« 2005-12 | Page d'accueil
| 2006-02 »
09.01.2006
Raymond Reynaud et son samouraï
Je croyais pas si bien dire avec mes nipponneries. Un de mes fidèles rabatteurs m’envoie l’image du Samouraï de Raymond Reynaud que le vieux sage de Senas lui a envoyée en guise de carte de vœux. Je réfléchis pas et j’en fais profiter la galerie, «le bon maître me le pardonne» comme disait Brassens. Ce samouraï est un pur produit des bordilles, ces décharges à objets nazes et ordures réunies que Raymond Reynaud a fréquentées pour s’y approvisionner en matières premières. Il fait partie de ces sculptures d’assemblages qui constituent un aspect moins connu de son travail. Moins connu mais pas des moins intéressants, même si c’est plutôt sur sa peinture, sur ses mandalas, ses polyptiques de grande dimension que les collectionneurs, les amateurs d’art «singulier», les disciples et… les groupies mettent l’accent.
Il y a une dizaine d’années, ce petit jeune homme de 75 ans (à l’époque) a contribué à la revue Le Dernier Cri en compagnie de toute une floppée de dessinateurs blanchis sous le harnois de leurs 22 ans et demi. Pakito Bolino et Caroline Sury qui chevauchent ce mustang emballé (je parle des Editions du Dernier Cri) ont réalisé avec lui en 98 un album sérigraphié dépliant : La danse macabre des 7 péchés capitaux. Tant pis pour ceux qui ne l’ont pas !
00:40 Publié dans Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury |
|
Imprimer | |
|
07.01.2006
Scalpa = Baneux
Au lieu de coincer la bulle, cliquez donc avec vos petits doigts sur Scalpa, cher Infatigable, vous comprendrez très vite que Scalpa n’est autre que Pascal Baneux, l’auteur du livre sur les gravures du Sertao brésilien (L’Homme qui racontait etc.). Si vous étiez moins étourdi, vous vous seriez d’ailleurs aperçu, en concoctant votre commentaire le 3 janvier, que Scalpa est l’anagramme de Pascal, of course. Pascal Baneux est un graphiste-maquettiste de métier, ce qui explique que son bouquin, signalé par La Gazette de l’Hôtel Drouot dans son numéro du 16 décembre 2005, soit bien foutu et propre sur lui. C’est bien imprimé, y’ a de gros détails intéressants, d’attrayantes formes en grisé sur les pages avec les légendes et des images en déroulé qui expliquent la technique de la gravure.
C’est très différent de ces Trente-six images exemplaires dont vous parlez, ouvrage plus tristoune mais qui a eu le mérite de mettre la puce au cordel de votre petite âme errante quand La Porte à Côté l’a publié en 1989 (déjà comme le temps file). En cherchant bien dans mes vieux papiers, j’ai exhumé une petite brève dans le n°1 d’une revue se réclamant de «l’art inventif des génies ordinaires» (Création Franche).
A propos de la littérature de cordel elle signale qu’on avait pu voir des folhetos dès 1987 à l’expo Brésil, Art populaire contemporain au Grand Palais, quand les boulons tombait des verrières comme des mouches sur les visiteurs.
01:25 Publié dans De vous zamoi, Expos, Lectures | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : cordel |
|
Imprimer | |
|
05.01.2006
Expo Tarsila do Amaral
Pour un début d’année cool, si vous aimez les expos où il n’y a personne, sauf quelques happy-few dans votre genre, précipitez vous sur celle de la Maison de l’Amérique Latine à Paris mais sans votre doudoune car il y fait une chaleur à crever. Vous y verrez les tableaux de Tarsila do Amaral, dont la technique fluide et charpentée, les formes végétales naïves, le climat métaphysique et les couleurs vives, synthétisent les diverses influences que marie cette fille de grands propriétaires fonciers qui flirta un temps avec le communisme. Etudes artistiques à Paris au début des années 20, enseignement de Fernand Léger, style chromatique rural de son Brésil natal, modernisme… pour résumer vite fait. Les Français (et les Suisses) la connaissent un peu parce que, amie de Blaise Cendrars qui avait le pif pour découvrir les peintres, elle a illustré un bouquin à lui en 1924.
Tarsila, cette belle femme brune aux visage d’un pur ovale brancusien a eu plusieurs hommes dans sa vie dont un médecin, Osorio Cesar au début des années trente du 20e siècle. C’est grâce à lui que l’intérêt pour l’art des «fous» s’est éveillé au Brésil. Psychiatre à l’hôpital de la Juqueri à São Paulo, il publie dès 1929 un ouvrage intitulé A Expressao artistica nos alienados. Plus tard, il organise au Musée d’art de São Paulo une expo d’œuvres écloses à l’hosto psy. La plupart ont disparu depuis mais certaines ont atterri à Paris dont des dessins si bougrement sexuels d’Albino Braz.
00:35 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Tarsila do Amaral |
|
Imprimer | |
|
01.01.2006
Simon Leys, un idiosyncratique

17:00 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simon leys |
|
Imprimer | |
|
















