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19.05.2010

Camille Renault inédit à la BnF

Je reviens de la BnF avec du nouveau sur Camille Renault. C'est pas tous les jours que ça arrive, l'environnement de ce fameux créateur d'art brut ayant été ratiboisé. Il ne reste que des miettes par ci par là, à Lausanne, du côté de L'Aracine, dans la Collection abcd. Camille Renault, maintenant il a sa notice Wiki donc je me fatigue pas pour vous dire qui c'est.

camille renault à lausanne.JPG

Il refait timidement surface à l'occasion d'une exposition à la Galerie des donateurs qui se prolongera jusqu'au 20 juin 2010. Son titre : La Collection Alain et Jacqueline Trutat (livres et manuscrits). Les fans de notre Johnny Hallyday national pourront y voir une photo du rockeur bébé. Le père de celui-ci, un certain Léon Smet, comédien belge évoluant dans les cercles surréalistes (il a tourné un Fantômas en 1937 avec Ernst Moerman) fut en effet le premier mari de Jacqueline. Le père de Johnny est mort en 1989 et son parrain qui n'était autre que Alain Trutat, le deuxième époux de Jacqueline, disparut en 2006. atelier_de_creation_radiophonique.jpgAlain Trutat, pour aller vite est un homme de radio, l'un des fondateurs de France Culture et le papa de l'ACR (Atelier de Création Radiophonique). paul-and-nusch-eluard-1944.jpgLui et Jacqueline se sont trouvé mêlés à la vie de Paul Eluard après la mort de Nusch (28 novembre 1946).

C'est eux qui dissuadèrent le poète de se flinguer et qui firent des pieds et des mains pour lui remonter le moral après la disparition subite de son amour.

Nusch et Paul Eluard en 1944

eluard encadré par les trutat.jpg

Paul Eluard encadré par Jacqueline et Alain Trutat

A force de se balader dans la bibliothèque de Paul Eluard, ils eurent envie de collectionner les beaux livres et les écrits. C'est cette collection que Jacqueline Trutat vient de donner à la grande dame du Quai François Mauriac. Je furetais pendant le vernissage de l'expo (qui présente ici quelques uns des fleurons de la collec du couple), en me demandant si je pourrais pas trouver des traces de ce roi d'Auguste Forestier que Paul Eluard avait juché sur sa cheminée, quand je suis tombée sur Camille Renault. Pour préciser, deux petites photos prises vraisemblablement par Jacqueline lors d'une visite au Jardin des suprises à Attigny un jour de 1951 en compagnie d'Alain et d'Emmanuel Peillet, grand manitou du Collège de Pataphysique et auteur d'une petite monographie sous pseudo sur le Camille.

plaquette JM Sainmont.jpg

Deux photos ça vous paraitra pas beaucoup mais, vu qu'elles sont inédites, qu'elles font sans doute partie d'une série existante et que les documents d'époque sur le jardin de Camille Renault sont hyper rares, ça vaut le coup de courir à la BnF pour les voir. Malheureusement, je ne peux pas les reproduire mais croyez-moi pour sur parole si vous voulez faire preuve de positive animulattitude.

06.09.2006

Les images de l’inconscient partent en fumée

medium_Carla_Muaze.jpgSuite à mon anniversaire et pour féliciter Gina Mushroom de sa contribution décisive à la réflexion sur Fernand Chatelain qui se poursuit maintenant sur le blogue du bord des routes, j’aurais bien ajouté une connerie du genre

RESTAURATION OUI, DISNEYRISATION NON

mais franchement, ce soir, votre petite âme errante n’a pas le cœur à rire. Pourquoi ? Parce qu’une nouvelle sinistre lui est tombée douloureusement sur le moral en dépliant son Libé dans l’autobus ce matin. medium_fachada.2.jpgJe cite : «Un incendie, peut-être volontaire, au Musée des images de l’inconscient (Rio) a détruit la collection d’art brut, composée de 350.000 images et sculptures produites par des patients en psychiatrie (…)»

(6 septembre 2006).

 

L’histoire de l’art brut est certes jalonnée de pertes irréparables et nous resterons toujours veuves, par exemple, du «jardin des surprises  du transcendant satrape Camille Renault» cher au pataphysicien Pascal Sigoda.

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Camille Renault-tête en ciment-L'Aracine

Ceux qui cependant se souviennent de l’expo à la Halle Saint-Pierre où fut montrée une sélection d’œuvres provenant de la collection de ce Musée des images de l’inconscient, fondé en 1952, auront une idée de ce dont je parle. Une idée aussi de la relativité des choses humaines, spécialement de nos petites controverses champignonnières.

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Octavio Ignacio

23:55 Publié dans Ailleurs, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : camille renault, octavio ignacio, fernand chatelain, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

06.11.2005

Reliques d’art brut

medium_camille_renault.jpgPartout. L’art brut s’insinue partout. C’est moi qui vous le dis, mes petits animuliens ébarou animuliennes. Moi, votre petite âme errante préférée. Michel Thévoz, disait naguère, en parlant de la Collection de Lausanne, qu’il fallait «mettre les clochards dans les hôtels de luxe» (je cite de mémoire) et bien c’est fait. Aujourd’hui l’art brut squatte même les hôtels particuliers des milliardaires avionneurs (Dassault pour ne pas les nommer) face aux jets d’eau du rond-point des Champs-Elysées que tous les touristes de passage à Paris photographient avec ces beaux jours qui s’éternisent. Accompagnant ma copine Lucette à l’expo de la vente de la bibliothèque Louis Barnier, l’imprimeur de la Vache au pré noir de Dubuffet, j’ai eu en effet la surprise de découvrir dans le catalogue d’Artcurial, orné d’un dessin cochon du vieux Picasso, cette petite phrase au détour d’un Hommage à Louis Barnier : «Qui sait qu’au sein du collège de Pataphysique (…) il fut un proche de Jean Dubuffet et permit de ne point trop oublier l’œuvre de plusieurs artistes bruts dont il conservait d’ailleurs quelques reliques ?». Merci à Régis Gayraud, l’auteur de cet hommage au directeur de l’imprimerie Union, pour ce détail intéressant. Je savais bien que ce sacré collège de pataphysique s’était intéressé à Camille Renault par la grâce des plumes de J.H. Sainmont (en 1956) et de Pascal Sigoda (Le Jardin des surprises, 1985) mais j’ignorais que Louis Barnier avait été aussi collectionneur d’art brut. Je serais drôlement curieuse de les connaître ces «reliques» dont vous nous parlez, cher monsieur Gayraud. J’ai fait ma petite enquête sur vous et j’ai vu que vous n’étiez pas seulement savant sur le poète Iliazd mais que vous aviez écrit récemment sur l’art brut russe dans le recueil consacré à Alexandre Lobanov publié par abcd en 2003.

20:15 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Camille Renault, Alexandre Lobanov, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |