14.07.2014
Par hasard sur l'pont de Lézard...
Où le vent souffle je vais.
Ce ne sont pas les girouettes qui manquent.
Ni les pionniers dans ma ruée vers l’ouest.
Dans l’estuaire du Trieux, dans un port où Georges Brassens venait en vacances, comment ne pas suivre la caravane qui n’en finit pas de passer au creux d’un jardin qu’on aperçoit de la rue?
Les oiseaux migrateurs en ciment armé s’arrêtent là.
Pourquoi pas nous? L’endroit est charmant avec sa cabane bleue,
son moulin vert,
son puits aux cygnes en plastique.
Au chien du voisinage qui s’enroue à force d’aboyer, allez donc faire comprendre ça! Quelques photos et partons vite avant qu’il ne s’étouffe de rage à nous sentir près de son territoire
16:19 Publié dans De vous zamoi, Glanures, Sites et jardins, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : habitants-paysagistes, environnements populaires spontanés, georges brassens | | Imprimer | | |
09.07.2014
Pierre Darcel poursuit son rêve
Radio Bonheur de l’atelier s’échappe. Une voix chante : «mon cœur est en émoi».
Quand on arrive sur le territoire de Mon rêve, Pierre Darcel, le maître et l’artisan des lieux, baigne dans l’accordéon.
Comme il y a 5 ans. Lors de ma première visite qui vous a fait connaître ce créateur au cœur pur et aux mains d’or. Le volume de la radio est assez fort. Pierre n’a plus l’ouïe très fine. Peut-être aussi qu’en l’isolant du monde, la musique facilite sa concentration.
Pas au point de ne pas remarquer les visiteurs. Quand on franchit sa porte, un détecteur de mouvements l’avertit de son chant d’oiseau modulé en ultra-trilles. Du coin de l’œil, Pierre Darcel nous reconnaît. Il sait qu’on est du genre patient. Il continue donc placidement son travail.
La chance me sourit puisque le voilà qui s’attaque à un sujet grand comme un homme. Grand comme le chasseur (Pierre prononce presque «casseur») qu’il vient de terminer et qui sera bientôt installé dehors avec ses deux chiens d’arrêt.
A l’extérieur un vrai chien veille tranquillement au grain. Cette mini-meute porte les couleurs de Pierre Darcel : blanc et roux pour les statues, noir et blanc pour l’animal vivant.
Laissons Darcel œuvrer tranquille. Il n’est pas 6 heures du soir, signe de la fin de sa journée laborieuse car cet «artiste» a conservé les habitudes de l’ouvrier et du paysan qu’il fut.
En attendant je me régale à photographier les nouvelles pièces que cet animalier, de plus en plus sûr de lui, a parsemé sur son parterre : zèbre, girafe, sanglier, chèvre, vache et cochon (c’est bien le moins, lui qui se consacrait jadis à l’élevage de cette succulente bestiole).
Rien d’une ménagerie fermée cependant. Chaque sujet étant mis en scène avec un souci évident de l’espace, l’ensemble dégage une impression de liberté.
«Un jour ça va être plein!» ne puis-je m’empêcher de dire à Pierre et Yvette Darcel avant de repartir. M’est avis qu’ils ont leur idée sur la question… Ce n’est pas pour demain car les sujets décorés en coquillages sont long à faire.
«Au revoir Pierre, meilleure santé Yvette, vous qui avez été patraque ce printemps!». Bonne continuation dans tous les sens du terme.
16:34 Publié dans art brut, Images, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, pierre darcel, environnements populaires spontanés, habitants-paysagistes, bretagne | | Imprimer | | |
10.09.2009
René Escaffre au pays de Cocagne
Et maintenant un jardin imaginaire qui se porte bien. C'est trop d'la balle, non?
Le jardin de monsieur René Escaffre à Roumens en Haute-Garonne (France).
Son agora plutôt car cet ancien maçon a peuplé l'espace devant chez lui d'animaux, de ruraux et d'artisans d'un autrefois bourdonnant d'activités. Pas si vieux que ça mais déjà forcément un peu mythique.
Une châtelaine de mes amies, en visitant ses terres du Lauragais, a glané quelques images de ce pur jus de poésie roumensoise avec son petit Kodak des familles.
Je me grouille pour vous dire (avant que quelqu'un d'autre ne le fasse) qu'elles ont été prises en août 2009. Il faisait très soleil et la maison du créateur était engourdie par la chaleur. Mon amie a respecté son repos. Elle a bien fait.
Ces statues existent depuis belle lurette et elles sont encore comme neuves, bien entretenues. Le village s'en fait parure. J'en suis fort aise. La nostalgie c'est pas mon truc et j'aime pas me complaire dans l'inventaire des destructions.
Alors ça me fait plaisir de constater que les habitants-paysagistes sont toujours debout !
00:05 Publié dans Jadis et naguère, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, rené escaffre, habitants-paysagistes, environnements spontanés, roumens, lauragais, pays de cocagne | | Imprimer | | |