Rechercher : plancher de jeannot
Darger et les perruches
Rien de telle qu’une information fausse, en effet, pour se propager à la vitesse du pigeon voyageur ou de la perruche en rut. Ainsi, c’était fatal, à propos de l’expo à la maison rouge, l’idée erronée selon laquelle c’est la première fois que Henry Darger est présenté en France, n’a pas seulement conquis Philippe Dagen du Monde (voir ma note du 8 juin). Elle a contaminé aussi Pierre Hild de Libération. Dans son article du 23 juin 2006, intitulé Antre des artistes, celui-ci nous fait part, en outre, de sa visite à la librairie Bookstorming, proche voisine de l’écarlate demeure. P.H. a visité avec une perruche. Généralement, me direz-vous, elles ne manquent pas dans les galeries et les librairies d’art. Mais là, c’était une vraie, je ne parle pas de ces écervelées snobinettes qui scotchent avec délices ce genre de lieux très parisiens.
![medium_perruche_tete.jpg](http://animulavagula.hautetfort.com/images/thumb_perruche_tete.jpg)
28.06.2006 | Lien permanent | Commentaires (2)
L'art du quai Branly
![medium_verso_carnet.jpg](http://animulavagula.hautetfort.com/images/thumb_verso_carnet.jpg)
![medium_File_d_attente_quai_branly_AP.2.jpg](http://animulavagula.hautetfort.com/images/thumb_File_d_attente_quai_branly_AP.2.jpg)
![medium_tatouage_jesus.jpg](http://animulavagula.hautetfort.com/images/thumb_tatouage_jesus.jpg)
23.06.2006 | Lien permanent
Tableaux trouvés
Moi qui croyais avoir lancé la mode des «tableaux trouvés» et bien je suis de la revue. Une de nos chères amies belges m’a administré la preuve que j’avais été doublée, il y a 35 ans déjà, par un dénommé Christian Bussy. A deux reprises au moins (janvier 1970 et mai-juin 1971), si j’en crois les petits catalogues que mon informatrice a eu la gentillesse de me mettre sous le nez, ce Bussy là a exposé dans des galeries bruxelloises (Saint-Laurent et Fitzroy) des «peintures merveilleuses, lamentables, dramatiques, ironiques, sages, audacieuses, magiques, violentes, belles, hardies, tendres, hagardes, incomparables, étonnantes, mystérieuses, éperdues, inconnues…» trouvées par lui. Les légendes de ces tableaux, dont ces catalogues ne reproduisent que peu (et encore en noir et blanc !) sont dues à Yves Bossut, Christian Dotremont, Jean Raine, Louis Scutenaire, Roger van de Wouwer.
Elles sont pas sans faire penser à celles dont Georges Courteline affublaient les œuvres de sa collection de naïfs : La vierge à moitié cuite (Courteline), Venise carbonariste (Dotremont). Elles accompagnent des textes bien sentis dont les grosses têtes de l’art brut pourraient fort bien faire leur profit. En voici quelques échantillons :
«Il ne faut pas oublier que l’art le plus émouvant, le plus bouleversant, c’est l’art vraiment populaire, qui vient directement du peuple sans passer par le spécialisme ou l’imitation du spécialisme» (Dotremont).
«Si Christian Bussy chasse la peinture sauvage, c’est qu’il est à la recherche de saveurs corsées (…) il dévore les déchets de culture et de tradition qui pourrissent aux abords des églises, des almanachs et des cartes postales (…)» (Bossut).
«Que leur ouvrage les ait rendus heureux est tout ce qu’il faut, et que nous ayons du bonheur à le regarder, même en grinçant des dents». (Scutenaire).
L'ange aéroplane, l'ange soldat, ce paradis abrite de belles brutes. Seule la Mort a les mains douces. Pour Adam et Eve, qui veulent ignorer ce joli monde, il s'agit enfin de vivre. Yves Bossut
17.06.2006 | Lien permanent | Commentaires (2)
Ici Londres, les Insiders parlent aux Outsiders
17.06.2006 | Lien permanent | Commentaires (1)
Hans Krüsi, une vache d’expo
Mea culpa. On m’a pas vue, il est vrai, au vernissage de l’expo Krüsi et je suis donc incapable de vous dire si le bon lait des alpages coulait à flots le soir du 7 juin 2006 en guise de champagne dans le chalet de la galerie Objet trouvé. Ce n’est tout de même pas une raison pour traiter injustement votre petite âme errante de vachophobe! C’est qu’il y a vaches et vaches, voyez vous, implacable monsieur Berst. Aussi, permettez-moi de vous faire courtoisement remarquer que vous avez tout faux rapport à ma note du 21 mai 2006.
