaucoup plus pour certains - sont les acteurs majeurs de la promotion et de le reconnaissance de l'art brut à travers le monde. Un non-événement à en juger par l'assourdissant silence de ce blog sur ces deux journées. Vos lecteurs apprécieront.
Différence, je disais, entre subjectivité légitime et esprit de chapelle détestable (il est vrai que les curés font un retour en force et n'aiment rien tant qu'excommunier ou, pire, condamner au silence et par le silence).
Mais, me direz-vous, vous êtes chez vous et vous y faites ce que bon vous semble. Sauf qu'en rendant publiques certaines informations au détriment d'autres, dont je vous défie de démontrer la moindre importance, vous manifestez là un esprit de clocher qui fait un peu tache quand on prétend traiter des "rives et dérives de l'art brut ". A moins que ça en soit une, de "dérive", même si vous n'avez jamais prétendu, je vous le concède, à le faire avec objectivité. Permettez que je trouve ça dommage tout de même.


P.S. : par pitié, adoptez M. Montpied, qui rêve visiblement de cirer les mêmes bancs d'église que vous tant il est prompt à trouver "intéressant" ce que je viens de décrier.

Écrit par : Christian Berst | 13.12.2006

Le bouquin dont M.Berst assure la promo serait aux dires de celui-ci "le premier que commet Gallimard" sur l'art brut...
Ah? J'ai jeté un coup d'oeil quelque peu dubitatif vers ma bibliothèque et j'y ai trouvé "les Expressions de la folie" d'Hans Prinzhorn, édité vers 1984 par Gallimard, excusez du peu en matière d'art brut... Et puis, en y regardant de plus près, j'ai retrouvé quelques tomes des "Prospectus et tous écrits suivants" de Jean Dubuffet qui contiennent pratiquement tous les textes canoniques de ce dernier sur ce qu'il a appelé "l'art brut"... Effectivement, Gallimard attendait la p'tite compil dont M.Berst fait la promo avec zèle pour découvrir l'art brut!
BM.

Écrit par : Bruno Montpied | 13.12.2006

Je ne comprends pas grand chose à ce qui semble faire scandale pour C. Berst. Pourquoi la table ronde de la Halle Saint Pierre qui réunissait semble-t-il des spécialistes de longue date n'a-t-elle pas tenu ses promesses?

Écrit par : Estel | 13.12.2006

Pardon d’être un peu cru, mais c’est vrai à la fin Monsieur Berst, vous nous emm… A donner des leçons de morales. A dicter ce qui devrait être écrit ou pas. A indiquer les bons et les mauvais chemins de l’art brut. A distribuer des bons et des mauvais points.
Vous dénoncez les chapelles et dans le même temps vous nous assommez de vos gargarismes sur les Galllllimarrrrd, sur les pseudos papes, autoproclamés spécialistes de l’art brut.
De grâce, concentrez vos efforts à bien faire votre métier, c’est-à-dire à nous émerveiller de belles découvertes, et point vous sera nécessaire de rameuter le chaland à coup de gueule.

Le fatigué

Écrit par : Le fatigué | 14.12.2006

Aaahhh, M. Montpied, qui fait semblant de me citer et qui oublie - pas volontairement j'espère (haha) - que j'avais précisé "du genre", en d'autres termes un ouvrage généraliste et vulgarisateur sur l'art brut (je vous savais plus vif intellectuellement, je tâcherai d'être plus clair à l'avenir).
La "p'tite compil" comme vous dites ne s'adresse évidemment pas à vous, qui tutoyez les sommets de Prinzhorn et de Dubuffet, mais aux humbles néophytes qui souhaitent simplement s'instruire sur le sujet.

Quant au "pape" dont vous parlez -aigreur quand tu nous tiens - il a le mérite, lui, de ne passer sous silence personne dans son bouquin, alors que l'exercice - ceux qui ont écrit un "Découvertes" vous le diront - est difficile tant on doit tout dire en très peu de mots, puisque la place est faite en large part à l'illustration. Malgré tout, je fais confiance aux esprits chagrins pour disserter sur le verre à moitié vide.

Pour ce qui est du qualificatif "d'autoproclamé", je n'ose pas croire que vous l'employez parce que vous ne l'avez pas proclamé vous-même.
Est donc "autoproclamé" à vos yeux celui à qui M. Thévoz a demandé de rejoindre le Conseil de la Collection de Lausanne, celui à qui M. Maizels a demandé de représenter en France la revue internationale Rawvision depuis ses débuts, celui qui a co-organisé quelques-unes des expositions les plus marquantes de la Halle Saint-Pierre, celui à qui une maison d'édition de premier plan (je ne la citerai plus, apparemment ça réveille votre urticaire) vient de demander d'écrire un ouvrage sur le sujet, et je ne parle ni des centaines de préfaces, articles, conférences qui lui ont été demandés depuis près de 30 ans.

