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15.06.2008

C’est l’Impaire que je préfère

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Si vous aimez, au fond des vieux quartiers, les cours pavées (de bonnes intentions), les lieux discrets, à l’écart du bruit des rues parisiennes, vous aimerez, près du canal Saint-Martin, la Galerie Impaire qui vient d’ouvrir ses portes comme on ouvre son cœur à des amis. Si vous êtes sensibles à la poésie d’une table rose sur laquelle on sert du vin blanc, de la crème fraîche et des canapés au saumon, les jours de preview, vous êtes faits pour la Galerie Impaire qui nous vient de la Côte ouest des Etats-Unis.
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Des merles, des enfants qui courent, une cheminée d’usine surplombant, comme un phare, ce joli hâvre «voué à l’art brut qui s’attache aussi à accueillir des artistes du monde entier» (communiqué de presse) et le décor est planté.
Avec la Galerie Impaire, le Creative Growth Art Center d’Oakland (voir mon post du 29 avril 2007 : Montreuil, California) a choisi d’installer son antenne européenne dans notre capitale. Vive les Américains quand ils ont des idées pareilles! Qu’on ne nous dise pas qu’ils n’aiment pas la France.

Tom di Maria.jpgTom di Maria, le directeur du Creative Growth, qui fait des efforts de lion pour parler notre langue, administre la preuve du contraire. Il prévoit de venir chez nous plusieurs fois par an pour dorloter les expositions qu’il compte y monter régulièrement.

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Bientôt ce seront des expos Japon et Nouvelle Zélande mais à tout seigneur, tout honneur : la première d’entre elle, qui a débuté le 12 juin 2008, offre au public de notre pays, un bouquet de vedettes Growth-Art-Centeriennes : Dwight Mackintosh, Dan Miller, Donald Mitchell, Aurie Ramirez, Judith Scott.
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A ces créateurs confirmés s’ajoutent des nouveaux que votre petite âme errante ne connaissait pas : George Wilson et Kerry Damianakes. De ce dernier j’ai aimé le poisson au rouge à lèvres et les «turkey sandwiss cheese and tomato and mushrom…» aux formes si éloquemment réduites à l’essentiel.

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 Kerry Damianakes

Les œuvres sont accrochées dans la salle de bal. J’appelle ainsi l’espace principal de la galerie à cause de son parquet blond. Cette salle de belle proportion, sans être gigantesque, est flanquée de deux ailes.

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salle photos 1.jpgL’une, où Cheryl Dunn, une photographe new yorkaise, montre une série de portraits du Creative Growth, servira plus tard à exposer des œuvres d’artistes contemporains.

L’autre qui constitue un bureau-boutique très sympa. On peut y acheter des bouquins, des T-shirts et choisir, pour des sommes pas faramineuses (mais suffisantes pour engendrer chez l’acheteur le respect du travail des créateurs) des œuvres de qualité. «La galerie dispose également d’une chambre qui servira de résidence aux artistes de passage».

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 Dwight Mackintosh

C’est que souffle à Paris, l’esprit californien de la Maison mère. On sent qu’il a fallu des tonnes d’énergie pour aboutir à ce miracle inattendu : a «Paris-art gallery, exhibiting the artwork of artists with disabilities, self-taugt artists from around the world». Il reste à améliorer la communication : ça manque un peu de cartels et je ne suis pas sûre que le terme «artistes handicapés autodidactes» soit très heureux.

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 Judith Scott (détail)

A voir l’autorité plastique qui se dégage des dessins et peintures présentées 47 rue de Lancry, c’est plutôt nous qui nous sentons handicapés. Mais la gracieuse décontraction qui accompagne si bien la compétence et le respect qui règnent chez Impaire, pourvu qu’elle «doure» comme disait la maman de Napoléon !  

 


 

00:31 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, dwight mackintosh, kerry damianakes, judith scott, daniel miller | |  Imprimer | | Pin it! |

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