13.10.2008
Vivian Girls Band
Si je vous dis «Vivian Girls», ça vous évoque Henry Darger.
Et bien, vous y êtes pas. Mes recherches linguistiques m’ont permis de le découvrir : les Vivian Girls ne sont plus ces héroïnes pantelantes et étranglées qui luttent avec courage contre des prédateurs sadiques impitoyables dans les compositions magnifiques et vénéneuses du grand créateur américain. Les Vivian Girls sont maintenant un groupe de filles de Brooklyn que vous pouvez classer dans vos mots-clés à la rubrique Shoegaze.
Une blonde asperge ado qui vient visiblement d’abandonner son appareil dentaire, une brune boulotte et rigolotte avec ses grosses lunettes et une rousse à frange, joliment tatouée sur les bras. Lisses, gentilles et sympathiques. «les brus idéales», grince mon chéri-que-j’ai. Visionnez leur vidéo, écoutez leur son sale et sucré à la fois. Mon daddy qui a la dent dure prétend qu’«on dirait The Mamas and the Papas sans les Papas». Pas de papas, sauf The Wipers, Nirvana, Black tambourine et The Sangri-las (vraiment très las) nous apprend Mr My Space Music.
Mais déjà 5710 amis.
Méchante comme je suis, j’ai failli coller ces VG dans la catégorie Nos amies les bêtes mais à la réflexion, les images du film de Timothy Flore, Tell the world, où l’on voit le trio VG menacé, dans la forêt noire, par ses copains déguisés en Lucifers et Teddy bears, me porte à l’indulgence.
Ces souris-là, visiblement, s’amusent un max et ça, ça se respecte. Et puis on avait déjà le groupe Art brut et le groupe Rinôçérose (voir mes notes du 14 déc. 2005 et du 3 août 2006) alors, les Vivian Girls, why not ?
00:05 Publié dans Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henry darger | | Imprimer | | |
01.10.2008
Mon daddy a des trous dans la tête
La vieillesse est un naufrage. Un ami new yorkais, de passage dans ma cambuse à l’occasion du vernissage de l’Impaire State Gallery, a foutu la honte à mon daddy en lui rappelant nonchalamment que Communication Breakdown c’était texto un titre de Led Zeppelin.
Depuis, le pauvre cher homme se plaint d’avoir des trous dans la tête. J’ai du lui promettre de rectifier son erreur pour le consoler. Va donc pour un p’tit coup de groupe anglais !
Egyptian Reggae - Video Dailymotion.mp4
Bien que moi, je préfère «le reggae égyptien interprété par des gars de Boston» découvert par Arnaud Le Gouefflec le 27 août 2008 dans la note Jungle Exotica de son blogue Terribabuleska Spazöide.
00:09 Publié dans De vous zamoi, Zizique | Lien permanent | Commentaires (3) | | Imprimer | | |
26.04.2008
Les génies bruts des alpages
Soulevez ma mèche folle, regardez mon front. Est-ce qu’il y a écrit «Cosette»? Et pourtant, j’vous jure, faut que j’fasse tout. Et avec Belvert, mon ethnoblogue favori qui joue momentanément relâche (profitez-en pour remonter dans son passé) il faut que je mette les bouchées doubles.
Mais comment pourrais-je rester peinarde lorsque le Rond Point des Arts m’apprend qu’une expo d’instruments «art brut» se prépare à la mi-aôut ou presque en Haute-Savoie sur le plateau des Plaines-Joux près de Bogève. De quoi alerter tous les «chercheurs de sons» à commencer par l’animateur du blogue du même nom.
Sur le thème des instruments à cordes, une centaine de machines à faire du joli bruit, astucieusement bricolées par des musiciens de village désireux de faire danser leurs contemporains du XIXe et XXe siècle, seront mobilisés pour les visiteurs. La collection est celle de monsieur Claude Ribouillault.
Photo Claude Ribouillault.
Violon fabriqué en juillet 1917 à la relève de Verdun.
La caisse est une gourde de soldat,
la mentonnière une boîte de sardines
C’est dans le cadre du Feufliâzhe, le 7e Festival des musiques alpines (le premier qui ajoute : «de mouches», je le raye de la map) que ces inventives lutheries expérimentales de génies ordinaires des Alpages feront leur show. «Feufi», en savoyard courant, ça veut dire «manche de faux» et «liazher», c’est «lier ensemble» . Concluez vous mêmes.
Peut-être bien qu’on attachait les faux par grappes pour gambader sans risque d’accident ? Feufliâzhe 2008 rassemblera des musicos et des chanteurs en provenance de diverses régions de l’arc alpin. Voralberg (Autiche), Vaud (Suisse), Val d’Aoste, Piémont (Italie), Savoie, Haute-Savoie, Dauphiné (France).
Les 8, 9 et 10 août, il y aura des masques du carnaval valdotain, des jodleurs, un bal piémontais, des violons du Dauphiné et des conteurs style Joëlle Bély qui vous dira l’histoire du massif des Bauges. Si vous vous sentez d’humeur taggeuse, sans aller jusqu’à inscrire Feufliâzhe à la gazeuse sur le cul des bus, marquez-le au feutre rouge sur un post-it jaune que vous collerez sur la porte de votre frigo blanc.
20:22 Publié dans Jeux et ris, Zizique | Lien permanent | Commentaires (4) | | Imprimer | | |
27.02.2008
Lucien Henry, 20 ans déjà
J’ai déjà mentionné son nom quand je vous ai parlé (le 13 novembre 2005) des "auras" de Boris Bojnev mais les occasions de parler de Lucien Henry, le galeriste-poète de Forcalquier, sont trop rares pour que je n’improvise pas une petite danse techno quand il revient dans notre actualité. Donc voilà votre Petite Ame Errante qui remue son derrière comme Gloria, l’hippopotame du film Madagascar en chantant : «I like to move it, move it».
C’est que la chose en vaut la peine. Lucien Henry a trop à voir avec l’art brut. Il appartient trop à la race de ces passeurs qui ont su mettre celui-ci en correspondance, et même en résonnance, avec d’autres formes estimables de la poésie, voire de la culture (par exemple : les confitures pour le Livre de recettes qu’il préfaça) pour que je passe sous silence le beau papier qu’Alain Paire vient de lui consacrer sur le site de sa galerie-librairie d’Aix-en-Provence.
Lucien Henry, tous ceux qui l’ont connu le regrettent. Lulu, pour les amis (il avait le don de vous traiter très vite comme tel, paraît-il), envoyait des invitations ponctuées de mots essentiels : «on fait, on croit, on dit».
Comment se soustraire à un tel programme, surtout énoncé avec cet air intelligent, malicieux et franciscain qui le caractérisèrent jusqu’à ce que soit mis brutalement un terme à son sourire de barbe à papa.
Lucien Henry - Photo Patrick Box
Le titre du texte d’Alain Paire, Le Seigneur de Forcalquier, répète celui d’un article que ce critique d’art devenu galeriste a donné au Provençal le 1er janvier 1989, au lendemain de la mort d’Henry.
Personnellement, je n’en suis pas folle parce que Lulu avait une bouille vraiment trop dépourvue de grands airs comme on peut s’en rendre compte sur cette photo de Bruno Montpied publiée en mai 89 dans le N° 37 du bulletin rose bonbon de l’Asso des Amis de François Ozenda.
L’était autant du genre à fréquenter les zonzons que les châteaux, Lulu.
Il l’a relaté magnifiquement dans Les Petites fenêtres (sa Geôle de Reading à lui) publié par son ami Robert Morel dont la fille Marie confectionnait régulièrement des enveloppes décorées pour le Centre d’Art Contemporain de Forcalquier. Mais si vous voulez connaître l’ambiance de celui-ci, lisez Alain Paire.
Carte postale association Boris Bojnev
Il vous dira tout sur Lulu, ce personnage, assez universel pour que Bernard Buffet lui file de temps en temps un coup de mains alors qu’il mettait dans sa collec Louis Pons, Gilbert Pastor ou Bedarride. Une asso Boris Bojnev organise parfois des expos dans le Centre à Lulu aujourd’hui. Sa collec appartient maintenant à la ville mais comme je peux tout de même pas être toujours fourrée dans les Alpes de Haute-Provence, je me suis cassé le nez la dernière fois que j’y suis passée.
