21.12.2009
Chroniques de l’oie de noël
Bon, c'était pas une bonne idée de vous envoyer dans l'Eurostar mais j'ignorais que vous alliez rester bloqués dans le tunnel. Donc pas la peine de me faire la gueule. Il reste encore un peu de temps pour vos cadeaux de Noël.
Une paire de gants aux ongles rouges? Idéale pour pas se perdre dans la neige. Je l'ai repéré sur Les Grigris de Sophie, le blogue d'une modiste rémoise qui a la bonne idée de nous offrir en bonus des photos récentes de la maison de Bodan Litnianski.
Plus traditionnel mais pas mal non plus, le catalogue de l'Expo Chomo. Belle couverture de Clovis Prévost qui marche à l'ombre et au soleil. A acheter autant pour l'icono que pour la doc, les points forts de cette publication. Avec les nombreuses repros, on se fait une idée de la diversité des œuvres en même temps que de l'ambiance de cet atelier sous les pins de la forêt de Fontainebleau. Ce que je préfère c'est la bio.
Elle rappelle le rôle décisif des deux seuls amis que Chomo ne mettait jamais en boîte : Altagor, champion de la poésie sonore (rencontré à la fin des années 50) et Claude Clavel, jeune ingénieur qui, à partir de 1964, aida Chomo dans ses activités de bâtisseur.
A noter la biblio qui remonte à 1960 et au n°3 de Fantasmagie, une revue belge dont je vous ai retrouvé une page.
La liste des expos, radios, télés, n'est pas moins trapue. L'ensemble est pourvu d'une préface de Laurent Danchin chapeautée d'un hommage par ce «commissaire à 100 %» comme il se désigne parfois (voir son commentaire sur ma note du 4.10.2009) et suivi d'un entretien du galeriste Jean Camion avec... Laurent Danchin. Et comme il faut tout faire par soi-même de nos jours, c'est à la 3e personne que Mr 100 % parle de lui-même dans sa biographie de Chomo. Pour être juste, précisons que l'omniprésence du maître d'œuvre de ce catalogue dont le nom n'est pas cité plus d'une trentaine de fois (j'ai vérifié) est équilibrée par une trentaine de témoignages (hélas imprimés dans un corps microcospique) empruntés à des Préludiens fidèles ou occasionnels parmi lesquels Janine Malbec, que Chomo appelait «Nounou» parce qu'elle veillait sur le sale gosse que cet artiste à la puissance 10 était resté. S'il vous reste de la place dans vos sabots, prévoyez large et demandez un paquet enrubanné pour Gaston Chaissac, poète rustique et peintre moderne chez Actes Sud, le bouquin qui accompagne l'expo du même nom au Musée de Grenoble (jusqu'au 31 janvier 2010), également co-éditeur.
Là, ils s'y sont mis à trois pour les textes : Guy Tosatto, Didier Semin et Benoît Decron qui a monté tant et tant d'intéressantes expos au Musée Sainte-Croix des Sables d'Olonnes, par exemple René Drouin ou Anton Prinner (c'est pas d'la daube). Souhaitons lui bon courage car il vient de prendre la direction du Musée Pierre Soulages à Rodez (pardon : «Grand Rodez») et ça ne doit pas être de la tarte de passer des poteaux de couleurs de Chaissac aux tartines de noirceur du grand Pierre qui me soûle un brin, malgré ses discours sur «la lumière qui vient de la toile».
Stop pour aujourd'hui car je deviens sotte comme une oie de Noël.
23:33 Publié dans De vous zamoi, Lectures, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, bodan litnianski, chomo, altagor, gaston chaissac, clovis prévost, pierre soulages, grand rodez | | Imprimer | | |
Commentaires
merci de parler de moi !
je suis fière et contente !
sophie (des grigris)
Écrit par : sophie | 28.12.2009
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