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Barcelone : des nouvelles de Hassan le créateur sénégalais
Hassan news. Barcelone sans Hassan : c’est ce que me câble un Animulien accro aux planchettes de ce créateur sénégalais dont mon blogounet suit pour vous les aventures depuis ce jour de septembre 2010 où un gars de Ménilmontant lui en a révélé l’existence.
Merci ô Guillaume de me tenir au courant de la suite des événements et permettez que je refile vos bons tuyaux à mes lecteurs. La palissade qui servait de toile de fond à Hassan n’existe plus. Elle a été murée. Bon. Mais le lieu est «toujours occupé et plein des traces de son travail».
Guillaume n’a pas réussi à revoir Hassan mais il a fait son petit Pepe Carvalho et mené l’enquête auprès des serveuses de bar alentour. Gràcies dames! puisque vous veillez «assez sérieusement» sur Hassan. Selon vous, tout va bien mais il arrive que ses frères sénégalais prennent Hassan chez eux pour des semaines.
Guillaume Couffignal, l’auteur des visuels qui illustrent cette note, ne lâche pas l’affaire. Il ne manquera de s’enquérir du gars Hassan lors de son prochain voyage dans la capitale de la Catalogne. Attention, monsieur Guillaume : obligation de résultat !
24.11.2013 | Lien permanent | Commentaires (6)
Les Procès de l’art bientôt dédicacés
Cy Twombly ça vous dirait de l’embrasser? Méfiez-vous, mes chéries ça pourrait vous coûter bonbon. Du moins si j’en crois un livre qui vient de sortir aux Editions Palette et qui abonde de Petites histoires de l’art et grandes affaires de droit sous un titre fastoche à mémoriser : Les Procès de
l’art.
«Un livre franchement savoureux, on se goberge à sa lecture!» me jure «sur le Coran de la Mecque» une Animulienne bien informée qui l’a déjà dévoré entre midi et deux.
Sur la couverture fluo-carcérale adaptée à son sujet (près de 80 affaires célèbres ou confidentielles illustrant la manière dont Monsieur le Droit considère Monsieur Le L’Art) brillent en trop minuscules caractères le nom des auteurs : Marie-Hélène Vignes et Céline Delavaux.
Cette dernière, tout juste revenue de Bègles où elle fanzinait en rond, a eu le temps d’écrire pour Palette deux ou trois bouquins dont celui-ci qui sera présenté au public le mercredi 11 décembre 2013.
Céline et Marie-Hélène monteront sur scène ce jour-là, à partir de 19 heures si ce duo de stars juridico-artistiques ne joue pas avec les nerfs de ses fans. Amateurs d’autographes affûtez vos rangers! On se montera sur les pieds pour se faire dédicacer leur ouvrage.
C’est une salle sympa du 5e arrondissement, la Librairie Vignes rue Saint-Jacques (au 57 exactement), fameuse pour ses catalogues et pour sa mascotte grognonne, le matou Cacahouette, qui servira d’écrin à cet évenement très parisien.
08.12.2013 | Lien permanent
Revues de fin d’année
«Hâte-toi, Ani ! La fin de l’année est là et y’a encore des choses que tu a zoublié de dire aux zamis». Voilà, comme elle me traite, Super-nounou (ma conscience) et elle a raison, mes p’tits animulapins.
J’ai omis de vous faire savoir que Joëlle Pijaudier-Cabot quittait bientôt le MAM de Lille-Métropole. Vers mars-avril 2007 elle émigre à Strasbourg où elle dirigera les musées de la ville y compris le charmant Musée Alsacien que votre petite âme errante aime tant au moment du vin nouveau.
Au chapitre Revue de presse, faut pas que j’tarde pour signaler l’article de La Voix du Nord du 28 décembre 2006 : Un musée d’art brut à ciel ouvert à Carvin ? C’est au sujet de la palissade de mosaïques de Rémy Callot dont le projet de destruction fut arrêté in extremis par la municipalité de Carvin (Pas-de-Calais) devenue propriétaire des lieux. Il est question de restauration, «sous la vigilance du musée d’art moderne et de la DRAC». A propos de drac, voici un dragon de Callot.
Revue de blogues, maintenant pour vous inviter à aller voir le chat incandescent de Louis Wain (ramez de la molette pour apercevoir le texte en dessous) sur un blogue en portugais du nom de Dernière valse.
Revue de sites, aussi pour les ex-voto. Deux sites italiens.
