« 2005-11 | Page d'accueil
| 2006-01 »
29.12.2005
Fabuloserie or not Fabuloseries
00:35 Publié dans Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : art brut |
|
Imprimer | |
|
28.12.2005
Plein Chant sur saint Crépin
Voici venu le temps des vœux et parmi tous ceux que je commence à recevoir je ne veux pas manquer de vous signaler le petit livret de colportage imprimé «pour les jours nouveaux de 2006» par l’éditeur Plein Chant à Bassac en Charente. C’est un perce-neige, un miracle de Noël sur papier gris-pâle et couvrante mauve avec de zolies zimages gravées bien populaires. Seize pages pour une Légende de saint Crépin le cordonnier, saint sympa, non seulement parce qu’il porte le nom d’un fameux peintre de l’art brut (Fleury Joseph Crépin, le puisatier couvreur guérisseur du Pas-de-Calais) mais aussi parce que, d’après Champfleury qui raconte l’histoire, il aurait, un jour où il avait forcé sur le cidre, décidé de moderniser l’éclairage pour économiser les yeux de ses compagnons.
Edmond Thomas qui a sorti de l’oubli ce petit texte adore Champfleury qui adorait l’imagerie, la caricature, les chansons, les contes et les faïences. Il mouille sa chemise depuis un moment pour la redécouverte de ce romancier, critique d’art, journaliste, autodidacte, parti de rien à l’époque romantique et conservateur du musée de Sèvres à sa mort sous la 3e République.
01:35 Publié dans Ecrits | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : berbiguier de carpentras, art brut |
|
Imprimer | |
|
25.12.2005
Je crois en Domsic et en Kosek
Je voulais profiter de la nuit du 24 pour faire un coucou aux cœurs solitaires qui passent les fêtes devant leur écran mais j’ai forcé sur le Champ' et je me suis contentée d’accrocher le journal d’abcd dans mon bô sapin roi des forêts.
Ce sont deux formidables créateurs qu’abcd a eu la bonne idée de réunir le temps d’une expo dans sa galerie sous le patronage biblique «du ciel et de la terre». Ceux que le Credo agace ne doivent pas se dispenser toutefois de filer à Montreuil. 

Les diagrammes du Tchèque Zdenek Kosek s’y prennent eux d’une manière plus insidieuse en vous ligotant les pattes dans leurs entrelacs serpentins. Ses obsessions météorologiques visent à la maîtrise du temps, à la convocation des orages, à l’épopée des catastrophes climatiques. C’est sans doute pas facile de faire voisiner ainsi deux diables aussi différents. L’un frappe par sa trompette, l’autre par son violon. Energie, autorité d’un côté, finesse, miniaturisme de l’autre. Bruno Decharme s’en tire par un accrochage rigoureux qui a le mérite de ne pas renchérir sur les singularités des œuvres qu’il présente. Créateurs du ciel et de la terre sera à Prague à partir du 16 juin 2006. On peut la voir ici le samedi et le dimanche jusqu’au 24 avril. Où que vous soyez, par le métro, Montreuil, c’est la porte à côté.
23:30 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : janko domsic, zdenek kosek, abcd, art brut |
|
Imprimer | |
|
24.12.2005
Pascal Ayerbé, gribouilleur sonore
Dans quelques heures, les petits frères et les petites sœurs vont être pourris de cadeaux et demain dans les poub’s on va retrouver, au milieu des emballages vides, tous les vieux jouets de l’année dernière que les parents auront dégagés pour faire de la place. C’est le moment de s’improviser brocanteuse et d’enrichir sa collec de dinosaures en plastique. C’est fou ce qu’on peut tirer d’un jouet qui a cessé de plaire. Du bruit, par exemple. Comme le chantait Claude François, «ça fait zip quand il marche, bap quand il tourne, brrr quand il roule» (je garantis pas la citation). Tout ça mixé ensemble avec des bruits de râpes à fromage, poêles à frire, presse-purée et autres appareils ménagers vous produit de la bonne vieille musique.
16:30 Publié dans Jeux et ris, Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Imprimer | |
|
21.12.2005
Opicinus de Canistris
Opicinus est ressuscité.
Son titre ? Opicinus de Canistris, prêtre, pape et christ ressuscité. Son auteur ? Guy Roux, «neuropsychiatre libéral». Celui-ci aurait déjà écrit autre chose sur Opi mais j’ai dû manquer un épisode.
