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05.04.2014

Le surréalisme à la petite semaine

mon oeil.jpgSurréaliste mon œil!

Voilà que je me suis dis en en jetant un (d’œil) sur le communiqué de presse m’informant un peu tard de la participation du Musée de la Création Franche à la Semaine surréaliste organisée par le Théâtre de la Rencontre à Bordeaux.

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Non que je trouve illicite qu’on veuille gratouiller aujourd’hui encore les liens entre surréalisme et art brut mais j’ai sursauté, je l’avoue, en apprenant que dans l’exposition éphémère (du 7 au 12 avril 2014) montée pour l’occasion au Musée de Bègles on notait la présence de Simone Le Carré Galimard parmi des épigones ô combien tardifs du mouvement dirigé par André Breton. Certes SLCG a la réputation d’avoir réalisé des reliquaires (qu’elle appelait plutôt des boîtes) mais s’il suffisait de fabriquer des reliquaires pour être surréaliste alors les carmélites le seraient et réciproquement.

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J’ai déjà eu l’occasion de vous toucher deux mots par ci par là à propos de l’œuvre et de la personnalité de cette artiste dont la floraison tardive s’épanouit en bouquet final dans les années 90. Ses assemblages où dominent les plastiques colorés, ses collages à fragmentation d’images de jolis corps féminins nus et parcellisés, ses masques et pantins d’un primitivisme moderne mariant ingénuité et dextérité sont visibles en grand nombre à la Fabuloserie.

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Plutôt que la rue Fontaine ou la brasserie Cyrano, c’est l’atelier de Germaine Richier dont elle fut la massière,

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c’est La Palette, rue de Seine que Simone Le Carré fréquenta.

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Pas plus que de Montaigne et la Boëtie, elle ne fut l’amie de Dali, de Miro, de Ernst ou de Man Ray. Simone fut la confidente de Yolande Fièvre, dans un rapport de proximité avec Jean Paulhan, par ricochet.

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Les peintres Jean Criton

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et Dominique d’Acher

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qui exposèrent avec Bernard Réquichot

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lui furent par ailleurs chers. Ce n’est pas là le premier cercle de famille du surréalisme! Aussi n’est-il pas surprenant que ce fût en se détournant de celui-ci que Simone Le Carré accédât à ce qui fit sa spécificité.

tranche lautréamont recto.jpgAbandonnant les dessins à la plume et les compositions qu’elle projetait pour une illustration des Chants de Maldoror,

 

dessin SLCG.jpgSimone se lança témérairement dans sa voie de corrosion et de conglomération, sa voie de colle irrespirable et de matières fondues, de papiers froissés et de colifichets rescapés de la décharge.

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Elle touche ce faisant, par des moyens qui ne doivent pas tout au hasard, à un onirisme de fond, à un gisement structurel intérieur qui se distinguent du petit gibier de l’automatisme de surface dont se contente trop souvent un surréalisme quasi centenaire épris de métaphores littéraires, d’étrangetés séduisantes et de théâtralité des images.

14.06.2009

Dérive à Auberive

invit auberive recto.jpgDans l'abbaye d'Auberive a éclos un Centre d'Art Contemporain. Jusqu'à l'automne, il couvera sous sa grande aile un «œuf sauvage» pondu jadis par le créateur de la revue du même nom. Occasion pour Claude Roffat de se faire l'historiographe de ses propres entreprises dans un ouvrage qui présente un bilan, globalement positif si on en croit l'intéressé.

Ce livre très personnel accompagne une exposition d'envergure, d'abord par la taille.

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50 (et des) créateurs et artistes, même enrôlés sous l'unique bannière d'1 «parcours singulier», ça ne se refuse pas. Surtout si, parmi cette ample sélection, figurent ceux qui, entre 1991 et 1994 (ça nous rajeunit pas !) firent la couverture de l'O.S. : Yolande Fièvre, Anselme Boix-Vives, Gilbert Pastor, Pierre Bettencourt, Joseph Crépin, Gaston Chaissac, Michel Macréau, Aloïse.

