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22.08.2013

Raw Vision et Membracides font la rentrée à Paris

Tout a l’air assoupi mais y’a de l’expo dans les tuyaux. Pendant que vous marinez les pieds dans l’eau, on s’active à Paris. Votre petite âme errante fait de l’espionnage industriel. Ayant surpris une arrivée de grosses caisses à la Halle Saint-Pierre, elle est allée au cul du camion pour guetter le nouvel arrivage.

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Les portes du musée sont trop petites pour lui mais Martine Lusardy, le capitaine du vaisseau amiral de la Butte Montmartre est sur le pont et elle résoud tous les problèmes. Dans sa lorgnette, le vernissage de sa prochaine exposition qui se profile pour la mi-septembre 2013 : Hey 3. Nan…,  je plaisante bien sûr!

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Ce coup ci c’est Raw Vision qui s’y colle et ça nous promet une cargaison d’art brut en framboise sur vert petit pois. J’ai tellement harcelé Mme Lusardy qu’elle a fini par me donner le carton d’invitation en avant-première. Dédicacé en plus!

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Abusant de sa courtoisie, j’ai jeté un œil sur la marchandise en instance d’accrochage. Petit trésor de Shinichi Sawada répandu sur une table…

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Et puis, surprise! M.L., se muant en grande prêtresse, a convoqué les masques. Deux grands mannequins couturés que l’on dirait ramenés d’un voyage exotique. Idoles dressées à mordre le ciel.

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Tragédiennes drapées de voiles chamarrés. Un travail textile ancien de Danièle Jacqui. Opéra baroque mais non sur-joué, il faut le signaler.

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Sans transition, quoique… Save your date itou pour Caroline Sury et ses Membracides. C’est le 31 août 2013, le vernissage. Un samedi. A la Galerie Arts Factory c/o Galerie Lavignes-Bastille, rue de Charenton au 27.

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Membracides. Est-ce parce qu’ils sont suceurs de sève ou pour leur aptitude au camouflage que Caroline Sury a choisi ce nom pour baptiser ses papiers découpés?

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Eternelle question du mimétisme bien agitée jadis par Roger Caillois. Personnalité de la scène graphique française depuis sa folle jeunesse post-punkeste, Caroline Sury s’attaque au problème avec l’entrain crâne qui la caractérise. Et ce sens du quotidien autobiographique qui ne la quitte jamais.

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Caroline Sury n’est pas d’art brut mais elle le mériterait. Elle crie toujours joliment fort mais sans énervement inutile depuis qu’elle a tourné la page éditoriale à laquelle elle a consacré beaucoup d’énergie dans sa vie. Cela ne lui va pas si mal au teint.

17.10.2010

20 ans après ... la création franche cataloguée

Franchement, ça créationne dans tous les coins. A gauche, à droite, au nord et dans le sud-ouest. Dans les manifs, comme nous le prouve cette image de Pierre-Alain que j’emprunte à une note Le Post.fr du 16 oct. 2010.

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Sur Raw Vision dont le dernier numéro (70) nous révèle, sous la plume de Lyle Rexer, un superbe ensemble de dessins du début du XXe siècle provenant d’un asile de Nevada dans le Missouri.

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A Bègles où le MMCF (Musée Municipal de la Création Franche) nous offre la vitamine C de son grand catalogue orange couvrant la période 1989 à 2010.

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On feuillette les 228 pages et c’est comme si on retrouvait un tas d’amis disparus : François Baloffi, Thérèse Bonnelalbay, Paul Duhem, Martha Grünenwaldt, Jean-Paul Henry, Simone Le Carré-Galimard, Alexandre Lobanov, Gaston Mouly, François Ozenda, Emile Ratier, Hélène Reimann, Raymond Reynaud, Pépé Vignes etc.

