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15.09.2013

Raymond Reynaud revient à Salon

mairie.jpgMais puisqu’on vous l’dit à l’information touristic de Salon-de-Provence que l’expo Raymond Reynaud c’est près de la mairie! parking.jpgSoyez pas têtu(e)s et garez votre smart ou votre BMW immatriculée en Suisse au parking Emperi, c’est à côté.

Récemment relooké nickel, l’espèce d’Espace Robert de Lamanon est un édifice vénérable en ces temps patrimoniaux. C’est maintenant un nouveau lieu pour l’art et l’entrée est gratuite.

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Jadis dévolu à des dévotions locales, c’est une grande et belle salle un peu vaste à meubler. Là on a résolu le problème en montant sur un piédestal central un boqueteau de sculptures d’assemblages de Raymond, ses tableaux courant quant à eux sur les cimaises tout autour que ça vous en colle le vertige.

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Cette installation donne à ces volumes une importance qui en souligne l’enchanteresse présence. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrait, cette facette de l’œuvre de l’artiste n’étant pas la moins brute.

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J’aime qu’on ait transporté aussi les gentils petits cartels qu’il confectionnait pour ces œuvres.

raymond reynaud,martine lusardy,jean-michel zazzi,salon de provenceraymond reynaud,martine lusardy,jean-michel zazzi,salon de provence

raymond reynaud,martine lusardy,jean-michel zazzi,salon de provence

A peine entrée, la parole vivante de Raymond vous saisit. Un peu feutrée parce que provenant d’une alcôve-vidéo où passe en boucle un film de Jean-Michel Zazzi, daté de 99-2000 : La Force du dedans. J’ai voulu en capter une image mais le visage du maître de Senas s’est superposé avec celui de Jean de Florette ce qui n’est pas mal non plus.

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De ci de là, en contemplant les œuvres de l’exposition, des phrases inimitables, prononcées sur un ton tout à la fois plaintif et véhément, nous entortillent la tête chauffée par le soleil du midi.

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Je cite en commençant par ce qui pourrait être une pierre dans mon jardin : «c’est une âme qu’elle est pour ainsi presque morte (…)». Puis : «j’en ai horreur des ateliers!». Et enfin cette perle sauvage : «Moi, je fais l’enseignement du yoga du cerveau».

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L’exposition Raymond à Salon se termine le 29 septembre 2013. Donc il y a intérêt à se grouiller. On voit tout comme chez lui mais non dans un labyrinthe. En une vision d’ensemble panoramique qui sert bien l’œuvre.

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Il y a un catalogue préfacé par Martine Lusardy.

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reynaud_1.jpgJe me donnerais des claques parce que pour l’instant je n’arrive pas à remettre la main dessus. Si quelqu’un le trouve, mon nom est dessus : «Animula fut là».

15:14 Publié dans art brut, Ecrits, Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond reynaud, martine lusardy, jean-michel zazzi, salon de provence | |  Imprimer | | Pin it! |

28.07.2012

Arlette a rejoint Raymond

Comme les choses vont, comme les choses viennent. C’est Pakito Bolino, l’éditeur du Dernier Cri qui me l’a appris le 25 juillet 2012 en plein concert de musique Touareg à Marseille : Arlette nous manque, Arlette n’est plus. Arlette c’est Arlette.

Raymond et Arlette.jpgArlette Reynaud, la veuve de Raymond, le peintre, s'il faut vous faire un dessin. Un peu plus et je me pointais à Sénas pour lui rendre visite comme chaque fois que j’étais dans le coin. On serait allé papoter dans un p’tit resto comme à l’accoutumée. La dernière fois, en avril 2011 (déjà) c’était chez Lolo Mauron à St-Rémy-de-Provence.

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DSC03201.jpgLa grande âme errante de Raymond Reynaud avait bien sûr été évoquée dans la conversation. «Ma galinette», comme elle disait l’Arlette de son chéri d’amour.

Mais les choses vont et les choses viennent. On n’a pas le droit d’être triste puisque Raymond se retrouve à l’affiche du Festival d’Aubagne, ce que Arlette aurait aimé.

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Sous la houlette de Danielle Jacqui, vaillante directrice artistique, 65 artistes dont vous trouverez ici les noms, seront représentés jusqu’au 26 août 2012 dans ce festival qui est aussi une biennale puisqu’il n’a lieu que les années paires.

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François Ozenda, dont je déplore que le site du Festival ne nous donne aucune image, disposera –c’est une bonne chose– d’un espace particulier dans le Bras d’Or, l’un des lieux où se déroule la manifestation.

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Ceci sous le parrainage de Jean-Claude Caire qui a toujours défendu, à grands coups de fanzines, l’œuvre de cet émouvant artiste de Vence, exposé par Alphonse Chave dès la fin des années cinquante du siècle précédent.

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J’arrive un peu tard pour le vernissage qui se partage aujourd’hui samedi entre le Centre d’Art des Pénitents noirs (18h30) et l’Espace Bras d’Or (17h30) mais l’essentiel est de vous rafraîchir la mémoire en ces temps moites et orageux où vous ne pensez sans doute qu’à vous taper des mojitos.

 

27.12.2010

Les territoires de l’art modeste

Fatal. C’était fatal que j’allais vous en parler. De mes cadeaux de Noël, badame! Pas des cado-bonux, attention. Du lourd de chez Di Rosa pour commencer. En attendant de m’offrir un petit ouikène à Sète pour explorer Les territoires de l’Art modeste(y’a pas l’feu, l’expo dure jusqu’en octobre 2011), mon chéri m’a glissé sous le sapin le super coffret contenant les 12 catalogues réunis pour l’occase du 10e anniversaire du M.I.A.M.

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Bon, tous m’intéressent pas au premier chef mais chacun a son charme. La place me manque pour vous les présenter dans le détail mais, à part La Petite histoire de l’épopée du M.I.A.M. racontée par Bernard Belluc (incontournable!)

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combas.jpgj’ai bien gobé : Robert Combas présente Maurice Chot (autant pour sa couvrante que pour les B.D. autodidactes de l’intérieur),  

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PQ Ville de Michel Gondry (décor de ciné en rouleaux de papier-toilette + lunettes anaglyphiques génération Pif Gadget).

 

Je kiffe aussi bien fort : Bamoun Picasso (dessins du Cameroun présentés par Antonio Ségui)

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et la Collection Artaud la nuit(tapettes à mouches, trous, moules, marteaux) couplée à la Collection Chevrot (cordels).

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5 outsiders.jpgMais mes amis, çui que j’préfère c’est le catalogue Cinq outsiders singuliers (enrobé dans une repro du Jean de Florette à Raymond Reynaud). Même si son sur-titrage m’en bouche un coin. Pourquoi donc : Aux marges de l’art brut alors que 2 au moins de ces créateurs -Emile Ratier et Marcel Storr- baignent dedans jusqu’au cou ?

Marcel Storr.jpgComprenne qui pourra. L’étonnant Storr en particulier dont les cathédrales utopiques, destinées à la reconstruction d’un Paris imaginairement détruit par la bombe atomique, me paraît parfaitement digne du label brut bien que la soixantaine d’œuvres laissées par lui n’aient pas rejoint encore l’une des Mecques de la catégorie.

Soyons reconnaissants à Bertrand et Liliane Kempf, les découvreurs et protecteurs de cette oeuvre d’exception, de lui faire prendre l’air de temps à autre. Le Catalogue du M.I.A.M. énumère ses sorties, depuis 2001 (à la Halle Saint Pierre) mais avec une petite erreur. En 2005, ce n’est pas à la mairie du 19e arrondissement de Paris que L’Œuvre du cantonnier Storr a été montrée mais à la mairie du 9e. En face de l’Hôtel Drouot.

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Dommage que Laurent Danchin, l’auteur du catalogue, (qui fait maintenant dans l’expertise de vente publique) ne s’en soit pas rendu compte. Mais félicitons-le pour son choix qui comprend aussi les Ripolin «pop art naïf et brut» de ce Germain Tessier dont il défend (avec raison) les créations depuis toujours.

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Sans trop le chipoter au passage pour la présence de ce sympathique mais clinquant Mister Imagination, innocente concession, selon moi, à la contre-culture à paillettes américaine.

14.09.2007

15 ans de suractivation grafike

Il faut sans doute des raisons puissantes pour que le Dernier Cri, la dynamique équipe graphisteuse marseillaise, verse dans la commémoration.

La disparition de Raymond Reynaud est une de ces raisons. Leur prochain show, une «XXXhibition collective» intitulée 15 ans de suractivation grafike qui saturera l’Espace Beaurepaire à Paris du 19 septembre au 6 octobre, est dédiée «à la mémoire de Raymond, le maître des bordilles !!!».

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C’est l’occasion pour votre petite âme errante qui a traîné cet été sa nostalgie dans la belle rétrospective de Salon-de-Provence de vous montrer une image du petit matériel de l’artiste, judicieusement placé là sous une vitrine.

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19:10 Publié dans Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Raymond Reynaud | |  Imprimer | | Pin it! |

13.07.2007

La danse macabre des 7 péchés capitaux

Ce soir que faire d’autre que de feuilleter

La danse macabre des 7 péchés capitaux

de Raymond Reynaud ?

Voici donc quelques images de cet album publié il y a bientôt 10 ans par Pakito Bolino et Caroline Sury.

 

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Il est introuvable aujourd’hui et Raymond lui-même a disparu, nous laissant son sourire au cœur.

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22:50 Publié dans Images, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury | |  Imprimer | | Pin it! |

05.07.2007

Raymond Reynaud fait Salon

L’Italie la met dans ses liens et la Hongrie aussi. C’est clair, mes p’tits loups, votre petite âme errante est une star. On la cite par ici, on la citera par là. Pour ici, cette image d’une époustouflante racine sculptée «par le berger Cadarec» (?) ramassée dans une vieille vieille revue (1912) du nom d’Art et Industrie.
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M’étonnerait pas que cet objet provienne encore du Museon Arlaten d’Arles, ce qui nous ramène à la Provence et à Raymond Reynaud par voie de conséquence. Je désespère pas de lui rendre visite à la fin d’août. Je trouverai peut-être chez Raymond et Arlette ce catalogue que Gérard Nicollet (alias ) s’offrait, sur son blogue, à tenir à ma dispo (qu’il soit remercié de cette intention) dans un commentaire à sa note du 3 avril 2007 : Art singulier et invention d’instruments.
Je ne suis pas folle, on s’en doute, du terme «singulier» et je crois même que Raymond Reynaud pourrait fort bien s’en passer. Au lieu de «Raymond Reynaud, peintre singulier», on dirait :
«Raymond Reynaud, le peintre».

Point barre.

Il n’est qu’à voir la belle photo d’Hervé Nahon qui orne le carton d’invitation de la prochaine expo du sage de Senas pour comprendre ce que je veux dire.

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Le photographe a eu l’heureuse idée de se passer du trop médiatique côté face (sourire et dents du bonheur) de Raymond. On surprend le peintre de dos, absorbé en plein travail dans sa carapace de gros pull, de casquette et de foulard.
Comment dire mieux que Michel Thévoz que «
les peintures de RR me donnent un sentiment de chaleur, de rayonnement, d’expansivité jubilatoire et communicative. (…) il s’exprime si bien lui-même, si finement, si chaleureusement… avec des mots colorés, un accent musical et un rythme engageant, sans se laisser impressionner par aucun modèle savant, mais en laissant parler sa sensibilité propre, et en lui inventant le langage qui lui convient (…)».

Fêtez le 14 juillet au Château de l’Emperi à Salon-de-Provence. La nouvelle expo Raymond Reynaud commence ce jour-là et vous aurez jusqu’au 29 septembre 2007 pour la voir. Vernissage le 13 juillet à 19 heures.

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23:55 Publié dans De vous zamoi, Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Michel Thévoz, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

09.01.2006

Raymond Reynaud et son samouraï

medium_raym_reyn.jpgJe croyais pas si bien dire avec mes nipponneries. Un de mes fidèles rabatteurs m’envoie l’image du Samouraï de Raymond Reynaud que le vieux sage de Senas lui a envoyée en guise de carte de vœux. Je réfléchis pas et j’en fais profiter la galerie, «le bon maître me le pardonne» comme disait Brassens. Ce samouraï est un pur produit des bordilles, ces décharges à objets nazes et ordures réunies que Raymond Reynaud a fréquentées pour s’y approvisionner en matières premières. Il fait partie de ces sculptures d’assemblages qui constituent un aspect moins connu de son travail. Moins connu mais pas des moins intéressants, même si c’est plutôt sur sa peinture, sur ses mandalas, ses polyptiques de grande dimension que les collectionneurs, les amateurs d’art «singulier», les disciples et… les groupies mettent l’accent.
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«Pacha cruel», c’est le surnom que ses élèves avaient décerné à Raymond quand il dirigeait l’Atelier du Quinconce vert. Par antiphrase, naturellement, car son sourire, sa bonne humeur, sa bienveillance vis à vis des autres sont légendaires. Ce qui n’exclut pas pour lui même certains doutes, certaines exigences, voire des angoisses qui transparaissent dans son œuvre. Il y a une dizaine d’années, ce petit jeune homme de 75 ans (à l’époque) a contribué à la revue Le Dernier Cri en compagnie de toute une floppée de dessinateurs blanchis sous le harnois de leurs 22 ans et demi. Pakito Bolino et Caroline Sury qui chevauchent ce mustang emballé (je parle des Editions du Dernier Cri) ont réalisé avec lui en 98 un album sérigraphié dépliant : La danse macabre des 7 péchés capitaux. Tant pis pour ceux qui ne l’ont pas !
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00:40 Publié dans Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury | |  Imprimer | | Pin it! |