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06.06.2010

La Galerie du Marché se mobilise

pedibus.JPGTrains, camions, voitures, tout sera bon pour se rendre à l'exposition du même métal qui se tiendra à la Galerie du Marché du 11 juin au 17 juillet 2010. Et pedibus cum jambis si on est Lausannois, puisque c'est à Lausanne que ça se passe.
Les trois œuvres représentées sont celles de Hans Ploos Van Anstel (automobiles)

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David Braillon (trains)

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Joseph Vignes, la locomotive

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Bon, je vois pas trop de camions dans les visuels mis à dispo par la galerie mais on peut lui faire confiance : il doit y en avoir puisque l'expo toute entière s'intitule Mobility.
Pourquoi Mobility et pas Mobilité? Est-ce que les Américains ne verraient pas le rapport, par hasard? Ils comprennent bien, j'en suis sûr, la parité du dollar et du franc suisse, ce qui est autrement plus coton. Mais bon, va pour ity, du moment qu'il y a du mobil
dedans.


Si c'est de moyens de locomotion qu'on nous parle ici c'est parce que de par le monde, les créateurs d'art brut s'intéressent volontiers aux bagnoles, aux chemins de fer et autres gros cubes.

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L'Art brut Japonais en ce moment à Paris en témoigne par exemple avec l'œuvre de Motooka Hidenori ou de Nobuo Mizutani.

Est-ce que ce seul critère de représentation, limitée à un type particulier d'objets, est assez pertinent pour servir de concept à une expo?

Je m'interroge. J'espère sincèrement que celle-ci contribuera à nous éclairer sur cette fascination sérielle dont font volontiers preuve ceux qui s'adonnent à l'art brut.

Et ceux qui le collectionnent, peut-être.

 

Motooka Hidenori

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Nobuo Mizutani

09.02.2008

Nippons delicatessen

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Photo : Lucienne Peiry 

Pour Sophie et sa potesse Virginie qui ont décidé de se faire la Collection de l’Art Brut en vélo (attention, Lausanne ça grimpe !), cette image d’Eijiro Miyama qui se balade à l’intérieur de l’invitation dépliante au vernissage de l’expo Japon le 22 février 2008 à la maison mère.
Ce nouveau show qui ne s’éteindra que le 28 septembre se présente sous l’égide d’un volatile sans ailes, au cou épineux et aux pattes plombées, d’une austère grandeur.

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Takashi Shuji

Il regroupe 12 créateurs autodidactes japonais. Certains : Obata Masao, Sawada Shinichu (ou Masao Obata et Shinichu Sawada puisqu’au pays du levant soleil tout le monde s’appelle Chaissac Gaston) ne sont pas étrangers aux Animuliens-Cœurs-Fidèles puisque votre P.A.E. a déjà eu l’occasion de vous les présenter quand elle vous a parlé le 3 novembre 2006 (ce que le temps file!) de la Bordeless Art Gallery No-Ma de Shiga dans sa note intitulée : Art brut ami, partout, toujours.

ART BRUT AMI, PARTOUT, TOUJOURS

est une formule que vous devriez broder sur vos T-shirts, mes petites Animuliennes (et p’tits Animuliens pour ceux qui n’ont pas honte de tirer, tirer l’aiguille). Oui, l’art brut est toujours là et même un peu là. Oui, l’art brut est partout.

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La source est pas près de s’tarir comme le prouve la centaine d’œuvres présentées à Lausanne avec un catalogue en français, jap, anglais, bourré de textes de Yoshiko Hata, Tadashi Hattori, Sarah Lombardi et Lucienne Peiry (39 CHF ou 65 le pack contenant aussi des films de Lespinasse Philippe et Alvarez Andress).


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 Masao Obata

Je sais bien que c’est dur mais il faut mémoriser les noms des auteurs de ces «productions-peintures, dessins et sculptures- (qui) témoignent d’une richesse et d’une diversité étonnantes», selon le carton lausannois : Takanori Herai, Mitsuteru Ishino, Moriya Kishaba, Hidenori Motooka, Satoshi Nishikawa, Takashi Shuji, Yoshimitsu Tomizuka, Yuji Tsuji, Toshiaki Yoshikawa.

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 Hidenori Motooka

Tous, «dérogent à la tradition et conçoivent des univers uniques». Ce qui n’empêche pas le rédacteur de la notice-invitation de s’élever, c’est tout à son honneur, à une réflexion contradictoire : «chacune de ces pièces porte l’empreinte de la délicatesse et du raffinement attachés à la culture nippone.

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Toutefois l’emprise de la culture japonaise a très peu d’impact sur ces créateurs».

La seule chose qu’on puisse lui reprocher à ce rédacteur ou cette rédactrice, c’est d’abuser un peu du mot «délicatesse» qui revient à propos de la méthode utilisée par l’opérateur des films, modestement crédité d’«interventions sobres ( ?????)».

Car enfin, la délicatesse et la raffinerie au Japon, il ne faudrait pas oublier qu’elles passent aussi par le vent du sabre et par l’esthétisation de la mort volontaire chez le peuple le plus décoratif de la terre.

 

            Shinichi Sawada 

 

Crédit photos : Onishi Nobuo 


20:25 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, eijiro miyama, shinichi sawada, hidenori motooka, masao obata, takashi shuji | |  Imprimer | | Pin it! |