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Rechercher : plancher de jeannot

Le Figaro découvre Chaissac

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En vrac quelques brimborions qui s’accumulent sur mon bureau «parce qu’il faudrait faire le ménage de temps en temps» comme dit mon chéri. medium_couv_fig_mag.2.jpgD’abord vous signaler, parce que ça vaut 10, que le Fig-Mag, sous une couverture victorieuse, «redécouvre  Gaston Chaissac. Son numéro du 13 janvier 2007 réserve la bonne surprise d’un article sur le peintre, synthétique et documenté.

medium_chaissac_prtit_fig_mag.2.jpgIl est dû à Véronique Prat et rutile de grandes repros couleurs. C’est semble-t-il la restauration de 47 pièces majeures qui nous vaut ce papier. Il faut dire que c’est la Fondation d’une banque fameuse qui a permis cette restau, ce qui ne laisse pas notre Fifi indifférent. Tant mieux pour le Musée Sainte-Croix des Sables d’Olonne.

Au chapitre «Cordel», je me suis cassé un ongle en décollant d’un mur pourri une affiche Brasil do futuro annonçant une compile de Rémy Kolpa Kopoul avec une image du DJ dans le style des gravures populaires du nordeste. medium_brasil_do_futuro.3.jpgPour celles qui sortent jamais, je rappelle (à tarte) que RKK est journaliste (Libé), programmeur de festivals de musique brésilienne et animateur radio (Radio Nova) connu pour sa voix éraillée.

Et … zy-va que c’est reparti la tchatche à propos de ce qui se passe dans le jardin (pardon : «la base de loisirs») de Fernand Chatelain ! Sur son blogue, Pascale Herman a créé à son tour un album avec des photos prises en août 2006. Pour la circonstance je suis retournée sur le site de l’asso en charge de la «restauration très interventionniste» (le mot est de ses rédacteurs) dont j’ai déjà parlé. J’ai eu plaisir à constater que, dans le musée prévu, «certaines pièces seront conservées dans leur état actuel (…) très dégradé» (je cite). Par «très dégradé», il faut entendre préservé dans son jus, c’est-à-dire encore magnifique. Tant pis si cette préservation n’a pour but que de mettre en valeur les opérations controversées de ladite restauration.

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 Ambroise. Photo Pascale Herman (détail)

C’est toujours ça de gagné. On peut compter en outre sur l’effet paradoxal : les visiteurs seront à même de juger le contestable résultat à l’aune des sublimes vestiges. Ce qui prouve que les vrais admirateurs de Chatelain ont raison de mettre l’accent sur ceux-ci et de se demander combien d’œuvres seront épargnées et lesquelles ?

 

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Beautés insensées à Monaco

medium_Mort_mambo.3.jpgSurmenée par ses problèmes de clé et de serrure, votre petite âme errante, désireusede mettre ses neurones en vacances, a décidé d’aller danser le mambo à Monaco.

Non, peuchère, je galèje.

Je veux simplement dire que je veux vous signaler l’expo Beautés insensées (ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?) qui a débuté le 10 janvier 2007 dans la Principauté par un vernissage où il fallait venir en tenue de ville (et non en itsi bitsi petit bikini) c’est le carton d’invitation qui le recommandait.

medium_Affiches_BEAUTES_INSENSEES.2.jpgSous la houlette du MNNM, Nouveau Musée National Monaco, c’est à la Salle d’Expo du Quai Antoine 1er que ça se passe. Le sous-titre est bien alléchant : Figures, histoires et maîtres de l’art irrégulier. C’est plus ou moins d’art brut dont il est question là comme le confirme le communiqué de presse qui n’arrête pas de roder autour de ce mot. Mais, bon, va pour Irréguliers puisque Irréguliers veut dire : Adolf Wölfli (encore lui), Giovanni Battista Podesta, Franca Settembrini, Tarcisio Merati et Antonio Ligabue, Michel Nedjar, Pinot Gallizio même !

Au cas où vous liriez pas bien les dates sur l’affiche, je vous les répète : du 10 janvier au 25 février 2007.Selon les infos dont je dispose, cette expo conçue par l’historienne d’art Bianca Tosatti est la reprise de celle qui a été présentée à Bergame en Italie au printemps 2006, Palazzo della ragione (joli nom, n’est-ce-pas).

medium_catalogue_oltre_la_ragione.jpegUn catalogue ? Oui, il y en a un : Skira, près de 400 pages, près de 400 photos et repros en noir et en couleurs, essais, biographies et présentation du choix d’œuvres «irrégulières» provenant de collections publiques et privées, européennes et californiennes.

Alors c’est le moment d’étrenner les belles fringues que vous avez attrapées dans les soldes. Faites-vous un petit plan jet set à Monaco. Et pour vous donner bonne conscience, ratez pas la sélection d’œuvres inédites de Jacques Riousse, prêtre-ouvrier et artiste ayant bossé à St-Martin de Peille près de Monac. Vous me raconterez, parce que là je nage.

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Ex Voto suscepto


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Contre toute attente, deux de mes plus récentes notes (Blogounet 200 et Le Petit livre vert) ont provoqué une vague de mahousses costauds commentaires relatifs aux ex-votos, heu… je veux-dire : voto. N’oublions pas que je me pique au latin de chez latin. «Sans le latin, sans le latin, l’Animula nous emmerde», me chantent déjà certains, paraphrasant le cher et regretté Georges Brassens qui n’a jamais été un supporter de Nixon, lui.

Je dois pourtant respect à l’orthographe et ex-voto, au singulier comme au pluriel, est une expression latine un peu raccourcie par votre gentille petite âme errante : ex voto suscepto = suivant le vœu fait. On ne saurait mieux dire. Aussi je n’ajouterai rien si ce n’est quelques images tout de même pour égayer le paysage.

medium_ex-voto_Didi.4.jpgLa couverture du livre à Didi (non, pas la lady). Georges Didi-Huberman dont l’incipit  : «Les images votives  sont organiques, vulgaires, aussi désagréables à contempler qu’elles sont abondantes et diffuses» orientent la lecture sur une voie paradoxale un peu trop filandreuse pour ma petite tête.

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medium_ex_voto_organes_internes.5.jpgmedium_petit_cucullus.6.jpgLa couv d’un vieux catalogue du Musée archéologique de Dijon sur les Ex-voto du sanctuaire des sources de la Seine avec 2 photos de R. Remy montrant une planche anatomique et un personnage masculin portant un petit cuculus qui a tout l’air d’un sweat-shirt à capuche du 9-3.

Un ex-voto du capitaine de La Rosalie de 1788 parce que ce nom me rappelle l’émouvant graffito d’une jeune prisonnière vu au Musée des graffiti de Verneuil-en-Halatte : «Rosita a le cafard»

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Deux ou trois choses encore, dont un ex-voto grec assez rustique en métal découpé et piqueté.

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Et pour finir un drôle d’ovni avec saint Lazare, un bus 84 et un bouton-auréole signé J.C. Non ce n’est pas Jésus-Christ. Je vous laisse deviner.

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Un mariage à la mode

medium_affiche_folie_au_feminin_guislain.2.jpgLe placard à nouvelles c’est comme mon armoire à pharmacie.

Je l’ouvre et les sticks anti-shine, le makeup base et le lifting contour lèvres me sautent à la figure.

Pour mettre de l’ordre dans tous ça après, je vous dis pas.

Et les news, c’est pareil, je sais jamais quoi ramasser en premier.

medium_carpe_fontainebleau.3.gifAu hasard donc et puisque les mariages de la carpe culturelle avec le lapin brut sont à la mode, je manquerai pas La Folie au féminin / Waanzin is vrouwelijk, une exposition du Musée Dr Guislain à Gand/Gent en Belgique.

medium__lapin_a_Gill.2.jpgD’abord parce que vous n’avez plus que jusqu’au 28 janvier pour y fourrer le museau et surtout parce que vous y verrez des œuvres de femmes issues de la Collec Prinzhorn soi-disant «confrontées» avec des œuvres d’artistes femmes contemporaines qui n’ont visiblement en commun avec les premières que leur appartenance au beau sexe.

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L’art brut est un lapin agile

la culture une grosse carpe de Fontainebleau

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L’art brut à la sauce maggic

Votre petite âme errante a beau cultiver le genre pipole, elle vient de trouver son maître en la personne de Mme Françoise Jaunin. Dans le magazine suisse 24heures, à la rubrique «culture», cette intrépide journaliste n’hésite pas, le 3 janvier 2007, à rebaptiser la directrice de la Collection de l’art brut.