L’un peu recommandable aux bouffeurs de curés mais fréquentable par des mécréants tolérants, prêts à se faire ermites (je sors du soporifique Grand silence, grandiose documentaire de Philip Gröning sur la Grande Chartreuse) pour satisfaire leur curiosité : le site du Santuario Madonna delle Lacrime de Syracuse.
A cause de son Museo degli ex-voto dove «sono espoti più di mille cuori d’argento, centinaïa di ex-voto in argento, stampelle, busti, abiti da sposa, quadri. Si tratta di una piccola parte dei doni fatti a Maria per grazzia ricevuta».
L’autre parce que c’est un musée virtuel où les ex-voto sont classés par genre : opérations chirurgicales, maladies des animaux, voyages, naufrages , guerre etc.
31.12.2006 | Lien permanent | Commentaires (4)
Un annuaire de l’académisme singulier
C’est quoi le sujet du jour ? C’est La Bible de l’art singulier, inclassable et insolite. LA BIBLE, vous avez bien lu. Inutile de vous frotter les mirettes. Personnellement, votre petite âme errante s’attendait plutôt à voir paraître un Art brut réservé aux nuls mais LA BIBLE -La Bible des singuliers qui plus est- elle n’y aurait jamais pensé.
Et bien, il s’est trouvé des éditeurs (Iconofolio et Artension) assez zélés pour oser LA BIBLE. Dans cet annuaire qui recense 160 artistes avec leur nom, leurs œuvres, leur pedigree, leur site internet et leur numéro de sécurité sociale (non, là je blague), les accros de cet académisme singulier qui n’a cessé de prospérer depuis 20 ans sur les plates-bandes de l’art brut, trouveront leur bonheur.
Bien sûr, il y a comme un paradoxe à décréter «inclassable» un art que l’on étiquette ensuite méticuleusement. Pourtant l’idée est bonne. Elle est d’ailleurs basée sur le bon vieux système des chaînes. Ce système, on n’en profite qu’à raison de sa capacité à l’étendre. Aussi, pour figurer dans ce Who’s who insolitaire, les artistes ne doivent pas payer mais ils doivent s’engager à le diffuser.
En clair : je gagne le Paradis si je dégote d’autres candidats à la béatitude qui, à leur tour, auront intérêt à se cloner pour accéder au saint des saints . Py-ra-mi-dal ! De la consommation qui se nourrit d’elle-même en quelque sorte.
Qui, dans ces conditions ne se ferait singulier ?
Le plus angélique des aquarellistes de sous-préfecture se sent pousser des ailes de rebelle. L’extension du domaine de la singularité est donc garantie. Il n’y a pas à s’en faire pour l’avenir et on annonce déjà, pour la fin de l’année, un deuxième tome. Un Nouveau Testament sans doute ?
29.06.2007 | Lien permanent | Commentaires (1)
Les chemins de l’art brut (6)
Coucou, voilà du rab. Je sais que vous aimez ça. Tête de linotte comme elle est, votre petite âme errante a oublié de vous dire que Trait d’union constitue la 6e bouture des Chemins de l’art brut ouverts dans le maquis culturel par le musée d’Art Moderne Lille Métropole.
Les œuvres exposées : Fleury-Joseph Crépin, Jules Doudin, Georgine Hu, Jean Perdrizet, Hélène Reimann, André Robillard, Willem Van Genk et Carlo Zinelli sont issues (prononçez tissu) de la donation L’Aracine.
Elles dialoguent avec des œuvres d’Auguste Forestier, Aimable Jayet, Marguerite Sirvins créees dans ce fameux HP de Saint-Alban.
Pour les grincheux et les bêcheuses qui trouvent que ça fait pas mal de choses qu’on connaît déjà, je ferai remarquer que quand on aime on n’hésite pas à remettre le couvert.
Et puis en plus les fondus de la pelloche que vous êtes pourront visionner le nouveau documentaire de Claude et Clovis Prévost (décidément ils aiment l’air d’la campagne ces deux-là !) tourné sur un an, de mai 2006 à mai 2007, et consacré à André Robillard à l’ouvrage dans sa petite maison près d’Orléans.
2 photos du tournage
«On le voit dessinant», m’écrit Clovis P., «musiquant à l’accordéon, harmonica et divers tambours-batteries».
Sûr que ça promet ! Je voudrais, mon ukulélé en bandoulière, me télécharger séance tenante en plein dans la Limagnole si je pouvais.
Un conseil toutefois : bien se faire préciser les horaires de visite par le château de Saint-Alban.
L’un de nos fidèles correspondants qui, lors d’une exposition précédente en ce lieu, avait fait un détour de 300 kms sur la foi d’une info donné par le Syndicat d’initiatives, s’était cassé le nez sur une porte close et sur un gardien si peu réceptif aux choses de l’art que notre Animulien avait dû se fendre d’une lettre de jérémiades au maire de l’endroit.
Il est vrai que c’était en 2002, mon petit blogounet n’existait pas. C’est dire qu’il y a prescription. Tout doit baigner bonasse aujourd’hui. Entrée (et sortie) libre tous les jours de 12h à 18h45 sauf le dimanche.
Il existe un catalogue.
07.06.2007 | Lien permanent | Commentaires (1)
Le cahier de rêve d’un journalier
Puisque j’en suis aux trouvailles, faut que je vous parle du CAHIER de rêve d’Alphonse Henri Bardou, journalier à Cornery sur la Straize.
La Vedette solognote, journal de Romorantin, a relaté le 28 juillet 1898 son suicide par noyade dans l’étang du Cordelet. Solitaire, secret, mélancolique, bizarre, cet homme du commun toujours à l’ouvrage bien que chétif, n’était pas très populaire parmi les fermiers, menuisiers, braconniers, rouliers, du caboulot de la Croix verte qu’il fréquentait parce que, pour son malheur, il était amoureux de la veuve Corcuff, la trop allumeuse patronne de cet établissement. Médiocre buveur, il n’était porté ni sur la teuf ni sur la «politiquerie» de droite comme de gauche.Insomniaque, il préférait passer ses nuits à découper dans des vieux journaux des mots qu’il collait pour en faire le récit de sa vie besogneuse, sans doute parce qu’écrire ne lui était pas facile.
Considéré comme bâtard, on prétendait que son père était un artiste ou un «écrivassier» venu pour des vacances en Sologne. Retiré trop vite de l’école, il s’ennuyait avec les gens de sa condition sociale parce qu’ils ne comprenaient pas «les belles affères».
Il refusait d’aller à l’église parce qu’elle était meublée de «saints malement peinturlurés».
Il aimait les feuilletons du Petit Parisien parce que «ça cause de chevaliers qui emportent des demoiselles qui montent très bien à chual».
Il montrait de réels talents de jardinier-paysagiste spontané. Le cahier qui contient ses «mémoires», cahier d’écolier avec la bataille de Bouvines sur la couverture, est rédigé dans une langue approximative dont voici un exemple : «Jai net toyé la maison é Lacour et jé fé in peut le gare dain ouque i a ancor que que égum» (J’ai nettoyé la maison et la cour et j’ai fait un peu le jardin où il y a encore quelques légumes).
C’est à l’écrivain Paul Besnard que nous devons l’invention de ce cas d’art brut fictif dans son recueil de poésies, de chansons et de nouvelles de Sologne (en patois solognot) intitulé En gardant les vaches. Il a été publié en 1913 chez E. Cornély mais le Musée de Sologne de Romorantin Lanthenay, où je l’ai trouvé, en a encore en stock.
23.10.2006 | Lien permanent | Commentaires (3)
Les images de l’inconscient partent en fumée
Suite à mon anniversaire et pour féliciter Gina Mushroom de sa contribution décisive à la réflexion sur Fernand Chatelain qui se poursuit maintenant sur le blogue du bord des routes, j’aurais bien ajouté une connerie du genre
RESTAURATION OUI, DISNEYRISATION NON
mais franchement, ce soir, votre petite âme errante n’a pas le cœur à rire. Pourquoi ? Parce qu’une nouvelle sinistre lui est tombée douloureusement sur le moral en dépliant son Libé dans l’autobus ce matin. Je cite : «Un incendie, peut-être volontaire, au Musée des images de l’inconscient (Rio) a détruit la collection d’art brut, composée de 350.000 images et sculptures produites par des patients en psychiatrie (…)»
(6 septembre 2006).
L’histoire de l’art brut est certes jalonnée de pertes irréparables et nous resterons toujours veuves, par exemple, du «jardin des surprises du transcendant satrape Camille Renault» cher au pataphysicien Pascal Sigoda.
Ceux qui cependant se souviennent de l’expo à la Halle Saint-Pierre où fut montrée une sélection d’œuvres provenant de la collection de ce Musée des images de l’inconscient, fondé en 1952, auront une idée de ce dont je parle. Une idée aussi de la relativité des choses humaines, spécialement de nos petites controverses champignonnières.
Octavio Ignacio
06.09.2006 | Lien permanent | Commentaires (14)
En revenant de l'expo Unica Zürn
Faudrait la plume d’un ange et non le clavier plein de miettes de votre petite âme errante (qui grignote sur sa bécane) pour rendre compte de l’expo Unica Zürn à la Halle Saint-Pierre sur Paname. Mais bon sang, vous pouvez me croire sur parole et vous laisser convaincre que les autres trucs peuvent attendre. Ne serait-ce que pour ces dessins déchirés par Unica et reconstitués par un restaurateur habile (il y en a), ne serait-ce que pour ces huiles sur carton qui sont si rares, ne serait-ce que pour ce dessin aux bords mal découpés intitulé Monsieur Zebaoth monte la putain babylonienne, allez tout de suite à la HSP!
Collection privée
Comme ça il vous restera du temps pour y retourner. C’est que cette expo est une machine qui vous capture. Des fois, c’est trop intense, alors on se défend. Certains avec leur téléphone portable, d’autre avec leurs commentaires à deux balles, moi en inventant pour les œuvres d’Unica des titres perso du genre : Un chat du bout du doigt, Champignon à la vapeur de visage, Un œil qui griffe ou Une carte de géographie écorchée vive. La salle noire où sont les dessins se clôt par le fabuleux portrait de Bellmer par Unica que l’on a eu la bonne idée de mettre en regard du portrait sur papier froissé d’Unica par Hans.
Collection Bihl-Bellmer
Face à face où l’art culturel, à son meilleur, dialogue avec un art brut de la plus belle eau. C’est le seul clin d’œil au «parrainage» du père de la Poupée. Cette expo a le mérite de nous présenter l’œuvre de Zürn pour elle-même, sans trop de références convenues (sauf peut-être dans le dossier de presse) à l’ambiance surréaliste dans laquelle elle baignait mais qui n’a pas compté si fort que ça.
Préparez votre thune pour le catalogue bifide (français-english). Il va faire son effet. Pour pas être trop longue, je me contente d’énumérer les auteurs : Victoria Appelbe, Barbara Safarova, Sepp Hiekisch-Picard, Jean-Louis Lanoux, sans oublier Roger Cardinal, visiblement inspiré par le sujet. Son analyse se tient au plus près du concret de l’œuvre, de ses techniques, de sa réalisation. Les repères biographiques, dus à Rike Felka et Erich Brinkmann compensent un certain manque (volontaire) de documents annexes dans l’expo.
Je comprends qu’on ait cherché à nous confronter sans filtre à l’œuvre zürnienne mais j’aurais pas détesté, pour ma part, quelques vitrines avec des portraits-photos, des reliques plus nombreuses qu’un bracelet, des souvenirs d’enfance.
Bon, allez, je reprends une gaufrette.
09.10.2006 | Lien permanent | Commentaires (2)
Henry Darger, chevalier de maison rouge
08.06.2006 | Lien permanent | Commentaires (4)
T’as le bonjour de Gaston (Chaissac)
Vous avez le bonjour de Chaissac. Bonjour à tout le monde y compris le maire et ses conseillers : c’est un recueil de lettres du peintre qui vient de sortir aux Editions du Murmure. Des lettres aux habitants de Ste Florence de l’Oie. Je viens de l’HT à la librairie du Musée de la Poste. Comme c’était le vernissage on m’a donné en prime la super affiche de l’expo Gaston Chaissac, homme de lettres dont je vous parlais il y a peu. Vous pourrez pas dire que je vous l’avais pas dit, mes chers animulectes, ça va être le grand bal du printemps cette expo. Si vous ne faites pas la queue sur le boulevard de Vaugirard, c’est que vous méritez de bouffer du Bonnard.
Beaucoup de choses viennent de collections particulières, ce qui fait que je poussais des petits «oups» et des petits «hé-hé» qui eurent le don d’agacer ma copine Lucette, grâce aux relations de laquelle j’étais là. Des exemples ? Et bien ce petit dessin feuillu-écailleux noir et rouge réalisé dans l’atelier de Jeanne Kosnick-Kloss en 1937, ce collage de 1955 où le nom de Paul Morand est associé à «Assemblée Générale à Cavaillon», Notre-Dame de la Sainte Racaille, plume noire sur papier de 58. J’en passe et des meilleures. Les vitrines regorgent de documents tel ce vieux numéro de Détective (12 août 1967) qui titre sur L’original de Sainte-Florence. Les murs sont habillés de peintures pour le printemps. M. et Mme Thomas Le Guillou y font prendre l’air au fameux Samouraï.
26.04.2006 | Lien permanent | Commentaires (8)