15.09.2005
Cocos plats
J’étais en train d’éplucher les cocos plats en me disant que je n’avais rien à vous mettre sous la dent quand le facteur a sonné 2 fois. Il m’apportait un paquet avec le livre sur Richard Greaves que j’attendais.
Dans ma joie, je n’ai pas pu m’empêcher d’ouvrir une boîte de fourrés aux framboises.
S’il y en a qui ne savent pas encore qui est Greaves, ce discret créateur de la profonde campagne québécoise qui s’est bâti tout seul un petit village idéal à base de constructions disloquées et labyrinthiques, accueillantes et inhabitables, qu’ils se procurent vite fait ce bouquin là.
Réalisé par Sarah Lombardi, collaboratrice scientifique de la Collection de l’art brut à Lausanne et par Valérie Rousseau, directrice de la Société des arts indisciplinés à Montréal, ce Richard Greaves anarchitecte va servir de catalogue à une expo qui se baladera pendant 2 ans à Montréal, New York, Lausanne et Chicoutimi.
C’est d’abord un chouette album de photos qu’on offre à son chéri ou qu’on garde jalousement dans sa collec. Le photographe Mario del Curto se montre ici à la hauteur de sa réputation.
S’il n’était pas si tard, je vous en ferais des tonnes sur ces clichés épurés de la présence humaine, si révélateurs du désordre créatif des structures de Greaves. La qualité de l’impression donne aux noirs et aux blancs une profondeur et un velouté superbes. On dirait qu’on a utilisé cette bonne vieille héliogravure.
Dans une seconde partie, autour de l’érudite postface de Lombardi et Rousseau, une pléiade de plumes européennes est réunie. Les textes de Roger Cardinal, Lucienne Peiry, Jean-Louis Lanoux, en français puis en anglais, sont judicieusement entrelardés de rapides pensées de Richard Greaves, style : « Tout ce que je fais ici, c’est pour mieux dormir / Everything I make here is so I can sleep better ».
Dans ma joie, je n’ai pas pu m’empêcher d’ouvrir une boîte de fourrés aux framboises.
S’il y en a qui ne savent pas encore qui est Greaves, ce discret créateur de la profonde campagne québécoise qui s’est bâti tout seul un petit village idéal à base de constructions disloquées et labyrinthiques, accueillantes et inhabitables, qu’ils se procurent vite fait ce bouquin là.
Réalisé par Sarah Lombardi, collaboratrice scientifique de la Collection de l’art brut à Lausanne et par Valérie Rousseau, directrice de la Société des arts indisciplinés à Montréal, ce Richard Greaves anarchitecte va servir de catalogue à une expo qui se baladera pendant 2 ans à Montréal, New York, Lausanne et Chicoutimi.
C’est d’abord un chouette album de photos qu’on offre à son chéri ou qu’on garde jalousement dans sa collec. Le photographe Mario del Curto se montre ici à la hauteur de sa réputation.
S’il n’était pas si tard, je vous en ferais des tonnes sur ces clichés épurés de la présence humaine, si révélateurs du désordre créatif des structures de Greaves. La qualité de l’impression donne aux noirs et aux blancs une profondeur et un velouté superbes. On dirait qu’on a utilisé cette bonne vieille héliogravure.
Dans une seconde partie, autour de l’érudite postface de Lombardi et Rousseau, une pléiade de plumes européennes est réunie. Les textes de Roger Cardinal, Lucienne Peiry, Jean-Louis Lanoux, en français puis en anglais, sont judicieusement entrelardés de rapides pensées de Richard Greaves, style : « Tout ce que je fais ici, c’est pour mieux dormir / Everything I make here is so I can sleep better ».
Richard Greaves Anarchitecte / Anarchitect
5 Continents Editions et Société des Arts Indisciplinés
Distribution : Editions du Seuil
00:40 Publié dans Expos, Images, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard greaves, mario del curto, art brut | | Imprimer | | |
14.09.2005
Hygiène de vie
Faut que j’adopte une autre hygiène de vie, sinon c’est mon blog qui trinque. Hier soir votre petite âme errante était bien décidée à vous causer littérature mais elle s’est endormie sur son Grozda.
Vous vous demandez ce qu’un Grozda peut être? C’est un bouquin de Denis Grozdanovitch, bien sûr. Un écrivain qui a le chic pour mêler rêveries philosophiques et observations désinvoltes et poétiques. Sans vous prendre la tête.
Vous vous demandez ce qu’un Grozda peut être? C’est un bouquin de Denis Grozdanovitch, bien sûr. Un écrivain qui a le chic pour mêler rêveries philosophiques et observations désinvoltes et poétiques. Sans vous prendre la tête.
Avec des qualités pareilles pas étonnant qu’il croise de temps à autres le chemin de l’art brut. De l’une de ses promenades en Grèce, racontée dans son Petit traité de désinvolture, j’ai gardé pour vous la rencontre dans un potager perdu de «quatre mannequins ayant sans doute fonction d’épouvantails (…) : l’un d’eux est une vieille fille enjuponnée munie d’une ombrelle, qui fait des grâces, le visage fendu (…) d’un sourire incoercible; un autre figure une sorte de mécanicien en salopette coiffé d’un chapeau à la Sherlock Holmes, qui fume la pipe et porte à la main un panier rempli d’œufs, tandis que le troisième est un soldat casqué, en costume kaki, tenant par la main une petite fille en nattes, bien proprette, avec sa jolie robe du dimanche – on croit presque la voir sautiller ! ».
Vous voyez la scène ? Et si vous voulez assister à la rencontre de l’auteur et du « vieil homme édenté (…) qui est le créateur de ce décor », allez vite à la page 191. Sans vous endormir dessus.
23:45 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : denis grozvanovitch, art brut | | Imprimer | | |