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«Magic Lucienne» chez les Nippons ose-t-elle titrer son article rendant compte du voyage de Lucienne Peiry au Japon. «Magic Lucienne» comme «Magic Tchernia».

medium_magic_cine.jpgOn se croirait sur TF1 ! Si j’étais l’auteuse de ce sobriquet je me ferai hara-kiri sur le champ. Heureusement cette insolence cache en fait une grande complaisance. «Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil» à Lausanne en vérité pour cette «enfant de la télé».

Le sobriquet créé par Françoise J. n’est là que pour créer de la proximité avec Lucienne P. gratifiée de qualificatifs peu utilisés pour les conservateurs de musées et destinés surtout à souligner son éblouissant émerveillement.

On apprend au passage que «Magic Lu…» (excusez-moi, ça passe pas) gère en bonne ménagère les cordons de sa modeste bourse. Elle sait remplir son cabas (c’est une image) avec des œuvres d’une valeur 10 fois supérieure à son budget.

medium_sawada_shinichi.2.jpgChez nos amis japonais, elle s’est sentie un peu comme Dieu en France pour parler comme les Allemands, c’est-à dire comme Dubuffet en Suisse dans les années 50 ! Cette identification flatteuse n’exclut pas l’indépendance d’esprit.

Selon F.J., Lucienne Peiry n’hésiterait pas à donner le nom d’«artistes» aux auteurs d’art brut rencontrés au soleil levant, ce qu’on a du mal à croire, tonton Dubuffet ayant toujours préconisé de se passer de ce terme générateur de confusion.

medium_no_ma_2.jpgComme dit justement la phrase culte de l'émission : «je veux bien que l’on rigole mais je ne veux pas que l’on se moque».

Alors, finalement l’essentiel du papier de 24heures c’est les infos qu’il donne à la fin : une grande expo de l’art brut au Japon en septembre 2007, une grande expo de créateurs «clandestins» (le mot n’est pas de moi) japonais à Lausanne en 2008.

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Plus sur Simone Le Carré Galimard

Puisque vous me harcelez, chères petites dames râlantes (c’est à Jeanne, c’est à Estel que je parle) je sens bien qu’il faut vous répondre et vous apporter satisfaction au sujet de Simone Le Carré Galimard parce que vous me lâcherez pas la grappe avant avec vos souriants mais revendicatifs commentaires. Voici donc quelques images volées chez un collectionneur galimardophile.

Un masque 
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un pantin

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une pantine
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les deux derniers nous représentant moi et mon chéri (car le collectionneur c’est lui).

Quant au «reliquaire» aux bras et jambes de celluloïd écartelés, je crois me souvenir que SLG ne piquait pas sa crise lorsqu’on employait ce mot devant elle. Elle semblait, à dire vrai, lui préférer tout simplement le terme de «boîte», du moins c’est ce qui m’est apparu lorsque j’ai dîné chez elle un jour, Maurice son cher époux ayant dégainé sa spécialité-maison, le taboulé aux saucisses de Francfort (assez brut), et moi ma tarte aux fraises.

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«Reliquaire» n’était là que par convention d’usage, par référence involontaire à des objets surréalistes mais après tout, Simone avait bien dans ses cartons une illustration de Maldoror…

Il faut vous avouer que je ne contrôle pas tout ce que j’écris, je suis même plutôt écervelée. Quand j’ai besoin d’un mot, je ne le tourne pas 107 ans dans ma bouche avant de le cracher sur l’écran. Je puise dans ma réserve, je le sors du sac et va petit mousse! Pourvu qu’il convienne à peu près, je le prends. Si je me mettais à tous les examiner, les brosser, les chouchouter ce n’est pas 190 notes que je vous aurais pondues depuis le début de mon blogounet mais 0,9.

Pareil pour M Montpied pour qui mes bretelles sont visiblement faites pour être remontées. Quand je qualifie de «luxueuse» la revue de Claude Roffat L’Oeuf sauvage, c’est à cause de la qualité du travail de l’imprimeur et par opposition avec le tas de fanzines ozendistes, défricheux et gabuzogéniques qui paraissaient alors, en ces temps préhistoriques.

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Du BHV au Poitou

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J’adore comment les choses s’enchaînent.

