07.01.2011
Guo Fengyi vous donne encore 8 jours
J’étais bien décidée à coincer la bulle et à me faire une soirée-télé avec mon chéri que j’ai et le nouveau coffret Pierre Etaix qu’il m’a offert pour le nouvel hi-han mais, ânesse que je suis, je suis tombée sur Paris Art et voilà que mes plans sont pertubés. C’est que je sais bien que je n’ai pas eu l’occasion d’en faire des tonnes sur Guo et qu’il ne vous reste plus que 8 jours pour rendre visite à cette Fengyi là.
Pensez donc si j’ai sauté sur l’article consacré à cette Chinoise brute du Marais que j’avais seulement effleurée dans ma récente et enfièvrée chronique sur les folles soirées de la Galerie Berst! Je l’ai dévoré en le trouvant pas mal du tout et comme la note que j’aurais pu bricoler sur le sujet ne serait pas arrivé à la cheville de ce papier, je n’ai aucun scrupule à vous envoyer dessus. J’avais pas vu tout d’abord qu’il était de Céline Delavaux mais à la relecture ça m’étonne pas.
Encore du Crab, me direz-vous! Et vouiii. Ils sont partout. Tant mieux, je vais pouvoir me reposer. J’aurai plus qu’à recopier ce qu’ils pondront. Aujourd’hui, avant d’aller dormir, je glisse dans mon armoire à citations la phrase que C.D. a déposée au bout de son texte comme une pointe à la fin d’un sonnet baroque
L’art brut permet de continuer à penser l’art, là où il nous échappe
00:05 Publié dans art brut, Ecrits, Expos, Gazettes, Images, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guo fengyi, art brut, galerie christian berst, céline delavaux, pierre etaix, le crab | | Imprimer | | |
05.09.2010
Cinq ans aussi, Tonnerre de Berst!
C’est la cata ! Y’a pas que moi qu’ait 5 ans, la Galerie Berst aussi ! Comme chaque année, à la rentrée, ce sympathique établissement est pris d’une frénésie d’expos, d’inaugurations, de communications en feu roulant. Mais là, attention, c’est spécial. C’est du «vraiment H.L.N.», H.L.N. voulant dire Hors Les normes, pour ceux qui ne parlent pas encore couramment le berstien.
Votre petite âme errante vous dirait bien que ça déménage et elle aurait raison. Christian Berst brandit son étendard sur lequel est écrit : «Vive le Marais!». Suivi de sa vaillante équipe, il se propulse dans le quartier des Enragés, sur le territoire de cette section des Gravilliers qui fit parler d’elle pendant la Révolution française. Bon, on n'est plus au XVIIIe siècle mais après la Bastille, «l’enragé» Christian s’agrandit et atterrit, emporté par son élan, dans le passage des Gravilliers (n° 3-5) pour y propager la flamme de l’art brut.
L’année dernière sa galerie changeait de nom, cette année elle change d’adresse pour rejoindre ce cœur du cœur de Paris où on accède par une rue qui sent bon : la rue Chapon.
Comment a-t-il fait, Christian Berst, pour opérer ce changement en un seul été? Je ne le sais, ayant été tremper pendant ce temps là mes petits pieds dans un lac jurassien.
Toujours est-il qu’il a trouvé moyen au mois d’août de repeindre, bricoler, staffer, restructurer, enrichir, faire rutiler son site internet. Et de planter, faire pousser, éclore une newsletter gaie comme un ruban de distribution des prix,
une invitation (avec un visuel poilu de Guo Fengyi) à son prochain spectacle du jeudi 16 septembreu 2010, (il y aura des musicos), un dossier de presse surtitré «Art brut à Beaubourg»! car il faut dire que la nouvelle galerie n’est pas loin du Centre Pompom.
19:36 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, galerie christian berst, guo fengyi, giovanni bosco, anna zemankova, joseph barbiero | | Imprimer | | |
26.03.2010
Noirs dessins au Carrousel du Louvre
Et le lendemain, mercredi 24 mars 2010 (mais vous avez jusqu'au 28) j'ai patiné jusqu'au Carrousel du Louvre pour le Salon du Dessin Contemporain.
Les années se suivent sans se ressembler. L'année dernière on pelait de froid mais là c'est super-cosy dans ce beau lieu pharaonesque.
On peut commencer par le cabinet noir, une section où sous le vocable de Histoire(s) de carnets les organisateurs ont eu la bonne idée de montrer en lumière atténuée et avec gardienne à l'entrée (no photo!), des carnets d'artistes parmi lesquels 2 très denses de Michel Nedjar. On retrouve des dessins du même sur le stand de Christian Berst dont on se demande comment il fait pour crocher, accrocher et décrocher si vite. Je serais bien entrée mais il y avait la télé à genoux devant le galeriste.
J'ai tout de même eu le temps d'en prendre dans les mirettes avec deux longs dessins de Guo Fengyi (un noir, un couleur) qui jouent les cariatides à l'entrée.
Tout près de là, à la Galerie Lara Vincy, j'ai été surprise par 5 dessins des années soixante de Jean-Luc Parant, celui qui fait des boules.
Le reste ne m'a pas vraiment concernée. En plus je marchais comme un TGV : avec tout le boulot que j'ai au bureau, je pouvais pas me permettre de glander.
00:10 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : guo fengyi, jean-luc parant, salon du dessin contemporain | | Imprimer | | |
29.12.2008
Guo Fengyi, de Xi'an à Lausanne
Des chinoiseries brutes ? Et bien voui, ça existe. Je vous parlais du rouge récemment et des chambres où il éclate. Voilà-t-il pas qu’en lisant l’article de Luc Debraine publié dans Le Temps.ch, j’apprends que Guo Fengyi, une dame chinoise de 66 ans, se glisse dans des habits rouges pour «entrer dans la transe de ses dessins». L’Orient est rouge, on nous l’avait déjà dit, mais Vues de l’esprit (c’est le titre de l’article de Debraine) fait bien de nous le rappeler.
Il nous rappelle aussi que Guo Fengyi qui transcrit ses visions sur du papier de riz, «se lance sans idée préconçue sur des feuilles en rouleaux, qu’elle couvre de ses visages sereins, de bouddhas, d’impératrices, de motifs entrelacés et de symétries répétitives».
Il paraît qu’elle n’a jamais de vision d’ensemble sur les rouleaux où elle travaille. On aimerait bien voir ça. Malheureusement l’article est illustré d’une repro mini-rikiki. Donc je suis allée en emprunter sur l’espace Longue marche.
Sept des œuvres de ce créateur, qui n’a rien d’une artiste au sens banal du terme puisqu’elle prétend ne pas être l’auteur de ses dessins, sont entrés par don dans la Collection de l’art brut de Lausanne.
Ils mélangeront bientôt leurs fluides avec ceux de Lesage, Lonné, Crépin, Madge Gill et les autres médiumniques de la maison bien que, comme le fait finement remarquer Luc D., ils participent sans doute plus de «l‘agir sans l’agir» taoïste.
Lucienne Peiry, en charge de la Collection lausannoise, a sans doute lu Lao tseu. Elle sait que «Le tao donne naissance à l’Un, le Un au Deux, le Deux au Trois, le Trois aux dix mille êtres», elle poursuit une politique muséale qui vise toujours plus à souligner l’universalité de l’art brut.
Moi, ça me kiffe. J’ai noté avec satisfaction, dans 24 heures (actualités vaudoises), l’acquisition récente par ses soins d’une centaine de dessins du Sicilien Giovanni Bosco dont je vous répète depuis des lustres qu’il est un timonier très remarquable à la barre de son «galion espagnol» voguant sur l’océan de l’art brut.
23:33 Publié dans Ailleurs, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, guo fengyi, giovanni bosco | | Imprimer | | |