01:20 Publié dans Jadis et naguère, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : opicinus de canistris |
|
Imprimer | |
|
18.12.2005
Damien Hirst et l’Homme du commun à l’ouvrage
19:50 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (5) |
|
Imprimer | |
|
16.12.2005
Larsen fait son effet
Tant pis si ça « fait mal aux seins » de monsieur A. Cariatre. On ne peut pas toujours faire comme si rien n’avait changé depuis 1945 et comme si certains faits de langue n’existait pas.
00:45 Publié dans De vous zamoi, Nos amies les bêtes, Zizique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut |
|
Imprimer | |
|
14.12.2005
Ça balance avec Art Brut
N’ayant pas pu mettre la main sur leur CD, elle s’est branchée sur 2 ou 3 de leurs morceaux en ligne, assez représentatifs de leur style robuste, décalé, tendance néo punk avec clin d’œil au Velvet Underground. Mon daddy qui s’était endormi sur son journal, ça l’a réveillé en sursaut. Lui qui a connu l’époque héroïque de la pop, ça lui a rappelé «Gloria par les Them» m’a-t-il dit avec des yeux fièvreux. Si je l’avais écouté, il aurait quité ses charentaises pour m’entrainer dans un rock endiablé.
23:40 Publié dans Zizique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut |
|
Imprimer | |
|
13.12.2005
Le triomphe d'un choqué
Alors, pour son seul plaisir et celui de quelques uns et unes j’espère, je me suis décarcassée pour dénicher la citation de Jeanne Tripier extraite du premier livre de Gérard Macé
et un poème d’Edmund Mach, le type de Gugging édité par Harpo &.Les voici l’un après l’autre :
« Dis-moi donc quelle est la production de Zèbre antique. – Il est fait du pur destin anatomique. C’est un joli cheval zébré, et qui ressent parfois sa femelle, sans qu’ils soient rapprochés l’un de l’autre. Mais en réalité cet animal est constitué de manière à ressentir ce qui se passe au loin, dans les régions polaires. Il s’habitue mal aux scènes scandaleuses des Terriens » Jeanne Tripier la Planétaire.
dans les usines et travaillent
parfois ils vivent désespérement
des brioches qu’ils mangent eux-mêmes.
Ils sont parfois un peu justes
car les inutiles
prédominent
Par diverses déterminations
ils attendent le devoir,
devoir sur devoir.
00:15 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jeanne tripier, edmund mach, art brut |
|
Imprimer | |
|
11.12.2005
Quand Michel Valière rencontre Gabriel Albert
Je fais référence à ma note précédente à propos de la journée d’études sur les environnements bruts (Habiter poétiquement) au M.A.M.L.M. Après une matinée d’intense lèche-vitrines dans le quartier autour du théâtre et de la vieille bourse et
le repérage d’une jolie cape ethnique multicolore et hors de prix pour Noël, j’ai donc pris le métro, où Michel Sardou m’a hurlé dans les oreilles, direction 4 Cantons et arrêt à Pont de Bois. Petit 100 mètres ensuite pour attraper au vol le bus 41 qui m’a déposée au Parc urbain à l’orée d’une pente glissante, étroite et boueuse que j’ai descendue comme j’ai pu en me félicitant qu’il fasse jour.
Promenade hygiénique d’un bon demi-kilomètre ensuite à travers le parc de sculptures par une allée taillée au cordeau menant à la porte du musée et la récompense était là en la personne de l’ethnologue Michel Valière qui était au micro. Justement, il était question du jardin de Gabriel à Nantillé dont je vous avais montré une image le 6 septembre à mon retour de vacances. Il y a du soleil dans l’accent de Michel Valière. C’est un savant qui sait se montrer sensible à la poésie d’une lumière d’été dans une treille muscate quand il visite le domaine d’un créateur tel que Gabriel Albert. Je me suis positivement régalée avec l’entretien des deux hommes dont l’ethnologue nous a livré quelques passages. Du beau boulot où le questionneur ne fait pas les demandes et les réponses mais restitue les vraies paroles de l’interviewé. Gabriel Albert cessait d’être un objet d’études. Il était bien vivant avec nous. Je cite de mémoire : «Je passionne pas la mort, moi»… «Je peux pas tuer. Un cochon, un poulet, je peux pas. Moi, je peux pas encaisser la mort. Enlever la vie et la souffrance, voilà ce que je déteste». Rien que pour cette parole de Gabriel, Michel Valière devrait donner le plus de retentissement possible à cet entretien. En attendant, voici l’album de ma visite du 13 août 2005 à ce jardin de sculptures qui conserve sa grandeur dans l’abandon.
18:10 Publié dans Poésie naturelle | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : gabriel albert, michel valière, art brut |
|
Imprimer | |
|


















