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08.05.2011

Turin, Lausanne, Gugging : un trio d’expos

Je cause, je cause, souvent pour ne rien dire. Je ferais mieux de garder un œil sur le calendrier plutôt que de tchatcher. Voilà que j’ai loupé le vernissage de la Galleria Rizomi. Même si je ne pouvais vraiment pas être à Turin vendredi dernier, j’aurais pu vous le signaler pour le cas où. Enfin, vous avez jusqu’au 5 juin pour aller vous baigner dans l’ambiance tout à fait «mortelle» de Giovan Battista Podesta. J’emploie cet adjectif à cause du beau carton d’invitation mais il y aurait beaucoup d’autres choses à dire à propos de ce peintre-modeleur-décorateur dont les hippies des années de jeunesse à mon daddy aimaient les couleurs vives et les messages de vieux sage.

Giovan Battista Podesta

Par exemple, ce commentaire que j’emprunte au dit carton et qui nous éclaire sur le goût des costumes chamarrés de Podesta quand il accompagnait, à leur dernière demeure, ses concitoyens récemment décédés : «Fermato dai passanti incuriositi da barba e capelli lunghi, dal bastone scolpito con le stazioni della sua vita e da una cravatta decorata con becchini (squelettes) e scheletri (fossoyeurs) Podestà si preparava ad accompagnare ogni defunto di Laveno nel giorno della sua dipartita».  

Giovan Battista Podesta

Pour rester dans le domaine italo-inspiré et parce que je suis encore dans les temps, je vous rappelle -parce qu’étourdis comme vous êtes vous l’avez peut-être oublié- que jeudi 12 mai 2011 à la Maison-mère sise à Lausanne c’est le vernissage du Colonel Astral, autrement dit Fernando Oreste Nannetti dont je vous ai déjà tout dit le 15 novembre 2009. Ce «diariste extravagant», comme l’appelle le dépliant invitatoire de la Collection de l’Art brut, a créé toute une épopée murale à la pointe d’une boucle.

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Ces textes gravés qui font penser à de l’écriture étrusque seront présentés avenue des Bergières juqu’au 30 octobre 2011. On n’a pas pu transporter la cour de l’hosto psy de Volterra en Toscane où Nannetti a œuvré dans les salles de Château Beaulieu mais il y aura des fragments en fac-sim et des photos. Un catalogue contiendra un panorama de 7 mètres montrant le toutim et I graffiti della mente, le film de Pier Nello Manoni, le réalisateur-photographe à l’origine de cet hommage. Parmi les auteurs des textes, mon curseur s’est arrêté sur les noms de Lucienne Peiry, de l’écrivain Antonio Tabucchi et sur celui de Vincent Capt du collectif de recherche dénommé CrAB.

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Pour compléter ce bouquet d’expos recommandables -animulatiquement parlant-  comment se priver d’une floraison viennoise? Gaston Chaissac ! (avec un point d’exclamation s.v.p.) montre au Gugging Museum, jusqu’au 25 septembre 2011, une grosse centaine de dessins, collages, peintures, sculptures et totems du peintre-épistolier. «Zeitlebens war Chaissac nicht in der Lage, seinen Lebensunterhalt durch sine Kunst zu bestreiten» nous dit le dépliant qui présente cette expo. Grosso modo : «Durant toute son existence, Chaissac n’a pas été en mesure de gagner sa vie avec son art». C’est peut-être aller un peu vite et ne pas tenir compte des efforts de ses marchands, Iris Clert et Cordier-Ekstrom notamment.

Gaston Chaissac

Mais le Gastounet n’était pas toujours, sans le faire exprès, des plus coopératif. En bonus, au Novomatic salon (?), on nous promet une cinquantaine de travaux sur papier encore inédits car provenant d’Annie Chaissac. Parallèlement à la Galerie Gugging est annoncée aussi une «Einladung» où Chaissac est associé à d’autres artistes qui n’ont en commun que d’être français. 

vive la france verso.jpgvive la france! recto.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Organisée avec le concours de 3 galeries, respectivement parisienne, anglaise et suisse. Le vernissage est le 26 mai et elle durera juqu’au 2 octobre 2011. Elle s’intitule : Vive la France !

Bon, je vous quitte car ça me fait penser à mes pommes de terre frites.

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07.10.2010

Judith et les boucliers

C’est de l’art brut et c’est en Europe. A Gugging en Autriche, haut lieu de cet art qui ne se nourrit que de lui-même. L’invitée d’honneur à partir du 6 octobre 2010 et jusqu’au 20 mars 2011 c’est la chère petite Judith Scott, magique encoconneuse devant l’éternel.

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Comme la mode est au mélange et que tous les musées vont se croire obligés de nous monter des expos composites, les sarcophages de fils laineux embobinant, à la sauce Judith, des objets dont on devine vaguement les formes sont ici appariés avec des boucliers de Nouvelle-Guinée.

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«Judith Scott meets tribal art» qu’on nous dit. Pourquoi pas ? Cela vaut sans doute mieux que : «Judith Scott rencontre l’art conceptuel».

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Même s’il est vrai que l’on a quand même du mal à saisir le rapport. Au cas où on s’imaginerait par exemple que le concept de protection réunirait les pelotes à la Judith et les boucliers de ces messieurs Papous, je crois qu’on se gourerait dans les grandes largeurs.  

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Les objets de Judith Scott me paraissent autrement enveloppants. Si on l’avait laissé faire, elle se serait incorporé le monde.

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Ses créations artistiques sont de taille à tout bouffer, à vous avaler les spectateurs, ce qui n’est pas exactement le cas, il me semble, des boucliers nouveaux-guinéens qui fouettent aussi mais dans un tout autre registre.

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00:03 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, judith scott, gugging, art tribal, nouvelle zélande | |  Imprimer | | Pin it! |

02.04.2010

Corbaz et Hauser en scène à Gugging

Chapeau bas, y'a la Princesse qui passe! La Princesse Aloïse s'entend.

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Et si vous portez la casquette à l'envers, remettez là à l'endroit pour Hauser et son cortèges de femmes.

Hauser_gugging_2010.jpg

C'est maintenant que ça commence le show au Gugging Museum et il durera jusqu'au 26 septembre 2010, le temps d'un défilé qui confrontera deux cortèges de femmes bien particulières.
D'un côté les luronnes, fortes en cuisses de Johann Hauser

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et de l'autre les créatures romantiques d'Aloïse Corbaz.

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Bon, il y aurait peut-être à dire sur cette opposition dans le registre plus sexy-tu-meurs... Elles me paraissent également folles de leurs corps, les cantatrices aux seins-fleurs de l'une

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et les commères aux poitrines en obus de l'autre.

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Mais je peux me tromper.

14:10 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, gugging, aloïse corbaz, johann hauser | |  Imprimer | | Pin it! |

16.07.2006

Mon week end à Prague

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medium_fraises.JPGA la crème fouettée, en soupe froide, marinées dans du miel balsamique, à la menthe verte et sucre roux… c’était le jour des fraises (Jahodové dny) au café Louvre et votre petite âme errante s’en est pourléché les babines.

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Comme elle n’était toutefois pas venue à Prague pour passer sa jeunesse dans ce haut lieu de la vieille cuisine tchèque sur les banquettes de laquelle les fesses de medium_kafka.2.jpgFranz Kafka  et de Karel Čapekmedium_capek.jpg se sont posées avant les siennes, elle s’est précipitée dans la rue Narodni en direction de l’avenue Venceslas qui sent si bon la saucisse pour rejoindre l’Institut français de la rue Stépanska et son exposition Janko Domsic et Zdenek Kosek. Evidemment c’était fermé pour cause de 14 juillet. C’était naïf de ma part de croire qu’à l’étranger la patrie de Rouget de L’Isle puisse s’aligner sur les usages locaux. medium_IFP.JPGJe me suis donc bornée à contempler les 2 grandes pièces de drap tricolore qui agrémentaient les fenêtres hermétiquement closes de l’immeuble institutionnel et puis je suis allée boire une pivo (bière) avec mon chéri dans un pub irlandais grouillant de crânes rasés en pantacourts puisque tout le reste était ouvert et grand ouvert. medium_porte_jardin_1.jpgHeureusement que sur le chemin j’avais fait la  découverte du délicieux jardin franciscain du 18 de la Jungmannova namesti parce qu’à l’entrée sur la place, dans un bâtiment qui abrite le Forum autrichien de la Culture (Österreichisches Kulturforum) qu’est-ce que j’apercois pas ?

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Des affiches avec le mot art brut qui me saute au visage. Et c’était pas la grande expo d’abcd dont il s’agissait. Celle là, je vous en parlerai demain, parce que ce soir je suis un peu fatiguée d’avoir dû poireauter à Roissy parce que   -maudit week end du 14 juillet- il n’y avait que 2 douaniers pour 3 ou 400 avions. Non, non, non, c’est une expo Gugging qui se tient là : Art Brut in Österreich, Kunstler aus Gugguing und weiteren Ateliers. Je me la serais bien mise sous la dent mais, devinez quoi ? c’était trop tard.

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Heureusement on voyait tout de l’extérieur, alors je vous ai ramené quelques images car si vous êtes aussi mal informés que moi, mes chers animuliens, vous en ignorez sans doute l’existence.
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23:55 Publié dans Ailleurs, Expos, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : janko domsic, zdenek kosek, gugging, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |