« 2007-08 | Page d'accueil
| 2007-10 »
30.09.2007
Les Auvergnats sont incroyables !
Je vous parlerais bien … mais je préfère vous entraîner dans mon aventure transversale à la recherche du soleil du Luberon.
De passage à Saint-Flour, mon daddy (je voyage avec mon daddy), qui s’était fait un gros plaisir en s’achetant un gilet de velours Le Laboureur,
a eu l’émotion de sa vie en trouvant chez un bouquiniste de la ville haute, Les Auvergnats sont incroyables !, un livre des années Giscard. En ce temps-là, les Auvergnats étaient au top et les trois auteurs de ce livre, des journalistes de La Montagne, voulaient le faire savoir au monde entier.
C’est ainsi que mon daddy avait croisé jadis J.-C. Delaygues, B. Teyssier et A. Faivre sur les routes psychédéliques de la Turquie et dans les cafés d’Istanbul où le vin se buvait dans les bouteilles de bière par discrétion.
Ils évoquaient le livre qu’ils écriraient en rentrant et que l’un d’eux, Alain Faivre, qui devait disparaître bientôt prématurément, ne vit pas sortir. «Tu te rends compte, Ani, c’est le message d’un mort qui me demande de ne pas l’oublier» soupira mon papa.
Comme il était trop dans son passé, votre petite âme errante a pris le bouquin. C’est plein de belles photos de Michel Agon. Des vieux, des pierres, des vaches, des âpres paysages. Tout ce qu’on aime ! A part ça, pas exempt de défauts : ça sonne un peu léger, ça manque un peu de liant, ça la joue trop nostalgique. Mais ces défauts deviennent sympathiques parce qu’ils proviennent du mélange des ingrédients : souvenirs, récits, légendes, observations choisis avec un œil qui n’a pas froid devant l’insolite.
Parmi ce Bandit de Laqueille, cet Ermite de Chazeyras, ces Irréductibles de chez Pions, j’ai préféré La Mort dans l’eau-de-vie parce que ce récit relate l’existence d’un musée singulier entre les singuliers.
Celui d’Hector Granet, archéologue autodidacte, qui à Viverols, à une vingtaine de kms d’Ambert, montrait aux visiteurs la momie de son père conservée dans l’eau-de-vie.
Spectacle nullement morbide puisque Hector jouait sur son accordéon les airs préférés du paternel auquel il ne parlait pas mal : « Papa, je t’amène de la visite ! »
11:15 Publié dans In memoriam, Jadis et naguère, Lectures, Musées autodidactes disparus, Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
28.09.2007
Romaines et Homard
Déjà les temps frisquets et j’ai pas rentré encore ma moisson d’été.
Je vous parlerais bien de Romaine, la modiste d’Ernée qui a refusé la médaille du travail parce que faire des chapeaux l’amusait.
Le beau prénom de cette Mayennaise et ses rubans m’évoquent les courbes des dessins qu’une autre Romaine, le peintre Romaine Brooks -une amie de Natalie Barney et de Jean Cocteau- réalisait vers 1890 pour exorciser sa peur.
Elle avait alors 15 ans et sa mère lui fichait les grelots au point qu’elle voyait, comme Marguerite Burnat-Provins, des êtres pas possible apparaître dans les rideaux.
Je vous parlerais bien de Victor, le miniaturiste de Colombier-du-Plessis que j’ai rencontré dans un bulletin d’infos municipales.
Il ne se contente pas de transformer son église en maquette, il s’essaie timidement à la peinture.
Lui qui n’a jamais visité le musée de Laval, il a trouvé une voie naïve pour tirer le portrait d’un «tonton», mort à la Guerre (la 1ère).
Je vous parlerais bien du homard de Patrick à Tréguier…
23:15 Publié dans Glanures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Romaine Brooks | | Imprimer | | |
23.09.2007
Robert Tatin en album et en video
L’album Tatin promis à la rentrée est arrivé sur mon petit blogounet.
En prime, une video (suivez le lien)
J’parie que vous devinerez jamais en quelle langue est lu le commentaire !
20:47 Publié dans Ecrans, Images, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Robert Tatin | | Imprimer | | |
20.09.2007
Exposition Réquisitoire
«Y’a des fois, t’en tiens une couche, ma pauvre Ani!».
C’est sa conscience qui taraude ainsi votre petite âme errante et il faut reconnaître qu’elle n’a pas tort. Qu’est-ce qui m’a pris, je vous l’demande d’annoncer l’ouverture de la FIAC pour le 18 septembre ??? C’est évidemment le 18 octobre que j’aurais dû vous alerter. On va encore dire que j’ai abusé du bocal de cerises à l’eau de vie que ma copine Isabelle m’a ramené de son bled en échange d’un T-shirt araignée que lui ai offert!
Pour me faire pardonner et puisque je deviens la championne des news téléphonées avec un mois d’avance, je vous glisserai dans le tuyau de l’oreille (ou dans les entrelacs de vos circuits) que, dans le cadre du Mois de la photo qui s’approche, on va pas tarder à reparler du plancher de Jeannot. Une expo lui sera en effet consacrée du 10 octobre 2007 au 6 janvier 2008 à la Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy à Paris dans le 4e.
Martin d’Orgeval a photographié le plancher de Jeannot dans sa position d’origine avant qu’il ne soit, par contresens, verticalisé.
Selon les communiqués en ma possession, le photographe a posé son appareil à la place où Jeannot se tenait quand il a exécuté son œuvre. S’il fallait un prétexte pour noter sur vos tablettes cette expo intitulée Réquisitoire, celui-ci serait suffisant
13:20 Publié dans Expos, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Plancher de Jeannot, art brut | | Imprimer | | |
19.09.2007
Verheggen et les indisciplinés
Si je vous dis que je louche, ça vous étonnera pas. Un œil sur Bruxelles dont j’ai arpenté, ce ouikène, les pavés, en basquettes chromées achetées passage de la Reine et un œil sur Montréal d’où j’ai reçu un accordéon de pensées brutes.
A Bruxelles, les garçons de café vous demandent en anglais ce que vous voulez. La langoustique françoise heureusement se porte mieux du côté de Jean-Pierre Verheggen (prononcez «Veur» et non «Vèr»).
Pour accompagner l’expo Un Bug sur la langue de Chantal Maes, une jeune artiste photographeuse, ce grand et fort poète wallon a donné en 2005 une préface et un texte au fil desquels il lui arrive de cligner de l’œil à Chaissac.
Réuni dans un coffret avec des écrits de Christian Dotremont et un DVD de «logopédie», l’ensemble, publié par l’Asso Jeunesse et Arts plastiques, célèbre les vertus du bafouillage qui est à la tchache ordinaire ce que la main gauche est au dessin d’un droitier.
Décalage et sagesse oblique sont aussi au rendez-vous des bons mots empruntés à la crème des créateurs québécois par le dépliant de la Société des arts indisciplinés. Créateurs selon notre cœur puisqu’on trouve réunis là Roger Ouellette, Léonce Durette, Arthur Villeneuve,
Palmerino Sorgente,
Richard Greaves, Charles Lacombe «Je suis un sculpteur sans fin comme une vie sans fin»,
Tous noms qui devraient dire quelque chose aux Animuliens qui lisent fidèlement les élucubrations de leur petite âme errante.
Ce beau monde dont les images défilent le long des 8 volets du document vient nous rappeler le lancement d’une nouvelle publication des Editions du Musée Canadien des Civilisations.
Ce bouquin est l’œuvre de Valérie Rousseau, chercheuse associée à cette prestigieuse baraque et directrice de la SAI. Basé sur des entretiens avec les créateurs, Vestiges de l’indiscipline (c’est son titre) nous offre un tour d’horizon précis sur les Environnements d’art et anarchitectures de la Belle Province. «Vin et bouchées seront servis» à la Cinémathèque québécoise à cette occasion lors du colloque L’Objet à l’œuvre.
En vous grouillant un peu vous pouvez encore vous y pointer. C’est boulevard de Maisonneuve Est, au 335. Par le tromé : Berri-UQAM.
23:25 Publié dans Ecrits, Lectures, Parlotes, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, richard greaves, palmerino sorgente, roger ouellette, léonce durette, arthur villeneuve | | Imprimer | | |
15.09.2007
Que d’art, que d’art!
Il y a des jours où je voudrais bien avoir 6 bras comme la déesse Shiva! ou alors une armée de petites mains qui pianoteraient pour moi sur le clavier. Si ça continue le cerveau lent de votre petite âme errante va exploser sous la charge d’informations dont mes fidèles corres-pondants et pondantes continuent de me gaver.
C’est qu’on dirait que tous les galérianistes, tous les curatoristes, tous les préposé(e)s à la culture et à l’anticulture se sont donnés le mot pour me concocter une rentrée panique. Je croule sous les expos et je sais plus où donner de la tête.
Je viens de recevoir mon invit pour l'ouverture de la FIAC le 18 septembre et je constate avec horreur que ça tombe le même jour que le vernissage de la Halle Saint-Pierre qui se décarcasse avec Varian Fry et Yolande Fièvre, ses expos jumelles.
