14.11.2012
Dom, le héraut des mystères de l’Hérault
Paressseuse comme je suis en ce moment, j’attends tout du hasard, autre façon de dire : mes lecteurs. Et justement aujourd’hui c’est jackpot. M’est tombé dans la boîte une série d’infos héraultaises envoyées par un confrère blogueur «un peu touche-à-tout, fouineur, canyonneur, rêveur» (j’en passe) et capable d’enthousiasme pour ce que les hommes et la nature ont pu fabriquer de spectaculaire» (si possible de concert) : Clément Dom.
A propos de concert, vous feriez bien d’aller voir ce clip d’un jeune groupe d’indie pop montpellierain. D’abord parce que c’est frais, ado, motorisé, avec 4 garçons dans le vent des années 60/70 revue par The Kooks et des gentilles copines qui viennent faire de la figuration.
Pourquoi? D’abord pour qu’on dise pas que je crache toujours sur la culture et/ou sur la zique. Ensuite et surtout parce que Nasty Kelly (les musicos) ont l’avantage de répéter dans un jardin merveilleux et une «villa mystère» comme je les aime et vous aussi.
Cet univers d’un bricoleur, inventeur, chercheur d’eau et chercheur «d’or du temps», recèle des monceaux de belles choses intéressantes en matière de sculpture, architecture, troglodytisme, design mobilier, conçues et réalisées par un seul homme pendant sa longue existence.
Roger Peridier (c’est son nom) loin d’être l’original que certains s’imaginaient, avait trouvé tout un tas d’astuces créatives pour améliorer et embellir sa vie tout en offrant une belle tranche de poésie visible pour ses concitoyens de passage devant son terrain de Castries.
Même si Roger s’est absenté définitivement en 2003, sa demeure et son jardin gardent une impressionnante allure malgré les déprédations du temps, le plus méchant petit voyou iconoclaste qui soit.
Il faut sans barguiner en faire une gloire locale qui rayonnera sur le dehors et aspergera les touristes en visite en Erau (occitane façon de dire Hérault).
J’exagère? Que non. Vous n’avez qu’à, pour vous en convaincre, aller sur la note superbement illustrée que Clément Dom consacre à l’œuvre puissante de Peridier.
Je lui emprunte quelques clichés et quelques précautions qu’il n’oublie pas de dispenser aussi. Roger Peridier n’est pas du gibier à classement et indexation mais un homme dont le travail et l’invention méritent la célébration.
Parler de lui impose le rappel du nécessaire respect en la matière. Bannissons les réflexes industriels et sachons ne pas nuire à ce que nous aimons, d’autant qu’il y a une succession en cours dont il faut encourager les droits et les efforts pour la préservation (ce n’est pas incompatible).
Clément Dom, par ailleurs, a consacré plusieurs posts à des sites souvent captivants de sa région, sans balancer comme le font certains blogs irresponsables les adresses et le code de la porte des créateurs mais en fournissant assez d’indices de situation aux gens vraiment intéressés.
Cliquer sur ces 2 images pour accéder aux liens
15:13 Publié dans art brut, Blogosphère, In memoriam, Sites et jardins, Zizique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, roger peridier, environnements spontanés, hérault insolite, horace diaz, nasty kelly | | Imprimer | | |
10.09.2009
René Escaffre au pays de Cocagne
Et maintenant un jardin imaginaire qui se porte bien. C'est trop d'la balle, non?
Le jardin de monsieur René Escaffre à Roumens en Haute-Garonne (France).
Son agora plutôt car cet ancien maçon a peuplé l'espace devant chez lui d'animaux, de ruraux et d'artisans d'un autrefois bourdonnant d'activités. Pas si vieux que ça mais déjà forcément un peu mythique.
Une châtelaine de mes amies, en visitant ses terres du Lauragais, a glané quelques images de ce pur jus de poésie roumensoise avec son petit Kodak des familles.
Je me grouille pour vous dire (avant que quelqu'un d'autre ne le fasse) qu'elles ont été prises en août 2009. Il faisait très soleil et la maison du créateur était engourdie par la chaleur. Mon amie a respecté son repos. Elle a bien fait.
Ces statues existent depuis belle lurette et elles sont encore comme neuves, bien entretenues. Le village s'en fait parure. J'en suis fort aise. La nostalgie c'est pas mon truc et j'aime pas me complaire dans l'inventaire des destructions.
Alors ça me fait plaisir de constater que les habitants-paysagistes sont toujours debout !
00:05 Publié dans Jadis et naguère, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, rené escaffre, habitants-paysagistes, environnements spontanés, roumens, lauragais, pays de cocagne | | Imprimer | | |