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29.12.2008

Guo Fengyi, de Xi'an à Lausanne

Guo Fengyi autel de Bouddha.jpg

Des chinoiseries brutes ? Et bien voui, ça existe. Je vous parlais du rouge récemment et des chambres où il éclate. Voilà-t-il pas qu’en lisant l’article de Luc Debraine publié dans Le Temps.ch, j’apprends que Guo Fengyi, une dame chinoise de 66 ans, se glisse dans des habits rouges pour «entrer dans la transe de ses dessins». L’Orient est rouge, on nous l’avait déjà dit, mais Vues de l’esprit (c’est le titre de l’article de Debraine) fait bien de nous le rappeler.

Guo Fengyi expo.jpg

guo fengyi autoportrait.jpgIl nous rappelle aussi que Guo Fengyi qui transcrit ses visions sur du papier de riz, «se lance sans idée préconçue sur des feuilles en rouleaux, qu’elle couvre de ses visages sereins, de bouddhas, d’impératrices, de motifs entrelacés et de symétries répétitives».

Guo Fengyi bodhisattva.jpg

 

 

Il paraît qu’elle n’a jamais de vision d’ensemble sur les rouleaux où elle travaille. On aimerait bien voir ça. Malheureusement l’article est illustré d’une repro mini-rikiki. Donc je suis allée en emprunter sur l’espace Longue marche.

Sept des œuvres de ce créateur, qui n’a rien d’une artiste au sens banal du terme puisqu’elle prétend ne pas être l’auteur de ses dessins, sont entrés par don dans la Collection de l’art brut de Lausanne.

Ils mélangeront bientôt leurs fluides avec ceux de Lesage, Lonné, Crépin, Madge Gill et les autres médiumniques de la maison bien que, comme le fait finement remarquer Luc D., ils participent sans doute plus de «l‘agir sans l’agir» taoïste.

Guo Fengyi SARS.jpg

Lucienne Peiry, en charge de la Collection lausannoise, a sans doute lu Lao tseu. Elle sait que «Le tao donne naissance à l’Un, le Un au Deux, le Deux au Trois, le Trois aux dix mille êtres», elle poursuit une politique muséale qui vise toujours plus à souligner l’universalité de l’art brut.

Giovanni Bosco galione santa maria.jpg

Moi, ça me kiffe. J’ai noté avec satisfaction, dans 24 heures (actualités vaudoises), l’acquisition récente par ses soins d’une centaine de dessins du Sicilien Giovanni Bosco dont je vous répète depuis des lustres qu’il est un timonier très remarquable à la barre de son «galion espagnol» voguant sur l’océan de l’art brut.

23:33 Publié dans Ailleurs, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, guo fengyi, giovanni bosco | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

bof; c'est votre bloog donc vous avez tous les droits ; tous sans exeption
je ne cherche nullement la renommée ! pourquoi faire dites-moi un peu!; ça ne se mange pas en salade !
madeleine lommel

Écrit par : madelrine lommel | 31.12.2008

Couper la PAROLE à quelqu’un à bout de souffle, en l’occurrence à une grande Dame comme Madeleine Lommel est assez révélateur et de mauvais goût. Elle a été une témoin et non des moindre et le restera. Madeleine n’est pas la seule et le nombre des années n’efface ni la réalité ni la véracité des choses.
Devant l’imposture et le mensonge, il est difficile de se défendre à première vue.

Quant à l’art « brut » en Chine apparaissant justement cette année, on reste pour le moins dubitatif. A Xian en plus ! (Mao Tsé Toung est né le 26 décembre 1893, et décédé à Pékin le 9 septembre 1976 - Le tombeau de Xian est curieusement découvert par hasard en 1974) - L’œuvre « rouge » offerte à la Collection de l’Art Brut est datée de 1991 !
Le Japon était une destination agréable et en plus lucrative ! La Chine depuis peu est une révélation sur le Marché de l’Art ; nos camarades chinois avec leur diaspora ne sont pas nés de la dernière pluie ! L’Asie que je connais assez bien sait investir et provoquer pour arriver à ses fins. Il est curieux de constater que les bottes de Lucienne Peiry ne l’aient pas portées vers des contrées moins hospitalières où surement aucun effort n’est encore fourni pour faire émerger une production marginale. Les découvertes dans ce contexte le sont-elles vraiment ? L’œil du découvreur ou du chercheur est souvent limpide et les valeurs sur lesquelles il s’appuie d’un autre ordre.

Écrit par : dominique de miscault | 31.12.2008

le silence est parfois d'or! merci à animula de me le rappeler
c'est-t'y qui , c'est t'y quoi ?qui est qui et qui est quoi !
personne jamais ne le saura !

Écrit par : madeleine lommel | 31.12.2008

@ Madeleine Lommel

"Tous les droits", sûrement pas. Mais le devoir de veiller au respect qu'on se doit tous, ça oui.
Eplucher chaque commentaire avant de le valider, certains blogues le font.
Animula Vagula, non. Elle joue le jeu de la spontanéité. Et laisse porte ouverte à ses lecteurs parce qu'elle fait confiance à leur jugeotte.
Vous qui vous êtes coltiné la direction d'un musée avec les soucis de relations publiques que ça implique, vous me direz pas que vous ignorez où sont les bornes à ne pas dépasser!
Nous savons tous quelle lutteuse vous êtes mais pourquoi chercher toujours la baston?
Enfin, si vraiment vous tenez à dire "qui est qui", il ne manque pas d'autres lieux pour abriter vos propos.
Animula n'est pas le seul support possible. Il ne faut pas lui prêter trop.
Dernière chose: vous envoyez la renommée sur les roses mais vous pourriez accepter l'estime des autres au lieu de créditer tout le monde de mauvais sentiments.
La fin d'année devrait être propice aux armistices, sinon à la paix.
En 2009, ne la refusez pas.
Ani

Écrit par : Animula | 31.12.2008

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