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15.01.2013

Terminus Médiums

Je sais plus quoi faire de ma peau. Les mornes bruits de bottes dans le désert qui m’usent le tempérament peut-être? Lundi tout est fermé et samedi c’était guère vivant dans la rue de Seine. Rue Guénégaud, même pas un vendeur à la sauvette pour proposer comme d’hab aux gogos de fausses antiquités africaines à la barbe des galeries spécialisées qui montrent des vraies. Jeté un œil dans la vitrine de Béatrice Soulié mais elle brillait par son absence. Elle est à Marseille, que j’me suis dit. Car BS a ouvert un nouvel espace dans «la capitale européenne de la culture», faudrait être un blaireau pour l’ignorer.

En ce début 2013, tout le monde d’ailleurs est à Marseille. Même le Tampographe Sardon qui expose chez Pakito Bolino. Y’en a donc qui dérivent et d’autres qui divaguent.

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Sur Lettres ouvertes, le blogue de Raphaël Sorin, au sous-titre mallarméen, je pique cet élément d’autocritique à paraître dans Les Temps modernes : «Ecrire et lire, c’est ce que je souhaite à tout le monde. Les blogs serviront à cela, bons ou médiocres, paranos ou confus. La critique sera enfin faite pour tous par tous!».Cela m’encourage vachement à continuer, c’est à dire à sévir. Vous confier par exemple que je n’ai pas su me dépêtrer de l’expo du Musée Victor Hugo qui va pas tarder à arriver au terminus.

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D’une part, je suis sûre qu’elle aura fourni l’occasion à toute une flopée de débutants en spiritisme de prendre langue avec les fantômes par le truchement d’œuvres qui y vont carrément dans le débusquage de l’inconscient et par le témoignage d’artistes et de créateurs s’abandonnant, à des degrés divers, à l’automatisme mental.


D’autre part, je crains que pour les afficions de l’art brut (que vous êtes), elle n’ait eu un petit air de réchauffé car elle puisait abondamment dans les réserves de la Collection abcd qui, depuis une dizaine années, que ce soit avec Fernand Desmoulin, Helène Smith, Leon Petijean, a fait généreusement circuler ses images.

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Si ce constat vous paraît insuffisant vous pourrez rectifier en vous téléchargeant le dossier de presse de l’expo. Ne serait-ce que pour le Victorien Sardou de la Collection de Flers, le Tromelin de derrière les fagots de Lausanne ou les photos du médium Marthe Béraud «qui m’ont beaucoup fait penser aux portraits de Marie-France Lacarce»m’écrit une Animulienne de retour de la place des Vosges.

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Quand je dis «vous pourrez» c’est à une petite restriction près : les abracadabrantesques conditions d’utilisation des «visuels disponibles» que les organisateurs prétendent imposer à la Presse (au méchant Internet surtout) pour relayer «à titre gracieux» (manquerait plus que non !) leur exposition dont le titre est, lui, purement et simplement emprunté à celui d’André Breton : Entrée des médiums.

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28.07.2012

Arlette a rejoint Raymond

Comme les choses vont, comme les choses viennent. C’est Pakito Bolino, l’éditeur du Dernier Cri qui me l’a appris le 25 juillet 2012 en plein concert de musique Touareg à Marseille : Arlette nous manque, Arlette n’est plus. Arlette c’est Arlette.

Raymond et Arlette.jpgArlette Reynaud, la veuve de Raymond, le peintre, s'il faut vous faire un dessin. Un peu plus et je me pointais à Sénas pour lui rendre visite comme chaque fois que j’étais dans le coin. On serait allé papoter dans un p’tit resto comme à l’accoutumée. La dernière fois, en avril 2011 (déjà) c’était chez Lolo Mauron à St-Rémy-de-Provence.

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DSC03201.jpgLa grande âme errante de Raymond Reynaud avait bien sûr été évoquée dans la conversation. «Ma galinette», comme elle disait l’Arlette de son chéri d’amour.

Mais les choses vont et les choses viennent. On n’a pas le droit d’être triste puisque Raymond se retrouve à l’affiche du Festival d’Aubagne, ce que Arlette aurait aimé.

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Sous la houlette de Danielle Jacqui, vaillante directrice artistique, 65 artistes dont vous trouverez ici les noms, seront représentés jusqu’au 26 août 2012 dans ce festival qui est aussi une biennale puisqu’il n’a lieu que les années paires.

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François Ozenda, dont je déplore que le site du Festival ne nous donne aucune image, disposera –c’est une bonne chose– d’un espace particulier dans le Bras d’Or, l’un des lieux où se déroule la manifestation.

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Ceci sous le parrainage de Jean-Claude Caire qui a toujours défendu, à grands coups de fanzines, l’œuvre de cet émouvant artiste de Vence, exposé par Alphonse Chave dès la fin des années cinquante du siècle précédent.

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J’arrive un peu tard pour le vernissage qui se partage aujourd’hui samedi entre le Centre d’Art des Pénitents noirs (18h30) et l’Espace Bras d’Or (17h30) mais l’essentiel est de vous rafraîchir la mémoire en ces temps moites et orageux où vous ne pensez sans doute qu’à vous taper des mojitos.

 

13.07.2007

La danse macabre des 7 péchés capitaux

Ce soir que faire d’autre que de feuilleter

La danse macabre des 7 péchés capitaux

de Raymond Reynaud ?

Voici donc quelques images de cet album publié il y a bientôt 10 ans par Pakito Bolino et Caroline Sury.

 

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Il est introuvable aujourd’hui et Raymond lui-même a disparu, nous laissant son sourire au cœur.

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22:50 Publié dans Images, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury | |  Imprimer | | Pin it! |

09.01.2006

Raymond Reynaud et son samouraï

medium_raym_reyn.jpgJe croyais pas si bien dire avec mes nipponneries. Un de mes fidèles rabatteurs m’envoie l’image du Samouraï de Raymond Reynaud que le vieux sage de Senas lui a envoyée en guise de carte de vœux. Je réfléchis pas et j’en fais profiter la galerie, «le bon maître me le pardonne» comme disait Brassens. Ce samouraï est un pur produit des bordilles, ces décharges à objets nazes et ordures réunies que Raymond Reynaud a fréquentées pour s’y approvisionner en matières premières. Il fait partie de ces sculptures d’assemblages qui constituent un aspect moins connu de son travail. Moins connu mais pas des moins intéressants, même si c’est plutôt sur sa peinture, sur ses mandalas, ses polyptiques de grande dimension que les collectionneurs, les amateurs d’art «singulier», les disciples et… les groupies mettent l’accent.
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«Pacha cruel», c’est le surnom que ses élèves avaient décerné à Raymond quand il dirigeait l’Atelier du Quinconce vert. Par antiphrase, naturellement, car son sourire, sa bonne humeur, sa bienveillance vis à vis des autres sont légendaires. Ce qui n’exclut pas pour lui même certains doutes, certaines exigences, voire des angoisses qui transparaissent dans son œuvre. Il y a une dizaine d’années, ce petit jeune homme de 75 ans (à l’époque) a contribué à la revue Le Dernier Cri en compagnie de toute une floppée de dessinateurs blanchis sous le harnois de leurs 22 ans et demi. Pakito Bolino et Caroline Sury qui chevauchent ce mustang emballé (je parle des Editions du Dernier Cri) ont réalisé avec lui en 98 un album sérigraphié dépliant : La danse macabre des 7 péchés capitaux. Tant pis pour ceux qui ne l’ont pas !
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00:40 Publié dans Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury | |  Imprimer | | Pin it! |