Sur le chapitre "donneur de leçons", je me reconnais un maître insurpassable, à savoir vous-même, qui feriez bien de méditer ceci : "qui donne la leçon doit l'exemple".

Pour répondre à Estel, la table-ronde n'a, ça n'engage que moi, pas tenu ses promesses car il n'y a quasiment été question que du passé, peu du présent et de l'avenir de l'art brut. Je m'attendais à ce que cette rencontre serve à tracer des perspectives, ouvrir de nouveaux horizons, fédérer de nouvelles énergies, mais ça n'est que partie remise, de l'aveu même de la plupart des participants.

Enfin, je déplore qu'Animula se soit contentée de laisser monter au feu M. Montpied (qui s'est proposé spontanément, je n'en doute pas) et je crains devoir vous priver dorénavant de mes coups de gueule qui donnent aux uns et aux autres une importance, ne leur en déplaise, qu'ils n'ont jamais eu (et ça vaut pour moi aussi).
Je continuerai de saluer le travail de fourmi d'Ani et des autres (y compris de M. Montpied, sans rire, infatigable découvreur). Mais je ne pourrai désormais m'empêcher d'y deviner à chaque fois, et pour de vilaines raisons partisanes, l'absence d'informations essentielles à ceux qui s'intéressent, comme nous, à ce domaine.

Écrit par : Christian Berst | 14.12.2006

Ne pas confondre, please, l'Infatigable (ma pomme, donc,) et celui, ou celle, qui signe "le fatigué". Je déclare ici solennellement ne pas être ce dernier. Un infatigable fatigué, ça ferait désordre tout de même.
BM.

Écrit par : L'Infatigable | 14.12.2006

Puisque M.Berst veut des "informations essentielles", on va lui en donner une, ainsi qu'à Animula et à tous les lecteurs de ce blog, une information non partisane, car l'auteur que je vais citer ne fait pas partie de ma chapelle, du reste je suis bien trop électron libre pour en avoir, on ne pense guère librement à l'ombre de ces dernières, comme on sait...
Voici l'information. Paraîtra en février 2007 (promesse de l'éditeur) un livre de Marc Décimo intitulé "les jardins de l'art brut" (titre qu'entre parenthèses, et sans doute sans qu'il le sache, il m'a piqué, car nous avions fait avec l'Aracine, du temps du Château-Guérin à Neuilly-sur-Marne une mini brochure dans les années 80 au titre identique -ou "éponyme" comme on dit rue de Charenton- qui accompagnait une gentille conférence de votre serviteur avec diapos). L'éditeur en est Les Presses du Réel, déjà éditeur de Marc Décimo pour divers ouvrages sur Jean-Pierre Brisset ou Marcel Duchamp. La couverture du livre montre des statues de souches de bois assemblées qui proviennent du site étonnant d'André Morvan, ce créateur qui ne veut parler à personne sur la route d'Auray à Quiberon (à ce sujet, certains l'appellent "Morvandré", Morvandré toi-même!).
On connaît le caractère rigoureux des écrits du pataphysicien Marc Décimo, plutôt amateur de fous littéraires et de linguistique "déviante" usuellement, mais qui s'est déjà exprimé à plusieurs reprises sur les environnements populaires insolites dans divers numéros des "Monitoires du Cymbalum Pataphysicum" (que nous avions signalés en leur temps dans le supplément français du n°6 de la revue "Raw Vision"). On est donc en droit d'attendre de sa part sur le sujet une contribution monumentale et décisive. On trouvera plus d'information en se connectant au site des Presses du Réel.
Ajoutons que pour nous, en termes d'impatience à l'égard des deux livres, la p'tite compil gallimardesque et le Décimo, il n'y a pas photo. Nous attendrons en rongeant furieusement notre frein le mois de février 2007.
BM

Écrit par : Bruno Montpied | 16.12.2006

J'ai bien aimé le salon d'automne décentralisé à Montreuil (ah, l'exotisme!). J'ai même acheté le catalogue, c'est pour dire. Oui, Prune, rigolotte cette jeune dame et toute la section Urban art apporte un peu d'air frais. Le reste ressemble plutôt à du copié/collé d'après l'auteur de la note plus haut; certes, mais avec talent.

Écrit par : taxus | 19.12.2006

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