16.12.2005
Larsen fait son effet
N O S iiA M I E S iiL E S iiB Ê T E S
a
C’est la sainte Animula. Avec le bol qui me caractérise, il a fallu que je tombe sur vous, implacable monsieur Larsen. La fête que vous m’avez souhaitée ! Maman, c’est rien d’le dire. Evidemment on peux pas vous donner tort. Il faut reconnaître que je n’ai rien de Greil Marcus (pourvu que j’aggrave pas mon cas). Avec une perspicacité et un humour dignes d’Arsène (Lupin), vous avez tout de suite flairé que je ne suis guère musclée des oreilles. Me voilà donc, par votre faute, obligée de me coller dans l’infâmante rubrique Nos amies les bêtes.
Rassurez vous, cependant, je n’ambitionne nullement de devenir chroniqueuse de rock à plein blog, même si je ne suis pas mécontente d’avoir provoqué votre commentaire d’une compétence définitive. Je vais tout de suite faire chauffer Gougueule pour me renseigner sur tous les pistoleros que vous citez. J’ai beau croire que ce serait dommage d’enterrer le rock sous les révérences, un peu de révisions ne peut pas me faire de mal.
Observez cependant, qu’en dépit des apparences, ce n’est pas du rock que je parlais dans ma note balanceuse. Qu’on le veuille ou non, nous sommes entrés dans l’ère de l’extension du domaine de l’art brut et votre petite âme errante ne fait rien d’autre qu’en témoigner. Tant pis si ça « fait mal aux seins » de monsieur A. Cariatre. On ne peut pas toujours faire comme si rien n’avait changé depuis 1945 et comme si certains faits de langue n’existait pas.
Bérurier Noir à l'Olympia, 1989 - Francis Vernhet
Dans la page «cul» du Monde du 2 décembre, je relève ce sous-titre dans un article de Stéphane Davet sur Bérurier Noir (le retour du rock alternatif) : «fidèles à leur goût de l’urgence et de l’art brut».
00:45 Publié dans De vous zamoi, Nos amies les bêtes, Zizique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
14.12.2005
Ça balance avec Art Brut
AâRt brout, poum, poum, poum.
Comme une incantation, la voix âpre et décontractée d’Eddie Argos scande le mot magique. Depuis un moment quand on tape le mot «art brut» sur Google, on tombe sur des sites qui concernent le groupe anglais du même nom formé à Londres en 2003. Il était fatal que l’art brut qui avait déjà croisé le musette avec l’accordéoniste Mimile Vaché, la musique alpestre avec Adolf Wölfli, et ses trompettes en papier, la musique concrète avec les peintres Asger Jorn et Jean Dubuffet (au flutiau de berger), rencontre un jour le rock n’roll.
C’est chose faite avec le groupe d’Eddie Argos qu’on a aperçu cet été à Saint-Malo à la Route du rock. Votre petite âme errante n’a pas eu la patience d’attendre son retour en France en février. N’ayant pas pu mettre la main sur leur CD, elle s’est branchée sur 2 ou 3 de leurs morceaux en ligne, assez représentatifs de leur style robuste, décalé, tendance néo punk avec clin d’œil au Velvet Underground. Mon daddy qui s’était endormi sur son journal, ça l’a réveillé en sursaut. Lui qui a connu l’époque héroïque de la pop, ça lui a rappelé «Gloria par les Them» m’a-t-il dit avec des yeux fièvreux. Si je l’avais écouté, il aurait quité ses charentaises pour m’entrainer dans un rock endiablé.
Il faut dire que ça décoiffe, Art Brut ! Leur premier album de 13 titres s’ouvre naturellement sur Formed a Band : «we formed a band, look at us, we formed a band (x 4). Honeypie, I don’t know when it started, stop buying your albums from the supermarket. The only sell records that have charted, and Art Brut, we’ve only just strated».
Le reste est du même tonneau, avec des paroles sarcastiques et terre-à-terre qui s’adressent aux «kids» : «Mon petit frère n’écoute que des chansons qui disent : pourquoi nos parents ne s’intéressent pas à nous ?» ou «Ne touche pas au crack».
Le groupe, à l’origine, s’appellait Bang Bang Rock n’roll mais Argos l’a rebaptisé Art Brut quand il vu des tableaux de Dubuffet à Paris il y a 3 ans. «J’ai eu une révélation», dit-il à ce propos.
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