24.10.2010
Marcel Landreau : un nouveau trio
J’étais partie pour la FIAC. Celle-ci a fait des petits dans tout Paris. Je comptais pousser jusqu’au Slick sur l’esplanade du palais de Tokyo vu que la Galerie Béatrice Soulié faisait partie des 43 sélectionnées pour ce Show off. Je n’y suis jamais parvenue. J’avais mal choisi mon moment.
J’espérais que la pénurie d’essence jouerait en ma faveur. Bernique! Noir de monde les Champs-Elysées en fin d’après-midi samedi! Je me suis dégonflée devant l’heure de queue qu’on exigeait de moi pour voir les mimines poilues d’un grand vigile-musclor plonger dans mon petit sac Longchamp de terroriste intellectuelle.
Je suis rentrée, fébrile, dans un bus bondé que j’avais attendu 16 minutes pourries sous la pluie. Bien sûr, j’ai attrapé la crève. Chez moi, j’ai retrouvé le nougat brun qui, suite à un dégât des eaux, décore depuis deux jours les murs de ma salle de bain. Moi qui était sortie pour me changer les idées en attendant le plombier qui vient jamais, c’était réussi. L’ambiance était au spleen grave. Allez donc poster avec ces soucis!
Heureusement, dans mes courriels, m’attendaient un faire-part de Freddy et Cathy m’annonçant l’arrivée de 3 nouvelles sculptures de Marcel Landreau «au sein de leur foyer». Une tête de marin,
un couple d’équilibristes
et un homme à la gourde
«Nous sommes très contents d’agrandir la famille» m’écrit Fred. «N’hésitez pas à présenter les nouveaux arrivants», ajoute Cathy. C’est chose faite. Votre petite âme errante est trop fière d’être la marraine de ces triplés.
Heureusement un autre message : La Sardine Letter n°8 m’apportait la bonne nouvelle de la récente trouvaille d’une dizaine de dessins spirites tchèques. «Ils représentent des volutes florales d’une grande finesse, à caractère ornemental, à l’aspect étrange» dit ma correspondante.
Je pourrais vous en blablater des tonnes sur leur aspect pistilleux et polleniques, veloutés, sinueux et sensuels comme les circonvolutions d’un coquillage des mers du sud ou je ne sais quelles trompes anatomiques, sur leurs côtés abricotiers, tressés comme le bon pain. Je préfère vous montrer les images de 3 d’entre eux.
C’est fait au crayon noir et couleurs. L’auteur les a pas signés mais il les a datées de 1942 à 1945.
«Il est touchant d’être en présence de ces œuvres, qui somme toute témoignent non seulement d’une pratique spirite mais aussi d’une création personnelle tout à fait secrète» conclut La Sardine.Mais je suis sûre qu’elle pourrait en dire davantage sur ces triplés sur le berceau desquels j’ai juste la force de me pencher avant de retourner à ma tisane.
18:45 Publié dans art brut, De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, art spirite, marcel landreau, galerie la sardine | | Imprimer | | |
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