Les choses, les mots, les livres. J’étais en route pour le B.H.V., riant sous ma cape (l’automne, je porte une cape) parce que, dans mon fone mobile, Reinette-la-sorcière tentait de me convaincre que Chabichette, la blanche chouchoute des médias, était un petit trésor en sucre promis à toutes les tasses de thé élyséennes, quand je suis tombée sur une foire à tout. medium_vieilles_dames.2.jpgJ’entends par là une de ces «ventes de charité» (je sais, ça s’emploie plus, c’est ringard!) qui fleurissent à l’approche de Noël. Celle-ci, installée dans la cour d’un temple protestant grand comme un jouet, proposait quelques livres par le truchement de 2 vieilles dames frisottées. medium_couv_esquimau.3.jpgOubliant sur le champ le mignon lampadaire que j’étais partie chercher, j’entrainai mon chéri, pestant contre ce contretemps, pour me précipiter sur les poèmes de Jean Victor Pellerin Traduit de l’esquimau.

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Avec leur masque inuit en couverture, ils végétaient là en compagnie d’un vieux numéro du Touring Club contenant un article d’Anatole Jakovsky sur Le Palais idéal du facteur Cheval medium_Christophe_par_Caradec.jpget de la biographie, dépenaillée mais tant pis, de Christophe par Caradec. Tamponnée d’un cachet Grande Gidouille elle avait dû appartenir à un pataphysicien. Que faisait-elle là ? Et que faisait là ce bouquin de Maurice Fombeure : Le Vin de la Haumuche réédité par UPCP en 1989 grâce à Catherine Robert «de la Médiathèque régionale de Niort»?
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Ces nouvelles inspirées à Fombeure par son Poitou natal ont de quoi réconcilier avec cette région celles qui en ont royalement ras la capuche qu’on la leur vende comme modèle de république. Je vous recommande la première sur Les sobriquets, vous verrez qu’on n’a rien inventé avec «Chabichette». Evidemment avec tout ça, y avait un monde fou au magasin. La queue pour l’escale-à-tort était aussi grande que dehors pour l’expo Doisneau. medium_marche_aux_fleurs_5.jpgDe rage, je suis allée me tremper dans l’atmosphère bisounours du Marché aux fleurs. J’ai bien fait parce que, non loin de là, femme sage que je suis, j’ai ramassé, près du portail du Conseil de prud’hommes, un dessin de mur hyper zarbi.

 

 

 

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Simone Le Carré passe à Drouot

medium_larme_2.2.gifPetite larme à l’œil entre midi et 2 où j’avais trouvé 5 minutes pour aller à Drouot. Je déteste pas la salle des ventes, surtout les expos. On s’y sent comme une bille, une bille de billard électrique, poussée d’une petite cuiller en argent à un masque africain, d’un paquet de dentelles à une toile orientaliste, d’un petit biscuit à une affiche de corrida. Tout cela se bouscule dans la tête. medium_affiche_beatles.jpgA nous d’y faire le tri pour découvrir l’objet qui cadre avec nos recherches, avec nos goûts ou notre humeur du moment. Tiens, moi, par exemple j’étais entrée par hasard dans la salle 7, attiré par l’affiche de Sergent Peppers (pile poil pour mon daddy), quand j’ai aperçu cette émouvante petite bouille écrabouillée sous un chapeau de papiers usés par combien de semelles. J’ai reconnu tout de suite un reliquaire de Simone Le Carré Galimard.

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Et alors? Mais vous vous rendez pas compte. C’est rare. Il n’en circule jamais, cette délicieuse vieille dame ayant fait don, à sa mort, de la plupart de ses travaux à la Fabuloserie. Elle vivait entourée de ses œuvres, dans une maison qui était à elle seule une œuvre enchantée. medium_oeuf_sauvage_n_1.2.jpgIl en subsiste une trace dans le n°1 d’un éphémère mais luxueux  magazine que tous les amateurs d’art brut connaissent : L’œuf sauvage, paru à une époque (1991) où c’étaient surtout des fanzines qui s’occupaient du sujet. En vous remuant un peu, vous pouvez encore voir le reliquaire à la Simone demain entre 11 et 12 à Drouot-Richelieu et peut-être même l’acheter dans la vente de Mes Blanchet et asso. L’estimation n’est pas effrayante (150/200 €) mais je dois remplacer ma lavante-séchante qui ne va pas tarder à péter un câble.

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Dans cette vente, figurent aussi des encres de Raphaël Lonné, dont une grande en couleurs et plusieurs tableaux de Jean Deldevez, une des vedettes de l’expo Les Singuliers de l’art (les vrais) au MAM de Paris en 1978.

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Toutes ces pièces (du n° 213 au 255) proviennent «de la collection d’un amateur (art brut et surréalisme)». Je me demande bien qui c’est. La plupart des images que je vous montre sont empruntées au catalogue de la vente publique.

