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26.07.2006

Infatigables à la chaîne

medium_Cecilie_Markova.jpgCe soir, votre petite âme errante voudrait vous parler de l'«Infatigable attitude». L'«Infatigable attitude» c’est comme la «Positive attitude» de Laurie, la chanteuse préférée de monsieur Raffarin.
C’est toujours pareil et ça prend pas la tête. Cela consiste, en face de n’importe quel événement nouveau -une exposition par exemple-, à rechercher ses antécédents.
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C’est moins fatigant que de produire une analyse, moins cher que de prendre un billet d’avion et cela permet avantageusement d’écraser les petits jeunes de son érudition encyclopédique. Peu importe la qualité de la réalisation, si elle a été précédée, cela suffit à la discréditer ou du moins à la relativiser. Le passé est une belle chose.  L’avantage avec lui, c’est qu’il permet toujours d’avoir raison. medium_Anna_Zemankova.2.jpgmedium_Jan_Tonn.jpg
Dans quatre ou cinq ans d’ici, je le prophétise, il se trouvera des «Infatigables» pour venir vous soutenir, avec quelques sanglots dans la voix, que l’exposition art brut-collection abcd de Prague 2006 était la mère de toutes choses et que tout ce qui est venu après n’était que crotte de bique.
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En attendant, rien que pour vous prouver que je ne préconise tout de même pas de «faire du passé table rase», je vous envoie, pour vous changer un peu des jeux de plage, quelques images provenant d’une série de 16 cartes postales en couleurs intitulée České art brut (accent circonflexe à l’envers sur le C).
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Elle est en vente à la librairie de la Galerie Hlavniho mesta Prahy. Achetez-la et envoyez les cartes à 16 Infatigables de votre connaissance. Ils sont légion.
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23:55 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

18.07.2006

Mon week-end à Prague (suite)

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«C’est vrai que nos voisins braillent la nuit comme des hooligans, que les lits séparés c’est pas idéal pour les câlins et que la couette laisse les pieds nus dans la clim mais valait mieux être logés au Fenix-Hôtel qu’à la cloche de bois», disais-je à mon chéri ce matin du samedi 15 juillet. medium_Jambe_ailee.JPG
La rencontre d’une jambe ailée graffitée sur un mur de la vieille ville (staré mesto) ne parvenait pas à le faire sourire, lui qui marchait d’un pas bougon. En arrivant au cœur de Prague (Staromestké namesti) il fulminait encore. Non que la Maison à la cloche de pierre (D
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m U Kamenného zvonu) où se tient l’expo abcd soit difficile à trouver. On peut pas la manquer, c’est la seule du genre gothique sur la place un peu bouffée par les pâtisseries rococo qui poussent alentour. medium_maison_cloche_de_pierre.JPGMais «allez donc prendre une photo de l’extérieur avec tous ces Japonais qui japonisent, ces Tedeschis qui tedesquisent et ces 700 millions de Chinois qui suivent une fleur brandie par leur guide!» Quand enfin il y est parvenu c’est avec soulagement qu’il a tendu son billet à la dame de l’entrée pour qu’elle lui en arrache un morceau. medium_ticket_d_entree.jpg
De voûtes d’ogives en arcs en plein cintre, l’exposition nous a fait cheminer au travers d’une quinzaine de salles en compagnie des autres visiteurs et de quelques gardiennes à frisettes et robes à fleurs rétro. Impossible de tout  décrire, c’est sur deux étages! Parfois une volée de marches permet de prendre un point de vue supérieur comme dans la salle des Wölfli. L’accrochage a dû s’adapter aux contraintes du lieu, à son poids culturel aussi, comme dans la salle des Forestier (regrettons toutefois qu’on ne puisse tourner autour) où il a fallu s’accommoder des restes de fresques anciennes. Il est intéressant de voir ces œuvres confrontées avec ce cadre médiéval, d’autant que les concessions n’ont pas été recherchées. Dans la salle des Darger, le spectateur est placé d’emblée devant les scènes les plus cruelles par exemple. Bon, j’abrège parce que monsieur Ming mon coiffeur m’attend mais sachez qu’on termine sur le très émouvant cocon-escargot de Judith Scott.

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Dommage qu’on ne puisse sortir sur ce point d’orgue. Il faut revenir sur ses pas pour quitter l’expo.

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Cela m’a permis de me faire de la pub sur le livre d’or sous la tête de mort d’un marmot tchèque. Cela a permis aussi à mon chéri qui avait retrouvé le sourire de repérer sur le plan la brasserie de la Maison municipale où nous sommes allés nous gaver de strudel dans une ambiance Sécession viennoise.

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23:55 Publié dans Ailleurs, Expos, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : judith scott, abcd, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

16.07.2006

Mon week end à Prague

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medium_fraises.JPGA la crème fouettée, en soupe froide, marinées dans du miel balsamique, à la menthe verte et sucre roux… c’était le jour des fraises (Jahodové dny) au café Louvre et votre petite âme errante s’en est pourléché les babines.

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Comme elle n’était toutefois pas venue à Prague pour passer sa jeunesse dans ce haut lieu de la vieille cuisine tchèque sur les banquettes de laquelle les fesses de medium_kafka.2.jpgFranz Kafka  et de Karel Čapekmedium_capek.jpg se sont posées avant les siennes, elle s’est précipitée dans la rue Narodni en direction de l’avenue Venceslas qui sent si bon la saucisse pour rejoindre l’Institut français de la rue Stépanska et son exposition Janko Domsic et Zdenek Kosek. Evidemment c’était fermé pour cause de 14 juillet. C’était naïf de ma part de croire qu’à l’étranger la patrie de Rouget de L’Isle puisse s’aligner sur les usages locaux. medium_IFP.JPGJe me suis donc bornée à contempler les 2 grandes pièces de drap tricolore qui agrémentaient les fenêtres hermétiquement closes de l’immeuble institutionnel et puis je suis allée boire une pivo (bière) avec mon chéri dans un pub irlandais grouillant de crânes rasés en pantacourts puisque tout le reste était ouvert et grand ouvert. medium_porte_jardin_1.jpgHeureusement que sur le chemin j’avais fait la  découverte du délicieux jardin franciscain du 18 de la Jungmannova namesti parce qu’à l’entrée sur la place, dans un bâtiment qui abrite le Forum autrichien de la Culture (Österreichisches Kulturforum) qu’est-ce que j’apercois pas ?

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Des affiches avec le mot art brut qui me saute au visage. Et c’était pas la grande expo d’abcd dont il s’agissait. Celle là, je vous en parlerai demain, parce que ce soir je suis un peu fatiguée d’avoir dû poireauter à Roissy parce que   -maudit week end du 14 juillet- il n’y avait que 2 douaniers pour 3 ou 400 avions. Non, non, non, c’est une expo Gugging qui se tient là : Art Brut in Österreich, Kunstler aus Gugguing und weiteren Ateliers. Je me la serais bien mise sous la dent mais, devinez quoi ? c’était trop tard.

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Heureusement on voyait tout de l’extérieur, alors je vous ai ramené quelques images car si vous êtes aussi mal informés que moi, mes chers animuliens, vous en ignorez sans doute l’existence.
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23:55 Publié dans Ailleurs, Expos, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : janko domsic, zdenek kosek, gugging, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

10.07.2006

François Augièras, le dernier primitif

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Y’a pas si longtemps, je parlais de Bissière. Cela m’a fait penser à Augièras qui ponçait les pierres lithographiques de Bibi quand celui-ci fabriquait le Cantique à notre frère soleil à Boissierette, sa maison du Lot, au début des années 50. medium_couv_dernier_primitif.jpgComme les choses sont bien faites, votre petit âme errante est tombée ensuite sur la biographie de François Augièras par Serge Sanchez, publié en février 2006 chez Grasset. J’aime pas trop le sous-titre : Le dernier primitif mais 455 pages, un index, un dossier avec des photos qu’on connaissait pas toutes, ça se refuse pas quand il s’agit d’un écrivain (et d’un artiste) aussi émouvant que François Augièras.

medium_Portrait_d_Augieras.jpgAugièras construisait des radeaux sur la Vézère, apprenait l’art des icônes auprès des moines du Mont Athos, bivouaquait à la belle étoile ou au fond des grottes, mourait trop tôt du cœur.

Son âme était trop grande pour rester dans les limites d’une religiosité convenue, son corps trop épris de liberté pour se contenter d’une sexualité ordinaire. Autodidacte de l’écriture et de la peinture, il vaut mieux que l’étiquette  «new-age» qu’on colle parfois à ses livres : Le Vieillard et l’enfant, Une adolescence au temps du Maréchal, Domme ou l’essai d’occupation etc. C’est un poète, accomplissant sans faillir son destin maudit, un Rimbaud qui aurait commencé par le désert.

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Ses rapports ambigus et conflictuels avec ceux qui lui rappelaient la figure paternelle dont il manqua dans son enfance se révèlent à chaque instant dans son œuvre. A cet égard, son oncle Marcel, colonel de méhariste retiré dans le sud de l’Algérie, demeure un personnage central. medium_musee_Augieras.jpgCe tonton, vieil original autoritaire, avait installé dans son bordj d’El Goléa un petit musée (tiens, tiens) consacré à la chasse, à la préhistoire, à l’ethnographie saharienne et soudanaise et à des curiosités scabreuses. Dans sa correspondance, il mentionne la visite du «peintre X… et sa femme qui aiment beaucoup El Goléa (et ses distractions !...)».

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Le peintre X «n’était autre que Jean Dubuffet», nous apprend Serge Sanchez. «Ce dernier aimait El Goléa. Il y fit de longs séjours (…) entre février 1947 et mai 1949 (…) Jean Paulhan, qui vint le voir du 20 au 23 mars 1948, était peut-être présent durant cette visite au musée local…». Malheureusement François Augièras n’était pas chez son oncle à ce moment-là mais on ne peut s’empêcher de rêver à ce qu’aurait pu être sa rencontre avec les deux Jean.

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23:50 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : François Augièras | |  Imprimer | | Pin it! |

04.07.2006

Gabriel, du jardin au ciné

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medium_ginger_ale.jpgJ’ai beau tremper ma souris dans l’o, pianoter sur le clavier avec une éponge sur la tête, pousser la clim à fond les ballons et absorber des mégalitres de ginger ale, je n’arrive pas à secouer ma cosse avec toute cette canicule comme en 2003. Heureusement qu’il y a Belvert qui travaille pour moi. Belvert toujours sur le pont, jamais en vacances, medium_banc_de_pierre_3.jpgBelvert préparant sa prochaine conférence, murmurant ses contes aux étoiles, prenant le frais sur son nouveau banc de pierres la nuit venue. Belvert aujourd’hui c’est l’étoile. Cap donc sur lui ! Heu… sur elle ! Quoi, sur lui, sur elle, réunis comme Baucis et Philémon. Vous y trouverez des nouvelles de Gabriel, des nouvelles de Gabriel et de son jardin. medium_Belvert_cabine_pilotage.jpgDe la cabine de pilotage de Belvert nous arrive la rumeur d’un film. Gabriel Albert (ou Albert Gabriel) passe au cinéma...

23:40 Publié dans Ecrans, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

01.07.2006

Genio y delirio : l'art brut à Madrid

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Je sais bien que vous n’êtes pas là, que vous êtes sur les routes, sur les plages, à Cadaquès, aux Baléares ou ailleurs en Espagne, mes chers animuliens et/ou muliennes. Reposez-vous bin, votre petite âme errante, toujours fidèle devant son écran et malgré les vociférations foutebalistiques qui polluent son petit cerveau de poulet, veille pour vous.
Et pour vous dire que si vous poussez jusqu’à Madrid le 18 juillet, ça vaudra la peine de vous dé-scotcher un peu du Prado et de prendre la direction du Circulo de Bellas Artes où, jusqu’au 3 septembre 2006, dans la Sala Picasso, sera présentée, à l’enseigne de Genio y Delirio, une sélection de «esta coleccion, la mayor y màs importante del mundo», j’ai nommé la Collection de l’Art Brut de Lausanne, partenaire de cette exposition castillane.

23:55 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |