10.02.2007
A chacun sa sirène
Retour sur le plancher des vaches pour vous dire que j’ai rangé mon placard à chaussures.
Parmi les 70 paires qui constituent mon pedibus-patrimoine il me manque malheureusement celle qui figurait dans la vente Art populaire-Curiosités le 7 février à Drouot-Richelieu. Martine Houze, l’expert, qualifie d’«imposantes» ces «chaussures de métier» (j’ai envie de dire : de chantier) du XVIIe ou XVIIIe siècle. J’adore leur grosse bouille de curé campagnard avec leur six épaisseurs de cuir renforcées par des chevilles de bois. Si Chabichette décide demain de m’en offrir une paire du même genre brut plutôt qu’une paire de ces douillettes charentaises dont elle inonde son département, je promets de voter pour elle.
Question curé, j’ai pas de conseil à vous donner mais allez voir quand même la note que Pascale Herman a baptisée sur son blogue : L’Eglise parlante du Ménil-Gondouin (Orne).
L'église parlante rénovée
J’y ai collé un commentaire relatif aux soutanes indépendantes d’esprit et créatrices.
Parmi celles-ci, un petit salut au chanoine Joseph Thibaud de Luçon qui, dans les années 30, agrémenta son jardin de sculptures animalières en ciment armé. Quelqu’un sait-il ce qu’elles sont devenues ? On n’en a qu’une mauvaise photo dans un livre de mémoires que Thibaud publia en 1935 avec, pour illustrations, ses gravures perso qui ressemblent à du Cordel.
23:55 Publié dans Jadis et naguère, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Anatole Jakovsky, Victor Paysant, Joseph Thibaud | | Imprimer | | |
Commentaires
Attention, mademoiselle Ani, seriez-vous jalouse de Madame Chabichette ? Ce n'est pas le département qui bénéficie de charentaises, mais les lycéens internes, de toute la Région ! Évidemment vu de la planète Inter-Mula, département/région, ça n'a pas grande importance... mais vu du microcosme de Belvert, "un autre point de vue", la différence est de taille...
Les godasses sont super. je me souviens d'un mien beau-frère, frère de la bergerète rhapsode qui en a fait quasiment un premier tableau, lorsqu'il était aux beaux-arts de Bordeaux, et je ne sais si c'était de l'art ou une joyeuse plaisanterie à la Maurice Fombeure, l'homme des "Les Godillots sont lourds"...
En tout cas les brodequins du bel-frangin sont toujours au bout du couloir chez.... À l'occasion, je les présenterai, si j'obtiens un accord tacite de l'artiste; ce qui n'est pas assuré...
Écrit par : Belvert | 11.02.2007
Devant votre blog, je me sens comme cette baleine échouée, à la fois impuissant devant tant de force et de savoir et émerveillé, humblement. Où trouve-t-on le livre de mémoire du chanoine Thibaut, s'il vous plaît? Pardonnez si j'abuse de vos connaissances qui paraissent encyclopédiques.
Suivre vos réflexions, vos piques, votre ton gentiment gouailleur et en même temps plein de tact, tout cela mène vos lecteurs vers une sorte de béattitude.
Écrit par : Basile Aulard | 12.02.2007
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