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29.10.2007

Sublime Spaces et Visionary Worlds

La mondialisation est une belle chose.

Imprimé à Singapour, publié à l’occasion d’une méga expo à Sheboygan dans le Wisconsin, un gros bouquin vient de tomber dans ma  bibliothèque pantruchienne  en provenance de New York, porté par les bras fragiles de ma copine Lucette.

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Harcelez d’urgence votre libraire pour qu’il vous fasse venir fissa les 427 pages de ce Sublime Spaces et Visionary Worlds car, croyez-en votre petite âme errante, c’est pas de la daube ! Coédité par la Princeton Architectural Press (NYC) et par le Joan Michael Kohler Arts Center de Sheboygan, Sublimes spaces… a pour principal auteur Leslie Umberger, conservateur du JMKAC. Rien que son sous-titre est matière à gamberge : Built environments of vernacular artists. Je garde pour la soif cette notion de «vernaculaire» qu’on applique chez nous à la langue. Non le jargon des grosses têtes en col blanc mais la tchache en basquettes de tous les jours.
Cela fait déjà 35 piges que le JMKAC s’esquinte le tempérament à la préservation des environnements d’art issus de la création autodidacte. C’est dire s’il a de l’expérience. 22 de ces environnements sont présentés dans ce livre avec une icono impressionnante qui mêle repro de documents anciens et clichés en couleurs de qualité. Certains toujours intacts et d’autres qui ont été démantelés.

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Impossible de les énumérer mais sachez que vous trouverez Eugene Von Bruenchenhein (1910-1983) et ses photos de Marie que vous connaissez peut-être déjà,

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Tom Every qui fait la couverture et des vedettes comme Sam (j’ai toujours cru que c’était Simon) Rodia.

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Pour ma part, je me focaliserai sur le cas de Emery Blagdon (1907-1986) que j’ai eu la chance de rencontrer quand son œuvre a été montrée à la 4e Biennale de Lyon en 1997. 70182b6c7b82845665ad85e212ecc7af.jpgNé dans un petit bled du Nebraska, après des années de vagabondage et de recherche de l’or californien, Blagdon s’installe sur la ferme paternelle.

Tate Archive - Photo M. Kinley

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Tate Archive - Photo B. Adilon

 

A la fin des années 50, il commence à monter un  dispositif, à base de fils de fer et de feuilles d’alu, pour canaliser les courants électriques de la terre et les employer pour guérir cancer (sa mère est morte de ça) et autres maladies.

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Après sa mort, son domaine est vendu aux enchères.

Par chance les 400 pièces qui composaient sa machine guérisseuse (Healing Machine) sont sauvées et préservées aujourd’hui dans la Collec de l’Art Center.
 

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Quand on voit combien chez nous il est difficile d’obtenir la préservation d’environnements d’art brut ou populaires majeurs, comme le Jardin de Gabriel Albert à Nantillé, on regretterait presque, sacrebleu, de ne pas être Américains.

28.10.2007

Tiercé gagnant rue de Fleurus

Clic-clac, quelques images en vrac.
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En sortant de l’expo Arcimboldo où j’ai dû ruser («c’est pour ma p’tite nièce!») pour me procurer le livret-jeux distribué uniquement aux «nains» sur présentation de leur bonne mine de petits «pervers polymorphes» de moins de 14 ans, je suis tombée dans la boutique du Musée du Luxembourg où ce qu’on vend des tas de légumes en carton permettant de se faire une tronche potagère.

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Au rayon livres, une affaire à suivre : un nouveau livre sur Le Jardin de Bomarzo avec un texte de Jessie Sheeler (traduit de l’anglais par Christine Piot) et des photos de Mark Edward Smith. Malheureusement, y’avait trop de monde. Est-ce que votre petite âme errante a une tête à faire la queue? C’est paru chez Actes Sud, je tâcherai de le choper ailleurs.

01f5404770e2f4f97a79268c8f338294.jpgA travers le parc, j’ai rejoint la rue de Fleurus en direction de l’arrêt du 83. Là, au 1 précisément, il y a une petite vitrine dont le propriétaire, pour la pure et simple distraction des passants, monte des installations d’objets divers, réunis avec un sens certain de l’insolite et sans délivrance de message évident.