Deux choses encore avant de vous lâcher la grappe.
Si quelque Animulien pouvait me dire où me procurer En Roulotte et à pied en Haute-Provence à travers la montagne de Lure (Plon, 1984) de Marie Mauron, ça me ferait plaisir. Il est question de Lulu là-dedans.
Et pour finir sur une note joviale, lookez donc la photo de ce Barbu Muller que Lucien Henry envoya à mon daddy en septembre 1989.
Il est «maintenant au su et au vu de tous», lui écrivait-il, «Il étoffe la collection, il lui donne raison».
Selon une indication de Lucien Henry, au verso du cliché, il proviendrait de chez Henri-Pierre Roché.
23:37 Publié dans Ecrits, In memoriam, Zizique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : lucien henry | | Imprimer | | |
30.09.2007
Les Auvergnats sont incroyables !
Je vous parlerais bien … mais je préfère vous entraîner dans mon aventure transversale à la recherche du soleil du Luberon.
De passage à Saint-Flour, mon daddy (je voyage avec mon daddy), qui s’était fait un gros plaisir en s’achetant un gilet de velours Le Laboureur,
a eu l’émotion de sa vie en trouvant chez un bouquiniste de la ville haute, Les Auvergnats sont incroyables !, un livre des années Giscard. En ce temps-là, les Auvergnats étaient au top et les trois auteurs de ce livre, des journalistes de La Montagne, voulaient le faire savoir au monde entier.
C’est ainsi que mon daddy avait croisé jadis J.-C. Delaygues, B. Teyssier et A. Faivre sur les routes psychédéliques de la Turquie et dans les cafés d’Istanbul où le vin se buvait dans les bouteilles de bière par discrétion.
Ils évoquaient le livre qu’ils écriraient en rentrant et que l’un d’eux, Alain Faivre, qui devait disparaître bientôt prématurément, ne vit pas sortir. «Tu te rends compte, Ani, c’est le message d’un mort qui me demande de ne pas l’oublier» soupira mon papa.
Comme il était trop dans son passé, votre petite âme errante a pris le bouquin. C’est plein de belles photos de Michel Agon. Des vieux, des pierres, des vaches, des âpres paysages. Tout ce qu’on aime ! A part ça, pas exempt de défauts : ça sonne un peu léger, ça manque un peu de liant, ça la joue trop nostalgique. Mais ces défauts deviennent sympathiques parce qu’ils proviennent du mélange des ingrédients : souvenirs, récits, légendes, observations choisis avec un œil qui n’a pas froid devant l’insolite.
Parmi ce Bandit de Laqueille, cet Ermite de Chazeyras, ces Irréductibles de chez Pions, j’ai préféré La Mort dans l’eau-de-vie parce que ce récit relate l’existence d’un musée singulier entre les singuliers.
Celui d’Hector Granet, archéologue autodidacte, qui à Viverols, à une vingtaine de kms d’Ambert, montrait aux visiteurs la momie de son père conservée dans l’eau-de-vie.
Spectacle nullement morbide puisque Hector jouait sur son accordéon les airs préférés du paternel auquel il ne parlait pas mal : « Papa, je t’amène de la visite ! »
11:15 Publié dans In memoriam, Jadis et naguère, Lectures, Musées autodidactes disparus, Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
02.07.2007
Surréalisme turbin et far breton
Harassant samedi de soldes! Votre petite âme errante s’est mis les basquettes en compote en arpentant les boutiques Champs-Elyséennes. Où qu’on aille pourtant, l’art vous rattrape. Je m’apprêtais à faire la queue devant un célèbre bagagiste, lorsque dans la perspective de l’avenue George 5, j’ai découvert la maison qui fond.
Elle fait courir les Parisiens avec sa mollesse à la Dali. Je doute qu’il s’agisse de «surréalisme urbain» comme on nous le rabâche. D’abord parce que «surréalisme» et «urbain» c’est du pareil et puis parce que je ne vois pas là cette étincelle subversive qui - on a tendance à l’oublier – court comme le furet dans le mouvement d’André Breton. Cependant, c’est amusant, même si ça sert surtout à faire de la pub au groupe foncier qui (merci, messieurs) mécène ce bidule. Grâce à Athem, constructeur de sites éphémères qui a habillé le chantier de ce futur siège social, on se paye une bonne tranche d’illusion. Si vous me croyez pas, allez donc voir ici où on vous donne les détails.
Et puisque vous avez entamé avec moi votre partie de ping-pong-blogues, allez donc vous prélasser aussi sur Terribuleska Spazoïde d’Arnaud Le Gouefflec. Il propose un choix scotchant de chansons zarbies et de sauvageon rock’n roll. Ce frère ne dédaigne pas Jules Leclercq et il accompagne sa note du 1er juin 2007 (à propos d’une compil inspirée par le grand nord canadien) d’une drôle de créature.
Pour rester dans la note bretonne, je suis allée goûter dimanche chez ma copine Maïwenn qui m’a fait son fameux far et m’a passé les Frères Morvan (Ar Vreudeur Morvan).
En rentrant j’avais un peu honte d’avoir délaissé mes amis du Poitou, alors pour me faire pardonner, j’ai décidé de leur offrir ce bateau d’un certain Agostini, fait en 1936 à la prison Saint-Paul de Lyon.
Il accompagnera ceux que Belvert a glissé dans son billet du 1er juin 2007.
23:55 Publié dans Glanures, Images, Zizique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
21.06.2007
GOG en goguette
Comme la fête de la musique se traîne plutôt mollassonne dans son secteur, votre petite âme errante s’est plongée dans la nouvelle traduction intégrale de Gog (1932) du futuriste italien Giovanni Papini (1881-1956).
Annoncée depuis plusieurs mois, elle vient de sortir aux Editions Attila accompagnée de dessins de Rémi Verbraeken, un collaborateur d’Hôpital brut.
Papini est une espèce d’Edgar Poe italien. Jorge Luis Borges disait de lui qu’il était «injustement oublié».
«Plus cynique qu’Ubu, plus sadique que Maldoror, plus cruel que Fantômas, plus drôle que Moravagine» (nous dit la 4e de couverture), tel est son Gog.
Comme Moravagine, le roman de Blaise Cendrars, ce livre commence «dans une maison de fous». C’est là que G. Papini prétend avoir rencontré un milliardaire excentrique qu’il décrit comme un monstre «grand mais mal bâti».
Prétexte à d’ébouriffantes chroniques entrelardées de visites à Freud, Ford, Gandhi, Lénine et j’en passe.
Il y est question d’un «cannibale repenti» et d’un collectionneur de géants. De Musiciens aussi comme vous pourrez vous en rendre compte, page 24, si vous avez le courage de me suivre au concert intitulé Le Carrousel des comètes : «Un sifflement long, gémissant comme celui du vent du nord dans les lézardes, annonça le début du concert. Puis, derrière le rideau, un bourdonnement sombre et intermittent s’éleva, pareil à celui des ruches. Une trombe d’eau, jaillie d’une fontaine invisible, l’accompagnait de ses sourds rebondissements, et l’on entendait en même temps une mélopée stridente, comme de limes en furie. Mais le tout fut soudain dominé par un chœur solennel de rugissements léonins qui disaient l’ardente faim du désert, l’exaspération de la férocité, la terreur de l’impossible».
J’entends déjà les plus savants d’entre vous me crier : «mais ma pauvre Ani, c’est rien que des expériences bruitistes futuristes, tout ça !», il n’empêche : s’il y avait une musique brute je pense qu’elle ressemblerait à celle-là.
23:50 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA, Zizique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
03.06.2007
A la Dame maman
Ce chameau-là est tombé sur un obscur Bulletin de la Société Anonyme des Amateurs (texto, sur la tête de ma mère !) datant de 1997 et servant de catalogue à une expo, Stigmates, du Centre d’Art Contemporain de Rueil-Malmaison.