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« Congé aux fesses et aux seins »

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Aux amateurs de «chair crème» (voir commentaire du 10 novembre à la note sur Jules et Diego, votre Animula, dans sa grandeur d’âme, a choisi d’offrir quelques kilos de pâte d’amandes empruntés à :

William Bouguereau,
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Alexandre Cabanel
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Jules Lefebvre
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et à une sculpture romaine
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Si par hasard ça leur suffisait pas, les «callipygistes» (permettez qu’ainsi je les désigne) pourraient faire un tour dans la galerie de peinture virtuelle de Marc Vérat où ils pourront se goinfrer de derrières et de… devants savamment docu (sans jeu de mots) mentés.

Aux autres, cette bonne Ani, toujours aussi vaguleuse, se contentera de rappeler en quels termes Jean Dubuffet, dans ses Notes pour les fins lettrés, donnait en 1946 «congé aux fesses et aux seins» :

«L’homme appelle beau ce qui le ravit, ainsi l’érotomane l’objet de ses appétits : mais l’art n’a pas plus à faire avec les appels du sexe que ceux de l’estomac».

Et comment, dans une lettre du 16 octobre 1969 à un prof d’histoire de l’art de Montréal (François Gagnon), il mettait, en ce qui concerne la chose, des points sur les iiiiiiiiii

medium_Gala_nue_de_dos_1960.2.jpeg«C’est bien vrai que je n’aime pas l’érotisme dans l’art ; je suis très agacé par la collusion de l’érotisme avec la création d’art -chère aux surréalistes- mais qui d’ailleurs est le caractère capital de tout l’art classique d’Occident depuis les Grecs. Il n’y a rien de plus proprement culturel que la confusion de l’érotisme avec l’art».

Pour corser le tout, des fois qu’on s’avise de prendre ses propos pour paroles d’évangile, Dubuffet ajoutait en P.S. :

«Il ne vous échappe pas, certainement, que Labonfam abeber vise à être une incantation tout à fait dénuée d’aucun érotisme».

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 Labonfam abeber (1949) - Jeux I, planche V

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Art brut ami, partout, toujours

medium_Gregory_Blockstock_noeuds.2.jpgShiga, Casa, Seattle. Je parie que vous voyez pas le rapport. Quelque chose pourtant relie ces 3 villes. Quelque chose de ténu, de touffu, de têtu «comme un petit âne errant» pour m’exprimer à la façon de Franck, le petit neveu à ma copine Violette.

Vous donnez votre langue au chat ?

Ce quelque chose, c’est l’art brut, bien sûr. L’art brut et les créateurs qui l’incarnent.

 

Au fin fond du Japon, il y a une ville qui s’appelle Shiga et à Shiga une galerie (la Bordeless Art Gallery NO-MA) qui présente jusqu’au 15 novembre 2006 les œuvres narratives, épineuses ou rêveuses-naïves de

Obata Masao

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Sawada Shinichi

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 et Tumoto Shishuko.

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Vu mon niveau en japonais et le site de la galerie étant plutôt chiche en caractères latins, je ne peux que vous conseiller de vous y rendre pour mater les remarquables images des créateurs-vedettes de cette galerie dont on devrait encore entendre parler, mon petit doigt me le dit.

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A la Villa des Arts de Casablanca, oubliez Humphrey Bogart. Vous êtes conviés par la Fondation ONA à renconter, par tableaux interposés, et jusqu’au 15 décembre 2006, la fine fleur des autodidactes marocains, parmi lesquels la fameuse Chaïbia Tallal (1929-2004).

 
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Ahmed Louardiri
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Fatima Hassan El Farouj

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Une expo qui interpelle l’intelligentsia locale sous la plume de Kenza Sefrioui.

 

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A Seattle pour terminer, et jusqu’au 11 novembre 2006, la Garde Rail Gallery vous tient en réserve l’œuvre minutieuse et itérative de Gregory Blackstock qui parle des tas de langues et mémorise sans peine des milliers de faits. medium_blackstock_accordian.jpgPour faire simple, Greg adore jouer de l’accordéon et aussi classifier êtres, choses et symboles en les dessinant sous forme de listes.

 

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Tout y a droit : oiseaux, immeubles, croix, voitures, crayons, nœuds, insectes, clochers, j’en passe et des meilleures.

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Un bouquin sur lui en profite pour sortir : Blackstock’s collections : the drawings of an artistic savant.

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