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31.08.2010

Martha Grünenwaldt : une expo et un livre

Epouvantail de potager, têtes de fous dans une église. A peine si j’ai le temps de ranger mes clichés de vacances dans ma photothèque que ça repart à fond la caisse.

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L’épouvantail à nez de Pinocchio et visage de quille en bois, c’est en me dirigeant vers la forêt de Chaux que je l’ai aperçu, veillant à la sécurité d’un carré de tomates.

J’allais visiter les baraques de forestiers du village de La Vieille-Loye dans le Jura qui ont mis les clés sous la porte vers 1935 (maintenant c’est un mini-éco-musée).

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Plutôt pêchu, le guignol avec sa capuche de sac à grains!P1030093.JPG 

Les têtes de fous ce sont les sculptures qui courent, non loin de là, sur les corniches intérieures de l’église de Chissey-sur-Loue.

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Vous voyez la Saline d’Arc-et-Senans de Claude-Nicolas Ledoux? Et bien, vous pouvez pas vous tromper, Chissey c’est -vu d’avion- «un triangle tendant vers l’ovale» à côté sur la gauche. Je chipe ces lignes à la monographie de Pierre Lacroix (sic) qu’on se procure en glissant 4 € dans le tronc.

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L’auteur qui signe : «Conservateur départemental des objets d’art du Jura» est aussi un curé, ce qui explique qu’il fasse un peu la fine bouche à propos de ces «babouins» (comme on dit dans le coin) : environ une trentaine de visages éblouis, clos, hagards, lisses, innocents, idiots, bestiaux, ravagés, coiffés des grelots dont l’étrangeté dispute la vedette au bon Dieu.

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En cette église Saint-Christophe où une mâchoire du patron des chauffards trône sur un autel, on guérissait les malades mentaux à grands renforts de neuvaines et d’exorcismes au moyen-âge. retable de st christophe.jpgCes sculptures, parfois doubles (la schize?)

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constituent un formidable document sur cette période et sur un pèlerinage thérapeutique que les autorités regardèrent de travers dès 1578.

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La tête encore à l’ouest après une traversée de la France en diagonale et un ouikène rillettes et fouaces dans le Maine-et-Loire, qu’est-ce que j’apprends? Mais que l’expo Martha Grünenwaldt qui sera accrochée demain à la Halle Saint-Pierre de Paris (où votre petite âme errante est de retour) et vernie après-demain 2 septembre 2010 sera accompagnée d’un ouvrage consacré à cette «grande dame de l’art brut» comme dit le carton d’invitation.

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Elles sont rares les publications au sujet de cette femme qui fut domestique comme Séraphine et qui trouva comme elle la force de satisfaire son désir de création malgré les injustes contraintes (sa patronne lui interdisait de jouer du violon). Aussi celle- ci mérite-t-elle d’entrer dans vos intérieurs, chers Animuliens même si ce n’est pas exactement un «coffee table book».

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Dans cette plaquette, vous plongerez direct dans le regard de Martha. Vous y trouverez plusieurs clichés la montrant au travail et quantité de repros couleurs de ses dessins, peut-être pas sublimement maquettées mais ayant le mérite d’exister.

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Quant aux textes, le plat de résistance sort tout chaud du cerveau d’Alain Bouillet et l’entrée de celui de Carine Fol qui nous rappelle que la découverte des œuvres de M. G. est due à des personnes proches d’Art en Marge. Bon, j’ai pas eu le temps de les lire mais l’expo ne durant que jusqu’au 28 septembre 2010, j’ai préféré me grouiller pour sonner l’alerte. En tête de ce petit livre, des souvenirs de Josine Marchal, la fille de Martha, précieux pour la précision de certains détails : «Elle traçait des schémas de visages qu’elle laissait de côté pour les achever plus tard».

22.08.2010

Nous, ceux de la parole toujours en marche

Impossible de quitter Lausanne sans vous expédier les cartes postales Giovanni Bosco proposées à l’accueil de la Collection de l’Art brut. Les deux premières qui représentent des œuvres feutrales sur papier ou vulgarus cartonus ont été photographiées par Arnaud Conne.

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La troisième est un cliché de Lucienne Peiry herself d’après une peinture murale à Castellammare del Golfo en Sicile, patria du créateur-fétiche d’Animula Vagula.

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Ces C.P. émanent de l’Associazione Outsider Art Giovanni Bosco et de la Collec de l’Art brut de Lausanne réunies.
Elles vous parviennent au moment où ça bouge en Italie du côté de ce peintre qui reste la plus belle découverte récente en matière d’art brut. Son travail «extraordinaire» figurera en compagnie de ceux de 5 autres créateurs «hors normes» dans une expo collective à Gênes du 3 septembre au 3 octobre 2010. Si j’en crois le carton d’invitation au vernissage du vendredi 3 septembre qui a privilégié une tête-cœur graffitée par Bosco, c’est l’œuvre de celui-ci qui fait office (ça ne m’étonne pas) de locomotive à cette exposition qui se tiendra au Musée-Théâtre de la Commenda di Pré.

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Joli nom pour un lieu destiné à recevoir voyageurs, pélerins et pélerines. Un lieu ouvert «pour relier peuples et cultures». Bravo aux Gênois et à la province de Gênes, bravo à la région ligure qui défend de telles valeurs un peu méprisées de notre côté des Alpes. Nous, ceux de la parole toujours en marche, titre de l’exposition, sonne pour nous Français comme une agréable manifestation de tolérance envers l’errance expressive en cet été 2010 synonyme d’imbécile ostracisme d’état.
Ce titre rappelle à mon daddy ces Voix d’en bas, une anthologie de poètes-ouvriers du XIX ème siècle, concoctée en des temps héroïques (1979) par Edmond Thomas, éditeurfan de typographie bien propre sur elle.

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C’est pas idiot, sauf que là c’est plutôt le sous-commandant Marcos qui a donné le titre de l’expo gênoise faisant un clin d’œil (pas facile avc un passe-montagne) à une petite poésie de l’anti-leader mexicain : «Nous les sans voix, nous les sans visage».

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Evitez de vous couvrir la figure mais passez les frontières, animuliens suisses, français et autres de passage dans la botte pour vous rendre à cette expo où Giovanni Bosco est en bonne compagnie. Notamment celle de Oreste Fernando Nannetti, champion de la boucle de ceinturon dont mon ravissant petit blogue vous a déjà parlé le 15 novembre 2009.

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Les autres participants, dont Melina Riccio,

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je les connais pas plus que ça, donc le mieux c’est d’aller faire un tour sur le dossier de presse de l’expo. Vous y verrez que  Noi, quelli della parola che sempre càmmina a pour commissaire un danseur du nom de Gustavo Giacosa, épris de scénographie-installation et d’écritures anonymes.

17.08.2010

Ataa Oko à tombeaux ouverts

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C’est le tombeau ouvert de l’affiche pour l’expo Fabuleux cercueils du Ghana et d’Angleterre qui m’a séduite. La mort en Rolls Royce sortie des mains d’un menuisier africain, ça vous a un look d’enfer, même s’il faut aller à Besançon (Doubs).

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Hélas, cette bonne ville franc-comtoise la joue plutôt dur pour l’automobiliste de passage. Le voyageur sur 4 roues est impitoyablement craché vers l’extérieur. Quand au parking en plein air, point de départ vers la Citadelle où l’expo se tient, il faut de la patience pour y trouver place. Le bus-navette pour le sommet est gratuit mais le billet pour la visite est global de chez global!

Comme elle n’avait pas envie de se farcir les fortifs de Vauban en bonus, l’Auvergnate que je suis a refusé de casquer les 10 euros et 25 cents réclamés par la fonctionnaire du tourisme local. Je me suis contentée de la vidéo et des images du dossier de presse mais vous n’êtes pas obligés de faire pareil : l’expo dure jusqu’au 4 septembre 2010. Avis aux cyclotouristes!
collection art brut.jpgDe rage, j’ai mis le cap sur Lausanne pour voir l’expo Ataa Oko (nettement plus facile de parquer et seulement 7,50 euros l’entrée).
Non sans me perdre auparavant dans des dédales de petites routes plus ou moins montagneuses où l’on croise parfois (près de Lons-le-Saunier) de timides tentatives artistico-rurales des bûcheurs de la région

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ou des musées du jouet (à Moirans-en-Montagne) avec des transistors Philips bricolés par de petits Africains qui rêvent de technologies nouvelles.

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Même si ses réalisations sont beaucoup plus impressionnantes, le Ghanéen Oko Addo (il signe ainsi) est le grand frère de ces autodidactes en herbe. Le grand frère ou l’arrière grand-père car, si ça ne fait que 7 ans qu’il est tombé dans le dessin, il a tout de même 90 ans d’âge.

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Créateur de cercueils figuratifs personnalisés depuis 1945 (année d’invention de l’art brut), ses volailles pour l’au-delà sont de merveilleux jouets pour les défunts et leurs familles.

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J’aurais pu vous en parler plus tôt mais puisque l’expo de ses œuvres à la Collection de l’Art brut est prolongée jusqu’au 30 janvier 2011, un p’tit rappel peut pas faire de mal.

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Ataa Oko a ceci de particulier qu’il est passé d’une activité artisanale étroitement dépendante de la commande à un univers plus personnel où les emblèmes des autres ont fait place aux signes de son «commerce» intime avec les esprits.

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Du moins est-ce ainsi que l’expo et le chouette album qui l’accompagne nous présentent la chose. Mais on peut se demander si le désir de l’ethnographe qui a encouragé Ataa Oko à dessiner, alors qu’il était inactif et à la retraite, n’a pas simplement pris le relais de l’ancienne demande collective, joyeuse et funèbre.

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Peut-être bien qu’il en subsiste quelque chose dans ces excès de montres et de métamorphoses qui font certes l’attrait de la production récente de l’ex-menuisier-artiste mais qui ont l’air un peu sur-jouées en face de l’innocente fraîcheur des dessins où il se souvient de ses cercueils d’autrefois

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13:02 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ataa oko, collection de l'art brut, fabuleux cercueils, besançon, ghana | |  Imprimer | | Pin it! |

11.08.2010

Ne manquez pas Bonaria Manca!

Ne manquez pas Bonaria Manca! Carte postale de Roberta Trapani qui butine le miel d’Aubagne. A tous les Animuliens non tout à fait absorbés par le bar de la plage, elle adresse ce beau portrait de Bonaria récemment pris dans la maison du peintre à Tuscania, dans le Latium.

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C’est en 1951 que Bonaria Manca s’est installée sur cette terre étrusque. Un drame familial et la nécessité d’éviter une vendetta l’ayant arrachée dès 1948 (elle avait alors 23 ans) à son pays natal : Orure en Sardaigne. Née dans une famille de bergers, Bonaria menait la vie des siens, gardant le troupeau, fabriquant les fromages, filant, tissant, aidant sa mère à élever les petits frères. Elle s’est mariée tard et n’a pas eu d’enfants. C’est à 55 ans qu’elle a ressenti le besoin de s’exprimer de façon artistique, chantant l’amour de la campagne et peignant la vie des bergers.

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Roberta Trapani qui a eu carte blanche pour l’accrochage de ses tableaux au Festival aubagnais vous racontera ça mieux que moi : “Elle utilise d’abord la broderie et les travaux d’aiguille pour se fabriquer des vêtements, en se libérant peu à peu des formes d’expression traditionnelles sardes. Les images qui apparaissent dans ces travaux minutieux de broderies sont ensuite transposées dans la peinture : d’abord sur des toiles, puis, les toiles venant à manquer, sur des murs.(…) Peu à peu toute la maison se couvrira de fresques murales donnant forme à ses souvenirs et à ses visions ».

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Je reprends la parole et quitte à regret mon rhum-coca pour vous signaler que c’est cette partie in situ de l’œuvre de Madame Manca qui me paraît la plus intéressante mais vous êtes pas obligés de me croire. Mario del Curto a photographié l’intérieur de la maison de Tuscania en avril 2010. Certains de ces clichés sont présentés à Aubagne, en compagnie d’un documentaire de Marie Fanulicki à propos de Bonaria Manca («pas un film sur elle mais avec elle»).

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© Stella Production

Bonaria volontiers paie de sa personne. Au vernissage d’Aubagne, elle était là et elle a chanté.

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Roberta Trapani nous rappelle que des œuvres de Manca ont figuré dans une expo de 1999 au Musée de Stadshof de Zwolle en Hollande et que le Museum Dr Guislain en Belgique possède 3 œuvres de cette créatrice.

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«J’envisage (nous dit Roberta) de diriger la rédaction d’un petit ouvrage consacré à l’œuvre de Bonaria Manca. Ce livre, dont les textes seront en français, anglais et italien, permettra de mettre en valeur et diffuser son œuvre extraordinaire -qui reste largement méconnue en Italie et ailleurs- même si certains médias (journaux, télévision) se sont parfois amusés de son personnage pittoresque de «pastora pittrice».

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23:55 Publié dans Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, bonaria manca, roberta trapani, aubagne | |  Imprimer | | Pin it! |

05.08.2010

Sous les volcans, les Aoûtsiders

Pouchkine à Strasbourg, Doisneau à Chalon, Sefolosha sous les volcans. Aux quatre vents des vacances, quelques expos à signaler pour les dispersé(e)s de l’été.

Pouchkine, je vous en parle pas. C’est un peu loin de mon sujet. Quoique. Cela fait un moment que ça me démange de vous montrer les fantômatiques illustrations de Marie Egoroff qui ornent une édition du poème Rouslane et Ludmila (traduit du russe par Véra Starkoff) paru en 1898 à la Librairie de l’Art indépendant.

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Je les trouve tellement curieuses que j’ai fait réparer mon exemplaire qui était en loques par un relieur. Je profite de l’occasion qui m’est offerte par le BNU de Stras pour vous les mettre sous le nez.

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La Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg présente en effet jusqu’au 19 septembre 2010 une expo consacrée au grand écrivain russe, dans le cadre de l’année France-Russie. Elle présente un vaste panorama d’œuvres illustrées. J’ignore si les images de Marie Egoroff y figurent mais avouez qu’elles le mériteraient.

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Sur Marie Egoroff, on a beau fureter, on trouve rien mais mon petit animulidoigt me dit qu’elle devait être bien frottée de médiumnité.
Au Musée Nicéphore Niepce et jusqu’au 19 septembre 2010 aussi, Robert Doisneau, Les tatouages du milieu, ça plaît toujours. Et c’est réalisé avec le soutien de l’Atelier R.D. et du Centre National des Arts Plastiques.

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Une chapelle sous les volcans, c’est Marmontel qu’elle s’appelle. Curieux pour une chapelle ce nom de pote à Voltaire. Mais enfin c’est à Mauriac (rien à voir avec François) dans le Cantal (15200) où sont les bons fromages.

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L’expo qui s’y déroule jusqu’au 5 septembre 2010 s’intitule Outsiders. Comme ce n’est pas très original, la P.Q.R. a déjà baptisé les artistes qui y figurent : «aoûtsiders». Comme je suis bon public, je trouve ça rigolo. Le flyer (qui joue le mystère du noir) reproduit une œuvre du sculpteur Jean-Yves Gosti.

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Parmi les noms des 15 participants, j’ai noté vite fait 3 artistes présentés par le Musée de l’Art en Marche : Carles-Tolra, Kurt J. Haas, François Montchâtre et un Michel Nedjar par la Galerie Susi Brunner. Je ne saurais (comme disent les Belges) citer tout le monde mais sachez qu’il y a aussi Joël Lorand dont je vous ai déjà parlé un peu et Christine Sefolosha (cha, cha, cha!) qui vaut le détour.

01:08 Publié dans Expos, Glanures, Images, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | | Pin it! |

01.08.2010

Art’Planète 2010, Côte de Nuits grave

Les nouvelles vont vite. L’art contemporain court après l’art brut et il le rattrape pour lui faire les poches. Vous vous souvenez du jardin de pierres de Darvich Khan Esfandiarpou sur lequel j’ai attiré votre attention dans mon post du 24 mai 2010.

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Cela en a frappé plus d’un, parmi les Animuliens, je le sais, ces pierres suspendues dans un désert.
Et bien que mes lecteurs se livrent maintenant au petit jeu des comparaisons en dirigeant leurs regards vers Magny-lès-Villers, un village de la Côte de Nuits en Bourgogne. Ils y verront l’installation de Mathieu Girard intitulé Pendulum.

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Evidemment y’a pas photo. L’œuvre d’Esfandiarpou se déploie poétiquement au gré des branches d’une forêt d’arbres morts. Celle de M. Girard a choisi de se restreindre aux frondaisons d’un arbre «vénérable», du genre de ceux que l’histoire de France affectionne parce que ses rois sanctifiés y rendaient leur justice au retour de leurs sanglantes croisades.

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Troublant rapprochement cependant, n’est-il pas ? J’ai peine à croire qu’il soit fortuit. Je ne connais pas monsieur Girard, un jeune artiste estampillé contemporain qui n’a pas pour principe de laisser une bonne idée traîner.

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Peut-être fait-il des choses très bien par ailleurs. Mais là, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne s’est pas foulé pour trouver un titre. Il est vrai que «Pendulum», ça vous a une petite gueule latine des plus conceptuelles et que le latin, y’a pas mieux pour vous la jouer culturel.

 

LilianBourgeatDole-15.JPGLa prestation de M.G. et d’autres de divers plasticiens dont Lilian Bourgeat (deux majestueux pneus R14 entrelacés!) font partie de la 2e édition d’Art Planète, une manifestation qui, jusqu’au 15 août, se propose d’amener l’art contemporain à domicile dans nos campagnes.

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Je n’ai rien contre. Surtout que ça peut être l’occasion de visiter de charmantes localités pinardophiles : Comblanchien, Gilly-les-Cîteaux, Magny-les-Villers, Villars Fontaine, Nuits-Saint-Georges et Gevrey Chambertin, évoqué par Henri Salvador dans sa chanson : Minnie, petite sourisviens boire, petite souris, cette bonne bouteille de Chambertin (…)».


Une bonne promenade en perspective (et peut-être des occasions de rigolades) que ce Festival d’art contemporain et d’art brut en Bourgogne où, bien entendu, vous ne trouverez pas une once d’art brut véritable, sinon à l’état de source lointaine exploitée sans problème.