C’est pas les sympathiques ruminantes du bon Hans que j’avais dans le collimateur mais bien ces sales vaches enragées à meubler nos trottoirs, déjà encombrés par les imposantes pétrolettes de nos amis bikers. Je parle bien sûr des artefacts tout pourris de la campagne Vach-art qui sévit actuellement. Ne les avez-vous donc pas remarqués ? Il y en a près de chez vous à l’Opéra-Bastille et partout ailleurs dans Paris. La presse gratuite nous entretient des non-événements liés à cette vachalcade publicitaire. On a dérobé celle-là, on a retrouvé celle-ci, on garde la Blanchette en otage etc. Même mon crémier en profite pour distribuer des cartes postales (voir le Blog des Produits Laitiers). Ce bourrage de mou (de veau) cousu de fil blanc se termine heureusement bientôt par une bouffonne opération de charité-business avec vente aux enchères de la reine du cheptel.
Pour vous punir de m’avoir krüsifiée à tort, je ne puis faire moins que de vous bouder un peu, champion des bovidés que vous êtes. Je m’abstiendrai donc de parler de votre exposition Hans Krüsi qui durera juqu’au 15 juillet 2006. Je ne répéterai pas après vous que c’est «la première exposition monographique dans l’Hexagone». Je ne vous chipoterai pas sur le fait que vous mettez Hans Krüsi (1920-1995) dans le même pré qu’Aloïse, Wölfli ou Müller, ce qui est assez audacieux. Je ne conseillerai pas aux Animulaitiers et Animulaitières d’admirer surtout vos petits formats où le propos de Krüsi est plus concentré. Je ne me demanderai pas si, après tout, Krüsi n’aurait pas mieux fait d’en rester toujours au format carte postale qu’il affectionnait. Je ne dirai même pas que c’est au 16 rue Daval dans le 75-11 que vous créchez, que votre numéro de phone c’est toujours 01.48.05.92.65 et que les amateurs d’air pur, en allant sur www.objet-trouve.com, en sauront plus.
18.06.2006 | Lien permanent | Commentaires (2)
André Robillard au P’tit Ciné
Si en ces temps hyper glagla, vous vous sentez soudain, comme votre petite âme errante préférée, une envie de belgian waffles à la Chantilly (clin d’œil aux cinéphiles férus de Brooklyn Boogie) et de stoemp aux saucisses paysannes, réservez votre soirée du mardi 6 juin pour faire un tour à Bruxelles/Brussel.
Au P'tit Ciné, rue du Belvédère/ Belvederstraat, au 27, il y a la projection d’un film sur André Robillard accompagnant une exposition (Tentoonstelling von A.R.) qui commence, «en présence de l’artiste» qui ne se considère pas comme un artiste mais ça fait rien.
Du concentré de simulacre de violence comme seuls les enfants qui jouent à la guerre savent l’apprécier. Robillard fait aussi des dessins d’engins galactiques et depuis quelque temps de la musique dont vous pouvez vous offrir un échantillon en glissant sur ma note du 13 mai 2006 si joliment intitulée Laduz, Art en marge : putain 20 ans.
Pour en avoir plus, essayez de vous procurer le DVD In Poly-Sons dont le livret a été réalisé par Le Dernier Cri à la Friche de mai à Marseille, y’a pas si longtemps (février 2002). Pour vous prouver que ça existe, je lui emprunte les 2 images de couverture, que c’est des photos de Pascal Julou.
01.06.2006 | Lien permanent | Commentaires (7)
Addio Santoro !
Une pensée animulienne ce soir pour Courtelary qui vient de perdre un de ses enfants, le «sublime rebelle» Eugenio Santoro, comme l’appelle le Journal du Jura. Pour ceux qui ne seraient pas encore abonnés à ce canard, rappelons que Courtelary est une commune du canton de Berne en Suisse, situé à 14 km (à vol de canard) de la ville de Bienne. Aux dernières nouvelles elle abriterait une fabrique de chocolat (comme c’est original !) où Eugenio Santoro aurait travaillé.
Comme son nom l’indique, Santoro était d’origine italienne et établi en Suisse en 1964. Depuis sa naissance dans le Mezzogiorno en 1920 il avait eu déjà le temps de goûter à la misère, à la guerre en Albanie, aux camps de prisonniers en Allemagne.
Ce menuisier d’allure chétive aimait bien s’attaquer à des sculptures assez balèzes qu’il tirait des troncs des arbres fruitiers de son jardin. Il les chouchoutait, les couvrait de couleurs, accentuait leur petit air penché, la distorsion de leur allure qui les éloignent de toute grâce intempestive.
La Collection de l’art brut ne s’y est pas trompée qui lui a consacré une exposition fin 2004/début 2005. En ces temps barbares Animula Vagula The blogue n’existait pas encore. Il faut donc chercher dans votre fouillis pour retrouver le dépliant édité à cette occasion par la Maison mère. Carton auquel j’emprunte plusieurs de mes images.
31.05.2006 | Lien permanent
Aliénation créatrice
![](http://animulavagula.hautetfort.com/images/medium_vieux_campeur.3.gif)
26.05.2006 | Lien permanent | Commentaires (3)
En juin abcd s’expose à Prague
27.05.2006 | Lien permanent
ABCD au Japon
18.10.2005 | Lien permanent