28.08.2009
Charles Billy sur CYBERmUSE
Charles Billy était là, il m'attendait et je ne le savais pas. Sur CYBERmUSE, le site de la collection permanente du Musée des beaux-Arts du Canada. Un portrait par le photographe Marcus Schubert (comme l'auteur de l'Opus 100).
© Marcus Schubert-Le Jardin de Nous Deux, Civrieux d'Azergues (1987)
Je visite sa galerie en rentrant de vacances. Elle contient de belles images de La Frénouse, la création de Robert Tatin, de la maison Picassiette, du jardin de sculptures de Fernand Chatelain, du parc des vignes à Dietikon en Suisse, du parc des moulins à vent de Lucama en Caroline du nord etc.
Vraiment, ça fait plaisir de retrouver son matos.
J'en avais plein le dos de ma clé 3G qui tombe en rideau, des bistrots wifi qui vous déconnectent au milieu d'une recherche pour cause de pub, de ces boutiques de location informatique devant lesquelles on ne peut jamais se garer. Allez donc poster quelque chose après ça! J'ai préféré faire la sieste en attendant de pouvoir taquiner mon internet les doigts dans le nez.
Heureusement que je suis pas la seule à faire bouillir la marmite de l'art brut !
Pas plus tard que la semaine dernière, pendant que je coinçais la bulle, j'ai découvert que Graciela Garcia avait montré Maria-Faustina Stefanini sur son blogue El Hombre Jazmin et que Yassine du blogue Lezinfo avait dégoté une tapée de Joseph E. Yoakum pas piquée des hannetons.
Suivez son lien. C'est le conseil du jour de votre Animula.
23:55 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, charles billy, maria-faustina stefanini, joseph a. yoakum, marcus schubert | | Imprimer | | |
22.10.2006
Les rêves de pierre d’un jardinier lyonnais
Avec l’été indien qui s’éternise, votre petite âme errante a déserté son écran 17 pouces pour hanter les dernières brocantes. Bien lui en a pris puisque d’une pile de magazines tous plus rasoirs les uns que les autres elle a exhumé le n°18 d’une mince revue intitulée Créations qui contient 4 pages sur Les rêves de pierre d’un jardinier lyonnais, qui n’est autre que le cher Charles Billy de Civrieux d’Azergues au sujet duquel vous pouvez déjà consulter un petit album d’images-maison.
Créations est une publication de l’Ecole Moderne (Pédagogie Freinet) et ce n°18 date de juillet 1984, ce qui a son importance quand on sait la nécessité de retourner aux origines des environnements d’art. Si l’on compte la couverture, l’article contient 13 photos (en noir, en couleurs et de ton thé) de Annie Dhénin qui avec d’autres compères âgés de 15 ans à l’époque (Franck et Olivier) a recueilli les propos de l’aimable Billy.
J’ai extrait pour vous quelques morceaux de cette juvénile interview
«Quand j’ai quitté l’école, j’avais 12 ans ½ ; je n’étais pas mauvais en dessin, je faisais des croquis. A l’orientation professionnelle, on m’a dirigé comme marbrier (à l’époque le marbrier c’était un sculpteur). Mais il fallait tout le temps être dehors et je crains énormément le froid à cause d’une maladie des mains ; ils ont dit : vous allez être dessinateur. mais je transpire beaucoup des mains, ça gâche. (…) J’ai bricolé un peu partout, j’ai fait un peu de tout ; j’observais bien, partout où je passais ; ça m’a servi plus tard. (…) Je prends partout ce que je vois. L’an passé, je suis allé voir les jardins de l’Alhambra, je n’en ai rien tiré à faire, je reste au point où j’en étais. Mais c’est magnifique. (…) Je suis devenu un plongeur parce que j’avais des copains qui plongeaient du Pont du Change à Lyon ; malgré la trouille, je leur ai dit : je monte !.. et j’ai plongé (…) Quand je commence quelque chose, il faut absolument que je le finisse…Que ce soit une C… ou pas ! (…) Quand je commence, je ne sais jamais ce que je vais faire, je fais des croquis, je ne sais rien ; et puis, au moment où je commence à donner le premier coup (…) j’ai le marteau, j’ai le burin…Alors, à ce moment-là, ça vient, et je continue (…). »
18:25 Publié dans Gazettes, Jadis et naguère, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Charles Billy, art brut | | Imprimer | | |
30.03.2006
Raw Vision retourne aux sources
Yiiiiiiiiioupiiiiiiiiyouais ! Permettez que je pousse mon cri d’allégresse du 30 mars 2006 accompagné de ma danse spéciale qui rappelle celle des bonshommes gigueurs qu’on observe dans l’art populaire du Québec.
Il faut dire qu’on n’a pas tous les jours l’occase de compléter sa série de Raw Vision. Sans être une inconditionnelle de cette revue dont le look anglo-saxon touffu et lisse à la fois me porte parfois sur les nerfs, j’ai horreur qu’il me manque des numéros. C’est toujours pareil avec les revues : on les feuillette, on regarde les images, on n’a jamais le temps de les lire mais on y revient toujours. Par exemple, l’article sur les créateurs de sous-bois finlandais dans le n°46 de RV (spring 2004) m’avait laissée froide mais de voir les photos de l’environnement de Veijo Rönkkönen dans la nouvelle expo de la Halle St-Pierre, ça m’a donné un goût de «revenez-y».
Aussi faut-il dire chapeau ! à Raw Vision qui vient de rééditer les 3 premiers numéros qui me manquaient. En ce temps-là, le canard à John Maizels faisait la part belle aux articles des auteurs français. Sous la houlette du collier de barbe maizelsien, on trouvait, par exemple, articles et portraits rigolos de : Jean-Louis Lanoux (sourire de la pampa), Laurent Danchin (lunettes à la Bertold Brecht), Bruno Montpied (barbichette léninienne).
Respectivement, dans le n°1, le n°2, le n°3.
Cela se passait au 20e siècle en plein tournant de 1989 et de 1990.
Les vedettes du moment étaient : Pierre Petit (de Bourges), Chomo (d’Achères-la-forêt), Charles Billy (Civrieux d’Azergues). De ce dernier, votre petite âme, errant dans le riant Beaujolais, a photographié les monuments liliputiens. Elle va vous en concocter un album en vous demandant pardon parce que le soleil tapait dur ce jour-là.
Mais aujourd’hui, ce qu’elle remarque quand elle survole ces 3 numéros historiques c’est les extraordinaires machines volantes, le casque et le harnachement de chevalier du ciel de Gustav Mesmer (voir article de Paolo Bianchi dans RV n°3) qui rendent des points aux objets de Panamarenko qu’on a pu admirer en début d’année à Bruxelles.
23:55 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charles billy, gustav mesmer, panamarenko, art brut | | Imprimer | | |