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Paul Duhem

D’autres bien vivants, que l’on apprécie à des titres divers : Ignacio Carles-Tolra, Natasha Krenbol, Eliane Larus, François Montchâtre, Marie Morel, Michel Nedjar, Marilena Pelosi, André Robillard, Ody Saban etc., etc. Pardon pour ceux que j’oublie. 377 créateurs en tout, c’est presque trop. Beaucoup d’entre eux appartiennent à cette «collection annexe», voire «très annexe» (selon mon opinion) qui gravite autour du noyau brut (trop réduit à mon goût) de la collection proprement dite.

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Gaston Mouly

Ce catalogue a l’avantage d’être une synthèse en images. Il a aussi le mérite paradoxal de nous montrer combien il faudrait resserrer le propos (il n’est pas trop tard) pour accroître la cohérence fondamentale de l’entreprise bèglaise. Cela supposerait que ses animateurs acceptent de durcir un peu leurs critères de choix et qu’ils aient le courage de s’interroger vraiment sur cette notion par trop vague de «création franche» qui n’est pas parvenue à s’imposer au delà de son lieu d’origine.

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Natasha Krenbol 

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C’est peut-être à quoi les préfaciers du catalogue ont commencé -mine de rien- à s’employer. Noël Mamère, le député-maire de la ville, soutien indéfectible du site de la CF, parle d’«un lieu qui s’est imposé dans le monde de l’art brut et de ses apparentés». Pascal Rigeade, le directeur, évoque «l’homme du commun à l’ouvrage de Dubuffet». Gérard Sendrey rappelle que «la direction du musée se réserve le droit d’accepter ou de refuser les propositions de dons, même émanant de créateurs confirmés, si elles ne leur paraissent par choisies par les donateurs avec suffisamment de soin».

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Alexandre Lobanov

On a envie de leur dire : «Encore un effort, camarades, l’heure de la retraite n’a pas encore sonné!». Vous avez peut-être eu tort dans le passé de céder sur votre désir d’art brut sous prétexte que Lausanne prétendait s’en réserver le label. Aujourd’hui que celui-ci n’est plus ostracisé par personne, qu’on assiste même à son institutionalisation (à ses dépens), des structures comme la vôtre peuvent jouer un rôle bénéfique pour défendre et préserver sa vraie nature. A condition de vous recentrer sur lui.

30.01.2010

Raw-visionist

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Raw Vision persists and does not sign. In its latest issue (Winter 2009), this magazine harks back (page 65) to exhibition Chomo in Paris. Raw Vision once again forgets to mention the name of one of two parisian curators. The writer of the article -some JM- probably wanted to save space. It's true that 14 letters (7 for the first and 7 for the name) is really too much to appear in «Raw reviews» rubric. M.A.R.T.I.N.E  L.U.S.A.R.D.Y after all has only called ML. It would be more reasonable, more raw-visionist.

Raw Vision persiste et ne signe pas. Dans son dernier numéro (hiver 2009), cette revue revient (page 65) sur l'exposition Chomo. Raw Vision oublie une fois encore de citer le nom de l'un des deux commissaires parisiens. Le rédacteur de l'article -un certain JM- a voulu sans doute économiser de la place. Il est vrai que 14 lettres (7 pour le prénom et 7 pour le nom) c'est réellement trop pour figurer dans la rubrique «Raw reviews». M.A.R.T.I.N.E  L.U.S.A.R.D.Y après tout n'a qu'à s'appeler ML. Ce serait plus raisonnable, plus raw-visioniste.

