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Pic Nic Oniric
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24.11.2005 | Lien permanent
L'homme qui racontait des histoires
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Onde o vaqueiro valente
estampa sua figura…
No seu cavalo alazoa,
Rouba a filha do patrao
Sem temer a pistoleiro
Em defesa da amada,
Tem sua estoria rimada
Na mala do folheteiro
Dans la malle du colporteur,
il y a des récits de preux
où le vacher courageux
montre toute sa valeur,
chevauche son alezan,
ravit la fille du patron
et sans craindre les bandits
sauve l’élue de son cœur etc.
27.11.2005 | Lien permanent | Commentaires (5)
La fée a ri
L’infatigable Cheval me ramène à cet autre fieffé marcheur qu’était Jacques Lacarrière. Votre petite âme errante, qui est feignante comme une couleuvre et qui n’aime rien tant que son fauteuil, a fait cependant une tentative pour ranger sa bibliothèque. Je suis tombée sur le livre de Jacques Verroust Les Inspirés du bord des routes. J’ai relu et je vous invite à relire la sensible préface de Lacarrière : L’Off art ou la fée a ri pour tous. J’en suis sorti rêveuse et plutôt attendrie en me demandant si on peut toujours écrire comme ça en nos temps hyper-informés de l’art brut pour tous. Ensuite je me suis disputée avec ma copine Reinette qui m’avait apporté la notice nécro de l’écrivain-voyageur. Elle m’énerve avec sa façon de découper les articles en oubliant d’indiquer la date et le nom du journal. Là, j’ai retrouvé; c’était Le Monde du 19 et ça disait que Lacarrière, « sur ses cartes de visite, n’indiquait qu’une seule qualité : Homo sapiens ».
27.09.2005 | Lien permanent
5 Surr 5
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30.09.2005 | Lien permanent
Lonné à l'honneur
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01.10.2005 | Lien permanent | Commentaires (1)
Chaissac d'attaque
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03.10.2005 | Lien permanent
Caramba! encore raté!
Dans la série « Caramba ! encore raté ! », votre petite âme errante a loupé pour vous la conférence du collectionneur Bruno Decharme à la maison rouge jeudi dernier et la projection aujourd’hui, au cinéma Max Linder, d’Aloïse le film féministe de Liliane de Kermadec dans lequel Delphine Seyrig marienbadise en marmonnant des petits riens que l’on dirait frais pondus par Marguerite Duras.
Entre temps j’ai passé un bon ouik à Bruxelles, où l’on mange du kangourou dans les restos, ce qui fait que dimanche toute la ville sautillait pour la journée sans voitures.
J’en ai profité pour aller au marché aux puces où j’ai chiné pour 2 thunes un vieux bouquin d’Izzo sur La Cuisine exotique, insolite, érotique. Joseph Delteil a raison de dire qu’il y a « la cuisine brute comme il y a l’art brut ». Je suis restée scotchée devant la recette (tchèque) de la soupe au mou de veau : Faire dégorger le mou 3 h dans l’o salée. Le cuire ¼ d’h dans une nouvelle o, le couper en dés, le faire revenir dans le saindoux avec oignon émincé. Ajouter une cuiller à soupe de farine, mélanger. Saler, poivrer + petit peu de vinaigre. Laisser bouillir 5 mn. Servir sur croûtons frits
En passant rue Haute, je suis allé photographier la boîte aux lettres de la galerie Art en marge
Dans la même rue, j’ai redécouvert cette drôle de petite librairie dont la vitrine s’orne de proclamations radicales et d’accumulations d’objets hétéroclites non moins
alléchantes.
Pour finir, dans une ruelle un peu merdique située entre la rue Blaes et la rue Haute, devant chez Mohammed le coiffeur, près d’une limousine qui stationnait là en attendant des mariés, je me suis régalée d’une palissade assez sanglante peinte par des enfants.
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Ou plutôt non.
Encore un petit snif pour Jacques Lacarrière, l’auteur de Chemin faisant parce que cet infatigable marcheur (1000 km à pied à travers la France) vient de poser définitivement son sac sur le bord de la route de la vie.
19.09.2005 | Lien permanent
Imagens do Inconsciente
Vous pouvez être fiers de votre petite âme errante. Elle a résisté aux petits fours de la Halle Saint-Pierre qui se sont envolés pendant le vernissage de l’exposition Images de l’inconscient, le 20 septembre. Perchée sur l’escalier menant à la salle des Dessins pointus, présentés conjointement, je regardais la foule des grand soirs qui tchatchait dans le hall, avec ma copine Lucette. La pauvre chérie s’éreinte à la pige pour un magazine radin. Toujours bien informée, elle m’a passé le numéro de la revue Surr… qui vient de sortir sous une couverture de pur style « cadavre exquis ».
Je me suis jetée sur la rubrique de l’infatigable Bruno Montpied dont je venais déjà de lire le papier consacré à Maurice Lellouche (Momo le cannibale) et son Petit musée à Champigny-sur Marne dans le numéro d’été du Monde Libertaire. B.M. a le chic pour dégoter des créateurs inclassables et talentueux que personne connaît. Ici, dans le N°5 de Surr… (Le corps, la volupté), il nous révèle Serge Paillard et sa Patatonie. Ce mot lui fait penser à la Patagonie et à son roi Orélie 1er (Antoine de Tounens), pittoresque aventurier-rêveur du XIXe siècle, dont j’ai pu lire l’histoire dans Rois sans couronne, de Villiers du Terrage, disponible chez l’éditeur Plein Chant. Serge Paillard est postier dans la région de Laval. Sûr qu’il plairait à Agnès Varda qui a réhabilité la pomme de terre dans son film Les Glaneurs et la glaneuse.