Cruel dilemme ! Qu’est-ce que vous feriez à ma place ? Peut-être reprendre la route vers Lyon en direction des solos shows du chapiteau de Docks Art Fair qui montrera sur ses étalages rien que des «artistes émergents» chaperonnés par 40 galeries, la plupart européennes mais aussi mexicaines ou étatsuniènes.
C’est à 2 pas de La Sucrière, le principal lieu de la 9e Biennale internationale d’art contemporain qui ouvrira le 19 septembre.
En cherchant bien, j’ai détecté, sur le stand C5 (Andrew Edlin Gallery of New York) de Docks Art Fair (Lyon, 17/23 septembre 2007), quoi donc ? Mais un «outsider» of course ! J’ai nommé Vahakn Arslanian et ses drôles d’oiseaux et Boeing 707.
19:40 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Varian Fry, Yolande Fièvre, Vahakn Arslanian | | Imprimer | | |
14.09.2007
15 ans de suractivation grafike
Il faut sans doute des raisons puissantes pour que le Dernier Cri, la dynamique équipe graphisteuse marseillaise, verse dans la commémoration.
La disparition de Raymond Reynaud est une de ces raisons. Leur prochain show, une «XXXhibition collective» intitulée 15 ans de suractivation grafike qui saturera l’Espace Beaurepaire à Paris du 19 septembre au 6 octobre, est dédiée «à la mémoire de Raymond, le maître des bordilles !!!».
C’est l’occasion pour votre petite âme errante qui a traîné cet été sa nostalgie dans la belle rétrospective de Salon-de-Provence de vous montrer une image du petit matériel de l’artiste, judicieusement placé là sous une vitrine.
19:10 Publié dans Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Raymond Reynaud | | Imprimer | | |
13.09.2007
Rugby, Branly, Patry (moine)
Ce qui urgeotte aussi un max, mes petits septembriseurs, c’est le rugby et le patrimoine.
Le sport c’est bien mais ça rend ouf et le Musée du quai Branly n’échappe pas à la règle.
Voilà-t-il pas qu’il va retransmettre des matchs de la Coupe du monde dans le théâtre Claude Lévi-Strauss sous le prétexte de «mêlées des cultures».
Cela nous vaut heureusement la reproduction dans les journaux de quelques baballes eskimos, en rotin tressé, en tissu de Kaboul qui m’ont pas paru très ovales mais je n’y connais que couïc moi au Haka !
Question patrimoine, ça accueille à tire-larigot avec la journée européenne.
Le dimanche 16 septembre, vous aurez le choix entre la Maison bleue de Dives-sur-mer, si vous bullez en Normandie, et le Jardin de Gabriel, si vous écumez la Charente maritime.
Dans le premier cas, mame Péache sera l’hôtesse.
Dans le second : visite guidée sous la houlette de l’ethnologue Michel Valière.
00:05 Publié dans Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
12.09.2007
Objets trouvés et discrets créateurs
Puisqu’on en est à la distribution des images, voici celle-ci ramenée du Musée des Alpilles de St-Rémy de Provence. C’est une enluminure d’Augustin Gonfond, un peintre paysan saint-rémois de la fin du 19e siècle.
Le Musée des Alpilles, qui a été entièrement relooké, est voué à l’ethnologie et aux «créateurs discrets» (le mot est joli) enrôlés depuis peu dans «les arts modestes».
Si vous crachez pas sur les santons, si les ex-votos vous font pas bailler, allez-y et profitez-en pour traîner vos sandalettes à l’expo Objets trouvés qui a le mérite de porter un méta-regard sur l’histoire de la constitution de la collection du musée sous la houlette de Pierre de Brun, conservateur jusqu’en 1942 et grand rassembleur de pièces archéologiques oubliées, retrouvées, recyclées.
Objets trouvés, évidemment ça vous fait penser à une galerie parisienne du même nom (mais sans les s) et j’en vois déjà qui tournent leur regard vers la rue de Charenton, où s’organise Une rentrée hors-les-normes dans un esprit de «résistance» au «conditionnement culturel».
C’est international et ça dure jusqu’au 27 octobre. Attention le vernissage d’Objet trouvé (au singulier) c’est jeudi déjà. Le 13, je vous dis.
Si d’aventure vous étiez à Genève le même soir, vous pourriez croquer La Sardine, du moins l’expo que cette galerie de la rue des Bains (on reste dans l’aquatique) consacre à Djeynaba Ndiyae, une artiste autodidacte et sénégalaise dont votre petite âme errante sait pas grand chose.
Vous, qui êtes avides de nouvelles expériences, vous lui raconterez !
12:00 Publié dans Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Djeynaba Ndiyae, art brut | | Imprimer | | |
11.09.2007
Pussy cat
21:55 Publié dans Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Enrico Baj | | Imprimer | | |