003fa552cc588b77b0abcffabb1b0820.jpgC’est un lieu modestement magique bien connu des vieux Parisiens et c’était fatal que mon daddy me le fasse découvrir. Ce jour-là, au milieu d’un tas de jolies cartes avec des dessins abstraits et/ou primitivesques, qu’est-ce que j’avise pas? Une photo de groupe avec Michel Thévoz. Si, si, je vous jure! M.T. himself! Au milieu d’une bande de copains dont un jovial moustachu qui pourrait bien être l’auteur de l’installation.

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Comprenant que Vagamay, le petit dieu de l’art brut veillait sur son Ani en cette froide et soleilleuse après-midi, j’ai musardé dans les librairies du coin juqu’à ce que je trouve une occase.
bb54f2b58e1e56eb98b10d407d1a8f76.jpgA l’intérieur d’une Histoire illustrée de la psychiatrie et la psychanalyse (10 € au lieu de 275 F à sa parution en 2000) publiée par Hazan sous le titre Au delà du conscient, il y avait cette photo d’un monsieur, vêtu de dignité candide et chapeauté de feuillages artistiques, qui m’attendait et vous aussi, chers lecteurs, par conséquent. Je sais pas qui c’est, ni d’où il sort, ce dandy.

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La pancarte qu’il tient à la main proclame en belle calligraphie : «Le Sauveur, fils adoptif du Divin Créateur qui est sur la Terre pour protéger tous les peuples de l’univers et délivrer tous ces peuples du joug des oppresseurs».
Le trio de psys auteurs du livre : Pierre Morel, Jean-Pierre Bourgeron, Elisabeth Roudinesco pourraient peut-être nous en dire plus, le cliché provenant de leurs collections.

17:45 Publié dans Expos, Glanures, Images, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Giuseppe Arcimboldo, Michel Thévoz | |  Imprimer | | Pin it! |

21.10.2007

Pierre Della Giustina, du Manège à la Boucherie

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Ce que le monde peut-être décevant! Je croyais avoir trouvé un nouveau bouquin sur Pierre Avezard, le vacher poète de la mécanique et puis non. Celui qui vient de sortir n’est que la ressucée d’un ouvrage déjà paru à la Fabuloserie en 1995. Pour les besoins du lifting, on a musclé un peu le titre. Le manège de Petit Pierre est devenu fabuleux en 2007.bc6864e50be3e726ba8d68f50d1b1631.jpg A part ça, pour le contenu, grosso modo, c’est kif-kif. On a ajouté une ragonnade au début parce que Le Fabuleux manège… sort chez Albin Michel et que Michel Ragon est un auteur de la maison. HT le malgré son nouveau look et retrouvez l’histoire du remontage de cette œuvre majeure.

Votre petite âme errante en profite pour filer un coup de projo sur l’un des principaux sauveteurs: “Pierre, jeune peintre graveur et guide à la Fabuloserie”.

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Le temps a passé et Pierre Della Giustina –puisqu’il s’agit de lui– sans être vieux n’est plus un minot.
C’est un artiste confirmé de la plus pure espèce qui soit. Je veux dire un de ces cabochards qui n’en finissent pas de se colleter avec la matière, de refuser les facilités, de chercher, pieds et mains nus, à escalader les montagnes.

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Il a travaillé pour le théâtre et honoré des commandes publiques : si vous passez aux Martres de Veyre, dans le Puy de Dôme, allez voir le mur de zinc peint qu’il a conçu pour la Bibliothèque Alexandre Vialatte.
Il en est pas moins un farouche partisan de la solitude quand le travail créateur le nécessite. Espèrons que j’aurai l’occase de vous reparler de lui.

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Artiste complet, son travail de peintre, où les images résultent d’un travail de morcelage, de décapage et de couture, a évolué dans une voie plus expressionniste.

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Ses dernières expos montraient des “androïdes sans muselières et de bois tendre”, sculptures composées par assemblage de matériaux fossiles.
Della ne fait pas mystère de son intérêt pour l’art brut même s’il a toujours su s’abstenir de le singer.

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A l’origine de son travail, il y a ces gravures réalisées à 23 ans pour Boucherie à la une, un livre expérimental, un ouvrage de pure générosité, un véritable réservoir d’images pour un artiste qui ne cesse de les remettre en cause et de les capturer.

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Ah j’oubliais… Il est auvergnat.

19:15 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Pierre Avezard, Pierre Della Giustina | |  Imprimer | | Pin it! |

17.10.2007

Le Décimo nouveau est arrivé

4b772c155b475f9c5bf7f8581cc49b7e.jpgAlerte rouge sur le front de l’art brut. Le Décimo nouveau vient de sortir. Votre petite âme errante vous avait déjà signalé fin 2006 l’imminence de ce bouquin intitulé Les Jardins de l’art brut.
C’te fois-ci, il est signalé en chair et en os (c’est à dire en 288 pages et en 270 zimages couleurs et N/B, sous reliure s.v.p.) chez son éditeur, Les Presses du Réel.
Comme L.P.R. précise qu’il s’agit d’une «édition française», je me demande s’il y a de la version in english sous roche. On verra bien.

En attendant achetons les yeux fermés cet «essai sur la naissance et le devenir de l’art brut» assorti d’un parcours imagé hors les musées donc plus près des muses.

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Faire confiance à priori à Marc Décimo, au nom prédestiné puisque lingouiste et sémiotichien autant qu’historien (histo-bien aussi), ne me paraît pas chose impossible.
Le monsieur a fait ses preuves dans le délicat domaine des «fous littéraires».
Trouver la thune (26 €) pour mettre sur vos rayons de petits butineurs et/ou petites abeilles intellos ce livre, où il est, paraît-il, beaucoup question de la bisbille entre le Raymond (Queneau) et Dédé des Amourettes, ça ne devrait pas être trop sorcier, j’espère.
De toutes façons, vous avez quelques jours devant vous pour taper votre mamie ou votre daddy, le temps qu’il faudra pour qu’il apparaisse sur les gondoles des supermarchés du papier.

22:45 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marc décimo, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

15.10.2007

Martin Ramirez in Milwaukee

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Vous vous demandez d’où votre petite âme errante tire sa science concerning Rizzoli ?
3ef47e34082debf029775c1ac8f79200.jpg Bonne fille, j’vous indique ma source: l’article de Jo Farb Hernandez (Achilles G. Rizzoli, Master Architect) paru dans The Outsider (vol. 12, Issue 2, Fall 07), la revue de l’Intuit.
c74d41ce3478d77087ee498d54d5bd0e.jpg Dans le même numéro, un papier de Victor M. Espinosa (The Myth of Martin Ramirez) fait le point sur la nouvelle expo Ramirez qui vient de commencer le 6 octobre 2007 au Milwaukee Art Museum dans le Wisconsin. C’est jusqu’au 13 janvier 2008.
Allez faire un tour sur le site de cette Maison de renommée internationale.

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Vous y verrez la banderole qui vous somme de décider si la vie de Martin Ramirez fut une «tragédie» ou un «triomphe» et la trop super animation-flash où l’on découvre avec stupeur de gentillets volatiles ramiréziens poursuivis par un cow-boy non moins mexicain.

Vous vous souvenez peut-être (O my god !) de ce film de Jessica Hu : In the Realms of The Unreal (2004) projeté l’année dernière pendant l’expo Bruit et fureur, l’œuvre de Henry Darger à la Maison Rouge à Paris.

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Il contenait aussi des scènes animées où les Vivian-toons faisaient «Bang-bang» à tout va.

On se demandait comment les amateurs d’art brut américains pouvaient digérer de telles disneyrisations. Et bien, figurez-vous qu’ils sont comme nous, ils ont du mal.

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Abstraction faite de la qualité de l’expo wisconsienne que j’aurais du mal à apprécier, étant un peu loin et sans envoyé(e) spécial(e) à Milwaukee, je dois quand même constater que le petit dessin animé du MAM suscite le débat (pour pas dire +) parmi les collectionneurs, galeristes et étudiants en self-taught artists d’outre-atlantique.
«
I wish I could shoot the ducks by clicking my mouse!!!» rigole l’un d’eux.
«
Can you imagine the Guggenheim promoting the Richard Prince show with animations of the Marlboro man galoping across the page ?» demande un autre.

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Plusieurs s’accordent à regretter que le pouvoir des directeurs de musées et des directeurs de marketing excède celui des conservateurs. Un mouvement d’ensemble se dessine et ça serait pas étonnant que le musée reçoive bientôt des «letters of complaint».

00:40 Publié dans Ailleurs, Ecrans, Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : achilles rizzoli, martin ramirez, henry darger, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

13.10.2007

La maison mosaïque de Louviers

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Bingo ! Les voyages sont une belle chose ! Cela faisait bien 15 jours que je le traquais et je viens de le coincer dans un kiosque à journaux de la Gare du Nord où que j’attendais mon Thalys.

Quoi ça? Mais l’article d’Emmanuelle Vanasse-Huré sur La Maison mosaïque de Louviers (rien à voir avec Moïse), l’œuvre de toute une vie, celle de Robert Vasseur.
96e68245d5710eadf5f640618550ef7f.jpgC’est Pascale Herman, aux manettes du blogue Les Inspirés du bord des routes qui avait attiré mon attention sur le numéro d’automne (n°58) de Pays de Normandie qui contient cet article agrémenté de 6 photos de l’auteur dont un portrait de Claude Vasseur, le fils du regretté mosaïste, qui s’occupe de l’œuvre de son père au petit poil.

Il paraît qu’on ne présente plus Robert Vasseur.

Depuis 50 piges et dès qu’il l’a commencée, sa «maison à vaisselle cassée» en a vu des visiteurs! Votre petite âme errante entre autre qui se souvient avec admiration de l’aimable simplicité avec laquelle RV accueillait les promeneurs.

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Achetez quand même le canard pour en savoir plus ou demandez à votre maison de la presse de le faire venir en précisant le n° près du code barre : L19462–58 F

Emmanuelle Vanasse-Huré s’est entretenue avec Claude et forcément on apprend des trucs. Notamment que «Robert Vasseur détestait le qualificatif d’artiste»

21:15 Publié dans Gazettes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Robert Vasseur, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

11.10.2007

Achilles Rizzoli à l'Intuit de Chicago

Today, vo’t p’tite Âme eRrante va vous parler d’Achille. Pas le grand Myrmidon chouchou d’Offenbach, encore que mon Achille à moi ait l’air d’avoir aussi le pied léger dans sa bottine de 1918. Non, c’est d’Achilles Rizzoli (1896-1981) dont j’vous cause. Le prodigieux dessinateur d’une skyline perso, sortie de sa tête de Tintin italien échoué en Californie, avec un col de chemise à la Eric Von Stroheim.

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Son œuvre est mal connue en Europe. C’est en 1997 qu’elle a été révélée aux Etats-Unis. Aujourd’hui et jusqu’au 5 janvier 2007, The Center for Intuitive and Outsider Art (Intuit) de Chicago consacre une expo d’envergure à cet Architect of Magnificent Visions, à ce maître utopiste, petit bureaucrate le jour et bâtisseur d’une réalité alternative la nuit.

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Un seul de ses dessins pouvait lui prendre des mois!

Et souvent ses gratte-ciel méticuleux sont aussi grands que lui. C’est que, dans son esprit, ils pourraient lotir le paradis. En bref, les immeubles de Rizzoli constituent des portraits de gens de sa connaissance. C’est des personnifications architecturales.

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Ils symbolisent une métamorphose de ces personnes après leur mort. D’autres convertissent en monuments des abstractions : travail, vie, bonheur, culture et paix. Je vous passe les détails mais Rizzo avait tout un tas d’idées grandioses. Il croyait que ses visions étaient la base d’une suite de la Bible. La renaissance de Frisco après le tremblement de terre de 1906 l’avait marqué.

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Célibataire vivant près de sa mère, écrivain incompris témoignant de la souffrance psychique accompagnant ses créations, Achilles Rizzoli s’oriente dans une forêt d’allégories, de jeux de mots, de métaphores qui nous laissent babas (pas cool). 1936 reste pour lui une année charnière. 21 ans après la disparition de son père, on lui confirme que celui-ci s’est suicidé : ses restes ont été identifiés.

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L’année suivante sa mère meurt à 63 ans. Son premier dessin, une carte d’anniversaire était à la gloire de mother. Ensuite et jusqu’à une attaque qui le léguminise en 1977, Rizzoli perfectionne ce monde proliférant dont il est le Prince et le Grand Architecte, à coups de dessins combinant ingénieusement les emprunts. A l’Art-Déco, au gothique revival and so on.

23:10 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : achilles rizzoli, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

07.10.2007

Les bateaux jouets s’exposent à la Marine


Hello, les gars (et les filles) de la marine ! N’ayant, comme vous le savez, pas froid aux yeux, votre petite âme errante s’est embarquée sur sa coquille de noix de petit Mac portable à la recherche de nouvelles images perdues dans l’océan du net.

43b065280edf4fa6e5cd43eb9f58a68f.jpgPour aujourd’hui, elle a ramené dans ses filets ce petit navire brésilien d’un certain José Bispo qui appartient à la galerie virtuelle de la Casa do Imaginario, la Collection d’art populaire (Coleçao de arte popular) Tania de Maya Pedrosa.

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Bon, ça ne vaut p’être pas le bateau que brandit Tosquelles dans ma note du 6 juin 2007 mais quand même… ça porte à rêver à l’influence de la mer sur les créateurs portés à larguer les amarres.
Cela me conduit également, du haut de mon phare, à porter un coup de projecteur sur une remarquable exposition du Musée National de la Marine à Paris.

Bateaux jouets 1850-1950, elle s’appelle. Elle a été prolongée juqu’au 5 novembre 2007. Une bénédiction pour moi qui suis toujours à la remorque et qui me rongeait les ongles de n’avoir pas trouvé le temps de vous en causer. Il n’a pas fallu moins de 3 capitaines pour piloter cette expo de belle envergure.

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Non contente de nous présenter une riche et variée flottille de ces petits (et grands) bateaux de bassins qui faisaient la joie des moutards d’autrefois, elle est terriblement bien documentée sur la fabrication de ces objets manufacturés qui se sont échoués parfois dans la vase des bassins d’où ils ont été tirés par des collectionneurs acharnés.

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Animula soulève son béret devant le travail de Didier Frémond, Annie Madet-Vache et Alain Niderlinder, prolongé par un livre (co-édité par le Chêne et le MNM) attrayant et savant. Il fera autorité dans les bibliothèques d’amateurs et bientôt sous les sapins de Noël. Les grands-mères et les grands-pères qui ne profiteraient pas de l’occasion pour embarquer illico leur descendance dans une visite de Bateaux jouets ne mériteraient plus le nom d’Animuliens de choc.
Et s’ils aiment l’art brut, à défaut d’en trouver là, ils pourront méditer avec profit sur les possibles sources d’inspiration des Auguste Forestier et autres fabricants de petits bateaux sauvages déjà montrés sur ce blogue.

 

 

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20:59 Publié dans Expos, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : José Bispo | |  Imprimer | | Pin it! |

03.10.2007

Aux frontières de l’étrange

Et maintenant un peu de révision. Vous vous souvenez, attentifs lecteurs et fidèles lectrices, de ma rencontre avec un bonhomme en zinc sur une route d’Ile et Vilaine l’été dernier (cf. Iznogoud et le magicien d’Oz, ma note du 16 août 2007) ?

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Et bien, je viens de trouver son petit frère qui figurera bientôt (le mardi 23 octobre) dans une vente publique à Drouot-Richelieu, joliment intitulée Aux frontières de l’étrange et plus étonnamment sous-titraillé Art Brut – Art Naïf – Art Populaire.

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Je sais pas trop où il faut ranger ce «heaume de chevalier» qui figure sous le n° 171 dans le catalogue effeuillable sur le site de l’expert(e) Madame Martine Houze mais je m’aperçois que ce genre de rejeton de violon d’Ingres est plus courant que je ne le croyais chez nos amis les artisans zingueurs. Art populaire donc plutôt, mais de l’art pop encore vivant, ce qui ne gâte rien.

A part ça, la vente de Martine Houze comportera encore 3 ou 4 matières à rêver pour les Animuliens.

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Un «cheval fantastique» (n° 181), objet de grève légèrement resculpté et plâtré façon ready-made-aidé,

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des scieurs de long (n° 228) qui sont pas sans faire penser aux machines d’Emile Ratier.

Achetez la Gazette de l’Hôtel Drouot, vous les verrez photographiés.

Et aussi : une valise de conscrit (n° 275).

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Et enfin : 5 «jouets» de Pierre Petit (n° 247) dont l’essentiel de l’œuvre n’est pas sorti (à ma connaissance) du Musée du Berry où elle se trouve conservée, depuis la fin novembre 1991.

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Pour vous récompenser de m’avoir suivie jusque là, je vous offre cette cerise : l’image (assez collector) d’une affiche de Frédéric Chudeau pour une expo saumuroise du vivant de Pierre Petit, ce sculpteur berrichon si folichon, qu’il ne faut pas confondre -ça va de soi- avec le petit Pierre (Avezard) du manège bien qu’ils soient tous deux représentés à la Fabuloserie.

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 Pierre Petit

22:35 Publié dans Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Pierre Petit, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |