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Rechercher : plancher de jeannot

Fernand Chatelain en 1976

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Des nouvelles de Fernand Chatelain. Des nouvelles fraîches qui se parent des plumes du passé. Des fois je me dis que si Animula Vagula n’existait pas il faudrait l’inventer. C’est que, grâce à ses visiteurs, une nouvelle jeunesse est offerte à certains de ces chers «habitants-paysagistes» disparus que votre petite âme errante se plait à ressusciter.

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Ainsi Fernand Chatelain, l’auteur du jardin de Fyé en bordure de la montante et très-passante RN 138 près Bourg-le-Roi, un petit bled à une douzaine de Kms au sud d’Alençon. Vous avez l’occasion aujourd’hui de regarder dans les yeux cet ex-agriculteur qui fit de la fin de sa vie un feu d’artifice de création.

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Mon blogounet venait à peine de sortir de l’œuf que je me penchais déjà sur le merveilleux cas de cet «homme du commun à l’ouvrage» dont l’œuvre abandonnée commençait à être l’objet d’une restauration qui reste controversée. C’était -funérailles que l’temps passe!- le 4 novembre 2005 dans une note Sur Fernand Chatelain qui ne fut pas sans provoquer des commentaires. Parmi ceux-ci, celui, très instructif, de Sébastien Mittig que j’invitais alors à m’envoyer des témoignages. Plusieurs années après, il vient de répondre à ma demande en m’adressant un bouquet d’images datant de l’été 1976 (12 ans avant la disparition de Chatelain).

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

 Nicolas

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Pimprenelle

C’est comme ça sur Animula! Une fois le débat ouvert, il ne se referme pas. Et je deviens petit à petit une banque d’archives à moi toute seule! «il y a quatre magnifiques portraits de Fernand Chatelain, et qq belles vues de son jardin, dont certaines inédites à ma connaissance» m’écrit Sébastien Mittig.

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

C’est récemment qu’il a obtenu ces précieux clichés parmi lesquels celui de «cet hallucinant personnage en feuilles de palmier».

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

S.M. qui a sauvé de la décharge des morceaux de sculptures chatelaines, cherche toujours à se documenter. Par exemple, sur une pièce en forme de «cariatide au ventre en cible» dont malheureusement j’ignore tout. Les photos qu’il me fait parvenir ont été prises par l’ancien directeur des Beaux-Arts de Caen, Pierre Lebigre.

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Et c’est avec l’accord de Madame Jeanne Lebigre, la veuve de Pierre, que, cherchant un moyen de les diffuser, il a choisi la voie d’Ani. «Je ne voulais pas les garder pour moi seul mais partager un peu de l’émotion et de la joie qu’a pu susciter ma découverte de cet univers(…)».

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Madame Lebigre, qui me permettra de la remercier aussi, me précise que son mari étant «très intéressé par l’art brut et les différentes formes d’art populaire, avait pris contact avec M. Chatelain, celui-ci étant très content de l’intérêt porté à son travail. Il racontait à cette occasion que des cartes postales lui servaient souvent de base à sa documentation, M. Chatelain ne voyageant qu’en imagination».

Fernand Chatelain,Pierre Lebigre

Pierre Lebigre (1932-2000), natif d’Honfleur comme Alphonse Allais et Erik Satie est un artiste dont je ne saurais vous dire mieux que le beau site officiel qui lui est consacré.

Pierre Lebigre

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29.05.2011 | Lien permanent

art brut or not art brut, au menu du Réfectoire ?

Je sais pas si vous avez remarqué mais l’art brut ça part dans tous les sens (pour être polie) en ce moment. Au fur et à mesure que n’importe qui s’empare de ce label pour s’en faire un drapeau, un cache-sexe ou un colifichet, il se met à désigner des réalités hétérogènes. Les schpountz, les gros malins, les crânes d’œuf et les artistes minimalo-conceptualo-abstractiquo-informalo-surpeinturo contemporains… tout le monde il veut être art brut. Même les critiques d’art des quotidiens nationaux bientôt s’y mettront. Art brut, c’est un droit, un privilège, une exigence. Si ça continue, il faudra une boussole pour s’y reconnaître. Heureusement que vous disposez du gépéhesse animulien, chers lecteurs ! 

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Celui-ci vous indique aujourd’hui le chemin du Réfectoire des Cordeliers. Non parce qu’il regorge de souvenirs révolutionnaires mais parce que, du jeudi 1erdécembre 2011 au jeudi 12 janvier 2012, il abritera une expo collective des réalisations de 59 peintres et dessinateurs fréquentant 13 ateliers médico-sociaux et 4 ateliers d’art-thérapie.

art brut,art-thérapie,exil

Cette manifestation a pour titre : Exil, l’art brut parisien. Ses organisateurs en sont tellement contents qu’ils l’ont déposé. Au vu de la sélection d’œuvres consultables sur le site officiel bien ficelé, je ne suis pas certaine cependant -pardonnez moi d’être franche- qu’il y ait là beaucoup de productions relevant de ce «fortement inventif» que Dubuffet considérait comme primordial à l’art brut. Impossible d’argumenter mon propos car dans ses «mentions légales» le site d’Exil se montre très jaloux de ses visuels. Comment relayer ses initiatives après ça ? Vous serez donc contraints, chers Animuliens, de vous contenter du gros carré de chocolat noir (genre 2001 l’Odyssée de l’espace) qui trône sur l’affiche. Et d’aller à l’expo pour voir si des fois il n’y aurait pas, en cherchant bien, une tch’ite découverte à faire quand même.

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Et comme le droit de citation existe encore en France, je me permets de mettre en exergue ces mots de l’éditorial du psychiatre et philosophe Serge Besançon : «(…) si être artiste est un métier, celui qui fait de l’art brut n’en fait pas profession. C’est là sa force, la vérité paradoxale de son art. Et si je relève le mot vérité, c’est parce qu’il existe aussi une part de mensonge en art, ou au moins de recette, d’astuce et de truc. On le sent bien, l’Art Brut ne ment pas. C’est même un moyen assez sûr d’apprécier les meilleures œuvres, ou du moins les plus pures».

Moi qui vous parlait d’indicateur de direction, en voici un ! Cela fait du bien de lire quelqu’un qui a les idées claires ! Toute la deuxième moitié de l’édito de Besançon est de ce tabac. Si bien qu’on se demande s’il n’entre pas finalement en contradiction avec l’entreprise qu’il est censé défendre. Lisez à partir du paragraphe qui commence par : «Reste donc le point de vue du collectionneur (…)» et dîtes moi si notre éditorialiste ne préfère pas le libre esprit de l’art brut véritable aux résultats prévisibles des pratiques encadrées, à visée curative et occupationnelle.

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Un trio bien cimenté

Une «charmante girafe qui semble sourire et qui orne le perron d’une humble bicoque». Une girafe blonde à l’ombre d’une espèce de château sadien à l’architecture constructivico-atomique.

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Telle est la gracieuse image que nous fait parvenir un de mes «fidèle et dévoué chien truffier en pérégrinations videgreniesques» pendant le ouikène du 11 novembre.

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Boris Potamoi -puisque c’est encore lui le dénicheur- l’a prise dans un village perché des Alpes-Maritimes. Qu’un rodailleur croise un rocailleur c’était fatal. Le papa de la girafe, «a apparemment fait profiter tout le quartier de son art cimenté», m’écrit Boris, avec de gros points de suspension dans le clavier.

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«Pas mal de rocailles et seulement trois animaux visibles» ajoute-t-il. Outre la girafe, un élégant cerf gris-rose et un crocodile mince et long comme un tuyau d’arrosage.

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De grandes arches inutiles surplombent la petite maison de la girafe protégée par de hauts murs.

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L’impressionnant décor industriel est imbriqué ici avec une ambiance ruralo-pavillonnaire bon-enfant.

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Selon Boris qui ne désespère pas qu’il y ait sur ce petit site d’autres animaux poids lourds à découvrir , son propriétaire «doit sûrement être un homme charmant». Il était ce jour-là momentanément absent mais ses voisins n’ont pas infirmé cette impression.

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27.11.2011 | Lien permanent

Êtes vous contre-cultivés ?

Et maintenant, je voudrais vous proposer mon quizz contre-cul.

Contre-culturel, si vous aimez mieux, au cas où ma manie des abréviations vous porterait sur les nerfs. Quizz contre-culturel donc. Rien que pour voir si personne ne roupille.

Qui a écrit :

« Les contre-cultures finissent académiques, simples chapitres de la culture générale. L’art brut n’échappe pas à la règle et, très peu brut, Dubuffet a usé dans ses travaux picturaux d’une rhétorique élégante. » ?

1-Pierre Bourdieu

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2-Jean Clair

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3-Raoul Vaneigem

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4-Philippe Dagen

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5-Christian Delacampagne

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6-Pierre Desproges

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7-Jean-Hubert Martin

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Vos réponses en commentaires ou sur ma boîte e-mail.