C’est en effet dans la chair de ces aimables tubercules qu’il découvre les images de ses dessins, minutieux comme des gravures de Fred Deux.
Mais revenons à nos moutons qui paissent à la Halle St-P au pied de Montmartre. Le carton d’invitation ne joue pas la facilité. Un pantin à béquille très zarbi semble s’y défendre contre une tête d’oiseau alvéolaire venue de nulle part. C’est un dessin d’Octavio Ignacio, un des principaux créateurs représentés au Musée des images de l’inconscient de Rio de Janeiro d’où nous viennent ces fortes images de l’Art brut brésilien.
Le gros catalogue pistache-mangue recense six de ces créateurs parmi lesquels Carlos Pertuis dont les visages fondus dans des paysages sont bouleversants. Les souvenirs de Nise da Silveira, sa psychiatre, évoquent la personnalité de ce cordonnier que la présence secourable de son chien Sertanejo aidait à se faire comprendre.
Les idées philosophiques de ce bon docteur, je les aime moins. Elle nous fatigue un brin avec ses archétypiques et ses mandalas hyper jungiens et je n’ai pas acheté son bouquin qui voisine à la librairie de la HStP en compagnie de ceux de cette vieille lune de Carl-Gustav. Quand on retourne le catalogue, on a droit en prime à une belle doc sur Arthur Bispo do Rosario avec beaucoup de repros et des portraits photo (jamais vus) de cet artiste majeur dans ses costumes d’enfer et au milieu des ses œuvres invraisemblablement contemporaines. Il semble que sa présence était prévue dans l’expo de la HStP mais que la chose n’ait pu se faire. Les distraits qui ont manqué il y a 2 ans la grande expo Bispo à la Galerie Nationale du Jeu de Paume, en provenance du Museu Bispo do Rosario, feront donc tintin cette fois-ci. Raison de + pour acheter le catalogue de la HstP, sans rouspéter pour le prix, svp, il vaut le coup.
25.09.2005 | Lien permanent | Commentaires (6)
Violons d'Ingres
Films lourds, QQ la Praline, trop violents… Je vous assure que c’est dur de se faire une toile en ce moment. G bo éplucher les pariscoperies, les télékrishnazeries et autres zurbaneries, je trouve rien à ma pointure.
Heureux qu’on a inventé les DVD ! Votre petite âme rerrante est folle de bonheur parce qu’elle vient de mettre la main sur Violons d’Ingres (1939), le court-métrage de Jacques B. Brunius caché dans la version restaurée par Catherine Prévert de Mon frère Jacques par Pierre Prévert (Doriane Films).
Cela faisait une paie que je voulais voir ce modèle du film documentaire traitant des bâtisseurs du rêve. Avec Violons d’Ingres on s’invite chez des créateurs spontanés depuis longtemps oubliés. Dans la villa d’Auguste Corsin à Etampes, dans un poulailler décoré de girouettes à Ouessant, parmi les terres cuites d’Angelina Opportune Leverve à Semur-en-Auxois.
Et si vous voulez savoir quelle tête avait Brunius, acteur aussi bien que réalisateur, c’est le moment de revoir L’Affaire est dans le sac (1932) « ce sommet de l’humour révolté surréaliste » selon Ado Kyrou. Le grand type plutôt bouffon qui réclame
« un béret, un béret français » au vendeur de chapeaux sans stock incarné par Carette, c’est Brunius en personne.
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10.09.2005 | Lien permanent
Points rouges
Ce n’est pas parce que la rue du Perche est introuvable et que le sourire du maître des lieux est plutôt glagla qu’il faut bouder la Galerie Alain Margaron et vous priver du plaisir de vous promener au Paradis terrestre d’Anselme Boix-Vives. Cette expo de l’ex-berger catalan, marchand de primeurs en Savoie avant de tomber dans la peinture sur le tard (1962-1969), coïncide avec la sortie du deuxième volume (environ 4 kg) du Catalogue raisonné de l’œuvre de ce créateur qui n’en demandait sans doute pas tant.
C’est que Boix-Vives n’a plus rien du petit naïf qu’on se plaisait à voir en lui à ses débuts. Il est devenu un peintre à part entière après sa mort et même un grand peintre, ayant la chance d’avoir une famille qui s’occupe de lui et un vrai talent.
Deux jours après le vernissage de l’expo Margaron, on le mesure au nombre de points rouges. Maman ! une vraie varicelle. Parmi ces déjà-vendus –qui sont naturellement les mieux- un Gardien d’oiseau bleu de 67 et un drôle de Drapeau au chien de la même année m’ont sauté aux yeux. Ainsi qu’une gouache de 62 intitulée Garde national, au verso d’une facture.
Jusqu’au 29 octobre
Anselme Boix-Vives, Paradis terrestre 1962-1969
Galerie Alain Margaron , 5 rue du Perche, 75003 Paris
11.09.2005 | Lien permanent