23:55 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raw vision, martine lusardy | |  Imprimer | | Pin it! |

04.10.2009

Raw Vision, La Quinzaine, Recoins : dernières parutions

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Le Salon de la Revue. Aux Blancs-Manteaux à Paris. Un espace d'animation rue Vieille-du-Temple, au 48. Cette manifestation est une vitrine. De quoi qu'elles souffrent, les revues? D'absence de visibilité. C'est pourquoi animateurs, auteurs et illustrateurs vont se décarcasser pour faire connaître les leurs pendant 3 jours : vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 octobre 2009. Peut-être une occasion de faire des découvertes.
En attendant, sur le sujet j'ai 2 ou 3 choses à vous dire. First of all, La Quinzaine Littéraire sort son n°1000 (un peu spécial). Une tripotée d'auteurs nous y disent leur amour de la Q.L. Préface de Maurice Nadeau, son directeur. Auteur de la fameuse Histoire du Surréalisme qui fit du buzz en 1945 parce que Maurice Nadeau fut «accusé d'avoir voulu enterrer le S. pour en avoir tenté la première recension -qui ne dépasse pas l'année 1939» Voir le Dictionnaire Général du Surréalisme et de ses environs de Biro et Passeron.

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Jeudi 15 octobre (de 19 à 21 h 30) et samedi 17 octobre (à partir de 18 h 30) ce sera la fête du premier mille de la Q.L.. à la Halle Saint-Pierre. Vous pouvez parfaitement en profiter pour vous faire l'expo CHOMO auparavant.
Les Auvergnats, je vous le serine, sont formidables. Le n°3 de la revue Recoins sort. Elle est publiée à Clermont-Ferrand et s'est plutôt améliorée même si sa «ligne éditoriale n'est pas facile à décrire» comme le reconnaît le billet de sa rédaction.

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Là, la tendance artistico-naïvo-brute prend heureusement le dessus sur «les racines tordues du rock'n roll» et sur la boxe dont je me tamponne le coquillard, pour faire allusion à la couverture d'un machisme parodique. Cela nous vaut un article sur Millange, un peintre paysan cantalien, une étude sur le sculpteur Jan Krizek et 4 pages sur 3 colonnes consacrées aux cabanes du meunier Marcel Debord, un autodidacte du Périgord dont animula vagula vous avait timidement pointé l'existence dans sa note du 8 août 2008.

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Emmanuel Boussuge, Anna Pravdova et Bertrand Schmitt, Bruno Montpied enfin sont respectivement les auteurs de ces textes accompagnés de repros couleurs qui pourraient être plus grandes et mieux mises en page.

A lire de toute urgence également la dernière mouture (n°67) de Raw Vision (Autumn 2009) avec l'article d'Eva di Stefano (bien connue de nos Animuliens cisalpins et transalpins) sur notre cher et regretté Giovanni Bosco. Il s'intitule : Anatomical enigma et il est sous-titré par la rédaction de la revue : «Eva di Stefano discovers the late flowering work of Sicilian artist Giovanni Bosco».

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Raccourci un peu rapide puisque Eva di Stefano elle-même n'oublie pas de reconnaître très sportivement, dans le corps de son article, le rôle joué par mon blogue dans la promotion de cette œuvre majeure de l'art brut : «In July 2008, after reading about Bosco on the website animulavagula.hautetfort.com, I met him for the first time».

Carà Eva, grazie per la vostra onesta intelletuale! Au risque de me répéter, je rappelle que le véritable découvreur de Giovanni Bosco, celui qui a su à la fois prendre la mesure de son talent et le mettre en relation avec la notion d'art brut, c'est Boris Piot.

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[Read urgently the number 67 of Raw Vision (autumn 2009) with Eva di Stefano's article on Giovanni Bosco. This article is titled Anatomical enigma and subtitled : «Eva di Stefano discovers the late flowering work of Sicilian artist Giovanni Bosco». Shortcut sligtly faster (due to the Editor of the magazine) because Eva di Stefano does not forget to recognize in his article the role played by my blog in promoting this major art brut work.

Dear Eva, thank you for your intellectual honesty ! I remember that the true discoverer of Giovanni Bosco (I mean : the one who has taken the measure of his talent and link up with the notion of art brut) is Boris Piot.]

 

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00:56 Publié dans Ecrans | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, raw vision, recoins, giovanni bosco, marcel debord | |  Imprimer | | Pin it! |