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Que des petits chouchous d'Animula. Aussi, quand mon service de renseignements m'a recommandé La Croix de la Haute-Marne du 12 juin 2009 (N°8408), non pour son article sur Le Centre ville sous vidéosurveillance (on est chouchouté à Chaumont) mais pour sa dernière page qui présente l'expo auberivellienne, j'ai sauté dans ma 207.
Et en avant l'autoroute de l'Est.
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«Attention, ça va chauffer» annonçait la météo. Et ça chauffa sur la Haute-Marne. Heureux qu'à Auberive, il y a de l'eau, un moulin et une auberge où la joue de boeuf est super bonne.
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Dans un petit vallon qui mousse de rayons, je me suis trouvée nez à nez avec André Theuriet. Je le croyais civraisien, ayant lu son roman Le Fils Maugars dans mes dérives poitevines.
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mouton auberive.JPGIl est d'ici aussi. «Bon allez, je te quitte, André...».

C'était l'heure du vernissage et les visiteurs moutonnaient vers le spectacle.

L'Abbaye d'Auberive, c'est comme le palais du Prince Salina dans Le Guépard de Lucchino Visconti. Il y a tellement de salles qu'on a toujours peur d'en oublier.
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Des graffiti sur les murs se souviennent de la prison qui y fut.
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Difficile de rassembler autant de tempéraments artistiques dans un tel espace (sur 2 niveaux). Surtout qu'on ne discerne pas bien ce qui relève de la Collection permanente et de l'expo temporaire où l'on redécouvre par exemple des Simone le Carré-Galimard prêtés par la Fabuloserie.
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Il aurait été préférable de serrer le propos en restreignant volontairement le choix. Trop c'est trop, cela entraîne à des voisinages pas évidents (Louis Pons/Boix-Vives). On ne saurait mettre d'accord des pièces si différentes, qui par ailleurs sont loin d'être ici qualitativement homogènes. Dans ces conditions, je recommande de faire son menu soi-même. J'ai flashé pour ma part sur la pièce lambrissée avec les 3 Madge Gill et les 3 Aloïse prêtés par abcd qui a dû contribuer à leur accrochage.
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J'ai aimé la respiration offerte par les photographies de Clovis Prévost.
J'ai eu la bonne surprise d'un Armand Avril perché sur une haute cheminée.

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J'ai subi le choc des totems cuir et peaux, des faisceaux de pointes ligaturées de Patrice Cadiou, un excellent sculpteur-assembleur dont on voit trop peu le travail écorché-vif.

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15.09.2007

Que d’art, que d’art!

228f2e0950e15040ef44b7470b7b460a.jpgIl y a des jours où je voudrais bien avoir 6 bras comme la déesse Shiva! ou alors une armée de petites mains qui pianoteraient pour moi sur le clavier. Si ça continue le cerveau lent de votre petite âme errante va exploser sous la charge d’informations dont mes fidèles corres-pondants et pondantes continuent de me gaver.
146e3ab37b4367d1adb56789a9a8b544.jpg C’est qu’on dirait que tous les galérianistes, tous les curatoristes, tous les préposé(e)s à la culture et à l’anticulture se sont donnés le mot pour me concocter une rentrée panique. Je croule sous les expos et je sais plus où donner de la tête.
Je viens de recevoir mon invit pour l'ouverture de la FIAC le 18 septembre et je constate avec horreur que ça tombe le même jour que le vernissage de la Halle Saint-Pierre qui se décarcasse avec Varian Fry et Yolande Fièvre, ses expos jumelles.

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Cruel dilemme ! Qu’est-ce que vous feriez à ma place ? Peut-être reprendre la route vers Lyon en direction des solos shows du chapiteau de Docks Art Fair qui montrera sur ses étalages rien que des «artistes émergents» chaperonnés par 40 galeries, la plupart européennes mais aussi mexicaines ou étatsuniènes.

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C’est à 2 pas de La Sucrière, le principal lieu de la 9e Biennale internationale d’art contemporain qui ouvrira le 19 septembre.
En cherchant bien, j’ai détecté, sur le stand C5 (Andrew Edlin Gallery of New York) de Docks Art Fair (Lyon, 17/23 septembre 2007), quoi donc ? Mais un «outsider» of course ! J’ai nommé Vahakn Arslanian et ses drôles d’oiseaux et Boeing 707.

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19:40 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Varian Fry, Yolande Fièvre, Vahakn Arslanian | |  Imprimer | | Pin it! |