C’est tout juste si elle m’a laissé scanner une des illustrations d’un article d’Emmanuelle Gall sur les Tatouages du milieu parce qu’elle était «scotchée» par les portraits agrémentant un petit Musée criminel constitué par des photos d’archives du Petit parisien, prises entre 1920 et 1945 et retouchées manuellement.
J’ai donc dû me contenter de cette lettre «à la Dame maman», écrite par un certain Joël sur un méchant bout de papelard dentellisé et vaguement décoré.
Comme vous aurez du mal à le lire sur l’image, votre petite âme errante, qui est une mère pour vous, vous le transcrit :
Je te remercie de m’
avoir bien soigne
et j’en te remercie et
t’aime encore
plus si sai possible
car tu ai bien
gentille aussi comme
j’ai du papier et
un crayon j’en
profite pour t’crire
et surtout te rem-
ercier de m’avoir
soigne et d’avoir
fatigue, pauvre
petite chéri de
maman je t’en
remerci beaucoup
et je t’assure que
si tu ete malade
se que j’espere bien
que non je te soignera
fort bien, pardonneme
tout je ce t’ai
fait
Je
fort tembrasse.
Pour celles à qui ça suffirait pas, je leur conseille de se brancher sur le site des gars du New York Naked Ukulele Ensemble qui leur interpréteront Sunny afternoon.
19:50 Publié dans Glanures, Poésie naturelle, Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
04.05.2007
Moi je trouve ça beau (de Cheval)
22:30 Publié dans Images, Sites et jardins, Zizique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ferdinand Cheval, art brut | | Imprimer | | |
29.04.2007
Montreuil, California
Inhumain. C’est inhumain à vous mes chers animuliens, de me forcer à prendre le clavier en ces temps de grand soleil républicain où on ne pense qu’à une chose : gros miko pomelo, maous ventilo, sea, sex and fun.
Heureusement le bon Docteur Decharme (Doc of the Bay) et sa fine équipe abécédienne veillent sur nous et ils nous ont concocté quelque chose qui promet d’être rafraîchissant.
Je cherchais désespérément un petit vernissage à la campagne mais pas trop loin quand même de notre étouffant Paname quand je suis tombée sur cette annonce alléchante laissée sur ma messagerie : Montreuil California! «Dreaming en perspective» a dit mon daddy qui a la sale manie de lire par dessus ma coupe en pétard.
J’ai dû lui expliquer que ça n’avait rien à voir avec sa jeunesse hippie et que Montreuil California c’était pour dire : Les 5 d’Oakland. Bon, j’en vois déjà qui s’imaginent que je les invite à un western.
Daniel Miller
Pas du tout. On nous promet bien du cinéma : un docu consacré à Dan Miller, un gars très sympa qui serre la main à tout le monde et qui se balade avec un casque de cycliste sur la tête. Il enchevêtre avec une grande autorité des lignes et des lettres qui s’organisent en fascinants dessins palimpsestes.
Aurie Ramirez
Mais il y aura aussi la très flamboyante Aurie Ramirez, autre découverte, rien à voir avec Martin
Donald Mitchell
Donald Mitchell qui organise l’apparition de visages fantômes dans une nuit de hachures superbement discordantes,
Dwight Mackintosh
Dwight Mackintosh (ha, ha, ça commence à vous dire quelque chose!)
Judith Scott
et la très fameuse et très émouvante Judith Scott et ses emmaillotage d’objets en mystérieux cocons extra-terrestes.
4 vedettes et une star de l’art brut américain, quoi! Les œuvres proviennent de l’imprononçable mais très fertile Creative Growth Art Center dirigé par Tom di Maria dont on apprécie le sourire sur la publication –très chiadée- que l’abcd diffuse à l’occasion, avé interview du dit Maria par Barbara Safarova, plat de résistance par Jean-Louis Lanoux et notices digestes comme cerises sur gâteau.
Inauguration le jeudi 3 mai à 18 heures, à deux doigts du périph et de la porte de Montreuil, Métro Robespierre, 12 rue Voltaire. Montreuil, California.
14:50 Publié dans Expos, Zizique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art brut, Judith Scott, Dwight Mackintosh, Donald Mitchell, Daniel Miller, Aurie Ramirez, abcd | | Imprimer | | |