En Kdo au premier qui trouve la bonne réponse, l’ouvrage Amicalement brut

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Une nouvelle mission pour Lucienne Peiry

Le hasard veut qu’au moment où je reçois le 23e numéro des fascicules de l’Art Brut, la nouvelle du départ de Lucienne Peiry tombe sur mon téléscripteur. Merci à la généreuse Animulienne qui a propulsé ce diamant vert dans ma boîte aux lettres même si j’ai dû prendre un ouvre-boîte pour l’extraire (cher facteur, évitez à l’avenir de coincer mon courrier). Vous êtes une mère pour moi, madame la donatrice de si précieux cadeau! D’autant que votre lettre d’accompagnement se terminait par un «bien à vous ma chère»!. l'art brut n°23.jpgEvidemment, on m’avait menti. La couverture du 23 n’est pas vert pomme comme je le croyais (voir ma note du 15 octobre) mais sous sa robe émeraude qui a l’air de sortir de chez La Fée Maraboutée, il est très bien quand même.

Avec tous les téléphones portables qui vous couinent dans les tuyaux, je n’ai pas pu le lire dans le métro. Aussi suis-je incapable de vous livrer mes réactions que «vous seriez ravie de connaître». Je n’ai pu que le feuilleter et admirer les beaux portraits de créateurs qui «entent» (comme dirait André Breton) chacun des articles. C’est une innovation qui n’a l’air de rien mais qui nous entraîne sur une pente de personnalisation bien propre à l’époque.

Guo Fengyi,Collection de l'Art Brut

J’ai choisi de vous parachuter Guo Fengyi dont la Collection de l’Art Brut montre depuis le 18 novembre dernier et jusqu’au 29 avril 2012 plusieurs dizaines d’étendards poétiques.

Est-elle pas mimi? On dirait une framboise des bois. On croirait pas que si petite dame puisse être l’auteur de si amples compositions.

Guo Fengyi

Le texte que ce portrait chapeaute est de Lucienne Peiry. Nous y revoilà car je vous sens bouillir d’impatience. Sachez donc que les aventures de Lucienne Peiry s’enrichissent d’un épisode supplémentaire.

Lucienne s’en va, Lucienne nous abandonne, Lucienne Peiry «quitte la direction du musée de l’art brut» comme nous l’apprend 24heures.ch, journal numérique. Occultation momentanée en fait, rassurez vous, puisqu’elle se voit confier par la municipalité lausannoise un poste d’ambassadrice de la Collection.

Je n’ai pas tout bien compris mais d’après la presse, madame Peiry accèdera au poste d’attachée culturelle, dans un contexte de concurrence accru avec les nouvelles institutions (?) qui s’occupent du même sujet en Europe et celui d’une extension du marché de l’art brut.

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Elle «sera ainsi la porte-voix de la collection, chargée d’enrichir son catalogue, de concert avec la direction et de stimuler la recherche scientifique» nous dit Marco Danesi dans Le Temps du 29 novembre 2011.

Cela nous promet de l’animation et à Lucienne Peiry du pain sur la planche. Elle va devoir retrousser ses manches et je lui souhaite de ne pas les tremper dans le café!

Le poste de direction de la Collection de l’Art Brut sera mis au concours. En attendant que quelqu’un soit recruté c’est Sarah Lombardi qui assurera l’intérim. Bon courage Sarah! Au boulot, madame Peiry! On vous en souhaite tant et tant.

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30.11.2011 | Lien permanent

Poitiers : une Grande roue dans la Grand'rue

Au chapitre de mes vernissages ratés du samedi 3 décembre 2011, il faut que j’ajoute celui de la Galerie Grand’rue (Antoine Hyvernaud) à Poitiers. Je connais des journalistes poitevins qui auraient sans doute un bon papier à faire en se rendant rapidement au 167 de la Grand’rue pour l’exposition Prototypes dont la dead line est le 31 décembre. Une bonne façon de se faire des fêtes pour tout le monde que ces locomobiles et manèges de Gérard Cambon.

Gérard Cambon J’ai déjà eu l’occasion d’attirer vos précieuses attentions, Animulanautes, sur le travail de cet artiste dans ma note du 16 mars 2010 intitulée Akkisuitok (c’est commode à retenir, pas vrai ?). Hybridités mécaniques et patineuses patines sont ici au rendez-vous. Les homoncules pâteux et interloqués sont toujours là, révélateurs de mouvements et de vitesse.

Gérard Cambon

Les amalgames sont surprenants : phares de bicyclettes, roulettes miniatures, pompes à flytox. Le tout, solidaire par la grâce des soudures, collages, sertissages dont Cambon a le secret.

Gérard Cambon Cela paraît gentil et ça l’est mais avec une dose de risque, de danger ou de cruauté comme on voudra : l’insecticide qui tue quand même, la grande roue qui perd ses rayons.

