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08.06.2006

Henry Darger, chevalier de maison rouge

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Je croyais être la première, j’avais même fait des pieds et des mains pour me glisser parmi les beaux messieurs et les jolies madames le soir de la preview de la maison rouge et patatras!, monsieur Philippe Dagen m’a brûlé la politesse.
De Dagen à Darger, il n’y a qu’un pas et le critique du Monde l’a franchi pour filer un coup d’accélérateur à la remarquable expo Henry Darger, bruit et fureur qui commence maintenant et qui se terminera le 24 septembre 2006. Une grosse demi-page dans la rubric culture et un petit zakouski en première page du n° du 8 juin 2006, sans compter 2 photos couleurs dont une représentant un charmant serpent blengigloménéen à tête humaine.
Qu’esse que vous voulez dire après ça ? Chipoter Dagen parce qu’il écrit que c’est «la première fois» que les «illustrations» qui accompagnent «le roman dactylographié» de Darger «sont exposées à Paris» ? Peut-être. Je vous laisse le soin de le faire, mes chers fouineurs animuliens, car j’ai la flemme de retrouver les traces des précédentes visites du solitaire de Chicago dans notre bonne capitale.
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Je préfère emboucher ma modeste trompette pour vous engager à mon tour à vous rendre dans cette expo qui sera -je pèse mes mots (sur une balance de pharmacien)- un événement brut marquant de l’année.
L’accrochage des grands tableaux biface de Henry Darger est un modèle de légèreté. Pendus au plafond par des câbles, ils donnent l’impression de flotter dans la grande salle repeinte pour l’occasion en blanc, turquoise, vieil-orange et chocolat éteint, couleur logo de la maison. Sur les murs, des études pour des girls scouts ou des généraux, des drapeaux des nations dargeriniennes, de grands collages dont le vernis a tourné à la patine brune, rien que des trucs qui à eux seuls mériteraient le déplacement.
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Un bel album plus large que haut vous permet de ramener chez vous les fortes images de tout ça. Le texte : The singular life and art of Henry Darger est de Edward Madrid Gomez et pour ceux qui préfèrent le lire en français, il y a une traduction par Valérie Rousseau. Les œuvres du Dear Henry étant représentées par la Galerie Andrew Edlin, celui-ci s’est chargé de la préface qui se résume à des remerciements. Saluons toutefois la performance de ce New Yorkais pur jus qui a eu l’élégance de faire un discours en français (oui, oui, oui) le soir de l’inauguration.

23:55 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Henry Darger, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

06.06.2006

Noyers, Laduz, Dicy : un trio gagnant

Ereintant ces ouikènes qui n’en sont pas! Votre petite âme errante, s’étant vu sucrer son lundi de Pentecôte, a dû jouer les filles de l’air pour faire tout ce qu’elle avait prévu de vous montrer. Je suis donc allée caresser pour vous les ânes de Laduz qui ont tendance à bouffer les chapeaux de paille des visiteuses. Il faisait encore soleil pour le coquetèle champêtre et une équipe de joyeux congressistes s’est égayée sur l’herbe, bolée de cidre à la main et gougère dans la bouche. Assistance variée. On comptait même des représentants de la Belle Province. Quelques enfants mais les baby-boumeurs en majorité : mon daddy était content. Auparavant j’avais poussé une reconnaissance jusqu’au musée de Noyers sur Serein que j’avais pas vu depuis la saint Glinglin.
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Outre la collection Yankel où l’on peut dénicher par ci, par là quelques témoignages d’art brut parmi les naïfs qui la composent, je me suis amusée comme une folle avec les milliers d’objets de la collection Jacqueline Selz et Yvon Taillandier. Malheureusement, c’est le moment qu’ont choisi les saletés de piles de mon cyber-shot pour tomber en rideau.
Je n’ai donc pu attraper qu’une partie des sifflets des Baléares, ex-votos en cire, boîtes indiennes, jouets en fer blanc, instruments à zizique et autres féériques babioles d’art populaire dont certaines flirtent avec notre domaine. Heureusement, ils vendent un bouquin à la caisse : De la Collection Selz-Taillandier à la figuration libératrice (2004).

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Mal maquetté mais il contient beaucoup de reproductions, pas terribles mais enfin ! 25 €, quand on aime on compte pas. Le 10 juin à 15 heures est prévu le vernissage de l’exposition Ex-voto, collections Lagrange et Geyssand et d’après les préparatifs que j’ai pu surprendre, je vous jure que ça vaut le détour.
Pour finir, après une nuit réparatrice sur les bords de l’Yonne, j’ai pas pu m’empêcher de faire un tour à la Fabu le dimanche, sous prétexte de brocante à Dicy (vérifiez, c’est vrai). Visite toujours enchanteuse. Comme je ne veux pas vous prendre la tête plus longtemps, je me contente de vous signaler la nouvelle niche où sont dévotement installés les tiares et autres objets sacrés de la religion personnelle de Palmerino Sorgente, créateur de Montréal récemment disparu. C’est dans le couloir blanc non loin de l’entrée, à côté de Podesta, s’il vous plaît.

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23:55 Publié dans Glanures, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Palmerino Sorgente | |  Imprimer | | Pin it! |

01.06.2006

André Robillard au P’tit Ciné

Si en ces temps hyper glagla, vous vous sentez soudain, comme votre petite âme errante préférée, une envie de belgian waffles à la Chantilly (clin d’œil aux cinéphiles férus de Brooklyn Boogie) et de stoemp aux saucisses paysannes, réservez votre soirée du mardi 6 juin pour faire un tour à Bruxelles/Brussel.
Au P'tit Ciné, rue du Belvédère/ Belvederstraat, au 27, il y a la projection d’un film sur André Robillard accompagnant une exposition (Tentoonstelling von A.R.) qui commence, «en présence de l’artiste» qui ne se considère pas comme un artiste mais ça fait rien.

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André Robillard, tout le monde le connaît sur la planète brute. Cela fait bien 35 ans qu’il fabrique ses fusils hyperboliques à base de fers à repasser, pièces de réveil, sonnettes de vélo, cartouches en plastique vides et tuyaux de canalisation. Le tout ligaturé avec des rubans adhésifs de couleurs.
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Du concentré de simulacre de violence comme seuls les enfants qui jouent à la guerre savent l’apprécier. Robillard fait aussi des dessins d’engins galactiques et depuis quelque temps de la musique dont vous pouvez vous offrir un échantillon en glissant sur ma note du 13 mai 2006 si joliment intitulée Laduz, Art en marge : putain 20 ans.

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Pour en avoir plus, essayez de vous procurer le DVD In Poly-Sons dont le livret a été réalisé par Le Dernier Cri à la Friche de mai à Marseille, y’a pas si longtemps (février 2002). Pour vous prouver que ça existe, je lui emprunte les 2 images de couverture, que c’est des photos de Pascal Julou.

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23:45 Publié dans Ecrans, Expos, Zizique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : André Robillard, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |