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10.09.2007
Brut alors ! des Micmacrocosmes !
A peine on a rangé ses valises que voilà la chute des feuilles.
Celle des impôts que l’on oublie grâce aux jolis flyers qui se mettent à gonfler la boîte aux lettres.
Epouvantée par ce tsunami de cartons d’invitations tous plus flashants les uns que les autres, votre petite âme errante s’efforce courageusement d’en sauver certains du flot.
Honneur tout d’abord à celui de la prometteuse exposition Micmacrocosmes qui inscrit à son programme, du 15 septembre au 23 décembre 2007, une «Collection d’objets insolites et merveilleux».
C’est le Musée départemental Stéphane Mallarmé à Vulaines-sur-Seine (77870) qui pique ainsi notre curiosité (aïe !) et nous apporte aussitôt l’antidote.
Le carton dont il faut saluer la lisibilité nous en dit assez pour mettre le feu aux poudres, tout en nous laissant un peu sur notre faim. Avec cette installation de Vincent Vergone, «Le public est invité à découvrir des objets étranges, incongrus, merveilleux : une conque à poèmes, une pierre qui chante, une machine à hypnotiser, un miroir à regarder le fond de son âme, une machine à projeter des spectres, un miroir de gorgone…». Voilà qui est précis.
Dans un registre un tantinet moins limpide et même beaucoup plus mystérieux, le carton à volets de la nouvelle expo abcd claque comme un drapeau : Brut alors ! c’est son titre. Il sonne comme un gros mot dans une cour de récré, comme un de ces jurons qui nous échappe quand on vient de relire pour la 3e fois la notice de son téléphone portable sans y rien comprendre. C’est vous dire que cette expo qui s’accompagne d’un bon pour une «visite-surprise» joue sur le teasing.
Le dépliant où les textes se tortillent dans tous les sens a des allures de lanterne-magique. Il nous fait miroiter du mystère, des énigmes et du non-sens mais on sent bien qu’il veut garder ses secrets pour lui jusqu’au vernissage le 15 septembre. Comme l’expo durera longtemps, le public pourra tout à loisir «ouvrir les boîtes noires» de ce météorite pour voir ce qu’il a dans le ventre. Le calligramme en forme d’empreinte digitale qui ouvre le programme pourrait faire croire que Brut alors ! est visible sur Baker Street. Pas du tout, ce n’est pas chez Sherlock Holmes que ça se passe mais bien rue Voltaire à Montreuil, Galerie abcd.
23:55 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, abcd | | Imprimer | | |
08.09.2007
Merveilleux Arcimboldo
Toujours à la recherche du terme «art brut», votre petite âme errante l’a déniché cette fois-ci dans le dossier spécial du numéro 700 d’Historia Mensuel consacré à Arcimboldo, ce peintre de la fin du XVIe siècle, si mariole pour les portraits composés de fruits, de légumes ou de machins variés.
L’art brut, ce garnement, dans une revue qui, depuis au moins un demi-siècle, fait l’enchantement des papys en mal d’érudition tranquille ? Je n’en croyais pas mes lunettes mais il fallut me rendre à l’évidence.
Guiseppe Arcimboldo
Le papier d’Elisabeth Couturier, qui a le mérite de nous rafraîchir sérieusement la mémoire à propos de cette grande figure du Manièrisme, a aussi celui de citer un passage du livre qu’André Pieyre de Mandiargues a écrit sur Arcimboldo le merveilleux.
Mandiargues nous rappelle que l’artiste bénéficiait du mécénat de Rodolphe II, l’empereur de Prague, à la tronche pas possible, qui préférait à son portrait officiel trop réaliste, la version plus potagère imaginée par Arcimboldo.
Mandiargues nous rappelle aussi qu’un des principaux jobs du peintre à la cour consistait à enrichir les fameuses Wunderkammern, cabinets d’art et de curiosité du Rodolphe, où «l’art culturel» se «mélangeait sur un pied d’égalité avec ce que nous appelons l’art brut».
Nous y voilà, mais il faudrait être aveugle pour ne pas avoir aperçu déjà certaines connivences entre les masques en coquillages de Pascal-Désir Maisonneuve et les têtes d’assemblages végétaux d’Arcimboldo.
Collection de l'Art Brut, Lausanne
Alors pourquoi j’enfonce ainsi les portes ouvertes ? C’est qu’au Musée du Luxembourg, à Paris, (pas dans le Grand Duché) se tiendra du 15 septembre 2007 au 13 janvier 2008, «la première exposition monographique au monde» (selon le communiqué de presse) des œuvres de Giuseppe Arcimboldo.
Avant d’y courir, encore un p’tit coup de Mandiargues pour la route ? Cet éloge de la curiosité peut-être? : «La curiosité, dont les points extrêmes relèvent de la psychologie pathologique, m’a toujours semblé une des vertus essentielles de l’homme, digne d’être ajoutée aux trois vertus théologales et aux quatre vertus cardinales».
11:30 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Giuseppe Arcimboldo, Pascal-Désir Maisonneuve, art brut | | Imprimer | | |
05.09.2007
Ani fête son anniv
Bon, bah, c’est pas tout ça mais faut pas que j’oublie de vous signaler l’événement majeur de cette rentrée. Votre petite âme errante vient de passer le cap de sa deuxième année d’existence.
286 notes à son actif, 708 commentaires et de gros milliers de visiteurs dans son cosy blogounet.
Pour fêter ça, les copines, afin de se payer gentiment ma fiole, m’ont offert le concert d’une chorale de centenaires en folie interprétant une chanson de leur jeunesse qui s’impose en pareilles circonstances. Comme je suis pas une égoïste, j’ai décidé de vous en faire profiter.
Voici donc : My Generation par les Zimmers.
23:55 Publié dans Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (3) | | Imprimer | | |