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Les accros au parisianisme retrouveront cette dernière à la Galerie Béatrice Soulié (21 rue Guénégaud dans le 75-6) qui, parallèlement et sous le titre ferroviaire de : E pericoloso sporgersi, montre jusqu’au 7 janvier 2012, les nouvelles œuvres de Gérard Cambon.

Gérard Cambon

Là aussi on s’amuse mais on ne s’endort pas.

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04.12.2011 | Lien permanent

Une bonne réponse au quiz contre-cultivé

Top chrono. Résultats du Quiz «Etes vous contre-cultivés?». La bonne réponse m’est venue par courriel et c’est Texas Instruments, décidément très remonté en ce moment, qui l’a donnée. Comme plusieurs de mes valeureux commentateurs, il s’est d’abord un peu égaré du côté de chez Bourdieu (faut dire que ça y ressemble) et puis il s’est «ravisé» et a pensé : «naaan, cousu de fil blanc, c’est plutôt du Dagen (…)». Et bien, il a raison! C’est lui qui gagne le pompon.

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Ma petite phrase dézingueuse (comme dirait Louis Watt-Owen, l’animateur de La Main de singe) provient bien d’un article de monsieur Philippe Dagen paru dans Le Monde (des Livres) du vendredi 24 novembre 1995 à propos de la parution de Prospectus et tous écrits suivants (tomes 3 et 4) et de celle des lettres de Jean Dubuffet et de Witold Gombrowicz chez Gallimard.

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L’article s’intitule : Le Commandeur Dubuffet et son ombre. Son chapô disait bien ce que l’auteur voulait dire : «Il est de tradition de célébrer le grand pourfendeur de la culture académique que fut le chantre de l’art brut. Mais trois nouveaux volumes de ses écrits apportent d’autres éléments, et le grand homme ne gagne rien à ces révélations».

Mais il en est des Dubuffetophobes comme des anticléricaux. Un jour ou l’autre, ils se jettent aux pieds de l’autel comme Joris-Karl Huysmans dans La Cathédrale après Là-bas. A trop brûler, c’est fatal on se met un jour à adorer. 16 ans après, Philippe Dagen a compris que l’art brut n’avait rien à voir avec une contre-culture ou bien il considère qu’il est devenu suffisamment académique pour être fréquentable. Même quand il s’incarne dans Josef Hofer, un extraordinaire créateur qui dessine tout de même beaucoup de zizis.

Josef Hofer

Passons pudiquement sur la question, à la différence de Michel Thévoz qui inaugurait son article dans le 22e fascicule de la Collection de l’Art Brut par un retentissant : «Venez voir Narcisse devant son miroir!(…) Un narcisse qui bande et qui se branle en contemplant son image».

Josef Hofer,Philippe Dagen

Philippe Dagen dans la solide préface qu’il donne aujourd’hui au catalogue de l’exposition Josef Hofer alter ego à la galerie Christian Berst (jusqu’au 14 janvier 2012) nous épargne ces propos de libertin. Son texte, rigoureux et définitif, a quelque chose de la pureté d’un sermon dans le désert. Ce serait presque trop pour un gars comme Hofer (qui n’en demande sans doute pas tant) si l’auteur n’était du genre à se priver du biographique. Ebloui par cette pénitence, le lecteur est invité à cotoyer les sommets ensoleillés d’un formalisme sans concession ni casquette de randonnée.

alpen.jpgPrenez tout de même vos chaussures à crampons et vos alpenstocks! Il faut parfois s’accrocher, surtout dans la première partie où l’on enfonce jusqu’à la taille dans la poudreuse phénoménologie.

Les occasions de rigoler sont rares : à peine un petit coup de patte de velours au yéti de l’asphyxiante culture qui a plus qu’intérêt à marcher à l’ombre.

Mais on sort de là grandi de tant de glaciale intelligence, étourdi de tant de vertigineuses descriptions, prêt pour la conversion aux mystères de «l’art contemporain». Amen.

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Coco girls et Gentils tatoués

Mon daddy est en ébullition. La grande prêtresse du protest-song est à La Courneuve. En plus de Nicola and Bart et Joan Baez, c’est le 140e anniversaire de la Commune de Paris. Il se souvient d’avoir fumé la moquette en l’honneur du centième dans sa jeunesse folle, mon daddy. Moi ça m’a fait plutôt rigoler le flyer de la Fête de l’Huma avec son petit look tatoué mâtiné réaliste-socialiste.

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J’aurais mieux fait quand même de répondre présente à la soirée d’invitation au vernissage de l’expo des artistes qui squatteront l’Agora de l’Huma pendant la teuf coco du ouikène des 16, 17 et 18 septembre 2011.

invit hey HstP.jpgAu lieu de ça, j’ai voulu me pointer au vernissage  de la nouvelle expo Hey! de la Halle Saint-Pierre mais là, bernique, je n’ai pas pu entrer.

C’était l’émeute dans la rue Ronsard. Le quartier était saturé de gentils tatoués et de mamies gothiques venus avec chiens, vélos et lardons à totottes punk. P1040671.JPG

 

 

Faut dire que Paris avait bien fait les choses. Un gratuit surprise venait juste d’être distribué dans le tromé avec un papier sur l'expo. a nous paris.jpeg

 

Heureusement qu’on se décarcasse pas autant pour l’art brut aux affaires culturelles! Il serait vite pop-ularisé dans le sens tendance du terme. Ceci dit, pourquoi je vous cause de l’expo du grand show de l’Humanité ? Mais parce que j’ai eu la bonne surprise de constater que, parmi les plasticiens invités, il y a Sandra Martagex et Yvon Taillandier.

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16.09.2011 | Lien permanent

La Jeune Création Contemporaine à l’Hôtel Drouot

Arrivage de créations franches. Avec la proximité des fêtes de fin d’années, les ventes publiques vont croissant. On peut, pour l’exemple, retenir celle de Neret-Minet Tessier du samedi 26 novembre 2011 à l’Hôtel Drouot, consacrée à la Jeune Création Contemporaine. Pourquoi? Parce que cette JCC est entrelardée de CF. C’est à dire d’œuvres d’auteurs représentés par le Site de la Création Franche, au premier rang desquels Gérard Sendrey qui fut longtemps son principal animateur. Il y a aussi, tous collaborateurs ou familiers du lieu : Raâk, Jacques Karamanoukian, Claudine Goux, Ruzena. On note encore, parmi ceux dont les travaux se retrouvèrent sur les cimaises du musée municipal de Bègles dans le passé, la présence de Eric Gougelin, Evelyne Postic, Adam Nidzgorski et Albert Louden.

Martha Grunenwaldt

Martha Grünenwaldt

J’ignore quel collectionneur se défait ainsi de ses valeurs made in «création franche, notion plus ou moins clone de la Neuve Invention de Dubuffet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ne domine pas dans cet ensemble le côté brut de la force. A l’exception d’un beau Martha Grünenwaldt à fond noir cependant. Dans ces conditions on a plutôt tendance à se tourner vers des œuvres n’appartenant pas à ce courant CF, tel cet efficace Paysage oniriqued’Eliane Larus, troublant jusqu’à vous mettre l’âme au bord des lèvres avec ses plans cahotiques et biseautés et son étrangeté coupante.

Eliane Larus

C’est le N°104 du catalogue Neret-Minet. «Oh, z’ai clu voil un gros Neret-Minet!» dirait Titi.

Moi aussi.

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L’art brut discipliné

Nos amies les bêtes

Au pays de l’art brut la réalité dépasse vite la fiction. Y’a pas si longtemps (le 4 octobre 2011 exactement) qu’un commentateur lucide, Texas instruments, intervenait sur ma note du 2 octobre (L’Univers peu connu d’Adolf Wölfli) pour prophétiser le «harcèlement» de nos chères têtes blondes par art brut interposé. Il ne croyait pas si bien dire.

Te voilà rattrapé, Texas, par l’école de Bez-de-Naussac dans l’Aveyron.

C’est La Dépêche du Midi qui nous l’apprend le 20 novembre 2011. Là-bas c’est plus de la science-fiction : l’art brut, cette occupation de loup-cervier, s’enseigne à l’école. On avait déjà les «grands spécialistes». Maintenant, on aura les notes et les diplômes. A quand les mastères? Le Rouergue y a mis le paquet pour chapitrer le public captif : une enseignante du cycle 3, un responsable de musée «buissonnier», une plasticienne (pendant 6 heures), une comédienne.

Enfoncez-vous bien ça dans l’imaginaire !

Compte-rendu des travaux sur Internet !

Bouvard et Pécuchet pas morts !

Bon, vous me direz : tout ça n’est pas si grave et puis ça génère des emplois dans le secteur éducatif. Et puis, quand l’art brut devient l’art officiel, le réconfortant c’est que les générations montantes auxquelles on aura bourré la tête avec, se mettront infailliblement à le détester. Et l’art brut, le vrai (celui qui jamais ne s’enseignera) a pour destin de se heurter à des oppositions du fait qu’il est toujours compris de travers.

Rendez-vous dans 20 ans.

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