21.09.2010
Animula éclaire le monde
Animula éclaire le monde. Elle a tellement d’idées qu’on s’en empare un peu partout.
La preuve? Le 16 mai 2010 dans son post intitulé : De MaM en LaM, le voilà le joli LaM, votre petite âme errante préconisait un apéro géant pour l’inauguration du nouveau musée triplex de Villeneuve d’Ascq. Et bien qu’est-ce que j’apprends? Que le dimanche 26 septembre dans le cadre du «week-end festif» qui accompagne cette ouverture historique, il est prévu «un pique-nique géant» dans le parc urbain!
Autre coïncidence troublante, à New York cette fois. The indie rock band The Vivian Girls (dont votre petite L'âMe errante vous avait signalé les guitares et le tambourin le 13 oct. 2008 dans son post Vivian Girls Band) vient de faire une musical performance dans la Galerie Andrew Edlin lors de son dernier vernissage le 11 septembre 2010.
Cette nouvelle expo andrewedlinesque est «curated by» la Québécoise Valérie Rousseau et elle est consacrée, vous vous en doutiez … à Henry Darger. C’est la troisième exhibition solo en ce lieu des œuvres du fameux «self-taught artist». Deux douzaines de pièces en tout provenant du stock de la galerie ou empruntées à des collections privées. Parmi elles, des choses que l’on verra (jusqu’au 11 octobre 2010) pour la première fois.
Le long et mince carton d’invitation reproduit «a panoramic composition that showcases creatures never before encoutered in Darger’s Realms of the Unreal» :
des hybrides de plantes vertes et fleuries aux silhouettes de filles («green-skinned plant/human hybrids with vines and blossoming flowers growing from their girlish bodies»).
Bon je m’abstiens de vous signaler les autres distributions de la manne cervellique animulienne, pour cause de chevilles qui enflent et de 70 paires de chaussures qui risqueraient bientôt de ne plus m’aller.
23:35 Publié dans De vous zamoi, Expos, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art brut, henry darger, vivian girls | | Imprimer | | |
16.12.2009
The Museum of Everything
Hello, joyeux everythingers ! Bonsoir gentils Animuliens ! Noël approche et avec lui revient l'envie du vieux christmas pudding des familles qui, comme chacun sait, ne se déguste que chez nos voisins britanniques. C'est le moment de réserver votre place dans l'Eurostar et de vous offrir un petit voyage à Londres pour aller visiter ce nouveau musée (ou cette galerie?) consacré(e) à la création autodidacte qui s'est ouvert le 14 octobre 2009. The Museum of Everything c'est son nom.
Pas «Musée des Outsiders», attention! James Brett, son fondateur, a paraît-il horreur du mot outsider. On peut le comprendre. Ce terme me porte aussi sur les nerfs assez souvent bien qu'il soit entré dans l'usage, même chez les Froggies. A ce que j'ai cru comprendre, Monsieur Brett s'intéresse à ces créateurs qui ne savent pas ce qu'ils font. Ceux dont le travail n'est pas seulement étrange, intense et original mais encore : contraint.
Les August Walla, les George Widener
les Henry Darger
les Johann Hauser, les Alexandre Lobanov
les Madge Gill
les Willem Van Genk
pour ne citer que quelques-unes des personnalités représentées dans la collection. Des gens qui font de l'art en privé (du moins au début). Des gens qui, de toutes manières, ne peuvent faire autrement que de faire ce qu'ils font. Des créateurs d'art brut, quoi ! Je n'ai pas de conseil à donner à James B mais il ferait tout aussi bien d'employer le mot inventé par Jean Dubuffet. C'est le meilleur et c'est très prononçable par une bouche anglo-saxonne de bonne volonté. Un peu bizarre mais délicieusement exotique. Un rien snob (je plaisante of course). Le M.O.E. est situé dans le Nord-Ouest de Londres, pas loin de la station de métro Chalk Farm.
Dans un secteur résidentiel de Primrose Hill. A l'angle de Regent's park et de Sharples Hall street. Vous situez ou il faut un G.P.S.? Ce haut-lieu de l'art everything est installé dans une ancienne laiterie.
James Brett, qui est réalisateur de cinéma en même temps que collectionneur, s'est sans doute souvenu que cette laiterie fut un studio d'enregistrement. L'ambiance de cet espace chaotique, rythmé par des couloirs, des bureaux et des escaliers, fait penser, m'a-t-on dit à une école primaire.
Si vous voulez tout savoir sur l'odeur de thé et de marmelade qui y règne, allez sur le blogue Amelia's Magazine. Jessica Stokes vous guidera pour une visite sympa de ce lieu apparemment charmant et volontairement non adapté au style classique d'une galerie de collectionneur privé. La communication fléchée pour y arriver est du genre bon-enfant.
Une contribution du visiteur serait sollicitée. De 1 Livre Sterling à 1 million selon ses moyens. Au dessus de la sortie, vous trouverez l'indication «last thing». Auparavant vous serez passés devant une porte verrouillée («nothing»).
Quand à «everything», vous le lirez en descendant dans un énorme espace, sorte d'entrepôt rempli de peintures, sculptures et dessins du sol au plafond. Le fondateur du musée serait doué du sens de l'humour que ça ne m'étonnerait pas. A suivre...
01:03 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, londres, george widener, henry darger, alexandre lobanov, madge gill, willem van genk, james brett | | Imprimer | | |
06.03.2009
L’art brut à toutes les sauces
Notre secrétariat animulien a reçu cette vidéo judicieusement repérée par un de mes correspondants très fine mouche.
Que dire après ça sinon « NO COMMENT »
00:07 Publié dans Ecrans, Zizique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, adolf wölfli, scottie wilson, henry darger | | Imprimer | | |
07.12.2008
Miss Animula versus Miss France
On couronne Miss France, pourquoi pas Miss Animula ? Ou Mister Vagula of course, si vous préférez, selon que vous appartenez au genre taille fine ou au genre grosse moustache.
Je sais pertinemment que les petits fûtés et les grosses malignes que vous êtes manquent pas une occase d’étaler leur science.
Du moins, si j’en crois la fréquentation sur ma note du 10 novembre 2008 : Shigabcd catalogue art brut.
Alors, pour ce qui concerne les drôles d’images noires qu’il fallait reconnaître sur ce post, voici les résultats :
N° 1 : Henry Darger
N° 2 : Judith Scott
N° 3 : Madge Gill
N° 4 : Janko Domsic
N° 5 : Martin Ramirez
Si vous avez 5 bonnes réponses, vous avez le droit au titre d’Animulien(ne) de choc (A.D.C.).
Entre 2 et 4 bonnes réponses, à celui d’Animulien(ne) méritant(e) (A.M.)
1 réponse juste : vous avez encore un effort à faire pour être Animulien(ne).
0 réponse : c’est pas la honte mais presque.
Un petit effort s’impose pendant les vacances de Noël. Profitez-en pour réviser chaque jour l’une ou l’autre des 427 notes que votre petite âme errante vous a proposées depuis qu’elle est sur le marché.
Et comme cette révision sera un plaisir plutôt qu’un pensum, c’est un exercice que je me permets de recommander à tout le monde, A.D.C., A.M. ou Animulien(ne) tout court. Un peu d’entretien ne peut jamais faire de mal à votre beauté animulesque.
20:24 Publié dans Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, henry darger, judith scott, madge gill, janko domsic, martin ramirez | | Imprimer | | |
13.10.2008
Vivian Girls Band
Si je vous dis «Vivian Girls», ça vous évoque Henry Darger.
Et bien, vous y êtes pas. Mes recherches linguistiques m’ont permis de le découvrir : les Vivian Girls ne sont plus ces héroïnes pantelantes et étranglées qui luttent avec courage contre des prédateurs sadiques impitoyables dans les compositions magnifiques et vénéneuses du grand créateur américain. Les Vivian Girls sont maintenant un groupe de filles de Brooklyn que vous pouvez classer dans vos mots-clés à la rubrique Shoegaze.
Une blonde asperge ado qui vient visiblement d’abandonner son appareil dentaire, une brune boulotte et rigolotte avec ses grosses lunettes et une rousse à frange, joliment tatouée sur les bras. Lisses, gentilles et sympathiques. «les brus idéales», grince mon chéri-que-j’ai. Visionnez leur vidéo, écoutez leur son sale et sucré à la fois. Mon daddy qui a la dent dure prétend qu’«on dirait The Mamas and the Papas sans les Papas». Pas de papas, sauf The Wipers, Nirvana, Black tambourine et The Sangri-las (vraiment très las) nous apprend Mr My Space Music.
Mais déjà 5710 amis.
Méchante comme je suis, j’ai failli coller ces VG dans la catégorie Nos amies les bêtes mais à la réflexion, les images du film de Timothy Flore, Tell the world, où l’on voit le trio VG menacé, dans la forêt noire, par ses copains déguisés en Lucifers et Teddy bears, me porte à l’indulgence.
Ces souris-là, visiblement, s’amusent un max et ça, ça se respecte. Et puis on avait déjà le groupe Art brut et le groupe Rinôçérose (voir mes notes du 14 déc. 2005 et du 3 août 2006) alors, les Vivian Girls, why not ?
00:05 Publié dans Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henry darger | | Imprimer | | |
06.04.2008
Henry Darger au Salon du dessin contemporain
Au menu d’aujourd’hui, un cliché de la chambre de Henry Darger par le photographe japonais Keizo Kitajima.
Elle provient du carton d’invitation de l’Andrew Edlin Gallery de New York qui présente jusqu’au 7 juin 2008 une sélection de ces photos, prises 25 ans après la disparition du créateur et 6 mois avant que «the apartment was finally dismantled».
L’expo nouillorkaise qui s’intitule Darger Discoveries and Henry Darger’s Room (Photographs by Keizo Kitajima) montre aussi des pièces significatives de l’œuvre de Darger.
«Darger Discoveries features newly available, emblematic works from the artist’s œuvre that have been shown in important exhibitions in the U.S. (…), Europe and Japan».
On retrouvera bientôt à Paris cette galerie, dont le boss n’hésite pas à se se servir de la langue française, au Salon du Dessin Contemporain qui ouvrira ses portes le jeudi 10 avril 2008 au 4 rue du Général Foy dans le 75008 pour se terminer le lundi 14 avril.
Quand elle vous aura dit que le vernissage est le mercredi 9 avril de 19 à 23 heures (7 p.m.-11 p.m.) et que Andrew Edlin, outre Henry Darger, viendra avec ses poulains :
Tom Duncan
Marc Lamy
Charles Steffen
Chico MacMurtrie et Chris Doyle, votre Petite âme errante vous aura tout dit et vous en saurez autant qu’elle.
20:15 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, henry darger, tom duncan, marc lamy, charles steffen | | Imprimer | | |
03.02.2008
La chambre de Darger
Bon aujourd’hui, je vous propose de me suivre dans la chambre de Darger. La vraie, telle qu’elle a été photographiée par Michael Boruch.
Regardez-la bien : personne ne peut plus la voir car le 851 de la rue Webster à Chicago -domicile du créateur 40 ans durant- ne l’abrite plus. Le contenu de cette chambre a déménagé en l’an 2000 sur la Milwaukee Avenue (756 N) de la même ville. C’est le siège de l’Intuit, c’est-à-dire le Center for Intuitive and Outsider Art. Sous la houlette de Jessica Moss, «Curator of the Henry Darger Room Collection», cet Intuit a la bonne idée de nous offrir, jusqu’au 28 juin 2008, une exposition du «home» dargergeois. Voici une image de cette installation (le cliché est de John Faier).
«Installation» et non reconstitution ou restauration car l’Intuit a la bonne idée de ne pas nous proposer ce travail, pourtant minutieux dans l’exactitude, comme la réplique d’une réalité du passé. Je vous propose, Animuliens de la terre, d’applaudir de toutes vos mimines à ce décalage assumé parce qu’il a l’avantage, en ne cédant pas à un illusoire réflexe revival, de respecter le créateur et de pousser le public à la réflexion sur sa création, non au fétichisme à propos de sa personne.
Après tout, Henry Darger n’organisait pas de visites guidées de son laboratoire. Il est bon de ne pas l’oublier.
19:34 Publié dans Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, Henry Darger | | Imprimer | | |
15.10.2007
Martin Ramirez in Milwaukee
Vous vous demandez d’où votre petite âme errante tire sa science concerning Rizzoli ?
Bonne fille, j’vous indique ma source: l’article de Jo Farb Hernandez (Achilles G. Rizzoli, Master Architect) paru dans The Outsider (vol. 12, Issue 2, Fall 07), la revue de l’Intuit.
Dans le même numéro, un papier de Victor M. Espinosa (The Myth of Martin Ramirez) fait le point sur la nouvelle expo Ramirez qui vient de commencer le 6 octobre 2007 au Milwaukee Art Museum dans le Wisconsin. C’est jusqu’au 13 janvier 2008.
Allez faire un tour sur le site de cette Maison de renommée internationale.
Vous y verrez la banderole qui vous somme de décider si la vie de Martin Ramirez fut une «tragédie» ou un «triomphe» et la trop super animation-flash où l’on découvre avec stupeur de gentillets volatiles ramiréziens poursuivis par un cow-boy non moins mexicain.
Vous vous souvenez peut-être (O my god !) de ce film de Jessica Hu : In the Realms of The Unreal (2004) projeté l’année dernière pendant l’expo Bruit et fureur, l’œuvre de Henry Darger à la Maison Rouge à Paris.
Il contenait aussi des scènes animées où les Vivian-toons faisaient «Bang-bang» à tout va.
On se demandait comment les amateurs d’art brut américains pouvaient digérer de telles disneyrisations. Et bien, figurez-vous qu’ils sont comme nous, ils ont du mal.
Abstraction faite de la qualité de l’expo wisconsienne que j’aurais du mal à apprécier, étant un peu loin et sans envoyé(e) spécial(e) à Milwaukee, je dois quand même constater que le petit dessin animé du MAM suscite le débat (pour pas dire +) parmi les collectionneurs, galeristes et étudiants en self-taught artists d’outre-atlantique.
«I wish I could shoot the ducks by clicking my mouse!!!» rigole l’un d’eux.
«Can you imagine the Guggenheim promoting the Richard Prince show with animations of the Marlboro man galoping across the page ?» demande un autre.
Plusieurs s’accordent à regretter que le pouvoir des directeurs de musées et des directeurs de marketing excède celui des conservateurs. Un mouvement d’ensemble se dessine et ça serait pas étonnant que le musée reçoive bientôt des «letters of complaint».
00:40 Publié dans Ailleurs, Ecrans, Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : achilles rizzoli, martin ramirez, henry darger, art brut | | Imprimer | | |
17.06.2007
Le petit train du monde
Et pendant ce temps là, le monde continue d’aller son petit train. Cela ne saurait tarder, les Japonais seront bientôt fous de Darger et de son « little-know solitary world ».
Le Hara Museum of Contemporary Art de Tokyo lui consacre une expo : A story of girls at war of paradises dreamed.
Si vous passez par là, c’est jusqu’au 16 juillet 2007 mais vous pouvez aussi aller vous vautrer sur le site. C’est en anglais ou en japonais (beaucoup plus chic).
Retour chez nous pour une arcimboldesque, dread-lockesse et samouraïesque image de cet amateur de yorkshire terrier qui fréquente les manifs de profs, la journée de la Fierté homosexuelle ou les marches de sans-papiers.
C’est Francis Beddok qui a mis cette extraordinaire photo (et ses petites sœurs) sur Paris Emoi, son blogue qui relate 1000 petites choses vues à Paris.
S’il y a un Québécois dans l’assistance, qu’il n’oublie pas que le mardi 19 juin 2007 c’est l’inauguration, à Baie Saint Paul, de la Galerie Vincent et moi, l’art en tête qui «se veut d’abord un lieu de diffusion et de sensibilisation au travail d’artistes dits marginaux (…)».
Un petit compte-rendu pour les Animuliens européens serait le bienvenu.
Là dessus, je vous quitte dans un bruit de vaisselle cassée (c’est mon chéri que j’ai qui s’occupe du ménage pendant que je pianote pour vous comme une shadock) et je vous dis : «à la s’maine prôchaine».
11:40 Publié dans Expos, Glanures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Henry Darger, art brut | | Imprimer | | |
09.12.2006
Les livres uniques de Charles Dellschau
16:00 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Charles A. A. Dellschau, Alexandre Lobanov, Gene Merritt, Henry Darger, Richard Greaves, Zdenek Kosek, art brut | | Imprimer | | |